(+eugene) violent treason

Le Summer Camp venait de débuter. Excité comme pas deux, Ludwick n'avait pas pu s'empêcher de trépigner du  durant le voyage en avion ; passer deux mois dans un bateau, en croisade sur plusieurs iles tropicales, accompagné de ses amis et de son copain, Eugene, que fallait-il demander de mieux, sérieusement ? Les cours étaient finis, il avait obtenu avec brio son année et maintenant, Ludwick était prêt pour profiter pleinement de ses deux mois de vacances, entre les escapades à la plage et les parties sur son jeu en ligne. Même s'il avait promis à son allemand qu'il laisserait son ordinateur à Cambridge, l'envie avait été plus forte que tout, et il s'était résolu à le glisser discrètement dans l'un de ses bagages. Au début, il avait pensé à y jouer en cachette, ne prévenant pas Eugene et au cas où il le découvrirait, il espérait une compréhension de son petit-ami. Le plan semblait parfait à ses yeux et le blond avait pu dire Au revoir à Cambridge en toute sérénité. Jouant àson portable durant e voyage, il avait accueilli la tête d'Eugene sur son épaule, fatigué du voyage sûrement jusqu'à ce que l'avion atterrisse aux Bahamas. [...]

« Ludwick Janowski, capitaine de la première équipe ! ... » Spontanément, le jeune polonais avait sauté de joie, hurlant son bonheur. Il s'était senti l'âme d'un capitaine malgré les nombreuses responsabilités que ça impliquait. Il pourrait faire connaissance avec chaque membre de son équipe, même s'il en connaissait déjà quelques uns. Débutant une file, il avait espéré durant l'appel obtenir Eugene ou même Grace, ou encore Ruben mais aucun de ces noms l'avait rejoint. Légère déception mais Ludwick restait tout de même joueur, dans la joie et la bonne humeur. Cependant, il connaissait son dulciné, il le savait manipulateur et il préférait l'avoir en tant qu'allié qu'en tant qu'ennemi. Alors que certains s'aventuraient à Nassau, Ludwick avait invité Eugene à monter dans son bateau pour qu'ils voient ensemble ce qui serait la chambre du capitaine. « J’suis surexcité ! C’est complètement dingue ! » Marchant le long du couloir, il trouva enfin l'écriteau indiquant son prénom ainsi que ceux qui allaient être ses partenaires de chambrée. Ouvrant la porte à la volée, il remarqua que personne n'était encore venu et qu'il pourrait s'installer sur le lit qu'il voulait. Après tout, il était capitaine. Il déposa ses maigres bagages avant de les ouvrir. Son ordinateur, il le voulait. Juste pour savoir s'il aurait une quelconque connexion. Cependant, il avait beau fouillé là où il l'avait mis, il ne le trouvait pas. Il cherchait dans les autres valises mais rien. La panique le gagna subitement et il déclara ; « Euh, ... je cherche mon ... mon ordi mais je le trouve pas. » Il s'en foutait si Eugene piquait une crise mais il fallait qu'il le retrouve. Le blond commença à s'imaginer tout un tas de scénarios catastrophes, pensant qu'il avait perdu son ordinateur et qu'il ne pourrait pas en profiter cet été. Stressé, il lâcha ; « Tu peux m'aider à fouiller dans les bagages, steuplait ? »

Harvard était loin maintenant, il avait suffit de quelques heures de voyages pour totalement oublier cet endroit. Ce n'était pas plus mal, car Eugene commençait à s'ennuyer là-bas depuis la fin des cours. Boire des cafés avec les copines, faire le shopping, aller voir Ludwick, faire la fête, ça avait été un quotidien bien trop automatique. Avec ce nouveau Summer Camp, il allait pouvoir enfin voir d'autres choses, côtoyer d'autres personnes, pour le meilleur comme pour le pire, et surtout profiter de son Ludwick. Ça avait été son objectif depuis l'annonce de leur départ ensemble, profiter de lui, le faire lâcher son ordinateur et ses jeux qui rendaient abrutis. Son polonais avait beau le rassurer sur sa présence, sur son implication au camp, mais ça n'avait pas suffit au jeune homme. Il lui fallait s'assurer qu'il serait présent corps et âme, que son esprit soit aux Bahamas et non à la Terre du Milieu. Ainsi, le matin du départ, Eugene avait réussi à insuffler un vent de panique, à presser son copain afin de le perturber, lui faire baisser sa garde. Il n'étai pas bête Eugene, loin de là, et il en avait profité pour enlever l'ordinateur que Ludwick pensait avoir caché aux yeux de son copain, de la valise, il atterrit sous le lit. Puis le reste avait suivi. Ils avaient été à l'aéroport, pris l'avion, Eugene s'était même assoupi sur l'épaule de son copain, content de le retrouver à ses côtés pour cette nouvelle aventure. Il n'y avait absolument plus rien qui pouvait venir gâcher son bonheur maintenant qu'il s'était débarrassé de sa pire ennemi: l'informatique.

