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Cuba, à la plage”
Le sable brûlant glissa entre ses doigts fins, regagnant son berceau immuable. Les yeux perdus au loin, il appréciait la douce morsure du soleil sur sa peau pâle. Vaguement conscient qu’il n’avait pas mis de crème solaire, il se persuada que la Russie l’avait habitué aux températures extrêmes et que ce n’était pas la chaleur moite de Cuba qui le ferait devenir coquelicot. Néanmoins, il roula sur le ventre, désireux de prendre des précautions pour cette aventure si particulière. Un océan azur s’étendait juste sous ses yeux, n’attendant que sa venue. Il la repoussait depuis plusieurs heures maintenant, confortablement installé sur sa serviette à admirer tant le paysage que ses compagnons de voyage. Il chassa d’un geste machinal la goutte de sueur qui commençait à rouler le long de sa tempe. Soupira. Soit, il n’avait que trop tardé. Il se releva en grimaçant, époussetant les quelques grains de sable qui s’étaient désespérément accrochés à lui et jeta un coup d’œil à son short, qu’il avait spécialement acheté pour l’occasion. Mi-long, bleu ciel, un tissu dont il n’avait vraiment pas l’habitude. Typique des surfeurs à ce qu’il avait entendu dire. Sauf que ces derniers se vêtaient également d’un lycra, chose qui le faisait grincer des dents. Ce qui n’altérait en rien son envie d’essayer de chevaucher les vagues.

Il passa une main dans ses cheveux, songeant que le soleil allait de nouveau les faire blondir. Sourit. Il marcha tranquillement jusqu’au banc de sable humide qui le séparait de l’océan. La marée était basse, l’eau cristalline, la mer calme, sans être plate. De légères vagues virent lécher ses pieds, l’invitant à avancer davantage. La température était fraîche, mais sans plus, juste ce qu’il fallait pour contraster avec l’astre brûlant. Il passa de l’eau sur sa nuque, puis sur son torse, se rappelant ces gestes machinaux qu’il faisait autrefois avant de se baigner dans les lacs. Il secoua la tête. Il était loin ce temps d’insouciance où il se jetait du haut des cascades avec ses amis, sans craindre de n’en jamais ressortir. Il marchait lentement, goûtant à la morsure de l’eau froide, sentant le sable filer entre ses orteils à chaque pas. Bientôt, seule sa tête fut immergée. D’une impulsion, il se décolla du fond et se mit à nager, sans vraiment savoir où il allait. Pas de direction précise, à contre-courant, sans même jeter un œil autour de lui. Il avait besoin de se bouger, et le crawl était la nage idéale. Au bout d’une vingtaine de minutes, il se laissa finalement dériver, porté par les courants. Quelques poissons s’approchèrent de cette curieuse bête mais disparurent dès qu’il fit mine de bouger. Les yeux fermés, il songea à son équipage, à la façon dont ils allaient gagner, au pourquoi du comment et à la relativité de la perception.

Enfin, il se redressa. L’eau lui arrivait au bassin, ce qui lui fit penser qu’il s’était longuement attardé. Il jeta un œil aux alentours, tentant de repérer une personne qu’il connaissait. Nombre d’entre eux s’amusaient déjà, et il doutait que la venue d’un professeur les enchante grandement, aussi charmant soit-il. Il finit par repérer un jeune homme brun, non loin, qui semblait seul et vraisemblablement asocial. Il sourit. Cela lui rappelait fichtrement quelqu’un. Et quand bien même ce ne serait pas lui, il pourrait tout de même sympathiser avec ce phénomène. Il s’approcha à pas de loup, veillant à ne créer aucun remous. Tendit l’oreille. Les bruits alentours camouflaient aisément les éventuels clapotis qu’il aurait pu produire. Il se rapprocha de l’étudiant, riant mentalement. Quand il fut tout près, il retint son souffle. Ce moment était crucial. Décisif même. Ses mains jaillirent de l’eau pour cueillir sa taille, la pressant amicalement de chaque côté tandis qu’il lançait un « Bouh ! » tout bas, dans le creux de son oreille, avant de partir dans un rire tonitruant. En fait, qu’il s’agisse de Devyn ou pas, il savait qu’il allait beaucoup l’aimer, rien que pour pouvoir lui faire ce genre de plaisanteries stupides.

