Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityDe "joyeuses" retrouvailles.
Le Deal du moment : -19%
PC portable MSI Gaming Pulse 16” -Ultra7 155H ...
Voir le deal
1299 €


De "joyeuses" retrouvailles.

Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Harvard, université d'élite, prestigieuse, où seul les meilleurs peuvent entrer, mais aussi, principalement les plus riches. En effet, les frais d'admissions sont faramineux. Cependant, en de rares fois, des chanceux, des élus même je dirai, arrivent à accéder à cette école malgré leur modestes origines. Sans doutes sont-ils la risée de bon nombre, de part leurs habits, leur manières ou autre, mais, tout cela est simplement dû à la bêtise humaine, tout simplement. Ces gens-là ne devraient-ils pas plutôt être respectés pour ce qu'ils ont reussi à accomplir?

Pourquoi est-ce que je vous parle de ça, vous demanderez-vous? La réponse est toute simplement que, le personnage principal de mon récit est l'un d'eux. Un certain Lorenzo Del Piero, natif des bas quartiers de Turin, où il a grandit dans la famine et la pauvreté. Sa soif de savoir intarissable lui a donné la force d'avancer, et de reussir à intégrer cette prestigieuse école. Il lui fallut trois années d'économies, et reussir à obtenir d'excellentes notes pour accéder à la bourse d'études.

Cela faisait maintenant quatre ans que le jeune homme étudiait l'Histoire médievale avec grand plaisir. Quatre ans durant lesquelles le jeune italien avait fait de nombreuses rencontres, avec qui cela se passait plus ou moins bien. Il y avait Read, le jeune pieux, complètement coincé, qui tentait tant bien que mal de remettre l'italien dans le droit chemin. Il y avait aussi la belle Violet, bien que là, il s'agissait plus de retrouvailles qu'autre choses. Voyez-vous, les deux jeunes gens s'étaient déjà rencontrés à Turin, que le monde est petit n'est-ce pas?
Enfin, ceci est une autre histoire.

Aujourd'hui, il y a une de ses relations dont j'aimerai beaucoup vous parler, ainsi que l'une des rencontres des deux jeunes gens. Il s'agit d'Esfir Glazkov, une jeune femme d'une grande beauté. Lorenzo fut dès les premiers instants charmé par cette demoiselle, notament par ses yeux. Celle-ci semblait timide, et, rembarra très vite le jeune homme, cependant, ce dernier préféra ne pas rester sur un échec, et tenta à plusieurs reprises de renouveller le contact, mais ... C'était peine perdue. A vrai dire, c'est comme si la jeune femme avait peur que ce ne soit que pour se moquer d'elle, ou du moins, Lorenzo supposait que le problème était dans ce genre-là. De fait, il tentait à chaque fois de la mettre en confiance, mais, c'était peine perdue.

La journée qui nous intéresse était une belle après-midi de printemps, le soleil était haut, et tappait fort, il faisait chaud, et, bon nombre d'étudiants étaient en exterieur, principalement dans le Yard. C'était aussi le cas de notre cher Lorenzo. Les cours vennaient de finir, et, le beau temps le fit sortir lui aussi, dans l'espoir de trouver un coin pour lire. Les examens approchaient, il fallait donc réviser sérieusement, et, une partie de l'Histoire lui posait encore quelques soucis : l'inquisition. C'est donc avec un livre sur ce domaine-là dans un sac à dos, que l'élève avançait à l'aide de sa canne dans les parcs de l'université, dans l'espoir de trouver une place de libre sur l'un des nombreux bancs de pierre. Malheureusement, de part l'afflux des élèves, toute les places étaient prises, sauf une. Et, pour cela, le Destin fait bien les choses. Le seul banc où une place était libre était celui où, la belle Esfir était assise, elle aussi bouquinait.

C'est avec un grand sourire que Lorenzo s'avanca, tout en boîtant, vers la jeune femme, devant elle, il tappa un léger coup contre la pierre grâce à sa canne avant de prendre la parole, son fort accent italient reprennant le dessus.

