great, we're in the same boat ৩ w. Elysia

Le bateau, je trouvais ça plutôt sympas. Enfin, c'était aussi que le début, peut-être que ça allait me prendre la tête au bout de quelques semaines. On verrait bien. En attendant, j'avais été au moins rassuré de découvrir que je n'avais pas le mal de mer et que le paquet de cachets que j'avais embarqué au cas où allait rester ou je l'avais mis en partant, c'est à dire au fond de valise. Non, le bateau ne me rendait pas malade, mais en revanche et ça je ne l'avais pas anticipé, il me donnait faim. J'étais pris de crises de gourmandise et je saisissais toute occasion de grignoter. Il allait falloir que je me bouge en parallèle si je ne voulais pas que ça me porte préjudice, ou juste que je me calme. Enfin, en attendant je m'étais réveillé en pleine nuit, dans un dortoir plongé dans le noir. J'étais sorti en essayant de me faire le plus discret possible pour ne pas réveiller les gars et je m'étais dirigé à l'aveuglette après avoir enfilé un pantalon de pyjama par dessus mon caleçon. Il faisait sombre et je me repérais maladroitement sur le bateau pas encore franchement familier. Au bout d'un moment, j'atteignais les cuisines. J'étais pas sensé entrer, personne n'était sensé entrer et encore moins à cette heure de la nuit, mais au diable cette règle, j'avais faim et j'étais sans doute ni le premier ni le dernier à vouloir calmer mes fringales nocturnes. Je m'étais plutôt bien débrouillé faut croire car j'atteignais un frigo sans grande difficulté et sans me faire remarquer. J'ouvris la porte de ce dernier et commença à analyser l'intérieur de l'appareil, à la recherche de quelque chose de facile à avaler. J'étais néanmoins aux aguets, guettant tout bruit autour de moi et lorsque j'entendis un bruit de pas, je sursauta, referma la porte du frigo et fis volte-face, les yeux grands ouverts. « Qui est là ? » Soufflais-je en plissant les yeux, essayant de distinguer quelque chose dans l'obscurité. Personne n'avait allumer les lumières. Si j'avais affaire à un membre du personnel, il aurait allumé les lumières, non ?

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and i'm sooo fuckin hungry! all the time! (+ chandler)

Une nouvelle fois, je me retournais dans mon lit, le bras contre mon ventre pour éviter que mes gargouillements ne réveillent les filles. Je ne comprenais vraiment pas ce qui m'arrivait. Depuis quelques jours, je mangeais plus que d'habitude et le pire dans tout ça, c'est que je n'arrivais quand même pas à être rassasiée. J'avais faim. J'avais TOUT LE TEMPS faim et c'était tout simplement horrible. Et pour la énième fois, je me retournais, me recroquevillant sur moi-même. Je refermais les yeux en espérant pouvoir m'endormir. Mais rien. C'est dans un soupire que je rejetais ma couverture, me relevant. La cabine était sombre et les filles dormaient à poing fermé. Le plus silencieusement possible, je me glissais hors de mon lit et enfila mon déshabillé avant de sortir. Direction les cuisines bien que je savais que c'était interdit. Mais j'avais juste tellement faim! Le plus discrètement possible, je traversais tout le bateau pour enfin me retrouver devant l'endroit de mes envies. J'ouvris lentement la porte, me figeant quand elle grimaça imperceptiblement. Je lâchais un soupire, aux aguets, avant de rentrer. Soudain, un voix masculine s'éleva et une nouvelle fois, je m'arrêtais. Oh merde... Pourtant, la lumière était toujours éteinte... Suspicieuse, je levais mon téléphone et alluma l'option lampe. Quelle ne fut ma surprise quand je reconnu Chandler juste devant le frigo, l'objet de mon envie. « Qu'est-ce que tu fais là? » Génial, de toutes les personnes sur qui je pouvais tomber, il a fallu que ce soit lui. Mais je n'allais certainement pas retourner dans ma chambre. Oh non, pas avant d'avoir rempli ce petit estomac. D'ailleurs, monsieur décida de manifester son mécontentement en gargouillant une nouvelle fois, me faisant rougir par la même occasion. La honte, j'étais certaine qu'il m'avait entendue...

