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and that's how i met you ৩ w. Birdy

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Première partie du voyage, enfin si on estimait que les Bahamas n'en avaient pas vraiment été une. Ce qui n'était pas mon cas. Je savourais chaque instant, ou du moins j'essayais. Malheureusement, quelque chose d'énorme venait également de me tomber dessus, obscurcissant un peu cette parfaite opportunité de prendre du plaisir qu'était pour moi ce summer camp 2014. Comme souvent depuis le début du voyage, ce soir là, j'avais faim et c'était trop bête de manger sur le bateau quand on avait l'occasion de se balader. Je m'étais réfugié dans un petit bar, en mode solitude, pour me remplir l'estomac. C'était un petit bar assez convivial qui permettait facilement de se glisser dans l'ambiance. C'était ce dont j'avais besoin. Un serveur vint rapidement vers moi après que je me sois attablé à une petite table ronde en hauteur, entourée de deux tabourets. Après avoir regarder la carte, je décidais de commander une petite assiette d'amuse-bouche cubains. Des petits beignets, des espèces de chips, de ce que j'arrivais à comprendre. Commandant le tout, le serveur me dit d'un air contrit qu'il n'avait plus tout ça, qu'une jeune fille venait de prendre les derniers. Je trouvais ça drôle, qu'il n'y en ai plus, mais c'est vrai que ce petit bar était près de l'endroit où se trouvaient les bateaux et que, par conséquent, il connaissait un petit succès auprès des Harvardiens affamés comme moi. La fille en question était attablée à quelques tables de moi, toute seule, elle aussi, même si quelques verres se trouvaient sur la table, signe qu'elle n'était plus seule depuis longtemps. Je lui fis un petit signe. « Tu veux bien partager avec moi ? » Lui demandais-je. Ca pouvait sembler un peu sans gêne, mais je n'avais pas envie de manger tout seul et peut-être que c'était tout autant son cas.
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Depuis peu pour ne pas dire quelques heures, le bateau de l'équipe 4, du moins l'équipage a décidé de faire une trêve le temps d'une soirée afin de profiter du monde et faire une pause sur la terre ferme. Après s'être mise d'accord, Birdy est allée avec des amies dans un petit bar restaurant pour passer le début de la soirée dans ce lieu avec une bonne ambiance digne de pirates des caraïbes. Ayant pour seule envie de prendre un apéritif avec elles. Au bout de quelques verres, discutions, elles décident de sortir dehors afin de fumer une cigarette. Toutes sauf la blondinette. En effet, cette dernière ne fume pas. Restant toute seule à la table, la femme de vingt-deux ans grignotait un par un les biscuits, beignets afin tout ce qui lui passer sous la main, après avoir commandé la dernière portion. En levant ses yeux marrons, elle vit un beau homme lui faire signe et s'avancer vers sa direction, demandant si il pouvait manger avec elle. Birdy fit mine de réfléchir et affiche un petit sourire. « Oui bien sûr. Je t'en prie, assied-toi.  » Dit-elle en poussant le bol vers le milieu pour qu'il puisse en manger. « Je suis Birdy. »  
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Je n'avais jamais été timide ou très fan de la solitude. Il faut dire que j'avais toujours eu l'habitude d'être assez entouré, que ce soit de ma famille ou bien de voisins, d'amis. J'avais grandis dans une banlieue américaine assez typique, du genre de celles qu'on voit dans les séries télévisées, le genre d'endroit ou tout le monde vous connait et vous a vu grandir. Le genre d'endroits ou on est définitivement chez soit. Connaître ainsi tout le monde et être connu de tous, ça pouvait vous embarrasser autant que vous mettre à l'aise. Pour moi, c'était les deux. Bref, j'étais néanmoins pas à l'abris de me prendre des vents. Heureusement, ce ne fut pas le cas et elle accepta. « Oui bien sûr. Je t'en prie, assied-toi. » Je quitta ma table, non sans adresser à la demoiselle un sourire de remerciement. J'avais beau ne pas me souvenir de l'avoir croisée à Harvard, elle devait en être. J'étais également là que depuis un an et j'étais loin de pouvoir me venter de connaître tout le monde. Elle devait être sur un autre bateau que le mien également. Et bien, nous allions faire connaissance comme ça et avec un bon plat entre nous, qui plus est. Que demander de plus ? Je me hissa sur un tabouret près d'elle en lui offrant un de mes plus beaux sourires. Avec sa main, elle poussa le bol vers moi et je porta brièvement mon regard sur la nourriture avant de relever la tête vers la jeune femme. « Je suis Birdy.  » « Et moi c'est Chandler, enchanté » lui répondis-je avant de tendre la main vers le pot, attrapant un petit beignet dans lequel je mordis. Hum. Pas mal. « Laisses moi deviner » je pris un air réfléchi, comme si la réflexion me coutait. « Tu es une cabot d'Harvard » lançais-je avec un sourire. Pour Harvard, ça coulait presque de source à mes yeux et pour l'appartenance aux roses, quasiment tout autant. Birdy avait ce côté chic, bcbg. Elle était vraiment jolie, je ne pouvais m'empêcher de le constater.