«Excusez-moi, mais, puis-je me joindre à vous? Ma jambe me fait souffrir, il me faudrait m'asseoir.»

Toujours avec un immense sourire, l'étudiant s'appuya sur sa canne, tandis que sa jambe droite ne touchait plus le sol, dans l'espoir de montrer sa douleur. Il reprit cependant très vite la parole.

« A moins que ma présence vous ... Vous ... »

Il claqua alors des doigts en regardant le ciel d'un air nerveux, comme s'il cherchait ses mots.

« Aah, come dice? Execre? Erexe? Exerce? Je suis désolé, mais, certains mots ne me sont pas encore naturels. »
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Lorenzo Ҩ Esfir
« Ne jamais se fier aux apparences. »

J’étais entrain de lire un livre sur l’origine de la musique sur un banc seule tranquillement depuis bien une bonne demi heure. Pourtant je pourrais passer mon temps chez moi, seule dans ma chambre à lire ce livre. Non, aujourd’hui j’avais besoin de prendre l’air. Rester enfermé avec un temps pareil c’est impossible, sinon, bonjour la déprime. Déjà que je suis psychologiquement instable, autant tout faire pour rester un minimum avec le sourire. Certes cela ne se voit pas tout le temps vu que j’ai tendance à me cacher des regards. Pourquoi ? Je ne veux tout simplement pas être la fille à prendre en pitié parce qu’elle va soi-disant mal. Je veux qu’on m’aime pour ce que je suis et qu’on s’intéresse à ma personne pour les mêmes raisons. Mais en y réfléchissant bien, ma tristesse ne fait-elle pas partie de moi ? J’ai bien peur que si. Pourquoi la cacher alors ? Je ne sais pas. Je ne veux pas être triste extérieurement. Si j’ai le malheur de faire ressortir mes souffrances, j’ai peur que mon état empire de nouveau et je veux éviter les dégâts au maximum. C’est triché certes, c’est fuir certes, c’est se mentir à soi-même certes, c’est mentir aux autres certes, ma vie est mensonge après tout. Pourquoi je devrais être honnête envers les autres si à moi on ne fait que me mentir ? Pourquoi mes parents m’ont tout caché sur mon adoption ? J’aurais compris. Ont-ils fait ça de peur que je les agresse à cause de ma bipolarité ? Certainement. Mais ce n’est pas parce qu’ils m’auraient dit cela que je les aurais agressé ou encore que j’aurais tenté de me suicider. Regardez, je suis là encore aujourd’hui et ça fait 2 ans que je suis au courant de mon adoption et je n’ai rien tenté de mal après cette découverte qui sur le moment, m’a donné froid dans le dos.

Rien qu’en pensant à cela, je n’eu plus envie de m’intéresser à mon livre. Pourtant il m’intéressait énormément, la musique c’est ma vie et j’aimerais en vivre plus tard, mais non, je suis en médecine pour faire plaisir à mes parents. Cela vous prouve à quel point je les respecte et que je tiens à eux et que je ne leur en veux pas pour ce gros mensonge. Pourtant ils ne sont pas au courant que je sais leur secret. Peut être que je devrais leur présenter la lettre que cette femme de Russie m’a envoyée. Un moyen comme un autre de leur faire comprendre que je sais tout. C’est un moyen lâche ok, mais un moyen comme un autre. Puis les fautifs dans l’histoire c’est eux et non mois. Je n’aurai rien à me reprocher… Je n’ai rien à me reprocher.

Je posais mon livre sur le banc en soufflant, en me positionnant assez bizarrement sur ce dernier. On aurait dit que j’étais une de ces blasées de la vie qui en a marre de tout. Quoique, sur le moment c’était peut être le cas. Je regardais sur ma droite et je vis Lorenzo arriver vers moi. Dans ma tête ça sonnait comme un « warning » je ne voulais pas lui parler pour diverses raisons. De 1, il m’impressionnait énormément et il était différent des autres garçons du coin. Après tout c’était un des rares à me vouvoyer. En y réfléchissant mieux, il n’y avait que les profs qui me vouvoyaient. Entre étudiants on se tutoie tous normalement, du mois moi, c’est ce que je fais.