Je n'avais pas envie d'être répertorié "délinquant qui vient s'empiffrer en pleine nuit" dès le cinquième jour, néanmoins même en entendant les pas, je décidais de ne pas fuir. Dans la précipitation, je serais bien incapable de le faire en silence et en plus j'aurais plus l'air idiot et lâche qu'autre chose. Et puis je n'avais tué personne, je voulais juste me remplir un peu le bidon. Les conséquences ne pouvaient pas être trop grave si je me faisais démasquer non ? Je me détendis en ne voyant pas les lumières s'allumer et je me risquais même à parler pour que la personne fraichement entrée se montre. Les yeux plissés, je guettais l'obscurité, quand tout a coup je fus éblouis par une lumière pale. Levant ma main pour me protéger, je lâcha un petit grognement. Au bout de quelques instants, mes yeux s'habituèrent et je put reconnaître Elysia qui venait également d'en faire de même. « Qu'est-ce que tu fais là? » Je la dévisagea. « Je suis en pleine partie de bowling » me moquais-je. Franchement, ça se voyait pas ? J'étais en pyjama, je m'exprimais d'une voix méfiante et endormie et je me trouvais devant un frigo, avec un téléphone braqué sur moi, illuminant mon visage. C'était pas difficile d'en déduire ce que j'étais venu faire en plein milieu de la nuit, d'autant plus que, de toute évidence, nous étions pour une fois sur la même longueur d'ondes. Vu sa tenue et les grognements de son estomac, elle souffrait également d'une fringale nocturne. Je repris la parole, plus sérieusement. « J'avais trop faim, ça m'empêchait de dormir » répondis-je en croisant mes bras sur mon torse. J'aurais préféré tomber sur quelqu'un d'autre. Je n'étais pas le plus grand fan d'Elysia, même s'il n'en avait pas toujours été ainsi.

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À peine lui avais-je posé la question que je me sentis idiote. Que pouvait-il faire d'autre dans une cuisine hein? Sa réponse me fit d'ailleurs grincer des dents. Il se foutait clairement de ma gueule. Depuis quelques temps, Chandler et moi, nous ne nous entendions plus. Oui plus. Depuis que j'étais avec Maximilian notamment. Sans doute parce que j'ai arrêté toute relation charnelle du jour au lendemain sans prévenir. Et que j'avais également arrêté de lui parler, ce qui était totalement débile de ma part. Mais bon, le mal était fait, je ne pouvais plus retourner en arrière maintenant. Tant pis. Enfin bref, maintenant, je savais qu'il était sur le même bateau que moi et je sentais que ça n'allait pas être une partie de plaisir tous les jours. Espérons juste qu'il ne me prenne pas la tête. Il m'expliqua ensuite que la faim l'empêchait de trouver le sommeil. Nous étions donc deux. J'acquiesçais alors, comprenant parfaitement ce qu'il ressentait sur le coup. « Bon et bien, tu peux nous faire un petit encas alors. » Sans attendre, je m'assis sur le plan de travail. Oui, je vais bien de lui demander de NOUS préparer un petit quelque chose. Décidément, ce petit ordre n'allait rien arranger entre nous.

Je n'estimais pas être une personne difficile. J'étais ouvert d'esprit et apte à apprécier tout le monde si les gens me laissaient entrapercevoir leurs bon côtés. Je ne pensais pas qu'Elysia était une mauvaise personne et sans doute que nous aurions put être amis, des amis avec quelques extras parfois ou du moins au début, si elle ne s'était pas mise à me snober tout à coût. Cesser de parler à des gens comme ça, j'avais toujours trouvé ça assez stupide. L'attitude type des gens qui ne savent pas qu'ils sont ou ce qu'ils veulent. Elle était paumée quoi et je n'avais pas à souffrir de ça. Néanmoins, mon égo avait été touché, j'étais rancunier et en plus dans une période ou j'étais par dessus le marché un peu à fleur de peau. Bref, ce n'était pas le bon moment pour avoir une discussion. « Bon et bien, tu peux nous faire un petit encas alors. » Nous ? Ah ouais ? Elle essayait de me provoquer un peu peut-être, mais j'étais d'humeur à me montrer plus mature qu'elle. Ca n'allait surement pas durer... En attendant, j'haussais les épaules, l'air de dire peu importe et je rouvrais le frigo. Je commença à le vider tout en prenant soin de prendre de tout en petite quantité. Un peu de fromage et un paquet de petits pains à moitié entamé que je trouvais sur une étagère. J'embarquais aussi une plaque de beurre et de la pâte à tartiner au chocolat, ainsi que quelques barres chocolatées qui me faisaient définitivement de l'oeil. Bon, c'était pas un festin, mais c'était mieux que rien et si ça ne lui plaisait pas tant pis pour elle. « Tada » lançais-je en posant mon butin sur un plan de travail au centre de la pièce avant de me percher dessus pour m'y asseoir, à défaut d'avoir une chaise pour ça.

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