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Cuba, à la plage”
Le sable brûlant glissa entre ses doigts fins, regagnant son berceau immuable. Les yeux perdus au loin, il appréciait la douce morsure du soleil sur sa peau pâle. Vaguement conscient qu’il n’avait pas mis de crème solaire, il se persuada que la Russie l’avait habitué aux températures extrêmes et que ce n’était pas la chaleur moite de Cuba qui le ferait devenir coquelicot. Néanmoins, il roula sur le ventre, désireux de prendre des précautions pour cette aventure si particulière. Un océan azur s’étendait juste sous ses yeux, n’attendant que sa venue. Il la repoussait depuis plusieurs heures maintenant, confortablement installé sur sa serviette à admirer tant le paysage que ses compagnons de voyage. Il chassa d’un geste machinal la goutte de sueur qui commençait à rouler le long de sa tempe. Soupira. Soit, il n’avait que trop tardé. Il se releva en grimaçant, époussetant les quelques grains de sable qui s’étaient désespérément accrochés à lui et jeta un coup d’œil à son short, qu’il avait spécialement acheté pour l’occasion. Mi-long, bleu ciel, un tissu dont il n’avait vraiment pas l’habitude. Typique des surfeurs à ce qu’il avait entendu dire. Sauf que ces derniers se vêtaient également d’un lycra, chose qui le faisait grincer des dents. Ce qui n’altérait en rien son envie d’essayer de chevaucher les vagues.
Il passa une main dans ses cheveux, songeant que le soleil allait de nouveau les faire blondir. Sourit. Il marcha tranquillement jusqu’au banc de sable humide qui le séparait de l’océan. La marée était basse, l’eau cristalline, la mer calme, sans être plate. De légères vagues virent lécher ses pieds, l’invitant à avancer davantage. La température était fraîche, mais sans plus, juste ce qu’il fallait pour contraster avec l’astre brûlant. Il passa de l’eau sur sa nuque, puis sur son torse, se rappelant ces gestes machinaux qu’il faisait autrefois avant de se baigner dans les lacs. Il secoua la tête. Il était loin ce temps d’insouciance où il se jetait du haut des cascades avec ses amis, sans craindre de n’en jamais ressortir. Il marchait lentement, goûtant à la morsure de l’eau froide, sentant le sable filer entre ses orteils à chaque pas. Bientôt, seule sa tête fut immergée. D’une impulsion, il se décolla du fond et se mit à nager, sans vraiment savoir où il allait. Pas de direction précise, à contre-courant, sans même jeter un œil autour de lui. Il avait besoin de se bouger, et le crawl était la nage idéale. Au bout d’une vingtaine de minutes, il se laissa finalement dériver, porté par les courants. Quelques poissons s’approchèrent de cette curieuse bête mais disparurent dès qu’il fit mine de bouger. Les yeux fermés, il songea à son équipage, à la façon dont ils allaient gagner, au pourquoi du comment et à la relativité de la perception.
Enfin, il se redressa. L’eau lui arrivait au bassin, ce qui lui fit penser qu’il s’était longuement attardé. Il jeta un œil aux alentours, tentant de repérer une personne qu’il connaissait. Nombre d’entre eux s’amusaient déjà, et il doutait que la venue d’un professeur les enchante grandement, aussi charmant soit-il. Il finit par repérer un jeune homme brun, non loin, qui semblait seul et vraisemblablement asocial. Il sourit. Cela lui rappelait fichtrement quelqu’un. Et quand bien même ce ne serait pas lui, il pourrait tout de même sympathiser avec ce phénomène. Il s’approcha à pas de loup, veillant à ne créer aucun remous. Tendit l’oreille. Les bruits alentours camouflaient aisément les éventuels clapotis qu’il aurait pu produire. Il se rapprocha de l’étudiant, riant mentalement. Quand il fut tout près, il retint son souffle. Ce moment était crucial. Décisif même. Ses mains jaillirent de l’eau pour cueillir sa taille, la pressant amicalement de chaque côté tandis qu’il lançait un « Bouh ! » tout bas, dans le creux de son oreille, avant de partir dans un rire tonitruant. En fait, qu’il s’agisse de Devyn ou pas, il savait qu’il allait beaucoup l’aimer, rien que pour pouvoir lui faire ce genre de plaisanteries stupides.