Lorsqu’il s’approcha vers moi, j’eu le temps de reprendre mon livre de justesse et faire genre que je suis occupée en espérant qu’il comprenne le message et ne vienne pas me déranger. « Excusez-moi, mais, puis-je me joindre à vous? Ma jambe me fait souffrir, il me faudrait m'asseoir. » Me dit-il. Mince alors, je n’étais pas crédible à ce point ? En plus il me prenait par les sentiments. Comment je pouvais me permettre de lui dire non après cela ? Avant de répondre, je regardais d’un œil discret pour vérifier s’il n’y avait pas d’autres bancs de libre. Hélas pour moi, ils étaient tous pris, je ne pouvais pas donc prendre pour excuse cela. « Je, euh… » Oh non, je commençais à bégayer, c’était mauvais signe. Ca voulait dire que je m’apprêtais à lancer un mensonge. Même s’il ne me connait pas, c’était facile à repérer quelqu’un de mon genre qui mentait. « Bien sûr… » Alors lui dis-je faiblement. Je me poussais légèrement pour lui laisser la place qu’il fallait, en laissant un espace assez important entre nous deux pour qu’il comprenne que je ne voulais pas parler et que j’étais donc occupée avec mon livre. « A moins que ma présence vous ... Vous ... Aah, come dice? Execre? Erexe? Exerce? Je suis désolé, mais, certains mots ne me sont pas encore naturels. » Je le regardais dans le blanc des yeux et je ne pus m’empêcher de sourire. C’est vrai qu’il a un accent italien, il est donc étranger. A chaque fois j’oublie ce petit détail. Je le trouve attendrissant lorsqu’il est ainsi mais ça n’excuse pas que je trouve son attitude suspecte. Après tout, qui ne me dit pas qu’il a fait un pari avec un autre pour venir me draguer ? Pourquoi moi d’abord ? Il y a des milliers d’étudiantes sur Harvard et il me choisit moi. Je ne comprends pas bien. J’ai quoi de plus que les autres ? Rien. Puis je ne suis pas populaire, je ne fais partie d’aucuns clubs sportifs, je ne suis pas une élève douée, je… Bref, j’ai rien de plus qu’une autre. Je ne peux en conclure qu’il est là pour un pari ou alors c’est un de ces coureurs de jupons qui adorent collectionner les filles et les mettre une à une dans leur lit. Après tout, le fait qu’il ait une canne ne l’excuse en rien. Pourquoi il en a une d’ailleurs ? Si je lui demande j’ai peur qu’il me raconte un mensonge, un de ces charabias de Don Juan à deux balles pour mettre la fille à ces pieds. Peut être que physiquement il ne ressemble pas à ce genre d’hommes, mais comme on dit : les apparences sont trompeuses.

