[x Logan] ­─ jamais au bon endroit, au bon moment

J'ai toujours eu des envies bizarres. Par pure curiosité, je pouvais soudainement avoir envie de visiter des endroits autrement plus étranges. Aujourd'hui, mon attention s'était portée sur une maison abandonnée, au nord de la ville. Plutôt que maison, je dirais que manoir est un terme plus approprié - pour avoir vécu dans l'un d'eux, je connaissais bien la structure minimale des lieux -. De l'extérieur, l'endroit était particulièrement joli, quoi qu'un peu angoissant. Les fenêtres étant toutes condamnées, et la porte semblant légèrement difficile à manipuler. Néanmoins, j'avais envie de voir comment était l'intérieur d'un vieux manoir typique d'ici, et je finis par m'y aventurer. Effectivement, c'était grand. Aussi grand que le manoir où je vivais, en Pologne. Les pièces s'enchainent, la plupart plongées dans le noir, les fenêtres étant briquées. Mais de la lumière provenait parfois de quelques petits trous dans les murs, laissant apparaître des bribes de rayon de soleil. C'est beau. C'est grand. Ma curiosité assouvie, je retournais là où se trouvait l'entrée de la demeure abandonnée, avant de tenter de pousser la porte. Si mon coeur a raté un battement, mes mains elles, fonctionnent très bien; la porte ne s'ouvre pas. Ou plutôt, ne s'ouvre plus. De plus, aucun réseau, comme je m'y attendais. Je ne suis pas agoraphobe, mais attendre que quelqu'un ne vienne de l'extérieur risque d'être très long, surtout que je supposais être seule dans ledit manoir. Et même si je préférais être seule que mal accompagnée, j'avoue que juste une présence me suffirait à me dire que j'vais sortir d'ici un jour.

" Putain mais roule plus vite porto-ricain d'mes deux " répliqua Logan avec un grand sourire . La veille, il était tombé sur une bande de jeunes dans un bar non loin du bateau sur lequel il séjournait. Il se trouvait en voiture, avec l'un d'eux, ils visitaient la ville, regardaient les p'tites fesses se pavaner à droite à gauche, s'insultaient, se foutaient de la gueule de l'autre, bref une journée de mecs. D'un coup le conducteur s'arrêta net devant un p*tain de manoir qui semblait véritablement abandonné immense le bordel. Logan scruptait l'endroit comme un lion observant sa proie. " Deux bières que tu rentres pas là dedans tout seul " lança l'ami du brésilien. " Tu m'prends vraiment pour une p'tite sal*pe toi " Logan sauta de la voiture, et se dirigea d'un pas décidé vers ce grand et beau manoir qui se dressait devant lui, il parraissait vraiment plus grand vu de là où il se tenait. Dans un soupir il regarda derrière lui pour voir si son pote était toujours là, mais ce dernier s'en alla laissant derrière un fuck, un grand sourire et Logan, l'enfoiré encore un truc de mecs. Le jeune homme se doutait bien qu'il allait revenir il cherchait juste à faire chier Logan comme il le faisait si bien depuis la veille. Logan pivota alors sa tête et tomba nez à nez avec une immense porte qu'il poussa, cette dernière grinça sévèrement, il referma directement derrière lui. Il n'avait pas peur, à vrai dire il était plutôt excité à l'idée d'aller visiter ce manoir sans chercher à comprendre il emprunta les escaliers poussièreux de ce vieux bâtiment et se faufila jusqu'au dernier étage. Il pénétra dans une chambre, une chambre munie seulement d'un lit bondé de toiles d'araignée et d'une étagère en bois. Il s'avança et ouvrit le premier tirroire par pur curiosité, il tomba sur une vielle photo toute poussièreuse d'une femme au visage très pâle et aux lèvres roses, en bas de la photo était inscrit en petites lettres " A jamais dans mon coeur...". Logan déposa alors la photo et un bruit sourd vint percer cette douce atmoshpère, un bruit qui ne le rassurait pas, il fallait l'avouer. Il ne prit même pas la peine de refermer le tirroire et prit la direction des escaliers. Arrivé en bas, grande surprise. Despe était là devant la porte d'entrée elle n'arrivait pas à ouvrir ce qui signifiait qu'ils étaient tout deux coincés ici. C'était invraisemblable, Despe ici? A cet endroit même, au même moment? Le jeune homme pensait rêver, DESPE ICI? Genre, la blague du siècle, la farce de l'année, le gag du millénaire. Il n'avait pas gardé une bonne image d'elle et ne comptait pas être aimable au premier abord. Mais il faut avouer que son visage était parfaitement soigné, ses courbes délicieuses, et ses yeux ne faisait qu'appeler ceux de Logan. " Même jusqu'ici tu viens m'faire chier? " dit-il avant de reprendre, " Tu pouvais pas aller jouer l'aventurière ailleurs par exemple? ". Il s'approcha d'elle et se plongea dans son regard en attendant sa réponde, ou plutôt sa riposte.