© charney

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Cuba, à la plage”
Cuba, sa chaleur, son sable fin... et son eau turquoise. La soirée de la veille, où tu avais tenu jusqu'à assez tard, t'avait laissé relativement plus fatigué que tu ne l'étais déjà, et tu avais fait pour la première fois depuis le début du séjour une vraie grasse matinée. Cela t'avait en tout cas obligé à attendre le déjeuner pour pouvoir grignoter quelque chose sans avoir à bouger du bateau, ce qui t'avait laissé d'humeur quelque peu râleuse vu que tu aimais bien te mettre quelque chose sous la dent dès le réveil. Mais bon, tu n'aurais après tout qu'à t'en prendre à toi-même. L'après-midi commençait maintenant à pointer le bout de son nez,et tu te décidas tout de même à te bouger le derrière, histoire de prendre le soleil et de ne pas finir comme étant le seul blanc-bec de ce bateau. Déjà que tu étais assez mal loti à ce niveau-là, revenir comme un cachet d'aspirine à Harvard ne t'aurait pas particulièrement fait plaisir, mine de rien, même si tu te disais te moquer de l'apparence physique. Pure vanité en fait. Tu t'habillas assez simplement d'un short et d'un haut tout simples : après tout, tu ne voulais que marcher un peu dans l'eau, rien de plus, pas besoin de mettre un short de bain ou autre. Pas que piquer une tête ne te tentait pas, mais te rendre ridicule au milieu des autres étudiants n'était pas vraiment ton genre.
Tu partis donc assez rapidement sur la belle plage de sable blanc que tu avais repéré juste avant et commenças à entrer dans l'eau jusqu'aux chevilles. Fraîche, mais supportable sur un plus long terme, cela ne pouvait en tout cas que te faire du bien. Tu marchais donc quelques minutes, silencieusement, regardant simplement en face de toi et profitant de la sensation du sable entre tes orteils. Il était rare que tu prennes ce genre de bains de mer et de soleil, mais de temps à autre, il fallait bien avouer que cela était loin de faire du mal. Tu finis par t'arrêter à un endroit où tu semblais être seul, observant simplement les alentours d'un air curieux alors que le bas de ton short frôlait juste l'eau. Tu n'étais jamais venu par là encore, tu t'étais relativement éloigné de la foule en effet, vu que tu ne voyais les bateaux qu'au loin. La nature et le calme, tout ce dont tu avais besoin...
Sauf que cela fut brisé, et pas de la meilleure façon qui soit à tes yeux. Tu ne l'entendis pas arriver, et fus donc pris par surprise lorsque tu sentis deux mains autour de ta taille, puis un simple mot murmuré à ton oreille. Le sursaut que tu eus en résultat fut certainement mémorable alors qu'un cri de surprise relativement aigu sortit de tes lèvres et que tu tentas de t'éloigner de cette présence. Enfin, cela aurait été plus simple si tu n'avais pas été dans l'eau, tu n'aurais sûrement pas chuté à plat ventre dans la mer. Te redressant à quatre pattes, tu crachas l'eau que tu avais ingurgité au passage avant de te relever totalement pour faire face à ton "agresseur". Alekseï, pourquoi n'étais-tu pas surpris ? Vous êtes complètement taré ma parole ! Non, tu n'appréciais pas. Cela serait venu d'un ami, tu n'aurais peut-être rien dit, mais de lui... Tu tentas cependant de rester immobile, alors que tu avais tout simplement envie de le fuir, surtout que tes vêtements étaient maintenant trempés et que tu n'avais pas recherché ça à la base. Pourquoi vous amusez-vous toujours à mes dépends ?

© charney

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Cuba, à la plage”
Il poussa un cri aigu, paniqué. Alekseï rit sous cape, désireux de ne pas déstabiliser davantage le jeune homme. Il réagissait encore mieux que prévu. Il l’imagina un instant avec des mimiques féminines, mais chassa aussitôt cette image de son esprit. Il valait mieux que ça, assurément. Il avait sursauté, basculé en avant. Un faux mouvement du au liquide qui les entourait sans doute, quoi qu’il n’eut pas l’air particulièrement adroit en temps normal. Il avait atterri à quatre pattes, visiblement choqué, et le professeur dût se mordre la langue pour se persuader que Devyn n’essayait pas d’imiter une position sexuelle. Il retint un grognement de douleur et s’insulta intérieurement. D’autant qu’il n’était pas certain que le jeune homme s’y connaisse en matière de sexe, et quand bien même ce serait le cas, il était bien trop coincé pour y penser en temps normal. Tiens, d’ailleurs, était-il toujours puceau ? Alekseï secoua la tête. Ce n’était guère le moment de penser à ce genre de choses. Il n’était même pas censé y penser. Enfin normalement. Ce qui ne l’empêcha nullement d’admirer le délicat postérieur de l’étudiant. Un quart de seconde de trop. Il tenta de se mordre la langue à nouveau mais elle était insensible au vu de la douleur, aussi se pinça-t-il le bras violemment.

