D. "EZRA"-A. KLOES ► André Hamann

Bonjour tout le monde ! Sur internet on m'appelle black swan et j'ai 17 ans. Je suis belge et j'ai connu le forum grâce à un partenaire je crois . Je suis déjà présent sur le forum sous les traits du plus beau du moooonde, Archibald N. Howard (+ bizut Eliot) . J'utilise André Hamann comme avatar, d'ailleurs les images ont été faites par jacage. Je fais environ nombre mots par RP et mon personnage est un personnage inventé.

Mot de la fin ? ▲ hakuna matata     
Je souhaite ▲
être parrainé (?) adhérer un flood d'intégration (?)
participer à la roulette RP (?) participer au Summer Camp (?)

« Damian... » murmura la jeune femme en observant le nouveau né profondément endormi. C'est l'instant que choisi son fiancé pour pénétrer dans la chambre d’hôpital, et s'étonner: « Damian ? On avait pas parlé d'un prénom composé ? Damian Kloes, simplement ? » Kloes, c'était allemand, comme le jeune homme. Il était arrivé d'Allemagne deux ans plus tôt et était rapidement tombé amoureux d'une jeune africaine, aujourd'hui sa fiancée et mère de son petit garçon. « Son deuxième prénom sera composé, que dirais-tu d'Ezechkiel, comme ton père ? » C'était une idée hasardeuse mais qui ravit finalement tout le monde. « Ezechkiel-Alban ? », proposa-t-il, alors que tout se mettait vraiment en place. « Ezra-Alban ! » Et voilà, le nom était tout trouvé. Après des mois de vaines réflexions, ils s'accordèrent sur Damian Ezechkiel "Ezra"-Alban Kloes, penchés au dessus du berceau. Si tout semblait avoir très bien commencé pour la petite famille, ce ne fut rapidement plus aussi joyeux. D'accord, les premières années furent merveilleuses, il faut l'avouer. Le couple fiancé se maria alors que le bébé venait de fêter ses deux premiers mois de vie, ils trouvèrent un appartement dans le centre de Germiston et furent heureux. J'aimerais vous dire qu'ils eurent beaucoup d'enfants, mais ils n'en eurent pas le temps. Le père, Anselm, avait quitté son Allemagne natale afin d'échapper au poids de sa fortune et à une vie de roi qui ne lui plaisait pas. Il aimait l'Afrique, la simplicité de la communauté de Germiston,... Et surtout, il aimait la famille qu'il avait fondée avec Nasha. Les mois passaient, Ezra-Alban grandissait, il babillait afin de se faire comprendre et faisait de nombreux gestes. A onze mois, il commença à marcher. Un mois plus tard il savait dire maman, papa, chat, et une dizaine d'autres mots. Son apprentissage était relativement rapide, et il était tellement éveillé ! C'était une véritable pile électrique, il n'était jamais fatigué, toujours attentif à tout ce qui pouvait se passer autour de lui,... Cela ne changea pas en grandissant, si bien qu'à quatre ans il était toujours très énergique, si pas plus. Mais peut-être trop, ce qui permit le traumatisme qu'il garde aujourd'hui profondément enfoui au fond de lui. En effet, alors qu'il n'avait que quatre ans, il assista impuissant au meurtre de sa mère. Meurtre ? Que dis, au massacre de sa mère. Une image qui ne s'effacera jamais de sa mémoire, un souvenir qui le hantera, le torturera toujours.