Je le regardais encore en étant un peu perdue dans mes pensées. Je ne savais pas trop quoi lui répondre, alors je me contentais de lui faire un large sourire en tapotant l’espace vide sur le banc, de ma main pour lui faire comprendre qu’il pouvait s’installer. « Exerce ? » Lui dis-je en riant légèrement et timidement. « Vous ne voulez pas plutôt dire « dérange » ? » Je penchais légèrement ma tête de côté, comme par curiosité. Je devais lui sembler bête sur le moment, mais je ne me rendais pas compte de mon geste. « Si c’est ce mot que vous cherchez, vous ne me dérangez en rien, je suis entrain de lire. » Je lui montre mon livre de musique que j’avais dans mes mains en gardant mon sourire. Là c’était clairement dit, je lisais, donc j’étais occupée, donc je n’étais pas ouverte à la conversation. Enfin bon, ce n’est pas la première fois qu’il m’aborde, donc ça m’étonnerait qu’il s’arrête à cette excuse pour me laisser en paix, la tête dans mon livre.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Aah, que son sourire était beau, magnifique même. Parfait. C'est ce que notre bel italien pensait sur le moment. La perfection n'existe peut-être pas en ce monde, mais, chacun a sa pensée sur la chose, et, Lorenzo lui, était charmé par la belle, par ses manières, son visage, son charme naturel, ses yeux envoûtants, son air timide, et surtout, son beau sourire. Devant lui, elle ne souriait que rarement, mais, en ces rares occasions, rien n'était plus beau au monde en ce moment là. Amoureux? Peut-être que certains de mes lecteurs se poseront la question, mais non, il ne l'était pas. Profondément charmé? Sans aucun doutes. Cette douce fleur laissée à l'abandon, mais qui pourtant, était là, présente aux yeux de tous. Une fleur qui ne demandait qu'à s'épanouir, mais qui manquait de ce soleil qu'était la confiance en elle. Lorenzo lui, l'avait vu, il admirait cette grande beauté dès qu'il le pouvait, il essayait de l'approcher, mais, comme l'on dit, c'est souvent les plus belles roses qui ont les plus grosses épines. Ce proverbe s'avérait complètement fondé avec cette demoiselle, non pas qu'elle était méchante, ou quoi que se soit dans ce sens là, elle ne se laissait tout simplement pas approcher. Du point de vue de l'handicapé, son manque de confiance en elle était tel qu'elle pensait qu'il vennait vers elle pour se moquer, ou la faire espérer, afin de la détruire par derrière. Et, par "détruire par derrière" j'entends la destruction psychologique par la suite, et non pas ... BREF.

Cependant, si la belle aurait apprit à connaître ne serait-ce qu'un tout petit peu notre très cher Lorenzo, elle aurait su que, même si c'est un séducteur invétéré, il n'était en rien méchant, bien au contraire, l'on faisait rarement plus gentil. Du genre à aider son prochain sans rien n'attendre en retour, du genre à vouloir aider, même si la personne secourue ne le savait pas. Il était de ceux-là. Alors, faire du mal à une pauvre jeune femme. Jamais de la vie.

Il faut aussi savoir une chose à propos de l'estropié. Pour lui, rien n'est plus beau au monde que le visage d'une femme, que de voir son regard comblé de joie, ou encore, apercevoir son doux sourire. Ainsi donc, toute ses actions avaient pour but de créer ce semblant de bonheur sur le visage de ses conquêtes, atteindre ainsi du bout de ses doigts les portes du paradis. Porte du paradis qui lui étaient parfois ouvertes, si la conquête en question n'était pas trop "coincé", mais ceci, est une autre histoire. Car oui, le but du rouquin avec la belle Esfir, n'était nullement de l'emmener à danser à l'horizontal avec lui, non. Quelque chose en elle l'attirait terriblement, il voulait apprendre à la connaître avant toute chose. Une première pour lui.

Mais ... Je m'égare.

Je vous parlais d'un fameux sourire, vous l'aurez compris, il s'agissait bien de notre belle russe, car oui, mine de rien, mes récits s'enchaînent, je ne dis pas que des conneries. Mais passons, je m'égare de nouveau. Cet aperçu de paradis se dévoilà lorsque, la belle entendit le son de sa voix. Etait-ce lui qui la faisait sourire? Sûrement pas. Depuis le temps qu'elle le fuyait ... Peut-être son accent? Si c'était le cas, se moquait-elle de lui? Ou peut-être encore avait-elle pitié de son état? Beaucoup de questions se balladaient dans la tête de l'italien, mais, toute sa attention était centrée sur ce doux sourire.