Juste à temps. Il s’était relevé tant bien que mal, superbement trempé. Son t-shirt devenu moulant était parfaitement inutile désormais, mais il s’abstint de toute remarque susceptible d’engendrer un regard mi-choqué mi-paniqué. Avec une pointe de dégoût pour pimenter le tout. Il fut heureux de se rappeler que le jeune homme n’avait pas un torse particulièrement développé, et qu’il entrait dans la catégorie des « mignons ». Son visage outré lui donnait furieusement envie de l’embrasser. Il vitupérait tant et si bien qu’Alekseï décida de céder à ses pulsions. Sans prévenir, armé d’un sourire rieur, il plaqua ses lèvres contre les siennes, enserrant sa taille de ses bras puissants. L’étreinte dura quelques secondes à peine, mais suffisamment peut-être pour lui faire comprendre qu’il ne renoncerait pas. Il le voulait. Cet abruti le faisait tourner en bourrique. Il s’était surpris à fixer le plafond de sa cabine en pensant à lui, ce qu’il trouvait passablement effrayant. Oh, bien sûr, il aurait pu jeter son dévolu sur quelqu’un d’autre, une personne plus consentante et volage, mais il ne supportait pas les échecs, à moins qu’on ne lui ait fait clairement comprendre qu’il s’agissait d’un non, si possible pour une bonne raison. Comme un couple par exemple, ou la menace de se plaindre à la directrice. Quoique ce dernier facteur n’était plus pris en compte en vacances étant donné qu’il pouvait prétendre – souvent à juste titre – ne pas savoir que l’étudiant était scolarisé à Harvard. Et puis, tant qu’il n’était pas son professeur, il n’y avait pas vraiment de problème, hmm ?

Il s’était détaché de Devyn, sans s’être éloigné. Il n’y avait que quelques centimètres de distance entre, centimètres emplis de tension et d’appréhension, de désir refoulé et d’effroi. N’empêche qu’il n’avait toujours pas sa réponse. Alekseï glissa sa main dans le cheveux du brun, l’air mélancolique. « Sans doute parce que tu me fais rire. Oh, et désolé – je suppose que je dois m’excuser – mais j’avais peur que tu partes dans un soliloque désespéré sur l’injustice de la vie et le pourquoi du comment. Simple précaution. » ajouta-t-il. Tiens, peut-être était-ce son premier baiser ? La curiosité revint pointer le bout de son nez, vilain défaut dont il ne se déferait sans doute jamais. A tort ou à raison, cela lui importe peu. La seule question qui ait actuellement de l’importance pour le moment étant : à quel point est-il coincé ? A bien y penser, il aimerait bien être son tout premier. Lui apprendre les bases, et l’emmener au septième ciel surtout. Ce genre de baiser n’était rien d’autre qu’un épisode, une chose qui arrive tant de fois qu’on ne se les remémore pas. Mais cette-fois, il avait envie d’être quelqu’un de spécial à ses yeux, d’avoir de l’importance. Etre reconnu, et pas qu’en tant que pervers. Les relations longues ne lui convenaient que très peu, aussi voyait-il mal comment s’insérer dans son avenir. Bah, il aviserait. Comme toujours avec lui.