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Après avoir donné l'autorisation à ce garçon qui portait le nom de Chandler, Birdy lui sourit une nouvelle fois en observant le bol en faisant attention à ne pas mettre la main en même temps que le brun aux yeux bleus, histoire qu'ils ne se frôlent pas la main dès la première rencontre. Ce qui la gênerait beaucoup, étant de nature timide. « Enchantée aussi. » Ces derniers temps, la blondinette aux yeux marrons n'arrêtait pas de faire de nouvelles connaissances pour son grand bonheur. C'est vrai qu'une fois de temps en temps, la femme de vingt-deux ans aime être seule, car be fait pas de mal, mais préfère être accompagnée. Cela ne lui a pas fait tilt dans la tête jusqu'à ce qu'elle ne pût s'empêcher de dévisage le futur rouge, c'est-à-dire chaque particule de son visage. Il ressemblait beaucoup à James, un des (nombreux) hommes de l'équipe numéro quatre. Peut-être était jumeaux ? Ou James qui voulait faire une blague ? Plongeant sa main dans le bol, elle se servit deux chips plutôt épicées qui l'étaient un peu trop. Prenant & approchant son verre de la bouche, elle but quelques gorgées de sa boisson avant de reposer le verre sur la table. Elle sourit une nouvelle fois et dit « Tu lis en moi comme dans un lit ouvert et toi je suppose que tu es un Whitrop. » Un garçon comme Chandler ne pouvait qu'être dans cette maison où regroupait les plus beaux garçons, dont la gente devait lui courir après, mais aussi les sportifs. Un petit rire sortit de sa bouche, faisant une petite pause pour éviter de trop parler, mais la curiosité prit le dessus. « Je sais que cela ne me regarde pas et que je devrais m'occuper de mes affaires, mais tu ressembles comme deux gouttes d'eau à James. Il est dans mon équipe. Tu es pas obligé de me répondre, après tout on ne se connaît depuis peu. » Levant les yeux pour plonger dans ces derniers dans ceux de sa nouvelle connaissance avant de les détourner afin d'observer les personnes qui étaient dans le bar-restaurant.