« Ezra, écoute maman... Tu vas t'asseoir là, fermer les yeux et ne plus bouger jusqu'à ce qu'il n'y ait plus aucun bruit, d'accord ? » L'enfant la regarda sans comprendre, et elle resserra sa prise sur son bras. « Promets moi Ezra. » Il acquiesça de peur de se faire gronder face à l'attitude soudainement agressive et inquiète de sa mère. S'il avait su ce qui allait se passer... « Promis », fit-il en acquiesçant à nouveau résolument de la tête, un léger sourire flottant sur ses lèvres comme s'il s'agissait d'un jeu, comme si sa mère avait décidé de jouer à cache cache et que c'était à lui de compter. Il ne comprenait pas, il n'avait que quatre ans, la vie n'était à ses yeux qu'un grand terrain de jeu sans danger. « Je t'aime tellement... » Elle le prit dans ses bras et se mit à pleurer, mais avant qu'il ne puisse répondre quoi que ce soit elle avait poussé une poubelle devant lui et s'était éloignée. Toute la scène n'avait duré qu'une minute. Alors qu'il s'asseyait et fermait les yeux comme elle le lui avait demandé, il entendit quelqu'un s'égosiller. Il perçut ensuite une seconde voix d'hommes, et le bruit violent d'une claque douloureuse. Suivie de pleurs. Ezra ouvrit les yeux, constatant que le jeu prenait une tournure inattendue... S'il avait d'abord cru qu'ils n'étaient plus seuls pour se cacher, il comprenait désormais peu à peu qu'il n'avait jamais s'agit d'un jeu. Que faire ? Le temps de se poser cette question, il était bien trop tard pour agir. Il assista au viol et au meurtre de sa mère sans rien pouvoir faire. Du haut de ses quatre ans, paralysé par la peur et caché derrière une poubelle comme on le lui avait ordonné, il l'entendit crier, pleurer, implorer, supplier,... Et il les entendit ricaner. Quatre hommes dont il n'oublierait jamais le visage. Une fois que les bruits avaient cessé, il était sorti de sa cachette et avait accourut auprès du corps sans vie de sa mère. Il savait, avant même d'approcher, qu'elle ne respirait plus, et que son cœur ne battait plus. Il avait assisté à toute la scène et il avait beau être très jeune, il savait pertinemment que nul ne peut survivre à tant de violence. Il se mit à pleurer et à crier, se fichant d'être entendu par les quatre agresseurs s'ils étaient toujours présents. Mais il eut beau implorer de l'aide, personne ne bougea. Pourquoi l'auraient-ils fait, alors qu'ils n'avaient pas bougé le petit doigt pour venir en aide à sa mère ? Ne me dites pas qu'il n'avaient rien remarqué ou rien entendu, la ruelle était peut-être sombre et peu fréquentée, mais de tels cris ne passent pas inaperçus. Personne n'avait aidé Nasha, et personne n'aida le petit Ezra. Jusqu'à ce qu'il se sente soulevé de terre et ne reconnaisse le parfum de son père. Il agrippa à lui en pleurant, et sentit pour la première fois les larmes de son père s'écraser dans sa nuque. Père et fils pleurèrent un moment, silencieux, s'étreignant comme pour s'assurer qu'ils étaient bien ensemble. Dans les premiers mois, alors que l'enquête n'avançait pas, Ezra refusait catégoriquement de dire quoi que ce soit. Il refusait d'expliquer ce qui c'était passé ou d’identifier les suspects. Il haïssait le monde entier pour ce qu'on avait fait à sa mère, il considérait les autres comme au moins autant responsables que les meurtriers car ils n'avaient rien fait pour s'interposer. Après un an de quasi-mutisme, il accepta de collaborer. Il désigna les quatre hommes à la police. Il ne raconta encore rien, il n'avait pas les mots pour exprimer ce qu'il avait vu. C'est donc trois ans après l'attaque sauvage de ces hommes que l'affaire pu enfin être réglée. Les suspects enfin appréhendés et reconnus par Ezra, alors âgé de sept ans, que le procès eu lieu et qu'il dût se résoudre à témoigner. « Nasha Tish Hyardin-Kloes a été assassinée le 5 août 1997 par ces quatre hommes... » Le procureur parla encore longtemps, mais Ezra avait décroché à partir de cette phrase. Il ne reprit conscience des lieux que lorsqu'on l'appela à la barre. Là, son regard clair fixé sur les assassins de sa mère, il raconta. Tout. Il n'avait jamais rien dit à son père, qu'il vit craquer et sortir du tribunal alors qu'il demeurait impassible. Il avait passé trois ans à se forger une carapace contre toute émotion, et il n'avait que sept ans, mais il avait compris que les hommes sont parfois pire que des animaux. Que la violence est dans leurs gênes et qu'il ne pouvait faire confiance à personne. Oui, il était devenu asocial et haineux. Tout cela parce qu'un jour malheureux, sa mère et lui avaient voulu prendre un raccourci pour rentrer...