Et c'était habité par ce même sentiment de libération qu'Eugene avait continué sa journée. D'abord, il avait été si fier que son copain soit nommé capitaine de la première équipe, lui qui avait toujours aimé les hommes de pouvoir et de décisions, Ludwick pouvait enfin prétendre à un tel titre. L'allemand l'avait acclamé haut et fort, ses mains en avaient presque morflé. Même le fait de ne pas avoir été choisi pour intégrer son équipe n'avait pas su venir entacher sa bonne humeur et son sourire éclatant. Lui, il était avec Grace, Elysia et d'autres de la MH. Ludwick était avec des personnes qu'il connaissait très bien lui-même, d'abord y'avait Elio, qui avait été sa première fois, puis Devyn, le garçon le plus ennuyeux du monde. Il était sûr que son chéri allait déchirer, lui qui adorait les jeux de rôles. Il exprimait lui-même sa joie sur le trajet vers le bateau. SON bateau. Dieu, cette idée suffisait à alimenter la flamme d'Eugene. « Tu seras un capitaine parfait, amour » avait-il renchéri, en profitant de cette marche pour tenir la main de son homme. Il ne connaissait que trop bien les Summer Camp, s'agissant cette année de son troisième. Les couples étaient mis à mal, la tentation pouvant survenir de partout et nulle part à la fois. Là, il était certain d'être dans ses pensées au moins, les mains ainsi liées.

Ludwick avait été un amour à porter ses bagages jusqu'au bateau de son copain avant d'inviter Eugene a venir visité son bateau. « C'est vraiment beau » avait soufflé Eugene en montant sur le pont, puis il avait manifesté son émerveillement une dizaine de fois jusqu'à la cabine de son copain. « C'est chiant que le capitaine n'ait pas ses quartiers à lui, je veux dire, il lui faut plus de repos pour préparer ses plans de batailles » s'était plaint Eugene, assis sur le lit d'en face de celui de Ludwick, ce dernier étant accaparé à vider le contenu de ses bagages. Il savait très bien ce qu'il cherchait, mais il ne savait pas s'il fallait lui dire de suite ou jouer la comédie. Ne supportant pas de voir son copain s'acharner de la sorte, et ayant aussi compris qu'il n'allait pas se faire une raison, Eugene demeura assis et s'éclaircit la voix. « Huuum .. Disons que j'ai dû le laisser sous ton lit en vérifiant tes valises et j'ai malencontreusement oublié de le remettre » confessa-t-il, essayant de jouer la carte de l'innocence. Les yeux fermés, il décida de ne pas bouger, car l'orage n'allait pas tarder à éclater.

Les vacances d'été ne seraient pas de tout repos pour Ludwick ; en fait, lorsqu'il y pensait, il serait sacrément occupé. Il était chef d'une grande équipe où il devrait diriger chacun pour qu'ils forment une communauté, puis, il devait aussi assurer ses arrières dans son jeu en ligne, membre d'une nouvelle armée dans la Terre du Milieu, et aussi, il y aurait Eugene ; le blond devait se l'avouer, il avait quelque peu délaissé son petit-ami le mois dernier, lui promettant que la technologie resterait à Cambridge. Se mordant les lèvres, il savait qu'il avait brisé cette promesse. Les jeux vidéos, en ligne, étaient une partie de sa vie. S'il la retirait... il ne savait pas ce qu'il deviendrait. Dans sa tête, le polonais pouvait coordonner ces trois points et gérer ; oui, c'est cela, GÉRER ! En allant dans sa chambre, Ludwick avait apprécié l'enthousiasme de son dulciné, visiblement heureux du nouveau statut de l'ancien Dunster. Avoir du pouvoir était-il un moyen de séduction qui pouvait s'avérer infaillible ? Cependant, Eugene avait raison ; il aurait préféré avoir ses propres appartements, afin d'avoir sa propre intimité et son espace vital. Ses bases d'asocial, il les avait effectivement conservé.