  

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La dénommée Birdy avait l'air plus timide, plus renfermée que moi. Malgré tout, elle avait accepté que quelqu'un qu'elle ne connaissait pas s'installe en face d'elle, alors elle devait avoir envie de lutter contre cette réserve, ou alors elle était juste trop polie pour me dire qu'elle préférait que j'aille picorer dans un autre plat que le sien. De tout coeur, j'espérais que la première option était la bonne. « Enchantée aussi. » En guise de réponse, je lui adressa un sourire. Alors que je reprenais la parole après avoir mordu dans un petit beignet, je sentis que Birdy m'observait, me détaillant. Ca ne me gênait pas, même si c'était un peu bizarre. Je ne pensais pas qu'elle me regarderait ainsi, elle qui semblait plus renfermée. Enfin, je ne le prenais pas mal non plus. Je n'avais jamais mal vécu le fait d'attirer l'attention de qui que ce soit, au contraire, ça me plaisait même beaucoup. Ca pouvait sonner égoïste ou vaniteux, ou tout ce que vous voulez, mais c'était comme ça. Ca ne faisait pas de moi une mauvaise personne, non ? « Tu lis en moi comme dans un lit ouvert et toi je suppose que tu es un Whintrop » La première partie de sa réponse me fit sourire. Ca me rappelait l'un de mes jeux préférés lorsque j'étais enfant, jeu qui consistait à essayer de définir à quoi pouvait ressembler la vie des gens que je croisais au fil de mes journées. « Presque, je le serais à la rentrée » répondis-je gentiment. En attendant, il fallait croire que j'avais une tête à rejoindre les rouges et je le prenais comme un joli compliment, tout comme le fait d'identifier Birdy comme étant une Cabot l'était aussi à mes yeux. Je m'étais ce coup-ci laissé tenter par les chips, en prenant une petite poignée dans ma main et m'apprêtant à mordre dans l'une d'elle, lorsque Birdy reprit la parole, laissant s'épanouir sa curiosité. « Je sais que cela ne me regarde pas et que je devrais m'occuper de mes affaires, mais tu ressembles comme deux gouttes d'eau à James. Il est dans mon équipe. Tu es pas obligé de me répondre, après tout on ne se connaît depuis peu. » Elle me regarda brièvement dans les yeux avant de détourner le regard. Je me mordis la lèvre, il n'y avait rien de tel que de parler de ça pour me plomber le moral, mais je ne tenais pas non plus à en faire en publique une affaire d'état et je décidais donc de répondre avoir avalé une chips particulièrement parfumée et pleine de saveur. « C'est mon frère jumeau. J'ignorais jusqu'à son existence il y a quelques jours. » Répondis-je sans tourner davantage autour du pot. Mon ton n'était pas agressif, je n'étais pas sur la défensive. Etonamment, je n'étais pas gêné d'abord de ce sujet avec une inconnue, car Birdy dégageait un sentiment de confiance. Oui, c'était ça. Elle me semblait fiable, apte à écouter.
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Il est vrai que Birdy est une femme timide, légèrement réservée dès les premiers moments. Chandler avait l'air d'être un gentil garçon ou plutôt homme. Oui il devait avoir vingt-trois / quatre ans à tout casser. Peut-être que la blondinette aux yeux marrons / verts est refermée, mais pas au point d'être associable. En effet, la femme de vingt-deux ans a besoin d'être entourée, c'était l'une des clés pour être heureuse. Pour remédier à cette timidité, Mademoiselle Silver s'est inscrite au glee-club ainsi qu'à celui du cheelerding. En ce qui concerne la radio, c'est autre chose puisque on ne l'observe pas ni rien. Dans cette activité, Birdy devait juste parler, donner des conseilles et répondre aux questions des filles et / ou femmes. Depuis peu les deux d'étudiants ont entamé une discution commençant par les présentations des prénoms et ensuite celle des maisons. En entendant que la blondinette avait presque raison, elle ne put avoir qu'un sourire satisfait. « Tu fais ta rentrée à Harvard en septembre 2014 ? Si Oui bienvenue. » Dit-elle en ayant sourire aux lèvres. « C'est mon frère jumeau. J'ignorais jusqu'à son existence il y a quelques jours. » A cette phrase, la future Cabot ne put s'empêcher de poser une nouvelle fois ses pupilles en direction de Chandler, avalant difficilement sa salive. Birdy a vécu la même chose que sa nouvelle connaissance. Tous les souvenirs était en train de monter à la surface. Effectivement tout comme Monsieur Wright, elle a su il y a quelques temps, maintenant qu'elle avait été adoptée, contre de l'argent. Du moins c'est une histoire compliquée. Lorsqu'elle est née, la bébé (Birdy) n'a pas tout de suite pleuré, ni bougé la faisant passer pour morte. La famille Spencer qui ne pouvait pas avoir d'enfants, s'est arrangé avec l'agence d’adoption et les médecins de leur donner le bébé contre une somme d'argent assez importante. Elle a su la vérité avant que son père adoptive meurt. Elle a mit longtemps à digérer cette nouvelle lourde de conséquences. La blonde aux yeux marrons est restée une semaine enfermée dans sa chambre à en vouloir à la terre entière. Heureusement que Lisa Spencer l'a aidé pour retrouver sa vraie famille et surtout sa jumelle, Sateen. Sauf que cette dernière est plus à Harvard et a dû se faire à cette absence, même si cela lui fait extrêmement mal éprouvant un grand vide sans elle.  Birdy savait parfaitement ce que  Chandler traverser. Prenant une nouvelle fois son verre entre les mains, elle termine la boisson d'une traite et lui répond en toute sincérité. « Nous avons plus de points en communs que tu le penses. Parce que je sais que ça fait. Si tu as besoin de parler. » Dit-elle en étant un peu plus émotive ce qu'elle aurait crue, en étant touché par l'histoire de l'homme assise en face. Ce n'était pas de la pitié, au contraire, mais de la compassion.