©️ charney





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Cuba, à la plage”
Merde. Merde, merde, merde et remerde. Tu n'étais pas du genre vulgaire habituellement, mais là, c'était plus fort que toi. Cela faisait deux fois que tu le rencontrais en tête en tête et cela se passait toujours aussi mal pour toi. Tu n'avais rien entendu derrière toi alors que tu lui avais tourné le dos en tombant, mais tu imaginais totalement ce qu'il devait faire : te mater. De toute façon, il ne savait faire que ça ainsi que t’embarrasser et te toucher. Ah, et te terrifier aussi. Oui, il te fichait la trouille aussi, et même si tu ne l'avouerais pas, il n'était pas très difficile d'apercevoir cette peur rien que dans ton attitude et dans ton regard. Il s'arrangeait toujours pour que tu sois en position de faiblesse, et déjà qu'on te considérait comme une victime... Cela n'allait pas arranger la donne et de convaincre du contraire. Oui, tu étais outré, parce que le professeur savait pertinemment que la réponse à son sujet serait toujours négative, et il fallait forcément qu'il revienne à la charge. Oui, pour toi, cette blague était synonyme qu'il n'avait pas renoncé, et c'était particulièrement... flippant. A cause de lui, tu avais déjà passé une mauvaise soirée la veille, avait-il décidé de te gâcher tous les jours jusqu'à la fin du Summer Camp à partir de maintenant ?

Tu n'eus même pas le temps de lui poser la question qu'il avait déjà dégainé sa cartouche suivante : il... t'embrassa à pleine bouche. En te tenant la taille. Comme si vous étiez un vrai couple. Sous le choc, tu retins ta respiration, complètement paniqué, et tu avais l'impression que cela dura de longues minutes avant qu'il n'éloigne ses lèvres des tiennes. Bon sang. Tu en étais devenu tout tremblant, te demandant même si tu allais réussir à reste stable sur tes jambes. Tu étais... dégoûté de tout ça. Pas que le baiser en lui-même n'était pas agréable, tu mentirai en disant cela, mais Alekseï te dégoûtait réellement par cette attitude, à vouloir te forcer alors que tu t'y refusais. Cela te dégoûtait, mais tu ne pouvais pas t'enfuit, et appeler à l'aide ne servirait à rien, vous étiez bien trop éloignés des bateaux pour qu'un étudiant se balade dans ce coin. Tu te promis par avance que jamais tu ne t'éloignerais seul, maintenant.

Il était trop près bon sang, bien trop près pour que tu te sentes mieux. Tu aurais voulu le pousser, le faire tomber peut-être pour pouvoir t'en aller, mais tu ne le pouvais pas. Vous voyez les animaux pris au piège et qui sentaient leur mort arriver ? Tu devais ressembler à ça. Et lui qui se mit maintenant à te caresser les cheveux... Tu en tremblais encore plus comme une feuille, et même un gémissement qui était loin d'être dû à du plaisir sortit de ta gorge. Tu voulais juste que cela s'arrête bon sang, qu'il s'en aille et tu rentres au bateau prendre une douche pour tâcher d'effacer tout cela... Mais il parlait maintenant, et tu tentais d'écouter. Il te trouvait drôle maintenant ? Et voulait d'empêcher de parler ? Il était certain que, pour ça, il avait réussi, ta gorge était suffisamment nouée pour que tu n'aies pas encore décoincé un seul mot. Pourtant, tu tâchas de remédier à cela, même si ta voix était loin d'être assurée, presque aussi tremblante que le reste de ton corps finalement, et très basse. S'il vous plaît... Je ne sais pas ce que vous voulez de moi à la fin... Enfin, si, je sais, mais pourquoi moi ? Je suis sûr que pour assouvir vos.. désirs, d'autres personnes le feraient sans soucis.

© charney

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Il se recula, et l’expression qu’il lut dans sans yeux le fit frémir. Du dégoût. C’était la première fois que quelqu’un ressentait ça envers lui. Davina était déçue, blessée, mais certainement pas dégoûtée. Il ouvrit la bouche. La referma. Que dire ? Il se faisait honte lui-même. Devyn tremblait, visiblement terrorisé, allant même jusqu’à pousser un gémissement, qui trahissait bien plus d’angoisse que de plaisir. Alekseï se mordilla la lèvre, refoulant l’envie de le câliner tel un chiot, songeant qu’il n’apprécierait pas la comparaison. Il était réellement perturbé. Mais ce qui semblait gêner le plus son bout de chou, c’était qu’il le considère comme une passe, une histoire d’un soir sans appel le lendemain. Il retint un sourire. Ainsi son comédien était un romantique ? Il aurait dû s’en douter.