Pris dans une panique brusque et horrifiante, le jeune homme s'était contenté, sans dire aucun mot, de fouiller ses affaires pour localiser son PC ; mais il ne vit aucunement son appareil, nul part. Les scénarios catastrophes s'étaient enchainés dans son esprit, pensant à la parte dans l'avion, le vol dans l'aéroport mais il peinait à y croire ; il avait gardé un œil ferme sur ses valises. Son PC lui avait couté une petite fortune, et il y avait brulé ses économies alors forcément, il y tenait à la prunelle de ses yeux. L'ayant finalement révélé à Eugene, il espérait que son petit-ami l'aide à le retrouver. Or, les propos qui entrèrent dans son oreille l'achevèrent. Instantanément, il s'était pétrifié sur place, regardant d'un air assassin le jeune homme qui était assis à son lit.

Durant quelques secondes, il restait là, planté, s'envahissant de rage, de haine, de sentiments négatifs, comme si on avait porté atteinte à sa vie, à sa seule raison d'exister. Puis, brusquement, il accourut vers Eugene, sautant sur lui pour le plaquer contre son lit. L'air énervé, il le tenait fermement ;  « DIS MOI QUE C'EST UNE BLAGUE ?! DIS LE MOI ! » Il le fixait droit dans les yeux, le regard dur, ferme et rigide, sans broncher, sans laisser paraitre une pointe de sympathie. Eugene était passé du statut de petit-ami à un traitre lâche qui avait fouiné dans ses affaires.  « SERIEUX ?! T'ES SERIEUX ?! » Il ne laissait même pas le temps à son ennemi de parler ; il souhaitait lui mettre son poing dans la figure, le blesser violemment comme il l'avait blessé de cette manière. Le lâchant brusquement, il se releva de lui, le regardant toujours avec un regard violant. Son ton se calma quelque peu, restant néanmoins au qui-vive ;  « Casse-toi ou donne-moi une seule bonne raison pour justifier ce que tu as fait. »

Après tout, c'était légitime ce qu'Eugene avait fait. Ludwick lui avait fait la promesse de ne s'occuper que de lui et de laisser le virtuel le temps de leurs vacances. Il ne pouvait s'en prendre qu'à lui à parler dans le vent et à faire en sorte que les autres prennent des mesures exemplaires. Il pensait berner Eugene si facilement ? Au final, c'était l'arroseur arrosé, et bien qu'il essayait de faire une mine des plus tristes, l'allemand était content de l'avoir eu à son propre jeu. Du moins, c'était avant les éclats de voix qui suivirent. Là, là les choses commençaient à se gâter et Eugene avait à peine eu le temps de prendre en considération le regard noir de son copain, que déjà, se dernier le saisit violemment et le plaqua contre le mur. D'ordinaire, voir des garçons en excès de colère, qui explosaient comme ça, sans raison, ça excitait dangereusement le jeune Mather, qui était attiré par le danger. Ainsi tenu par Ludwick, bien qu'il l'avait déjà imaginé lui faire pareille maîtrise, il ne fut pas du tout rassuré. A l'instant où son regard croisa celui, fou, de son copain, il sut que rien n'allait être agréable. Il en prenait même un peu peur, guettant une occasion pour essayer de s'extirper de son emprise. Mais il était tellement collé qu'il fallait qu'il s'avoue vaincu. Les mots qui apaiseraient Ludwick, il les cherchait, il fouillait dans sa tête en quête d'un vocabulaire adéquate pour sa plaidoirie, afin de réveiller la once d'amour et de tendresse chez son bourreau pour le calmer, mais rien n'y faisait. Le silence parut être la meilleure solution, pour une fois. Ce n'était pas une marque de faiblesse, jamais, mais d'intelligence ici. Il soutint le regard dur du polonais, sans un mot, comme pour lui signifier que sa réaction était ridicule, disproportionnée. Des mots qui ne feraient que l'agacer encore plus s'ils lui étaient jetés au visage. Il aurait aimé être relâché de manière douce, mais ce n'était pas du tout ce qu'avait prévu Ludwick. Il s'était retiré, mais brusquement. Reprenant son souffle, se massant aux parties endommagées, il se releva quand même le beau brun. Il s'avança vers Ludwick. « T'es calmé, ça va ? T'es un grand malade ! Tu le sais ? Pour un vieux de merde t'en viens à me torturer ? Ouais j'vais me barrer de ta chambre, et tu me reverras pas ! » crisa-t-il enfin le scientifique en herbe, après avoir parlé avec de multiples gestes pour exprimer sa colère. Il le regarda encore droit dans les yeux, Dieu, qu'il avait envie de se jeter sur lui maintenant qu'il n'était plus maîtrisé, pour l’asséner de coups, et l'embrasser aussi, car il aura fait preuve de courage et d'audace le jeune homme pour s'en être pris à lui. Mais la fierté le conduisait, il ne put s'empêcher de frapper l'épaule de son copain comme s'il s'agissait d'un mur, ce n'était guère violent, ça n'avait du faire guère mal pour un homme avec le gabarie de Ludwick, mais à peine exécuté, Eugene regretta son action quand il croisa un regard qui lui parut encore plus noir. Oh, oh ..