A tout bien y réfléchir, se savoir coincé dans un tel manoir, c'est quand même loin d'être rassurant. Après tout, le bâtiment peut s'écrouler d'une minute à l'autre, et.. Non, positivons, tout va bien, il ne se passe rien. J'entends juste des pas qui se rapprochent. Peut-être mon imagination, peut-être la dernière personne que je verrais dans ma vie; voyez la notion du positivisme, très particulière chez moi. En tournant la tête, j'eus juste une espèce de déception extrême en voyant que c'était un étudiant d'Harvard. En fait, c'est surtout la personne en elle-même que je n'avais pas envie de voir. Depuis la soirée à Cuba, j'avais gardé une plutôt mauvaise image de lui, et je n'étais pas particulièrement heureuse à l'idée de le recroiser. " Même jusqu'ici tu viens m'faire chier? Tu pouvais pas aller jouer l'aventurière ailleurs par exemple? " Je soupirai, laissant glisser ma main de la poignée de porte sur laquelle elle était posée. Puis je relevais les yeux. Ayant été saoule le jour où je l'avais rencontré, j'avais peu observé sa personne, physiquement parlant. Je n'irai pas jusqu'à dire qu'il excède certaines autres personnes de mon entourage, mais il n'avait rien à envier à sûrement bien des personnes. « Ta gueule, si j'pouvais j'me tirerai bien d'ici histoire de pas avoir à t'supporter trop longtemps. » lâchai-je finalement. Non mais il se prend pour qui, lui? Parce que maintenant c'est moi que le stalke? On aura tout vu. Croisant mes bras sous ma poitrine, je jetais un coup d'oeil alentour. De toute manière, il n'y a aucune autre issue et cette porte ne semble s'ouvrir que de l'extérieur. Ô misère.. Ne me dites pas que je suis coincée uniquement avec lui, je vais prier pour que quelqu'un n'arrive vite. Dans d'autres conditions, j'aurais été ravie de passer du temps avec lui; dans les conditions où je n'aurai pas eu envie de lui planter la tête dans le béton, par exemple. Malheureusement les choses étaient ce qu'elles étaient et désormais, je me voyais dans l'obligation de retenir mes pulsions meurtrières pour quelqu'un d'autre. Bien que je n'eus pas encore trouvé qui. Les premières impressions définissent les personnes devant les autres; et déterminée comme je suis, je campais souvent sur mes positions, ce qui fait que quelqu'un qui m'eut été désagréable, ne sera jamais considéré comme quelqu'un avec qui je dois passer ne serait-ce qu'une seconde. Sauf si, comme dans le cas actuel, j'y étais malheureusement contrainte.