Le sable brûlant glissa entre ses doigts fins, regagnant son berceau immuable. Les yeux perdus au loin, il appréciait la douce morsure du soleil sur sa peau pâle. Vaguement conscient qu’il n’avait pas mis de crème solaire, il se persuada que la Russie l’avait habitué aux températures extrêmes et que ce n’était pas la chaleur moite de Cuba qui le ferait devenir coquelicot. Néanmoins, il roula sur le ventre, désireux de prendre des précautions pour cette aventure si particulière. Un océan azur s’étendait juste sous ses yeux, n’attendant que sa venue. Il la repoussait depuis plusieurs heures maintenant, confortablement installé sur sa serviette à admirer tant le paysage que ses compagnons de voyage. Il chassa d’un geste machinal la goutte de sueur qui commençait à rouler le long de sa tempe. Soupira. Soit, il n’avait que trop tardé. Il se releva en grimaçant, époussetant les quelques grains de sable qui s’étaient désespérément accrochés à lui et jeta un coup d’œil à son short, qu’il avait spécialement acheté pour l’occasion. Mi-long, bleu ciel, un tissu dont il n’avait vraiment pas l’habitude. Typique des surfeurs à ce qu’il avait entendu dire. Sauf que ces derniers se vêtaient également d’un lycra, chose qui le faisait grincer des dents. Ce qui n’altérait en rien son envie d’essayer de chevaucher les vagues.
Il passa une main dans ses cheveux, songeant que le soleil allait de nouveau les faire blondir. Sourit. Il marcha tranquillement jusqu’au banc de sable humide qui le séparait de l’océan. La marée était basse, l’eau cristalline, la mer calme, sans être plate. De légères vagues virent lécher ses pieds, l’invitant à avancer davantage. La température était fraîche, mais sans plus, juste ce qu’il fallait pour contraster avec l’astre brûlant. Il passa de l’eau sur sa nuque, puis sur son torse, se rappelant ces gestes machinaux qu’il faisait autrefois avant de se baigner dans les lacs. Il secoua la tête. Il était loin ce temps d’insouciance où il se jetait du haut des cascades avec ses amis, sans craindre de n’en jamais ressortir. Il marchait lentement, goûtant à la morsure de l’eau froide, sentant le sable filer entre ses orteils à chaque pas. Bientôt, seule sa tête fut immergée. D’une impulsion, il se décolla du fond et se mit à nager, sans vraiment savoir où il allait. Pas de direction précise, à contre-courant, sans même jeter un œil autour de lui. Il avait besoin de se bouger, et le crawl était la nage idéale. Au bout d’une vingtaine de minutes, il se laissa finalement dériver, porté par les courants. Quelques poissons s’approchèrent de cette curieuse bête mais disparurent dès qu’il fit mine de bouger. Les yeux fermés, il songea à son équipage, à la façon dont ils allaient gagner, au pourquoi du comment et à la relativité de la perception.
Enfin, il se redressa. L’eau lui arrivait au bassin, ce qui lui fit penser qu’il s’était longuement attardé. Il jeta un œil aux alentours, tentant de repérer une personne qu’il connaissait. Nombre d’entre eux s’amusaient déjà, et il doutait que la venue d’un professeur les enchante grandement, aussi charmant soit-il. Il finit par repérer un jeune homme brun, non loin, qui semblait seul et vraisemblablement asocial. Il sourit. Cela lui rappelait fichtrement quelqu’un. Et quand bien même ce ne serait pas lui, il pourrait tout de même sympathiser avec ce phénomène. Il s’approcha à pas de loup, veillant à ne créer aucun remous. Tendit l’oreille. Les bruits alentours camouflaient aisément les éventuels clapotis qu’il aurait pu produire. Il se rapprocha de l’étudiant, riant mentalement. Quand il fut tout près, il retint son souffle. Ce moment était crucial. Décisif même. Ses mains jaillirent de l’eau pour cueillir sa taille, la pressant amicalement de chaque côté tandis qu’il lançait un « Bouh ! » tout bas, dans le creux de son oreille, avant de partir dans un rire tonitruant. En fait, qu’il s’agisse de Devyn ou pas, il savait qu’il allait beaucoup l’aimer, rien que pour pouvoir lui faire ce genre de plaisanteries stupides.
© charney
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