trying not to love you, only makes me love you more x isaline

trying not to need you

Summer camp. Vacances. D'accord, Archibald en avait bien besoin, c'est bien la seule raison qui l'avait poussé à accepter. Il appréciait de moins en moins de se mêler à la foule... Un petit effort, lui avait dit son père à plusieurs reprises lors d'importants galas. Mais après le départ d'Isaline, rien n'avait plus été pareil. Et dire qu'il avait eu besoin de ça pour pouvoir changer ! C'était tellement bête. Penché sur la rambarde du pont du bateau, observant la mer, dans l'espoir de peut-être y apercevoir des dauphins. Ou d'y noyer ses trop nombreux songes... Ne se produit ni l'un ni l'autre. Alors qu'il pensait à Isaline, de toutes manières il y pensait absolument tout le temps, son regard revenu au pont accrocha sa fine silhouette. Son cœur se mit à battre la chamade. Mais il se brisa en même temps, comme à chaque fois qu'il l’apercevait et qu'il se souvenait de ce qu'elle avait enduré par sa faute. La jeune femme ne l'aperçut pas, et il en profita pour l'aborder avant qu'elle ne s'en aille. Demeurant contré la rambarde, il la regarda en attendant qu'elle lève ses yeux clairs et commença: « Ne t'enfuis pas en courant, s'il te plait... » Deux ou trois mètres les séparaient encore. Il ne bougea pas. « Si tu veux je reste à deux mètres de toi, je ne t'approche pas, je sais... que tu ne me fais pas confiance. Et je le conçois très bien, d’où la proposition... enfin bref... » Que de maladresse ! Jamais Isaline ne l'avait vu dans pareil état. Pour tout dire, jamais personne ne l'avait vu dans pareil état. Il était m é t a m o r p h o s é. Il lui sourit vaguement, puis évita le regard de cette femme à qui il avait fait tant de mal.

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i know just what you're saying so please stop explaining (+ archibald)

Voilà, j'avais fait connaissance avec les filles de ma cabine et j'avais fini par ranger mes affaires. Nous allions bientôt quitter le port pour la première étape et je sentais que ces vacances allaient être inoubliables. Mais avant, j'avais décidé de sortir de mon bateau pour aller rendre visite à Kenaël. Je n'avais pas eu la chance de le revoir avant le bal du coup... Bref, je laissais les filles s'installer tandis que je quitter un bateau pour un autre. Je lui avais demandé plus tôt où se trouvait sa cabine. Sauf que je n'y ai jamais atteins. Alors que je venais à peine d'atteindre le milieu du pond, une voix me fit sursauter, d'autant plus, que les paroles m'étaient destinées. Je tournais ma visage et mon regard croisa celui d'Archibald. Inconsciemment, je fis un pas en arrière. Il était vraiment là. Je n'avais donc pas rêvé quand je l'avais croisé au festival de Cambridge? Pourquoi? Que faisais-il là? Je ne comprenais pas... Il me demandait de ne pas fuir et pourtant, c'était bien la seule chose que je voulais faire. Prendre mes jambes à mon cou et ne plus jamais remonter sur ce bateau. Je savais d'ailleurs que je n'y mettrais plus les pieds. Il n'avait pas bougé mais moi, j'étais prête à courir au moindre de ses gestes. Je ne comprenais pas ce qu'il voulait, pourquoi il me disait tout ça. Bizarrement, il n'avait pas l'air confiant mais ça ne me rassurait pas plus. « Qu'est-ce que tu me veux... » Ma voix était sortie dans un murmur aigu, presque paniqué. Mon regard balayait le pond, à la recherche d'une tête connue qui pourrait me sauver... Mais il n'y avait personne. Du moins, personne que je connaissais. Ou personne qui semblait faire attention à notre discussion...