Cédant aux supplications douloureuses du brun, il relâcha doucement ses hanches, avec une délicatesse qu’il lui semblait avoir oubliée. Mélancolique, il se rappela les jeux avec sa sœur, la façon dont il la laissait toujours gagner quoi qu’il arrive. Il la touchait avec cette même délicatesse, de peur de la briser. Il était si fort et elle était si fragile… Il l’enviait, il lui enviait cette douceur et cette tendresse, cette poésie qu’elle pouvait se permettre d’afficher. Il vivait ces années heureuses à travers elle, goûtant aux joies de l’enfance dont il avait toujours rêvée, dont on l’avait privé. Il la protégeait, il protégeait son bonheur, sa joie de vivre. Quiconque y toucherait ne méritait plus de vivre. Il ne l’avait compris que trop tard, s’en voulait toujours. Il n’avait pas aimé sa sœur, il avait aimé la vie qu’elle avait vécue. Maintenant, elle était divorcée, mère de jumeaux, un garçon et une fille. Il avait reçu des nouvelles, des photos, sans avoir jamais rien demandé, en plus de quelques liasses. Sa mère continuait de l’aimer, envers et contre tout.

Il ravala la boule qui s’était formée dans sa gorge. Et Devyn, l’aimait-il ? Ciel, il ne comprenait même pas le sens de l’amour ! Il savait distinguer les signes chez tout un chacun, mais chez lui, il n’en avait jamais découvert une once. Oh, ces jeunes, bien sûr qu’il les aimait, mais d’une façon différente. Comme il avait aimé Kira. Il aimait leur vie, aimait s’y immiscer, partager leurs joies, leurs peines. Avoir l’impression de vivre. Une partie de lui était morte en même temps que cet homme, il ne le savait que trop bien. Il secoua doucement la tête pour chasser ces pensées de son esprit, laissant quelques mèches blondes retomber sur son visage devenu sérieux. Il en allait de même pour Devyn, forcément. Il aimait cette vie de théâtre et de comédie, cette chasteté dont il s’était privé pour le plaisir futile de se reconstruire, sous le prétexte d’oublier. Il lui plaisait, sa manière d’être lui plaisait, son ton lorsqu’il lui parlait, les mots qu’il utilisait. Il espérait juste voir un jour un peu de tendresse dans ces yeux revolver.

En entendant sa réponse, il leva la tête, lui fit un sourire triste. Il se laissa tomber dans l’eau, assis sur le banc de sable, le regard perdu au loin. « Tu te trompes, je n’essaye pas de coucher avec toi. » L’air dubitatif de Devyn lui fit ajouter « Du moins, pas pour l’instant. » Voilà sans doute qui collerait davantage à son image. Il se mordilla la lèvre en regardant son brun, qui semblait attendre impatiemment le reste de sa réponse. Bon sang ! Se rendait-il au moins compte qu’il était un véritable paquet de phéromones ambulant ? Il soupira. « Comment dire ? Tu ne comprendrais pas je suppose. Je suis las de ces relations sans aucun sens, qu’on me drague, que je drague, que le tout finisse dans un lit puis basta. J’ai toujours fui les relations parce que je ne suis pas vraiment douée dans ce domaine. » Il eut un rire amer. Pourquoi se faisait-il pitié ainsi ? Pourquoi s’abaisser de la sorte devant lui ? Il lui lança un regard malheureux. Il ne parviendrait donc jamais à faire tomber le masque du dragueur invétéré. Il y avait cru pourtant. Devyn était comédien, il s’y connaissait, il était chaste et pur. Il y avait vraiment cru.

« Tu sais, j’ai remarqué que les relations – les vraies – sont difficiles à construire. Du coup j’essaye d’en créer une avec toi, parce que tu me détestes et que tu me plais, parce que je sais que ça va être compliqué, que je vais en baver. Mais si je réussis avec toi, je crois que je réussirais avec n’importe qui. Non ? » Il releva la tête, le regardant un œil à demi fermé, tentant vaguement de se protéger du soleil. Il n’était pas certain qu’il s’agisse d’une tirade positive en sa faveur, mais s’étonnait pour le moment de lui avoir dévoilé tout ça. Qu’espérait-il ? Qu’il allait subitement s’adoucir et lui tendre la main pour gambader avec lui face au soleil couchant ? Et puis merde, pourquoi il ne savait pas fermer sa gueule quand il le fallait ? Il était con ou quoi ? Il retint un cri de fureur, songeant qu’il allait devenir de plus en plus ridicule aux yeux du brun. Chaque seconde qui passait, il baissait dans son estime, il en était certain. Et pourquoi cela le blessait-il autant ?