Tellement était-il obnubilé par la chose, qu'il mit du temps à remarquer que la belle avait fait de la place à côté d'elle, afin qu'il s'installe. Lorsqu'il s'en rendit compte, il se sentit bien idiot, et prit rapidement la place en s'excusant. Très vite, la jeune femme revint sur le mot qui lui avait échapé, restant sur le mauvais, à savoir "exerce", lui demandant s'il ne voulait pas dire "Déranger". Sur ces mots, elle pencha légèrement la tête vers lui pour donner plus de poids à sa question, ce qui lui donnait un air absolument ... Mignon. Puis, en montrant son livre, Esfir rajouta que si c'était le mot qu'il cherchait, il ne la dérangerait pas, car, elle lisait, tout simplement. Pendant qu'elle parlait, Lorenzo posa contre la pierre sa canne en bois, et se mit à frictionner le tibia de sa jambe droite dans un rictus de douleur.
A son tour, il prit la parole, mais, inconsciement, ce fut sa langue natale qui reprit le dessus.
»
« No, no. Non è qui! È "esecrare"... »

C'est là qu'il se rendit compte de sa bêtise, il regarda alors la jeune femme en souriant l'air idiot.

« Désolé, je ... Je disais que ce n'était pas ça, le mot est ... Ah! J'ai retrouvé "Exécrer". Cela tient plus dans le registre du dégoût que je vous apporte. Déranger, je viens juste lire moi aussi. »

Sur ses mots il sortit aussi son livre en souriant bêtement.

« Ma ... Quand ma jambe sera reposée, je vous laisserait, je vous rassure. »

Un léger sourire triste s'afficha sur son visage. Il savait très bien ce que la jeune femme pensait d'elle, et comment tout cela allait se terminer. Rares étaient les femmes célibataires qui avaient repoussées ses avances, mais, ce n'était pas cela qui l'attristait, ce qui l'attristait c'était que l'on se méprenne sur ses intentions, et qu'un si gros coup de coeur doute de lui.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Lorenzo Ҩ Esfir
« Ne jamais se fier aux apparences. »

Je restais là sur ce band a contemplé ce Lorenzo qui depuis des semaines courraient après moi. Du moins, c’était l’impression que j’avais. Peut être qu’il s’en fichait ou non, mais dans tous les cas, ce n’est pas la première fois qu’il m’aborde et une voix en moi me dit que ce n’est pas la dernière pour autant. Qu’ai-je donc fais pour mériter cela ? Pourquoi je ne suis pas comme les autres filles ? Je veux dire, déjà avoir eu des petits amis bien avant la fac et donc avoir eu des relations sexuelles. Certes, c’est bête comme façon de penser mais là j’avais l’impression d’être une gamine de 14 ans face à lui. Ou face à n’importe quel autre mec d’Harvard d’ailleurs. Mais vu que lui me draguait, enfin… Il était assez collant envers moi, il me déstabilisé énormément. Je crois qu’à chaque fois que je le verrais les mêmes questions se répèteraient dans ma tête encore et encore jusqu’à que mon cerveau explose et que je devienne agressive envers lui. Chose que je veux absolument éviter. Je plais enfin à quelqu’un et moi je ne fais que le fuir. Je le dégage gentiment certes, à ma manière certes, mais pourquoi insiste-t-il encore et encore ? C’est ça que je ne comprends pas. Si c’était un coureur de jupon, pourquoi ne passe-t-il pas à sa prochaine proie ? En général, s’ils se font dégager, ils vont voir ailleurs non ? Vu que leur but c’est juste de nous mettre dans leur lit, à quoi bon courir après l’inaccessible et le difficile quand on peut avoir plus simple ? Ferait-il donc partie des mecs qui adorent le danger, ou encore la difficulté ? Là je ne vois que cela comme raison. Rien qu’en y pensant, ça me donne froid dans le dos.