Le Summer Camp serait sans doute un bon moyen de se délasser, avait-il d'abord pensé. Archibald avait fait la connaissance de ses cinq compagnons de cabine, tous sympathiques et intéressants, mais il avait ressenti le besoin de prendre l'air sur le pont du bateau. De plus, ses colocataires de l'été sortaient également. Bref, il s'était retrouvé seul, accoudé à la rambarde du pont, à observer la mer des Caraïbes, lorsque sa pensée au sujet du Summer Camp avait changé: le voyage ne serait pas de tout repos. Au contraire, il serait l'occasion de retrouver un peu Isaline. Si celle-ci laissait les choses arriver... Il la contempla en silence, elle n'avait pas changé, elle était magnifique. Et, lorsqu’elle le regardait, elle avait toujours cet air inquiet qu'il ne supportait pas de voir, qui lui broyait littéralement le cœur. « Merci... », souffla-t-il en voyant qu'elle ne prenait pas ses jambes à son cou au plus vite. Il préféra néanmoins ne pas s'avancer, de peur de la voir revenir sur sa décision et s'enfuir. Il ne la poursuivrait pas si elle décidait de ne pas l'écouter, il n'essayerait pas de la retenir si elle souhaitait partir. Il serait patient, ils avaient tout le temps pour trouver un terrain d'entente, toute la vie pour qu'enfin il lui explique tout. Si elle ne souhaitait pas l'écouter aujourd’hui, peut-être l'accepterait-elle un autre jour. Il serait là lorsque cela se produirait, il serait toujours là. La question qu'il voyait venir arriva, il prit le temps d'inspirer et d'expirer deux fois l'air marin avant de se lancer. « J'aimerais m'excuser, Isaline. J'aimerais pouvoir te parler de ces deux dernières années... Ça m'a fait réfléchir, tu sais. » Non, elle ne devait pas savoir. Sans doute avait-elle tout fait pour l'oublier, l'effacer de sa mémoire et de sa vie, tandis que de son côté le jeune homme n'avait cessé d'entretenir leurs souvenirs communs. Les bons, aussi rares soient-ils. Il avait entretenu son amour pour elle, en même temps que sa honte et ses remords... Son regard clair chercha celui d'Isaline. « Mais je comprendrai que tu n'en ai pas envie, alors peut-être pourrait-on simplement... discuter ? Je parle d'une simple discussion entre deux personnes normales... Une banale conversation. Si tu veux... ? » La vérité était qu'il aurait fait n'importe quoi. Archie se serait plié à toutes les volontés d'Isaline, il l'aimait et s'en voulait à un point inimaginable. Pourtant, cela n'arrangerait rien, il le savait. Il aurait fait n'importe quoi pour qu'elle accepte de lui parler, ne serais-ce que de banalités. Il se rendait compte qu'il n'avait aucune idée de la manière dont elle allait réagir, et que cela l'effrayait un peu. Il n'avait jamais vraiment aimé les imprévus, cela le mettait en situation de stress. De plus, face à la jeune femme, il était désormais constamment stressé et mal à l'aise. Bien qu'incroyablement admiratif...

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i know just what you're saying so please stop explaining (+ archibald)

Si j'avais su que je le retrouverais dans ces lieux, jamais je ne me serais inscrite au Summer Camp. Mais comment aurais-je pu savoir? Sa présence à Cambridge aurait dû me mettre la puce à l'oreille. Et puis, pourquoi y était-il hein? Il devrait être en Angleterre, à Oxford! C'est alors que tout se relia dans ma tête. Non... Non... Il n'était pas à Oxford, il était à Cambridge... Et Harvard se trouvait à Cambridge.... Il n'aurait jamais osé! Pourquoi?! Ne m'avait-il déjà pas assez tourmenté comme ça?! Pourquoi fallait-il encore qu'il me poursuive jusqu'à Harvard?! Deux ans... Pendant ces deux années, j'avais tout fait pour oublier notre passé commun et là, tout me revenait. Je serrais les poings, essayant d'arrêter mes tremblements. Je savais de quoi il était capable, je le connaissais par coeur. Et pourtant... Ses mots me firent écarquiller les yeux. Il... Il s'excusait?! L'homme que j'avais connu ne s'excusait jamais. Mais ce n'était pas ça qui allait changer quoi que ce soit. Il n'avait pas pu changer, c'était impossible. Il restera à jamais le monstre qui avait pris mon enfant avant même qu'il ne voie le jour. Et là, il croyait vraiment que j'avais oublié tout ce qu'il m'avait fait?! Que j'allais faire comme si de rien était et que j'allais à nouveau sauter dans ses bras?! Qu'on allait se mettre à discuter, à rire et déconner comme des amis?! Un rire froid sortit de mes lèvres. « Discuter?! DISCUTER?! Comment oses-tu faire comme si de rien était?! Tu crois qu'un simple "désolé" va tout effacer?! Tout le mal que tu m'as fait?! Jamais je ne pourrais te pardonner. Jamais! » Une nouvelle fois, je m'étais reculée, portant une main à mon ventre inconsciemment. Il avait fait du mal pas seulement à moi, mais à son propre enfant... Il avait été un monstre qui n'avait pas hésité une seule seconde pour prendre la vie de sa propre chair, son propre sang. Et ça, jamais je ne pourrais lui pardonner.