Les quatre hommes ne furent pas exécutés, la peine de mort  ayant été abolie en 1997 en Afrique du Sud. Leur mort n'aurait de toutes manières soulagé personne, et Ezra priait seulement pour qu'ils n'oublient jamais le visage de l'enfant qu'ils avaient traumatisé, et à qui ils avaient pris sa mère. Deux jours après la sentence, ils prirent leurs valises et quittèrent le continent africain pour l'Europe. Pour l'Allemagne, plus précisément. Anselm Kloes avait quitté Munich des années plus tôt mais après un tel drame, il n'avait trouvé aucun autre endroit où se rendre et avait songé que reprendre sa place lui occuperait l'esprit. Aussi, il tenait à ce que son fils change d'air après tant de malheurs. Ezra fit donc connaissance avec ses grands parents, tous deux de grands politiciens allemands, et un cousin de son père, le maire de la ville. Il apprit à quel point sa famille était riche et influente, et constata combien la vie serait différente ici... Tant mieux, autant que ce soit totalement opposé à son passé, afin qu'il s'en détache un peu et cesse de souffrir. Malgré tout ce qu'il avait vu et vécut, il tentait d'être optimiste et de penser qu'il pourrait oublier. Que d'innocence ! Il n'y parvint évidemment jamais, et se réveille encore chaque nuit après avoir fait le même cauchemar. Cauchemar qui fut réalité.

Les années passaient, Ezra grandissait, il semblait se porter à merveille, bien qu'il ne trompe personne chez les Kloes. Il était rapidement entré à l'Académie de Musique afin d'y apprendre le solfège. Il a ensuite commencé la guitare, mais s'est désintéressé de la musique à l'age de seize ans, se trouvant une toute autre passion: le tatouage. Toute autre, il ne faut pas exagérer, cela restait de l'art... Il se fit tatouer l'un de ses dessins, avant de commercialiser ses nombreux croquis. Son père n'était pas tellement pour, mais il était trop occupé à travailler encore et encore afin de ne pas penser à Nasha qu'il ne lui accordait pas énormément d'attention. Il devint assez bon tatoueur, et travailla en tant que tel dans la boutique qui avait vu naître sa passion pour cet art. Il se remit à la musique en parallèle, tout en conservant un niveau scolaire impressionnant. Il avait beaucoup de succès chez la gente féminine, mais ne s'y intéressait pas plus que cela. Ce qu'il avait appris est que l'amour fait mal, que la perte de l'être aimé est la pire des douleurs, et il refusait de devenir comme son père. Au fond, il n'y avait aucun risque que cela arrive ! Ezra était un électron libre, un garçon un peu étrange, innovateur, non conformiste. Il se désintéressait de la société car il ne comprenait pas le monde dans lequel il vivait. Toutes ces guerres, cette souffrance, ce malheur, alors qu'il y avait moyen de tout arranger... Il commençait à penser que les gens ne voulaient pas aller bien ,que la Terre ne voulait pas tourner rond. Et il avait décidé que cela ne le concernait pas.

A Harvard depuis trois ans, ayant décidé de quitter Munich et sa famille car il se savait incompris et n'avait pas du tout les ambitions que son père souhaitait le voir nourrir, Ezra est passé par des moments difficiles. Pas l'intégration, il n'en a absolument rien à faire de cela. Mais plutôt l'alerte à la bombe qui lui a fait subir une commotion cérébrale. Il s'est également cassé le bras lors de l'explosion, mais le plus important demeurent les séquelles subies par son cerveau. Il a des problèmes de concentration, ainsi que des troubles du sommeil encore plus prononcés qu'auparavant. Dormir est devenu impossible, un coup à cause des cauchemars liés au décès de sa génitrice, l'autre à cause de sa commotion. A première vue, il est parfaitement normal, un étudiant parmi d'autres, même si particulièrement beau. Mais lorsqu'on y regarde bien on se rend compte qu'il est atypique. Parfois, certains se moquent de lui car il est différent, et cela lui rappelle le racisme dont sa mère était parfois victime. Cela le met hors de lui, pourtant il n'agit que rarement. Il ne voit pas l'intérêt de perdre son temps avec ce genre de bêtises, la vie est trop courte, il ne le sait que trop bien... Il travaille en tant que tatoueur en parallèle de ses études de musique et de biochimie, non pas car il n'a pas le soutien financier de sa famille -bien au contraire, il a plus d'argent qu'il ne lui en faut- mais car il n'aime pas l'oisiveté et le fait d'avoir de l'argent sans rien faire pour cela. Et surtout parce que c'est une passion de longue date.