« No, no. Non è qui! È "esecrare"... » Euh pardon ? D’un réflexe je le regardais en lui faisant les gros yeux. L’Italie ne m’avait jamais intéressé, comme la France, ou l’Espagne… Les pays latins ce n’est pas réellement mon fort. Je m’en rappelle au lycée, j’avais des cours d’espagnol et je me contentais du strict minimum même si mes parents, du moins ma mère, m’obligeait à bosser pour que je fasse partie des meilleures. Par je ne sais quel miracle, cela a marché, mais depuis que je suis à Harvard, je ne pratique plus aucuns cours de langue étant donné que je suis en médecine. Je me concentre sur mes matières principales qui me saoulent déjà assez. Si en plus, ma mère m’aurait obligé à prendre espagnole en langue vivante pour avoir des points en plus et être trilingue j’aurais pété un câble. Certes, c’est la seconde langue la plus parlée aux States, mais ça ne veut pas dire que je suis obligée de la pratiquer et que j’en ai envie surtout. Ca y’est, dans ma tête, j’ai abordé le sujet des cours et je suis énervée. Sans m’en rendre compte, je serrais mes mains sur mon livre, en abimant quelques pages tellement la colère commençait à monter en moi.

A présent j’étais complètement plongée dans mes pensées. Je regardais dans le vide, je crois bien car je crois qu’il avait déjà pris place à mes côtés. Je l’entendais me parler, sans l’entendre pour autant. C’était assez désagréable comme sensation, je détestais cela. Déjà de 1, j’avais l’impression d’être bête et de 2, ça semblait mal poli. Mais ce Lorenzo m’intrigue énormément. Pourquoi ne me laisse-t-il donc pas en paix ? Après moult refus, il aurait pu comprendre que je n’étais pas intéressée donc aller lire ailleurs. Ok, tous les bancs son pris, il a mal à sa jambe mais… Il y a d’autres endroits, enfin je ne sais pas. Il me fait perdre un peu la tête, je n’arrive pas à le cerner complètement. « Ma ... Quand ma jambe sera reposée, je vous laisserait, je vous rassure. » Je crois que j’ai loupé quelques passages entre temps. J’espère qu’il ne m’a rien dit d’important. Je secouais ma tête pour revenir dans mes pensées, et je relâchais immédiatement mon livre, voyant qu’il était légèrement abimé à cause de mes pensées mal placées sur les cours. « Je suis désolée, je… » Je m’arrêtais à tant avant de continuer. Peut être qu’il n’avait même pas remarqué ma légère absence, donc autant éviter l’embarras si possible. « Ce n’est rien. » Lui dis-je en le regardant dans le blanc des yeux en lui faisant un petit sourire. La seconde qui suivait, je replongeais mes yeux dans mon bouquin. Mon cœur battait à cent à l’heure et j’étais assez stressée par sa présence. Peut être était-il là par pur hasard et qu’il ne comptait vraiment pas m’enquiquiner… J’étais perdue, mais complètement et je détestais cela.

« Excusez moi, mais pourquoi cette canne ? » Je ne sais pas dans quoi je m’emmêlais, si c’était bien ou pas. Mais je devais vraiment mettre un nom sur ce qu’il était réellement. Coureur de jupon ? Âme sincère ? Quoi exactement ? On m’a souvent dit que les apparences sont trompeuses et là je lui ai automatiquement le rôle de coureur de jupon parce que je n’ai pas l’habitude qu’on s’intéresse à moi de la sorte. Puis bon, on m’a souvent dit que dans la fac, les mecs ne voulaient pas se prendre la tête et tirer leur coup et ensuite partir. Puis ce n’est pas parce qu’il a une canne qu’il doit être obligatoirement un mec bien. Peut être que cette canne est un leurre, qu’il s’en sert juste pour attendrir les filles et les mettre plus facilement dans sa poche. Décidément Esfir, tu te poses trop de questions et tu cherches du mal, là où il n’y en a pas particulièrement.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Lorsque Lorenzo trouva enfin le mot tant recherché pour essayer de définir au mieux ce que pouvait représenter aux yeux de la belle sa présence, celle-ci semblait perdue dans ses pensées, même si, lui, ne remarqua rien, trop concentré, dans un premier temps à retrouver le mot dans cette langue, puis, dans un second temps, trop heureux de l'avoir retrouvé, même si, à côté, elle semblait n'en avoir rien à faire. S'il l'avait remarqué, ce verbe-là, aurait prit encore plus de sens, en plus de ne plus vouloir le voir, la jeune femme ne voulait plus l'écouter.
Mais, alors qu'il parlait de la laisser tranquile une fois sa jambe reposée, la belle sembla revenir à elle, secouant la tête en s'excusant, avant de rajouter que non, ce n'était rien, le regardant droit dans les yeux, ce qui eut le mérite de lui décrocher un joli sourire. L'on pouvait lire des choses étranges dans les yeux d'Esfir. De l'excitation peut-être? De la peur étrangement? Un certain malaise à cause de son étourderie? Je ne saurai dire.