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Cuba, à la plage”
Terrifié. Oui, c'était vrai le mot exact. Vu le comportement d'Alekseï en ta faveur, tu t'attendais à ce qu'il te saute dessus, même sans ton consentement, et qu'il... Non, tu ne voulais pas imaginer cela. Pas la peine de rajouter à ta frayeur, tu allais réellement finir par tourner fou à force. Il devait y avoir un moyen pour que tout s'arrête, qu'il te laisse tranquille, mais tu ne le trouvais pas. Tu n'avais que les mots pour réagir, et tu savais que cela n'avait pas été efficace lors de votre précédente rencontre. Mais cette fois, cela semblait... différent. Après tout, il te lâcha les hanches après ton gémissement d'angoisse involontaire, presque tendrement. Ce n'était pas pour cela que tu allais être rassuré cela dit, il était toujours là, trop près pour toi. Il semblait réfléchir en tout cas, et tu n'osais parler pour lui ordonner de s'écarter. Toi, si tu le faisais, tu avais l'impression que tu allais de nouveau tomber à l'eau, même si tes tremblement commençaient à se calmer de par son éloignement relatif. Plus de contact, c'était déjà un léger progrès. Enfin, tu tentais de t'en convaincre en tout cas.
Mais son attitude avait changé, c'était indéniable. Tu ne pouvais pas réellement dire ce qui te faisait penser cela, peut-être le sérieux qu'il affichait, le fait qu'il se recoiffait comme s'il était gêné... Avait-il pu enfin comprendre le problème ? Tu tentas cependant de l'énoncer à haute voix, histoire de le rendre plus concret en quelque sorte. Sa seule réponse fut un sourire triste... attendez, triste ? Cela ne ressemblait pas à un pervers ce genre de comportements, ou tu te trompais ? Il s'assit également, éliminant la grande partie des menaces venant de lui, et tu t'en sentis quelque peu soulagé. Enfin, tu étais soulagé, mais tu restais quand même totalement sur tes gardes. Il était tellement imprévisible qu'il pourrait être capable de t'attraper de nouveau, non ? Mais lui disait que tu te trompais, qu'il ne voulait pas coucher avec toi, ce qui te semblait très étonnant. La précision qu'il rajouta te semblait bien plus conforme à la réalité, même si elle n'était pas vraiment plus rassurante. C'est d'ailleurs pour cela que vous m'embrassez de force. Mon avis est que vous êtes simplement cinglé. Tu avais un peu récupéré ta répartie, même si elle n'était pas des plus fulgurantes en ce moment même. Tu avais quand même réussi à faire claquer tes paroles et à les rendre quelque peu méprisantes, c'était déjà ça. Ne pas passer pour une victime, c'était ton leitmotiv du moment. Il semblait en tout cas perplexe, pendant que j'attendais la suite qu'il avait apparemment du mal à faire sortir.
Donc en fait, tu allais servir de psychologue ? Celle-là, tu ne l'avais pas vu venir. N'était-il pas lui-même professeur de psychologie ? Ou n'était-ce qu'une astuce pour attirer ta pitié et pouvoir t'attraper plus facilement ? Tu n'arrivais pas vraiment à savoir. En effet... Je ne comprends pas vraiment. Tu n'étais pas du genre à avoir des relations sans lendemain... ni même de relations à ce niveau-là d'ailleurs, alors tu ne pouvais pas vraiment savoir ce que cela faisait. Tout ce que tu savais, c'était que tu ne voulais pas être dans ce cas de figure. Tu ne comprenais pas l'intérêt de faire l'amour à quelqu'un... sans réel amour justement, seulement avec de l'attirance physique derrière. Cela était juste synonyme pour moi de remplir des besoins naturels, et il ne te semblait pas que le sexe pour le plaisir faisait partie des besoins vitaux pour la survie. Mais l, tu avais apparemment à faire avec un déprimé de cette situation justement, même si tu ne pus t'empêcher d'enfoncer quelque peu le clou. Et ce n'est pas en prenant les gens de force que cela va marcher.
Et la suite de son discours... Tu aurais préféré qu'il se taise en fait. Oui, tu le haïssais, c'était clair et net. Après votre rencontre sous la douche, tu avais eu quelques jours difficiles où tu te sentais épié, tu avais eu du mal à rester seul à l'extérieur et vérifiais plusieurs fois que tu avais bien fermé la porte de ton appartement. Cela s'était calmé après coup, mais tu savais déjà que tu ne serais pas serein pour le Summer Camp, quoi qu'il te dise par la suite. Et franchement, entendre dire que tu plaisais à quelqu'un qui te connaissait à peine et qu'il t'avait embrassé de force, tu n'appréciais que très moyennement... surtout qu'il parlait de construire une véritable relation. Quand tu entendis ça, tu ne pus t'empêcher de lui jeter un regard exorbité et de répliquer. Attendez... Vous ne me connaissez pas et là, comme ça, vous voulez bâtir une relation sérieuse avec toi ? Vous êtes parfaitement rassurant dis donc. Ce n'était pas ça qui allait le faire aller mieux, mais pour le coup... Tu t'en fichais un peu pour le moment. Tu avais déjà voulu lui balancer tout ce que tu pensais de lui avant de commencer à être plus objectif... même si tu n'y arriverais sûrement pas. Tu restas cependant silencieux après ta propre réponse, le fixant en étant resté debout, le dominant donc. Mais tu réfléchissais maintenant, à ce que tu pouvais faire : une petite partie de toi, loin d'être dominante cela dit, avait un peu pitié d'Alekseï, mais l'autre te hurlait qu'il devait s'agir d'un piège et que tu devais plutôt écraser tout cela dans l’œuf, avant que cela ne dégénère réellement. Mais tu n'étais pas profondément méchant, quoi que tu dises : il fallait véritablement toucher des points sensibles pour cela, et cela ne t'arrivait vraiment pas souvent. Il opta donc pour un compromis. Oui, les relations, quelles qu'elles soient, sont compliquées à bâtir. Mais moi... Je crains ne pas être intéressé pour même me montrer amical avec vous. Je ne sais pas si vous vous rendez compte de ce que vous avez fait... et on ne se connaît pas en plus !