  

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En une année passée à Harvard, on aurait put se dire que je serais comme un poisson dans l'eau, mais j'estimais qu'il me fallait encore du temps pour prendre mes marques. J'étais loin de connaître tout le monde, en même temps sur un campus aussi énorme, était-il seulement possible de connaître tout le monde ? Peut-être que j'avais déjà croisé Birdy. Une cheerleader peut-être ? Elle était mignonne, on devait la repérer dans la foule, mais il faut dire que en général, mon attention avait eu tendance à se focaliser d'instinct sur Milena. « Tu fais ta rentrée à Harvard en septembre 2014 ? Si Oui bienvenue. » Je secoua la tête répondant par la négative. Bon, elle, elle ne m'avait vraiment pas remarqué, mais je n'étais pas vexé, ça n'aurait pas été justifié. Harvard c'est immense. « Non, ça va faire un an à la rentrée que je suis arrivé, mais merci quand même » lui répondis-je. Elle me posa ensuite une question à propos de ma ressemblance à mon frère et bien malgré moi je me crispais. Ca ne serait plus aussi douloureux un jour d'en parler, là c'était juste vraiment trop frais, au point que je me réveillais encore incertain, devant attendre quelques minutes pour redevenir lucide et me rappeler que je n'avais pas rêvé, que je n'avais pas déliré cette histoire totalement folle. Car oui, je trouvais ça dingue comme histoire. Dingue qu'on puisse mentir ainsi, qu'on puisse abandonner son enfant, qu'on puisse avoir un frère jumeau quelque part et peut-être ne jamais le rencontrer. Si je n'avais pas obtenu une bourse, aurais-je un jour rencontré James ? Mes parents adoptifs m'auraient-ils un jour dis la vérité ? Tant de questions rendues inutiles par la tournure des évènements, mais qui me pesaient néanmoins. « Nous avons plus de points en communs que tu le penses. Parce que je sais que ça fait. Si tu as besoin de parler. » J'arqua les sourcils, intrigué. Vraiment ? Elle savait, je ne savais pas trop comment, mais je ne pouvais pas la qualifier de menteuse. « Tu as été adoptée ? » Demandais-je. Je ne me serais pas permis de poser une question comme celle-ci si Birdy ne me semblait pas encline à me parler.
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En entendant que cela faisait un an que Chandler était à Harvard, comment ça se faisait qu'ils ne se sont jamais vus, ou même croisés ? C'était louche. En effet, depuis peu  elle fait partie des cheeleaders, enfin ça se fera l'année prochaine. En entendant « Non, ça va faire un an à la rentrée que je suis arrivé, mais merci quand même », la blondinette aux yeux marrons / verts se mets les mains sur son visage, en se trouvant un peu ridicule. La prochaine fois, elle ne parlera pas avant de tourner sept fois la langue. Pour éviter de répondre n'importe quoi, elle se tût. Contrairement à Chandler, Birdy est arrivée en cours de l'année à Harvard afin d'être plus proches d'elle. Malgré ça, elle l'avait vu qu'une seule et unique fois, le jour de son anniversaire. D'ailleurs Sateen était tombée dans les pommes en la voyant, mais depuis plus rien. Aucune nouvelle hormis ce SMS que la blondinette a reçu comme quoi elle partait faire le tour du monde. Mademoiselle Silver aurait très bien pu partir et retourner à Berkeley, mais la femme de vingt-deux ans a réussi à se faire un groupe d'ami(e), ne voulant plus quitter Cambridge pour retourner à Washington, ayant tout de même réussi à s’intégrer dans la famille Silver. Néanmoins, Birdy décide de répondre franchement à sa réponse, ne quittant pas son regard d'un demi-centimètre. « Oui j'ai été moi aussi adoptée. Je pense que c'est une histoire totalement complexe et tortue. Tout ce que je peux te dire, quand tu auras effacé ta rancune, digérer la nouvelle, les mensonges, profite-bien de rattraper le temps perdu avec James, à plus vous connaître. » Dit-elle en ayant un petit sourire, et de prendre à son tour une poignée de chips entre ses mains et de les manger une par une une.