Cependant, assez rapidement, la demoiselle sembla s'intéresser à la présence de cette canne, en s'excusant. Après tout, il est vrai que ce genre d'artifices pouvait attiser la curiosité de beaucoup. Qu'avait-il? Pourquoi? Beaucoup de question en suspens, que de nombreuses personnes n'osaient pas poser. Pourtant, cela ne gênait pas le principal intéressé d'en parler, trouvant cela normal d'être curieux pour cela, après tout, lui-même était un très gros curieux.

C'est avec un assez large sourire que l'italien releva avec délicatesse le bas de son pantalon, afin de laisser entrevoir une hideuse cicatrice qui le prennait du bas tu tibia en remontant jusqu'à la rotule. Vision d'horreur pour beaucoup. Ce jour tragique lui revenait en mémoire, la collision avec la voiture, le camion, la douleur ... Tout. Son sourire s'assombrit, mais, il prit tout de même le temps d'expliquer.

"Vous n'avez à vous excuser de rien. La canne, comme vous pouvez le voir, m'aide à avancer, car, j'ai eu de piccoli soucis il y a quelques années. J'ai été renversé par une voiture, avant d'avoir la jambe écrasée, j'avais 8-9 ans à l'époque. De multiples fractures, un bout de peau qui s'est détaché, le muscle touché, une partie de l'os broyé. Que du bonheur. J'ai passé un an et demi dans un fauteuil, et, je ne pourrai plus jamais marcher normalement."

De nouveau, avec son sourire, il remit le pantalon, l'air légèrement mélancolique. Cette blessure le faisait souffrir, pas seulement physiquement, mais aussi mentalement. Regarder les autres jeunes de son âge courir, faire du sport était difficile. Mais, ce qui était le plus dur était le regard des autres, emplis de pitié, c'était si ... Blessant. Esfir elle, le regardait étrangement, avec un mélange de surprise et ... De chagrin. Etrange que tout cela. Le rouquin tenta donc de dire quelque chose, essayant de détourner la conversation. Voir les yeux d'une femme emplis de chagrin était la plus grandes des tortures pour lui.

"Excusez-moi, mais ... Pour une fois que l'on se parle, je ..."

L'étudiant s'arrêta quelques instants, semblant chercher ses mots en anglais.

"J'aura? Si, j'aura une question à vous poser. Qu'est-ce que vous détestez tant en moi, qui fait que, vous ne souhaitez pas me voir et me repoussez sans cesses? Je veux dire, il ne me semble avoir été courtois à chaque fois, il ne me semble rien avoir dit de déplacé, je ... J'aimera beaucoup comprendre."
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Lorenzo Ҩ Esfir
« Ne jamais se fier aux apparences. »

J’écoutais attentivement l’histoire de Lorenzo. A vrai dire, je ne savais pas pourquoi j’ai posé cette question à Lorenzo. Vu le nombre de fois où je l’ai rembarré, il devait trouver cela étrange que je m’intéresse soudainement à lui. Mais avec du recul, oui je lui mettais des vents, oui je le laissais sur sa fin à chaque fois. Mais j’étais si peu sûre de moi, qu’un mec comme lui, qui vient m’aborder, ça semblait pour moi comme du foutage de gueule. Mais là, du coup, je me sentais légèrement bête lorsqu’il m’a raconté son histoire. Que faire ? Je restais là immobile à côté de lui, mes yeux plongés sur mon bouquin qui ne m’intéressait plus vraiment.