L'atmosphère était plutôt pesante, Logan n'avait pas du tout envie de partager un moment avec elle, pour lui c'était juste une petite fille qui voulait peter plus haut qu'son cul. Pour une fois, Logan l'avait peut être jugée un peu trop vite mais il n'avait certainement pas l'intention de revinir sur sa position dans les minutes à venir. Son caractère de merde et son impulsivité lui coûtaient de nombreux problèmes. d'ailleurs si la jeune femme en face de lui aurait été un mec il aurait déjà goûté à la porte d'entrée, au tapis sale qui récrouvait le sol et autres délices culinaires présent dans ce grand manoir, oui Logan l'aurait tapé, sans aucuns remords. Mais c'était une femme, il ne pouvait donc rien faire à par subir son petit caractère de femme fatale en carton, bizzarement, au fond de lui son caractère lui plaisait bien, mais les deux étaient trop explosifs pour ne pas s'en mettre plein la gueule. « Ta gueule, si j'pouvais j'me tirerai bien d'ici histoire de pas avoir à t'supporter trop longtemps. », elle se prenait vraiment pour un guerrier, pour batman peut être? Où même Wolverine, mais bon, un bon coup de vent et elle pouvait trébucher. PUTAIN, mais elle était trop jolie pour l'insulter, bon ce n'était pas une des soeurs Cruz, mais elle avait son charme il était partagé entre deux sentiment, l'un qui le poussait à la regarder de haut en bas avec une seule envie monter dans la chambre du haut et faire bouger l'manoir et l'autre l'envie de lui plonger la tête dans les toilettes et d'tirer la chasse. Mh, il n'avait pas très envie de rester devant elle comme ça trois heures à faire le concours de celui qui insulte en dernier a gagné. " Bah casse toi, creuses un trou en dessous d'la porte avec tes dents, j'sais pas mais fais un truc et m'casse pas les couill*s." lança-t-il, après quoi il pivota légérement pour regarder ce qu'il y avait derrière lui, une vielle porte se tenait là, digne d'un livre de Stephen King, cette porte n'était pas du tout rassurante, mais peut importe il voulait voir ce qui se trouvait de l'autre côté, il poussa la porte et tomba nez à nez avec à peu près 5 ou 6 escaliers en bois, cela menait sûrement à une cave. *ZZZZZZZZZBAFFFFFFFFFFFFF* aidée pas un coup de vent la porte se referma brusquement derrière lui, il tenta de l'ouvrir, mais elle était vraiment bloquée. MERDE il se trouvait vraiment dans une merde monumentale, surtout que l'autre ne viendra certainement pas l'aider à sortir de là. Bordel, il manquait plus qu'ça, de plus l'endroit était vraiment très sombre on ne voyait presque rien! " Putaaaaain! Mais viens m'ouvrir cette p*tain d'porte bordell, qu'est-ce tu fais????".

J'ai toujours tendance à me retrouver avec les pires garçons possibles, en ce moment. Entre mes entrevues meurtrières avec Jorden, et maintenant les douuuces retrouvailles - ironie, si vous n'aviez pas saisi - avec Logan, j’acquérais un bon quota de moments chiants durant mes vacances. " Bah casse toi, creuses un trou en dessous d'la porte avec tes dents, j'sais pas mais fais un truc et m'casse pas les couill*s." Que de charme. Non, très franchement, c'est pas trop le genre de langage auquel j'ai été habituée, moi. On diffère rapidement ceux qui sont nés dans l'aristocratie, et ceux qui n'ont pas eu cette éducation princière qui impose des bases tellement strictes qu'à la fin, on finit par avaler leurs principes comme s'ils étaient gravés dans notre tête. Je levais les yeux au ciel en soupirant tandis qu'il se tournait avant d'aller voir un peu ailleurs. C'est ça, va donc, va aussi loin que tu peux, ta présence n'est absolument pas requise, de suite. Lorsque j'entendis la porte claquer, je sursautais, étant donné que j'étais concentrée sur autre chose. Qu'est ce qu'il a encore fait comme connerie, lui? Hors de question que je m'amuse à jouer les wonderwoman pour lui, il se démerde clairement. " Putaaaaain! Mais viens m'ouvrir cette p*tain d'porte bordell, qu'est-ce tu fais????" Je m'adossais contre ladite porte, croisant les bras et posant un pied contre la porte. « Elle est cool fermée, cette putain de porte comme tu dis. J'te laisserai bien pourrir là-dedans. » dis-je d'un ton nonchalant. Bon, d'accord, je ne le laisserais pas mourir dedans, mais il peut bien y passer quelques minutes de plus, non? J'allais le faire languir un peu, tiens, ça lui apprendra. Selon l'heure sur mon portable, j'ai laissé passer quinze minutes avant d'enfin me tourner et attraper la poignée. C'est qu'elle est hyper mal foutue, cette connerie, on voit que ça date! M'aidant de ma seconde main, j'ai fini par réussir à appuyer de sorte à ce qu'elle s'ouvre, et une fois la porte ouverte, je me suis simplement reculée, reprenant le chemin de la porte d'entrée. Comme celle-ci se trouvait face à un escalier en colimaçon, j'en profitais pour m'asseoir. Qu'il sorte ou non, l'autre, je m'en fiche bien, moi tout ce qui m'intéresse, c'est de sortir de ce manoir rapidement. J'ai des plans pour cette après-midi quoi, merde!