Ludwick avait la rage, il était en colère. Totalement incontrôlable, il avait envie de tout casser, de frapper un puching-ball, d'expulser toute cette colère brutalement accumulée dans son esprit et dans son corps. Eugene l'avait blessé. Peut-être que pour certains, cet acte avait des conséquences minimes, voire médiocres mais pour le blond, on lui avait arraché une grande partie de sa vie, son plus fidèle passe-temps. Il se sentait dénué d'une partie de son identité. Même s'il pensait l'avoir mérité, le polonais n'en revenait toujours pas des fouilles que son petit-ami avait mené contre lui. il le savait assez maniaque, voire obsessionnel, voulant contrôler la situation pour parfaire son propre bonheur. Brutalement, il avait relâché son petit-ami, se relevant pour le laisser parler ou alors partir. Ce que le blond souhaitait, c'était une explication, même minime pour savoir ce qui avait conduit Eugene à faire ça, à nuire à son bonheur. Les bras croisés, les premières larmes s'écoulant sur ses joues, le blond fixait l'indésirable d'un œil assassin. Puis, ce dernier se mit à parler et les yeux écarquillés, le polonais se pétrifia sur place. Son léger discours se conclut même par une frappe sur l'épaule. S'il en ressentit légèrement les effets, la plus forte blessure semblait psychologique. Le visage crispé, les dents serrés, il s’apprêtait à grogner tel un chien.  Il n'allait pas laisser Eugene s'en tirer comme ça sinon, ce dernier aurait tout gagné et là, il ne l'accepterait pas. Il avait cherché, même provoqué une guerre ! A lui d'en assumer les pleines conséquences. Toujours rageant, il recommença à accourir vers lui pour l'entrainer dans sa course et le plaquer contre le mur, son bras bloquant son cou ; « Un vieux truc de merde ?! Répètes un peu pour voir ?! T'es un gros hypocrite, à venir faire le gentil. J'parie même que t'es à l'origine de la panne passagère qui s'est passée y'a deux semaines. Mais si ça te déranges trop, j't'empêche pas de rester. » Reniflant et essuyant ses larmes, le polonais le lâcha, le fixant néanmoins toujours avec son regard dur. Damn it. Il le reluquait, son regard descendit pour contempler ses lèvres qu'il aimait tant embrasser puis son corps qu'il se plaisait à caresser. Son corps semblait ébouillanté, mêlé dans le désir et la colère. « J'te déteste, j't'assure mais ... tu m'excites tellement. » Voulant suivre son instinct et ses impulsions, le blond plaqua de nouveau son petit-ami contre le mur, l'embrassant férocement. La douceur s'était évaporée de la scène, ne comptant pas refaire surface.

