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La vie d’Evannah n’était pas des plus géniale, et si l’on faisait le bilan de son année, on pouvait voir également que ce n’était pas très glorieux non plus. Elle avait passé le plus clair de son temps dans des soirées, à boire, à fumer, ou même encore à se droguer des fois, ce qu’au fond elle regrettait. Elle était même fatiguée de toute ça, de devoir se dire qu’il fallait qu’elle se raccroche à ces soirées pour penser à autre chose, et n’avoir rien d’autre à l’idée que la prochaine soirée à laquelle elle voulait participer. Et c’était plus pathétique qu’autre chose. Elle se trouvait pathétique, au point même de détester encore plus la vie qu’elle avait. Elle devait se reprendre en main, arrêter les conneries en tous genres et reprendre une vie normale, mais elle n’était pas tout à fait certaine d’en être capable. Et puis au fond c’était beaucoup plus pratique de se cacher derrière une façade de fêtarde et de passer des nuits entières à faire la fête plutôt que de se confronter à la réalité des choses et au fait que tout avait changé depuis déjà plus d’une année.
Elle était sortie très tard, ce soir-là, mais pour une fois ce n’était pas pour faire la tournée des bars avec Mischa ou Meg, non. Elle voulait se changer les idées, marcher jusqu’à trouver une idée intelligente pour passer la soirée, et au final elle réalisa qu’elle n’y arriverait certainement pas à la trouver, cette idée intelligente. Résignée, elle s’installa sur un banc, le premier qu’elle trouva, et elle chercha une minute dans le sac à main qu’elle avait avec elle pour en sortir le lecteur de musique qui ne la quittait jamais. Elle mit les écouteurs sur ses oreilles, et, une fois qu’elle eut mi le volume à fond, elle alluma une cigarette pour se changer les idées. Ça aussi, c’était une très mauvaise habitude qu’elle avait prise. Elle n’y pensa pas plus cependant, et elle avala les premières bouffées de fumées alors que c’était au tour de Let it be des Beatles de raisonner dans ses oreilles. Tout y passa. Rolling Stones, The Door et encore bien d’autres groupes de musique qu’elle avait l’habitude d’écouter. Mais ce n’était pas ce qui lui permettait de penser à autre chose. Au contraire, comme elle était toute seule et qu’elle n’avait pas grand-chose de particulier à faire, elle pensait encore plus à son problème.
Enervée, elle termina la cigarette qu’elle avait commencée, et elle coupa d’un geste sec la musique qu’elle continuait d’écouter. Elle se leva presque d’un bond et elle se remit à marcher. Etrangement, et bien qu’elle ne comprenne pas tout à fait pour quelle raison, elle se dirigea vers le bâtiment réservé aux musiciens. Elle ne jouait plus depuis un moment mais elle y allait pour écouter les autres jouer, et essayer de s’y remettre. Mais le problème, c’est qu’elle n’arrivait pas à s’y mettre. Elle était bloquée. Elle restait là, devant un instrument, totalement incapable d’en sortir la moindre note. Et en plus elle se trouvait vraiment pathétique. Elle qui jouait du piano depuis déjà des années, elle ne parvenait même pas à jouer une ou deux notes. Au contraire, elle ne pouvait même plus poser un doigt sur le clavier.
Elle arriva bien vite face aux portes du bâtiment de musique, et elle entra à l'intérieur comme elle le faisait toujours. Elle ne comptait pas jouer, cette fois-là non plus, mais au moins elle pourrait revoir l'un des instruments qui avaient rythmé toute sa vie. Elle ferait comme elle le faisait toujours, elle entrerait dans une salle, et elle resterait là jusqu'à ce qu'elle en ait marre. Ou bien elle ne ferait que passer dans les couloirs, et elle rentrerait ensuite chez elle, dans la chambre qu'elle occupait chez les Eliots. Elle verrait bien, et puis après tout, elle n'avait pas grand-chose d'autre à faire. Elle ne voulait pas faire la tournée des bars, ni danser sur les tables d'une boite de nuit. Elle avançait donc dans les couloirs, toute seule, et elle ne vit même pas beaucoup d'élèves qui se trouvaient là. Les rares qu’elle croisait partaient bien vite, ils devaient certainement avoir bien d'autres choses à faire que de rester dans le bâtiment alors que les cours venaient de se terminer. Et elle les comprenait très bien.
Elle ne réalisa pas tout de suite ce qui se passait, mais elle entendit de la musique. C’était du piano. Quelqu’un jouait du piano alors qu’il n’y avait pratiquement personne dans les couloirs et évidemment, elle était bien plus qu’intriguée par tout ça. Elle avança très vite dans les couloirs, alors qu’elle courrait plus qu’elle ne marchait, et elle se trouva bien vite devant la salle de là où la musique pouvait venir. Elle poussait très légèrement la porte et elle put voir un jeune homme qui était en train de jouer de la musique, assis face à un grand piano. Elle hésita à entrer, pas vraiment certaine qu’il veuille d’un public, et encore moins qu’il veuille qu’une personne qu’il ne connaisse pas reste là et l’écoute jouer. Mais après tout, s’il était là, c’est qu’il était forcément étudient en musique, donc il devait être habitué aux publics et au fait de jouer face à des inconnus. Elle ne réfléchit pas plus à tout ça et elle entra dans la pièce, discrètement pour ne pas qu’elle le dérange.