« Excusez moi. »

Voilà les seuls mots qui sont sortis de ma bouche après avoir entendu l’histoire de Lorenzo. C’est dans ce genre de moment où j’ai honte d’aller mal parfois. J’ai beau être mal, mais avec le recul : pourquoi suis-je mal ? Pour rien, au final. Personne ne m’a torturé, traumatisé, fais du mal… Oui mes parents me mentent, oui j’ai été adopté et ils ne me disent rien dessus, oui mon frère ne me parle plus, oui, ok. Mais ça comparé à l’accident de Lorenzo ce n’est rien. J’avais limite envie de partir à présent tellement j’avais honte de moi. J’aurai dû partir en courant lorsqu’il est venu vers moi pour s’assoir à mes côtés.

« Désolé je… »

J’ai à peine repris la parole qu’il recommença à parler et là j’étais sur le cul, oui on peut dire ça comme cela. Je rêve, là, où il me demandait pourquoi je l’ignorais ? C’est une première ça. Surtout il me disait cela sur un ton assez mélodramatique. Je ne me voyais pas le rembarrer, pas après ce qu’il venait me raconter. Sinon là, j’allais passer pour la pire des garces. Pourtant une partie de moi avait envie de partir et de fuir loin, mais une autre partie de moi me disait de laisser une chance à Lorenzo. Qu’est ce que je connais de lui ? Rien. Je n’ai fais que le juger par son apparence et me faire pleins de films dans ma tête en l’imaginant comme le pire connard qu’il puisse exister sur Terre. Peut être est-ce un moyen de défense que je me suis crée ? Voir tous les mecs sur Terre comme des connards comme ça, ça m’évite la déception ? Certainement. Mais ce n’est pas en agissant ainsi que je vais trouver un petit ami.

« Je… Euh… »

Je ne m’attendais pas du tout à ce genre de question, là il m’avait prise de court. Je le regardais timidement dans les yeux. Je fermais mon bouquin et je me levais. J’étais paniquée, je regardais autour de moi en essayant de chercher quelqu’un de connu du regard. Comme cela, ça m’aurait fait une bonne raison de quitter Lorenzo sans être mal à l’aise, ou du moins pas trop. Quelques secondes passèrent et je ne connaissais personne à perte de vue. Je ne pouvais pas fuir, fallait que je l’affronte et que je lui parle un minimum pour pouvoir me permettre de le juger.

« Excuse moi, je ne voulais pas t’offenser, je… Suis méfiante. »

Voilà la seule phrase d’à peu près compréhensible que j’ai pu lui dire. J’aurais aimé lui dire tout ce que je pensais, mais je doute encore sur son sujet, il doit me prouver que ce n’est pas un gros dragueur de base. C’est affolant comment je suis têtue et méfiante, même moi je m’auto-choque, mais j’ai besoin d’être en confiance avec les personnes que je peux fréquenter.

Désormais je me tenais debout face à lui, je posais mon livre sur le banc et je me massai le visage en soufflant légèrement, mais discrètement pour ne pas qu’il voit que tout cela m’exaspérait. C’était pas lui, mais moi sur ce coup.

« Toi, tu ne comprends pas pourquoi je te repousse, mais moi je ne comprends pas pourquoi tu me suis. »

Une autre phrase de balancer et là je crois qu’une véritable conversation allait s’imposer. Je viens aussi de me rendre compte, que je le tutoyais alors que lui me vouvoyais. Mais là c’était fait de façon instinctive. Il avait mon âge ou presque, et ça me mettait mal à l’aise de le vouvoyer et encore plus qu’il me vouvoie. Ca semblait tout sauf naturel de sa part. Genre, il se donnait un rôle. Je voulais voir le vrai Lorenzo, je voulais voir comment il était réellement tout en gardant une certaine distance de sécurité au risque de souffrir à la fin.
(Invité)

Préférences de jeu
veritas
Contenu sponsorisé
est en ligne
(Contenu sponsorisé)