JAWRENCE | In the end, it doesn't really matter

Cela faisait à présent deux mois que les parents de Jason sont décédés dans un accident d'avion. Au fur et à mesure que les jours passaient, Jason acceptait les nouvelles responsabilités qui lui sont tombés sur la tête du jour au lendemain. Payer deux apparts, des voitures, électricité, internet, téléphone, dépenses, nourriture, les chiens.. C'était trop. Ça devenait lourd. Il avait proposé à Arizona le jour de son anniversaire. À l'époque, il se sentait prêt à unir sa vie avec elle et former tranquillement une famille. Cependant, depuis la demande en fiançailles, tout a déraillé encore plus. Jason a changé, Arizona à changé, et leur amour à changé. À présent, ils ne sont plus ensemble, et ils ne se parlent même plus. Et le jeune italien a de la misère à vivre avec cela. Bien qu'il sait que c'est pour le mieux, il n'arrive pas à se faire à l'idée qu'il ne parle plus à la fille qu'il a fréquenté pendant plus d'un an.

Jason prit place devant les pierres tombales de ses parents. Ils avaient une jolie et grande place au cimetière, près l'un de l'autre. L'italien s'accroupit devant eux, déposant un bouquet de roses jaunes, les préférés à sa mère. "Hi mom, hi dad.. It's a beautiful day today, sunny and all. I bet you guys would've done some barbecue, it's the perfect weather.." Jason soupira et baissa la tête. "It's been nearly a month since I talked to Arizona, but I know she's fine. I've seen her facebook status, she's having a nice time with her parents back home.. I just wish she would call me or something, it's getting kind of lonely here. I miss her, a lot.. but I miss you two even more. I really, really d-do.." Jason ravala un sanglot. Sa voix s'étrangla dans sa gorge et il cessa de parler. Jason resta là un moment sans dire un mot. Il n'arrivait pas à bien formuler toutes ses pensées, donc il eut un monologue mental tout seul, ne supportant pas l'idée d'ouvrir la bouche et entendre sa propre voix cassée. Jason sursauta en entendant des pas arriver derrière lui. Il se retourna, alerte. Il fut surpris de voir apparaître son supposé-genre-peut-être-mais-pas-certain meilleur ami.

(Invité)

But I wonder where were you
When I was at my worst
Down on my knees
And you said you had my back

La vie. Quelle emmerdeuse. Depuis le Spring Break à Punta Cana, on peut dire que tu en as vu de toutes les couleurs. Tu avais révélé à Jason ton problème de boulimie, tu avais commencé à fréquenté Valentina, tu avais aussi passé plus de temps avec Arizona - essayant la grande majorité du temps de la convaincre de pardonner à Jason pour ce qu'il avait fait. Tu avais même été vendu aux enchères à un prix plus que surréaliste. Tu avais osé affronter ton meilleur ami et lui dire pour ta relation avec sa cousine. Puis il y avait eut la mort des ses parents et... Après ça, tout n'a plus été que chaos, désordre et... trahison. Denzel était de retour à Boston et en parlant à Valentina, plusieurs semaines après, tu t'étais rendu compte que ce que tu craignais était bel et bien arrivé. Voilà donc près d'une semaine que tu étais enfermé dans ta chambre, à la Winthrop. Tu n'avais qu'une seule envie et c'était d'aller voir ton pote. Ton meilleur pote. Et lui parler. De tout et de n'importe quoi. Mais surtout lui dire qu'il te manque.

Tu pris une grande inspiration et finit par descendre de ta voiture. Tu avais roulé plus haut que la limite permise, mais tu t'en foutais. S'il y a bien une place où tu savais pouvoir trouver Jason, c'était bien au cimetière. Tu avais passé devant chez lui et sa voiture n'y était pas. Raison de plus pour toi de croire qu'il se trouvait ici. Tu eus la confirmation lorsque ton automobile se gara aux côtés de la sienne. Bref, tu mis un pied devant l'autre jusqu'à te rendre près de lui; près de ses parents. Ton souffle se coupa lorsqu'il se retourna et que son regard se posa sur toi. « I knew I found you there. » dis-tu simplement en t'avançant de quelques pas encore. « I... I wanted to see you... To talk to you. » dis-tu plus sérieusement en fourrant tes deux mains dans les poches de ton bermudas - pentacourt héhé -. Tu fixais ton ami, espérant qu'aujourd'hui soit le jour où vous laisserez tomber les armes. ~

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(Invité)