Elle entra et elle fit en sorte de ne pas le déranger, et elle s’installa sur l’une des tables présente dans la pièce, en silence. Il ne pouvait pas la voir, comme il était dos à elle, et elle écouta ce qu’il jouait. Rachmaninov, non ? Oui, elle n’avait aucun doute. Les notes s’enchaînaient, et elle l’écouta très attentivement, ce qui lui permit de se changer les idées pour quelques minutes tout du moins. Il termina de jouer bien trop vite au gout d’Evannah pourtant, qui l’écoutait pourtant toujours avec une attention très particulière. Elle regretta le fait que les notes ne retentissent plus dans la pièce, et elle se mit à applaudir, comme elle l’aurait fait d’habitude. Elle hésita cependant une nouvelle fois, pas trop certaine de ce qu’elle devrait faire, et puis elle décida de parler. « Félicitation ! Je trouve que tu joues à merveille ».
Elle était sortie très tard, ce soir-là, mais pour une fois ce n’était pas pour faire la tournée des bars avec Mischa ou Meg, non. Elle voulait se changer les idées, marcher jusqu’à trouver une idée intelligente pour passer la soirée, et au final elle réalisa qu’elle n’y arriverait certainement pas à la trouver, cette idée intelligente. Résignée, elle s’installa sur un banc, le premier qu’elle trouva, et elle chercha une minute dans le sac à main qu’elle avait avec elle pour en sortir le lecteur de musique qui ne la quittait jamais. Elle mit les écouteurs sur ses oreilles, et, une fois qu’elle eut mi le volume à fond, elle alluma une cigarette pour se changer les idées. Ça aussi, c’était une très mauvaise habitude qu’elle avait prise. Elle n’y pensa pas plus cependant, et elle avala les premières bouffées de fumées alors que c’était au tour de Let it be des Beatles de raisonner dans ses oreilles. Tout y passa. Rolling Stones, The Door et encore bien d’autres groupes de musique qu’elle avait l’habitude d’écouter. Mais ce n’était pas ce qui lui permettait de penser à autre chose. Au contraire, comme elle était toute seule et qu’elle n’avait pas grand-chose de particulier à faire, elle pensait encore plus à son problème.
Enervée, elle termina la cigarette qu’elle avait commencée, et elle coupa d’un geste sec la musique qu’elle continuait d’écouter. Elle se leva presque d’un bond et elle se remit à marcher. Etrangement, et bien qu’elle ne comprenne pas tout à fait pour quelle raison, elle se dirigea vers le bâtiment réservé aux musiciens. Elle ne jouait plus depuis un moment mais elle y allait pour écouter les autres jouer, et essayer de s’y remettre. Mais le problème, c’est qu’elle n’arrivait pas à s’y mettre. Elle était bloquée. Elle restait là, devant un instrument, totalement incapable d’en sortir la moindre note. Et en plus elle se trouvait vraiment pathétique. Elle qui jouait du piano depuis déjà des années, elle ne parvenait même pas à jouer une ou deux notes. Au contraire, elle ne pouvait même plus poser un doigt sur le clavier.
Elle arriva bien vite face aux portes du bâtiment de musique, et elle entra à l'intérieur comme elle le faisait toujours. Elle ne comptait pas jouer, cette fois-là non plus, mais au moins elle pourrait revoir l'un des instruments qui avaient rythmé toute sa vie. Elle ferait comme elle le faisait toujours, elle entrerait dans une salle, et elle resterait là jusqu'à ce qu'elle en ait marre. Ou bien elle ne ferait que passer dans les couloirs, et elle rentrerait ensuite chez elle, dans la chambre qu'elle occupait chez les Eliots. Elle verrait bien, et puis après tout, elle n'avait pas grand-chose d'autre à faire. Elle ne voulait pas faire la tournée des bars, ni danser sur les tables d'une boite de nuit. Elle avançait donc dans les couloirs, toute seule, et elle ne vit même pas beaucoup d'élèves qui se trouvaient là. Les rares qu’elle croisait partaient bien vite, ils devaient certainement avoir bien d'autres choses à faire que de rester dans le bâtiment alors que les cours venaient de se terminer. Et elle les comprenait très bien.
Elle ne réalisa pas tout de suite ce qui se passait, mais elle entendit de la musique. C’était du piano. Quelqu’un jouait du piano alors qu’il n’y avait pratiquement personne dans les couloirs et évidemment, elle était bien plus qu’intriguée par tout ça. Elle avança très vite dans les couloirs, alors qu’elle courrait plus qu’elle ne marchait, et elle se trouva bien vite devant la salle de là où la musique pouvait venir. Elle poussait très légèrement la porte et elle put voir un jeune homme qui était en train de jouer de la musique, assis face à un grand piano. Elle hésita à entrer, pas vraiment certaine qu’il veuille d’un public, et encore moins qu’il veuille qu’une personne qu’il ne connaisse pas reste là et l’écoute jouer. Mais après tout, s’il était là, c’est qu’il était forcément étudient en musique, donc il devait être habitué aux publics et au fait de jouer face à des inconnus. Elle ne réfléchit pas plus à tout ça et elle entra dans la pièce, discrètement pour ne pas qu’elle le dérange.
Elle entra et elle fit en sorte de ne pas le déranger, et elle s’installa sur l’une des tables présente dans la pièce, en silence. Il ne pouvait pas la voir, comme il était dos à elle, et elle écouta ce qu’il jouait. Rachmaninov, non ? Oui, elle n’avait aucun doute. Les notes s’enchaînaient, et elle l’écouta très attentivement, ce qui lui permit de se changer les idées pour quelques minutes tout du moins. Il termina de jouer bien trop vite au gout d’Evannah pourtant, qui l’écoutait pourtant toujours avec une attention très particulière. Elle regretta le fait que les notes ne retentissent plus dans la pièce, et elle se mit à applaudir, comme elle l’aurait fait d’habitude. Elle hésita cependant une nouvelle fois, pas trop certaine de ce qu’elle devrait faire, et puis elle décida de parler. « Félicitation ! Je trouve que tu joues à merveille ».
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