La malédiction des Ferrari ft. Elio

Ma vie était des plus mouvementés depuis le début du Summer Camp, je crois que je n’ai pas passé une journée tranquille pour pouvoir me reposer. Quand je ne rencontrais pas Siam ma fiancé par force, je rencontrais d’autres personnes pour pouvoir passer du bon temps et profiter des paysages magnifiques. Mais ce soir, cela allait être autre chose puisque j’avais rendez-vous avec Zita ma très cher demi-sœur. Je la voyais vraiment plus comme ma sœur et même si on ne s’entend pas vraiment à merveille. Je l’aime plus que tout au monde, c’est ma sœur après tout et on est maintenant tous les deux dans le même bateau. Je m’étais habillé avec classe pour ne pas passer pour un plouc devant ma petite sœur. Je n’étais pas spécialement en retard mais pas non plus à l’avance. Pile à l’heure même si on regarde bien. J’entre finalement dans le restaurant où j’avais rendez-vous avec Zita. Je la rejoins à sa table et m’assois après avoir déposé un baiser sur le haut de sa tête. On est dans la même université et pourtant j’ai l’impression qu’on se voit encore moins qu’avant. Comment tu vas ? dis-je en prenant la carte de menu que venais de me tendre un serveur. Commençant alors à l’ouvrir pour regarder ce qui s’y trouvait.

Un moment avec Zita ? Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas pris le temps d’être avec elle malgré sa santé plus que fragile. Il serait peut-être temps que je profite d’être avec elle plutôt que de faire les peu de choses inintéressantes que je fais généralement à Harvard –à part les cours. Je souris en l’entendant dire que dans ce cadre, tout ne pouvait qu’aller pour le mieux. Cela me faisait plaisir d’entendre cela autant le dire. Mhh c’est vrai plutôt chargé, mais promis je te donnerai beaucoup plus d’attention maintenant. Cela va pour le mieux, je profite de ces vacances pour me reposer un peu. dis-je en approuvant de la tête doucement avec un sourire aux lèvres. Je répondais à toutes ces questions tout en cherchant ce que je pouvais bien manger. J’avoue que je n’avais pas vraiment d’idée et je me tâtais à prendre la même chose qu’elle, même si je n’avais aucune idée de ce qu’elle allait prendre au final. Je dors et je fais la fête et toi ? Tu te reposes bien j’espère. dis-je en levant les yeux vers elle. J’espérais qu’elle fasse vraiment attention à elle sinon j’allais la coller comme de la colle et elle allait vite en avoir marre.

Cela n’a jamais été calme entre moi et ma sœur, disons que plus en s’engueulait plus on s’aimait et c’est encore le cas aujourd’hui. On n’est pas forcément proche mais quand j’ai appris pour son mariage arrangé, j’ai sûrement dû le prendre beaucoup plus mal qu’elle ne l’a pris. On ne touche pas à ma sœur, c’était un fait chez moi et je comptais bien le prouver à son fiancé d’une manière ou d’une autre. Je m’inquiétais toujours beaucoup pour ma sœur même si je ne lui montrais pas spécialement, je sais qu’elle n’aime pas qu’on soit aussi inquiète à son sujet. C’est une grande fille après tout. Dis-toi que tu sens le parfum, moi ça sent le mal et ce n’est pas forcément la meilleure odeur du monde si tu vois ce que je veux dire. Je ne dis pas qu’ils ne se lavent pas mais cela reste des mecs tout de même. Je savais que ma sœur était intelligente, elle l’est sûrement plus que moi, même. Elle le méritait car elle se passionne contrairement à moi qui subis plus qu’autre chose mes études. J’en fais aussi beaucoup, on a déjà été en vacance quand on était petit ici mais j’ai l’impression de tout redécouvrir. dis-je en haussant les épaules. J’ai bien sûr commandé la même chose que ma très chère sœur, ouais elle décide souvent pour moi et cette idée ne me dérangeait pas.

Je ne sais pas pourquoi mais je me voyais mal marier ma sœur… Ce jour allait sans doute être l’un des pires de ma vie surtout quand on sait qu’elle n’est même pas consentante à ce mariage… Ou plutôt, elle n’aime même pas son futur mari. Je soupirai doucement à cette pensée alors que je me remémorais ensuite la dernière fois où nous somme venu ici en famille si on peut dire. Je ne peux pas t’en vouloir, tu étais jeune encore et puis autant le dire t’as beaucoup plus voyagé que moi. Même si j’ai aussi beaucoup bougé, il ne faut pas oublier que j’ai mon père constamment sur le dos… ben oui, héritage oblige. Je penche la tête sur le côté quand elle me parle de son mariage et que je devrais retourner en Italie pour préparer tout cela… Comme si cette idée m’enchantait. Je fais une grimace avant de boire un peu d’eau. A croire que te voir te marier est plus dure pour moi que pour père. dis-je en serrant légèrement les points. Puis ce n’est pas comme si j’aimais spécialement mon futur beau-frère.