LEO&ELIO • pourquoi tu tords du cul comme cela quand tu cours, t'as un string ou quoi? Dans le genre rose...

Il était encore tôt, je le savais très bien mais il était temps pour moi et Léo d’aller faire un tour sur la plage pour un petit footing. Cela n’allait pas être facile quand on sait la grosse limace qu’il est, j’allais sûrement galérer pendant des heures avant de daigner le faire sortir de son lit. J’étais pour ma part déjà prêt et me dirigeait vers la chambre de celui-ci. Je n’étais avec aucun de mes amis, j’étais un peu mis de côté donc c’est une manière pour moi de tous les réveiller. J’ouvre la porte et me dirige vers le lit du fond où était endormie cette larve de Léo. Je me place à côté du lit et le regarde, je ne pus m’empêcher de pouffer de rire en voyant la tronche qu’il faisait en dormant. Vraiment trop mignon quand il s’y met. Je le pousse légèrement du pied pour qu’il se réveille mais il a l’air de vraiment bien dormir celui-là. Je soupire de lassitude et lui redonne un coup pour qu’il se réveille. Léo réveille toi ! on va courir ce matin, t’as même pas le droit de me dire non tu me l’as dis hier ! dis-je en le secouant un peu plus pour qu’il ouvre les yeux. J’allais finir par le réveiller d’un seau d’eau s’il continuait comme cela.

Dormir c'est pas une activité passive contrairement à ce qu'on croit. En tout cas, certainement pas pour Leo Halberstam dont le temps de sommeil devait dépasser la moyenne. Il paraît que nos rêves sont une vie parallèle vu qu'on passe vingt ans de notre vie à dormir. Vingt ans c'est court, le jeune homme trouvait que c'était bien trop court comme vie, il ne pouvait pas mourir à vingt ans dans sa vie parallèle trop cool où il pouvait entrer dans le vestiaire des filles et voler dans les nuages. À la limite vingt-sept ans, pour faire partie du club des 27, vous savez, avec Janis Joplin et Amy Winehouse, il n'avait pas de problèmes avec les camées si elles insistaient. Tout le contraire du jogging qui n'apportait absolument rien à personne sinon une masse musculaire plus importante. Mais il n'eut pas le loisir d'expérimenter sa vie parallèle trop longtemps vu qu'il fut réveiller par Elio. Jogging, ça c'est du cauchemar. « Les filles elles sont plus douées pour les réveils, tu vois, bisous, caresses, tu pourrais prendre exemple. Pas trop ce serait trop weird, mais pour la douceur tu pourrais. » Il regarda l'Italien comme s'il avait totalement oublié pourquoi il était là. « On devait faire quoi déjà ? »

Je l’avais réveillé comme j’aurais réveillé n’importe quel pote masculin, il voulait que je lui fasse des bisous et des câlins maintenant. Je lui pousse les fesses avec mon pied avant de lâcher un soupire. La prochaine fois, je te réveille en te roulant une grosse pelle si tu veux mon chéri mais pour l’instant tu bouges ton petit cul. dis-je en le poussant une nouvelle fois pour qu’il bouge ses fesses un peu plus rapidement. Je savais que j’allais galérer à le faire bouger du lit, il n’était pas spécialement sportif mais c’est lui qui m’a demandé d’être son coach sportif nan ? On doit aller courir alors tu enfiles cela rapidement. dis-je après lui avoir sorti un short de sport et un t-shirt que je viens de lui balancer en pleine face. On est déjà en retard alors accélère mon petit. dis-je avec un sourire au coin. Je me pose sur son lit en attendant que celui-ci bouge son cul pour qu’on puisse bouger de là et aller courir un peu.

Le jeune homme grimaça, non finalement, il n'était pas certain de vouloir être réveillé en douceur par Elio. Enfin, l'Italien pouvait toujours essayé, il allait se prendre un vent. Attendez … c'était lui qui avait demandé. Ok, c'était un bg, mais lui ne faisait pas de genre de choses avec ses amis, avec ses amies ies oui, mais pas les amis. « Non, désolé chéri, finalement je préfère les verres d'eau dans la gueule, je veux pas qu'on gâche notre amitié si virile à coup de roulages de pelles. » Bon ça c'était fait, mais il ne s'était pas débarrassé du très sportif Elio. D'ailleurs celui-ci lui jeta un short et un tee-shirt en pleine face lui intimant de se bouger le derrière, qu'ils n'avaient pas la journée devant eux. Il râla en enfilant ses vêtements. Puis soudainement, il s'assit sur le bord du lit, faisant mine d'être totalement essoufflé. « Attends je suis fatigué. » En même temps, s'il fumait moins ses poumons seraient en meilleur état, et s'il buvait moins, il serait aussi peut-être en meilleure forme. À moins que … les cyclistes se dopent bien avec de l'alcool parfois ? Il se leva finalement, sortant de la cabine à grandes enjambées. « Allez, je vais pas te traîner derrière moi toute la journée. »

Je lève les yeux au ciel en soupirant d’exaspération en entendant les paroles de mon ami avec un retard de cerveau sûrement. Je me lève pour finir par lui balancer un shirt et un t-shirt pour qu’il puisse s’habiller et ainsi aller courir un peu comme prévu. Il ne semblait pas de cet avis puisqu’il me dit qu’il était déjà fatigué alors qu’il venait que de s’habiller. Joue pas au rigolo, t’as presque rien fait là. Tu pourras dire que t’es fatigué après avoir couru pendant une heure. dis-je en lui donnant un coup dans le dos pour qu’il se lève du lit, on n’allait pas pouvoir y aller sinon. Il finit par se lever en me disant qu’il n’allait pas me trainer derrière lui toute la journée, il veut mourir ? Je soupire et me lève. T’es sérieux là ?! Aish je vais finir par te tuer toi, allez bouge ton ass. dis-je passant devant lui sortant alors de la cabine pour arriver au niveau du ponton. Cela allait arrivé assez rapidement nan ? J’allais pouvoir enfin courir.

Leo faisait des 'gnignia monsieur je sais tout' dans le dos d'Elio pendant que celui-ci se rendait sur le ponton, bien déterminé à faire bouger le jeune homme. Il descendit du ponton en marchant, s'habituant à être sur la terre ferme avant de se mettre à courir. Quitte à se bouger les fesses, il voulait pas passer pour un con. « Bon allez on y va avant que je fasse demi-tour. » dit-il autant pour son ami qui l'accompagnait que pour lui-même. Il se mit à courir en zigzaguant essayant d'imiter Mario mais c'était terriblement fatiguant, du coup, il finit par courir sagement à côté de l'Italien … en silence. Il essayait de s'occuper, mais il s'ennuyait. Au bout de quelques minutes – qui lui semblaient des heures sincèrement – il s'arrêta, essoufflé, fatigué, une bonne crampe au mollet droit. « C'est nul ton truc on peut même pas parler. » Il se tint les hanches pour reprendre son souffle, il allait cracher ses poumons sérieux. Puis il finit par se remettre à courir, ou plutôt à trottiner.