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17 Juillet 2014
Chère Gabrielle,
Tu me manque atrocement. Vraiment, j'aurais besoin de toi à mes côtés. Je ne sais plus où donner.
C'est ma psy qui m'a conseillé de tenir un journal. Mais moi, c'est pas à du papier que je veux écrire. C'est à toi. J'ai toujours pu tout de raconter... Mais j'avoue que ça me fait bizarre, en ce moment. Crois-le ou pas, j'ai cette impression, cette croyance au fond de moi, que tu lis ces lignes alors même que je les écris. Que tu sais déjà ce que j'ai à dire.
C'est en partie à cause de la bombe, mais surtout à cause de mes cauchemars, que ma psy m'a proposé de commencer à écrire. J'lui ai dit : "Mais ça sert à quoi ? Ça reste secret, de toute façon, alors si on a un problème, c'est pas un journal intime qui va apporter la solution !" Mais elle m'a convaincu en me rappelant que, de toute façon, j'évitais de parler de beaucoup de sujets avec elle, alors pourquoi ne pas coucher ceux-ci sur papier ? ... Puis j'ai pensé que j'avais tord. Qu'en écrivant, j'aurais une lectrice. Toi. Ma très chère Gabrielle.
Je culpabilise beaucoup de ne pas avoir su t'aider correctement. Je te l'ai dis tout bas dans mon lit, à plusieurs reprises, mais voilà qu'aujourd'hui je te l'écris. Noir sur blanc. Officiellement. Je pleure, tu sais ? Là en ce moment, mais à peu près toutes mes nuits aussi. Parfois même dans les toilettes, a l'école. C'est fou comme tu me manques !
Harvard, c'est épuisant. Vraiment. Et puis avec ce qui s'est passé, j'ai toujours un peu peur que ça arrive à nouveau ... Ça me fout les boules. Mais je persévère. Tu me connais, je suis comme ça. Et puis, il faut bien aller au devant de ses peurs, non ? Pour s'en débarrasser ? J'sais pas ... J'arrive toujours pas à voir une araignée sans hurler, par contre.
Bref... Je t'écris de ma cabine, en ce moment. Je la partage avec des filles que je ne connais pas, mais qui font leurs études à Harvard aussi. On est dans les caraïbes ! C'est fou comme c'est beau. Et je me sens plus détendu, ces jours-ci. Ça fait du bien. Il faudrait que tu vois tous les mecs canons qu'il y a ici ! C'est fou ! Un véritable oasis !
Je te laisse, maintenant, j'ai sommeil ... Dis, il fait quel temps, au ciel ? Et puis tu y fais quoi de tes journées ? J'aimerais bien savoir, j'ai plein de questions ... Tu serais gentille de répondre dans mes rêves !
Je t'aime, ma Gabi ! ... Je t'aime tellement !
xxx
Chère Gabrielle,
Tu me manque atrocement. Vraiment, j'aurais besoin de toi à mes côtés. Je ne sais plus où donner.
C'est ma psy qui m'a conseillé de tenir un journal. Mais moi, c'est pas à du papier que je veux écrire. C'est à toi. J'ai toujours pu tout de raconter... Mais j'avoue que ça me fait bizarre, en ce moment. Crois-le ou pas, j'ai cette impression, cette croyance au fond de moi, que tu lis ces lignes alors même que je les écris. Que tu sais déjà ce que j'ai à dire.
C'est en partie à cause de la bombe, mais surtout à cause de mes cauchemars, que ma psy m'a proposé de commencer à écrire. J'lui ai dit : "Mais ça sert à quoi ? Ça reste secret, de toute façon, alors si on a un problème, c'est pas un journal intime qui va apporter la solution !" Mais elle m'a convaincu en me rappelant que, de toute façon, j'évitais de parler de beaucoup de sujets avec elle, alors pourquoi ne pas coucher ceux-ci sur papier ? ... Puis j'ai pensé que j'avais tord. Qu'en écrivant, j'aurais une lectrice. Toi. Ma très chère Gabrielle.
Je culpabilise beaucoup de ne pas avoir su t'aider correctement. Je te l'ai dis tout bas dans mon lit, à plusieurs reprises, mais voilà qu'aujourd'hui je te l'écris. Noir sur blanc. Officiellement. Je pleure, tu sais ? Là en ce moment, mais à peu près toutes mes nuits aussi. Parfois même dans les toilettes, a l'école. C'est fou comme tu me manques !
Harvard, c'est épuisant. Vraiment. Et puis avec ce qui s'est passé, j'ai toujours un peu peur que ça arrive à nouveau ... Ça me fout les boules. Mais je persévère. Tu me connais, je suis comme ça. Et puis, il faut bien aller au devant de ses peurs, non ? Pour s'en débarrasser ? J'sais pas ... J'arrive toujours pas à voir une araignée sans hurler, par contre.
Bref... Je t'écris de ma cabine, en ce moment. Je la partage avec des filles que je ne connais pas, mais qui font leurs études à Harvard aussi. On est dans les caraïbes ! C'est fou comme c'est beau. Et je me sens plus détendu, ces jours-ci. Ça fait du bien. Il faudrait que tu vois tous les mecs canons qu'il y a ici ! C'est fou ! Un véritable oasis !
Je te laisse, maintenant, j'ai sommeil ... Dis, il fait quel temps, au ciel ? Et puis tu y fais quoi de tes journées ? J'aimerais bien savoir, j'ai plein de questions ... Tu serais gentille de répondre dans mes rêves !
Je t'aime, ma Gabi ! ... Je t'aime tellement !
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