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Qu’espérait-il, au fond ? Il n’en était pas certain. Un sentiment quelconque, nouveau, qui se serait glissé dans ces yeux noisette. Le soulagement qui les avait traversés ne lui avait pas échappé, mais il s’était tu, le cœur lourd. Qu’était-il devenu ? Il eut un sourire amer lorsque Devyn le traita de cinglé. Ses études de psychologie l’avaient poussé à l’introspection, il se connaissait bien plus qu’il ne le désirait, aussi ne fut-il pas surpris qu’il découvrit cet aspect lugubre de sa personnalité. Une folie douce, immuable, qu’il gérait parfaitement en temps normal. Le genre de chose qui empoisonne lentement votre cerveau, régit votre vie, accomplissant ses gestes que vous n’aviez jamais su faire. Elle était passée à l’action pour la première fois cette fameuse nuit où il avait tué un homme. Il avait cru à simple aveuglement de sa part, dû à son amour inconditionnel envers sa sœur, envers son honneur. Il s’était trompé.

Ce n’était rien de bien méchant, un petit grain dans les rouages de son cerveau, une chose banale. Une mécanique légèrement grippée, comme il en existait chez des milliers de personnes. Les crises de colères, par quoi sont-elles déclenchées sinon par ceci ? Comment expliquer ces assiettes qui volent au travers de la pièce, cette haine inconnue, cette envie de détruire ? C’était là l’état le plus primitif de l’Homme, le plus ancien et le plus méconnu. Mais une fois que l’on en prenait conscience, on cherchait à tout prix à l’éviter, de peur de ce qu’il pourrait faire. Il semblerait dans le cas présent qu’il n’avait pas assez de force pour l’empêcher de traumatiser l’étudiant. De force, de force… Devyn le répétait, encore et toujours, litanie lancinante. Ainsi était le sens de la vie. Peu importe combien tu travaillais, combien tu aimais, tu ne pouvais obliger personne à reconnaître tes efforts. Il avait fini par le comprendre. Il retint un rire, ce rire qui le prenait toujours dans des situations incongrues, ce rire qui risquait de paraître hystérique, qui dévoilerait le grain de sable, la mécanique rouillée, les rouages abîmés.