  

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En m'entendant dire que j'étais là depuis un an et que par conséquent nous aurions put aisément nous croiser avant, Birdy, visiblement gênée, se cacha le visage avec une main. La voir ainsi me fit sourire. Je ne moquais pas d'elle, loin de là. Non, je trouvais simplement ça mignon. Elle avait l'air vraiment gentille, le genre de personnes qu'il était toujours bon d'avoir son entourage et lorsqu'elle me parla de mon frère et un peu d'elle, je réalisa que bien qu'elle ai l'air timide, elle était tout de même ouverte à la discussion. Après tout, nous étions en train de nous engager sur un sujet sensible, ce qu'elle m'avait invité à faire alors que nous venions de nous rencontrer autour d'une assiette de spécialités cubaines. « Oui j'ai été moi aussi adoptée. Je pense que c'est une histoire totalement complexe et tortue. Tout ce que je peux te dire, quand tu auras effacé ta rancune, digérer la nouvelle, les mensonges, profite-bien de rattraper le temps perdu avec James, à plus vous connaître. » J'acquiesça. Je comprenais ce qu'elle voulait dire et je savais qu'un jour, cela ne me ferait plus aussi mal et j'avais hâte d'y être. Pour l'heure, j'avais du mal à me projeter à ce niveau, à ne pas me sentir incroyablement seul, moi qui avait toujours été très entouré paradoxalement, lorsque je songeais à cette histoire d'adoption. « J'ai l'intention d'apprendre à le connaître, bien sûr, c'est juste que j'ai du mal à encaisser tout ça » avouais-je d'une voix désormais moins légère, plus lourde et imprégnée de douleur. « C'est pas facile d'apprendre que les gens qui t'ont élevé n'ont en fait jamais cessé de te mentir et savoir que tes parents voulaient pas de toi, seulement de toi, car ils ont gardés ton frère... Ca fait mal. » Repris-je. Tellement mal. Je savais que ce n'était personnel, mais c'était pourtant les faits. Mes parents n'avaient pas voulus de moi.
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L'un comme l'autre étaient en train de discuter d'un sujet assez sérieux que sensible. C'est un peu bizarre de parler de son histoire avec un inconnu dont on ne sait seulement son prénom et sa confrérie. C'est vrai, ils auraient très bien discuter du beau temps, leur activité, études, enfin les choses de bases qu'on commence afin de faire plus ample connaissance.  En même temps c'était Birdy qui avait cherché à en savoir plus sur l'histoire de Chandler, cette ressemblance si frappante qu'il a avec James. Maintenant que la jeune femme de vingt-deux ans en savait plus, ils pouvaient passer à autre chose non ?  La blondinette était une femme gentille, douce, mais il ne fallait pas la chercher non plus. Réfléchissant à ce qu'elle pouvait lui répondre sans le blesser, elle dit finalement. « Le mieux que tu puisse pour faire le deuil que tu n'es plus seul, c'est de poser des questions à tes parents adoptives, biologiques & aussi James pour mieux comprendre. Je pense pas que tes parents ne voulaient pas de toi, c'est peut-être qu'ils avaient une bonne raison pour t'adopter ? » Dit-elle en le regardant d'un air plus doux comme pour le réconforter, que Monsieur Wright allait surmonter cette phase plutôt douloureuse, mais nécessaire. Plongeant à nouveau sa main dans le bol, elle frôlait la main du brun aux yeux bleus. Gênée, Birdy se mit à rougir en disant « Excuse-moi. » ça y'est, Mademoiselle Silver ne savait plus où se mettre.
  

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