Le polonais était dans de beaux draps maintenant, Eugene pouvait vous l'assurer. Personne, absolument personne ne lui prenait la tête pour un stupide appareil électronique, personne ne lui témoignait autant d'agressivité sans en subir les conséquences. Alors que le blond était dans la comédie exagéré suite aux paroles de l'allemand sur son ordinateur, ce dernier se laissa prit d'un rictus mauvais et moqueur. Mon dieu, mais avait-il miser sur un looser en fin de compte ? Il n'y avait rien de pire qu'un mec qui chiailait, ça détruisait son capitale sympathie à la place de l'accroître et ça répugnait Eugene. Les larmes, l'expression débile qui élisait domicile sur le visage à ce moment là rendaient les gens moches, et témoignaient de faiblesse. Les gens faibles, Eugene les exècre. Ludwick, à cet instant, il l'exécrait. Pensant qu'il avait enfin fini de se larmoyer comme un neuneu, Eugene était prêt à tirer sa révérence, mais il fut soudainement transporté, et plaqué contre le mur. Sans vraiment savoir ce qu'il se passait il sentit l'intrusion de son copain sur son visage, l'embrassant avec passion. Aussi bien que ça pouvait plaisant, ça n'allait pas le faire. Sans attendre une second mitraillement de baiser et de caresses, le jeune homme repoussa avec force le blond. « T'as sérieusement cru que c'était okay entre nous ? » brailla-t-il, alerté par un manque de neurones chez son copain. Quoi, le gars s'en prenait verbalement et physiquement à lui, et il faudrait copuler tout de suite après ? Nan, nan et nan. « Bêta que t'es » soupira alors Eugene, en saisissant son copain par le bras et en le poussant sur le lit. il abandonna ses chaussures et vint s’asseoir sur le jeune homme, venant lui mordre les lèvres. Okay, ça n'allait pas être doux cette fois-ci.

Certes, Ludwick avait clairement pété les plombs. Trop de surmenage avait provoqué une flamme au bout de la mèche et vu sa longueur, ça n'avait pas tarder pour faire un grand boum et tout exploser. Il était accro à son ordinateur, à ses jeux en ligne et il avait espéré continuer tout l'été, puis reprendre à la rentrée pour ne jamais s'arrêter. Mais peut-être que Ludwick connaissait mal son petit-ami, ou alors il l'avait évidemment sous-estimer dans ses capacités d'investigation ? Les révélations de l'ancien Mather avaient été les gouttes qui firent déborder le vase, provoquant sa chute pour le briser. Et puis tout se brouillait, tout se mélangeait pour former un bouquet, sa rage, ses pleurs, sa tristesse, sa frustration, l'excitation, l'amour qu'il avait envers Eugene le détruisait. Le plaquer contre le mur lui avait provoqué de drôles de pulsions assez excitantes. Après un baiser sauvage qu'il lui avait administré, le beau blond crut déchanter très vite. Il avait foutu Eugene en rogne, apparemment, lui ayant transmis quelque peu de sa haine. Arquant un sourcil, confus de la situation qui semblait être un véritable bordel, le polonais se laissa tomber sur le lit, accueillant alors son copain sur lui. Il laissa ses lèvres se faire mordre par le CraneBerry. Il semblait toujours frustré, quelque peu en colère même s'il devenait beaucoup moins perturbé. En soit, il se demandait s'il n'avait pas envie de calme au final. Il n'était pas prêt à l'être, ou à faire preuve de douceur. Plongeant ses mains dans le tee-shirt d'Eugene, il lui administrait de vives griffures dans son dos, pas à le faire saigner non plus, mais suffisamment pour lui faire arracher un petit cri, de douleur, ou de plaisir. Okay, il avait envie d'Eugene,là, tout de suite, maintenant. Plein de sous-entendus, il parla alors La mer, c'est brutale et il faut toujours baptiser un lit, surtout quand c'est celui du capitaine. Pure incitation, Ludwick rapprocha la tête de son copain pour de nouveau mordre ses lèvres et le basculer sur le côté. Ça allait clairement pas être doux. D'un coup violent, le geek se débarrassa de son propre tee-shirt pour le balancer à terre.