Il pencha doucement la tête de côté, s’abritant dans son ombre. Il le contempla longuement tandis qu’il parlait, admirant les lèvres fines, la texture veloutée, la chaleur qui s’en dégageait ; la barbe naissante, à peine virile, mais avec un côté adorable ; l’arête du nez, basse, qui se finissait légèrement en trompette ; les yeux froids, distants, méfiants. Insensibles. Oh, il se rendait parfaitement compte de ce qu’il avait fait. Il avait réagi comme un homme normal. Un prédateur. Tout du moins ne lui avait-il pas porté atteinte sexuellement, à moins que l’on ne considère ce baiser comme tel. Il sourit au souvenir de cet instant. Il aurait aimé le croiser au kissing point du festival d’été, au moins n’aurait-il pas eu à rougir de ses pulsions. Et puis, il l’avait effrayé aussi, il avait dansé avec son amie, l’avait admiré sans se dissimuler. En somme, rien de bien grave. Devyn avait cette sensibilité féminine qui le touchait profondément, cette peur panique qu’il ne se passe quelque chose qu’il refuse, hors de tout contrôle. Il avait déjà entendu ses patientes se plaindre des hommes qu’elles croisaient, qui louchaient sur leurs décolletés et se permettaient de leur toucher les fesses. Sans doute en était-il la copie parfaite pour les hommes. Il se mordilla la lèvre, perturbé. Soit. Il n’agissait pas en tant que gentleman.

Il haussa un sourcil en entendant sa dernière phrase. Allons donc. « Bien sûr qu’on se connaît, sinon on ne tiendrait pas cette conversation ! Tu es Devyn, étudiant à Harvard en art de la scène, tu aimes lire, tu me détestes, tu as une amie qui s’appelle Jackie, tu es un peu coincé sur les bords et parfois tu parles comme ma mère. Tu vois bien qu’on se connaît ! » Ses yeux pétillaient, rieurs. Bien sûr, il comprenait ce qu’il voulait dire. Ils ne se connaissaient pas de façon intime. Il existait plusieurs stades de connaissance de l’autre, et ils n’en étaient qu’au premier. Redevenant subitement sérieux, Alek ajouta d’une voix grave : « Mais plus important, une relation débute par la découverte de l’autre. Ton amie, tu ne la connaissais pas autrefois, tu as du apprendre à l’apprécier, découvrir ses défauts, ses qualités, ce qu’elle aime et ce qu’elle déteste, toutes ces choses qui constituent sa psychologie. » Tout ce qu’il lui demandait était de faire de même avec lui. Pas si compliqué une fois exposé ainsi.

© charney


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Cuba, à la plage”
Cinglé. Oui, c'était bien le mot qui correspondait le mieux à Alekseï. Il manquait de te faire subir des choses peu orthodoxes sans que tu n'en sois demandeur et ne semblait réellement comprendre qu'il y avait un problème dans sa manière de faire les choses. Il s'intéressait à toi et voulais te séduire ? Ce n'était pas comme cela que ça marcherait sur toi. Oh, il y avait sûrement des gens qui aimaient être dominés et subir toutes sortes de supplices sexuels, mais tu n'en faisais pas parti. Toi... qu'aimais-tu donc ? Tu ne le savais pas, tu n'y avais jamais réfléchi avant aujourd'hui, estimant que si cela te tombait dessus un jour, tu improviserais totalement selon tes valeurs et ton instinct.

Alekseï semblait en tout cas en difficulté sur ce ce domaine, voire même sur comment agir avec toi en temps normal, pas même besoin d'être psy pour le comprendre. Il avait toujours cette manière de te regarder qui te donnait envie de lui sauter à la gorge pour l'étrangler ou le gifler mais tu te contentas de simplement lui jeter un de ces regards noirs dont tu avais le secret avec lui. Tu n'aimais pas être dévisagé comme un morceau de la viande, quelle honte y avait-il à cela ?

Et le voilà qui se mettait à rire de toi, tu en étais persuadé encore plus après sa tirade sur le fait qu'il te connaissait. Tu aurais pu en rire mais pas avec lui. Faux. Vous ne connaissez vraiment rien de moi, sachant que je ne connais rien de vous non plus. La dernière réplique aurait presque pu passer inaperçue s'il n'y avait pas glissé le mot psychologie. Tu haïssais entendre parler de cela, et tu le lui crachas à la figure.Sérieusement, la psychologie pour se faire des amis ? On voit l'efficacité que cela a sur vous. Ah, ironie, quand tu nous tiens... Dans la vraie vie, cela ne marche pas comme ça. On se fait un avis des gens, et on voit s'ils en valent la peine. Dans votre cas, ça commence plutôt mal, il me faudrait une sacrée bonnes raison pour accepter.  Je doute même que bous la trouviez.

© charney

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