Chaque mot prononcé par Isaline se fichait en lui tel une flèche empoisonnée, il en souffrait. Et pourtant, il tirait une certaine satisfaction de cette souffrance imposée. Archie n'attendait que cela, qu'elle lui dise la vérité, qu'elle le blesse comme il l'avait blessée. Plus cela faisait mal, mieux c'était. Et si ça pouvait la soulager, c'était encore mieux. Vous n'imaginez donc même pas ce qui se passait dans la tête du jeune duc, il avait mal à en hurler, à en mourir, mais cela le soulageait aussi tellement... « Je le sais. Je le sais Isaline, je l'ai toujours su. Je ne te demanderai jamais ne me pardonner, jamais. Je ne te demanderai jamais plus que d'accepter de m'écouter... Je ne tente pas d'effacer quoi que ce soit, je ne tente pas de me faire pardonner, ce que j'essaye de te dire c'est que je m'en veux. C'est que j'ai compris, et changé. Que je me hais au moins autant que tu me hais pour ce que je t'ai fait. Pour ce que je vous ai fait... », ajouta-t-il en baissant les yeux sur le ventre de la jeune femme. Leur bébé... Il ferma les yeux, il sentait son cœur battre plus fort à chaque seconde, tambouriner à lui faire mal. S'il avait été plus faible, ou plus émotif, il se serait mis à pleurer. Mais rien de cela, seulement un incroyable sentiment de vide. Et de la douleur, énormément de douleur accompagnée de cuisants remords. Son regard clair réapparut. « Insulte-moi, frappe-moi, crie-moi dessus, hurle... Je t'en prie, dis-moi mes quatre vérités, venge-toi de tout ce que j'ai pu te faire... » Une invitation ? Non, une supplication. Il ne supportait plus le poids des remords, le poids de ses actes, le souvenir de tout le mal qu'il avait fait sans jamais en être puni. Ce qu'il voulait ? Etre puni. Il avait besoin de ça, de faire pénitence. La pire des punitions lui était peut-être déjà infligée, il se l'infligeait tout seul, c'était celle de se souvenir chaque jour qu'il s'en était pris à une Isaline impuissante qui n'avait jamais rien fait contre lui, jamais rien tenté, ni planifié. Rien. Jamais. Ce qu’elle pouvait faire de pire aujourd'hui ? Le laisser ainsi, à se torturer constamment, à chaque instant, chaque seconde de sa vie devenue misérable. A l'intérieur ? Le chaos total. Mais il faisait face, jour après jour, camouflant sa peine tel un professionnel du spectacle. Il n'en tirait aucune fierté.

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i know just what you're saying so please stop explaining (+ archibald)

Non, il ne savait rien. Il n'avait pas dû subir tout ce que j'avais subi. Il n'avait pas eu à ressentir cette peine et cette douleur qui me poursuivait encore maintenant, sans compter de ces cauchemars qui me réveillaient encore en pleur la nuit. Il ne savait rien, il ne comprenait rien. Il avait été la source de tous mes maux et le voilà de retour pour me hanter. Quand il parla de moi et de son bébé, je fermai les yeux de douleur. Je ne pouvais pas le supporter, il n'avait pas le droit de faire ressurgir ces souvenirs que j'essayais d'oublier, en vain. Je le détestais, tellement. Je savais pourtant que le mieux à faire serait de l'ignorer, mais je n'y arrivais pas. Je n'y arriverais jamais. Il me demandait de réagir, de lui hurler dessus, de le frapper. J'en avais envie, tellement. Je ne comptais même plus le nombre de fois où je rêvais de lui, s'éteignant entre mes doigts enserrés autour de son cou. « Tu n'as pas changé... Tu ne pourras jamais changé. La preuve, tu es là, encore à me tourmenter. » Il me suppliait de réagir, je n'y arrivais pas. Ou plutôt, je ne lui donnerais pas cette satisfaction. Je prenais sur moi pour ne pas le regarder bien que je sentais son regard sur moi. J'avais toujours les yeux baissés. « Va-t-en. » C'était ma seule vengeance. Faire comme s'il n'avait jamais existé, oublier tous nos moments passés ensemble, tourner la page. Deux ans s'étaient écoulés, je n'y arrivais toujours pas, mais là, devant lui, je ferais semblant si ça pouvait m'aider à le faire disparaître de ma vue.

Sa haine pour lui était compréhensible, Isaline avait tellement souffert de leur relation, de sa folie et de son amour bien trop grand. Elle avait été victime de sa propre beauté, de sa gentillesse. De son adorabilité. Elle ne croyait donc pas une seconde à ce qu'il lui racontait, et Archie ne pouvait lui en tenir rigueur. Il ne pouvait s'en prendre qu'à lui-même. C'était d’ailleurs une autre nouveauté, s'en prendre à lui-même plutôt qu'aux autres... « Tu ne crois pas que j'ai changé ? L'ancien Archibald aurait-il pris la peine de parler ? Et serait-il demeuré si loin ? » Non. Evidemment que non. Mais il savait pertinemment que rien de tout cela ne suffirait à la convaincre. Il comprenait, en dépit de ce qu'elle pouvait penser il comprenait très bien. Les mots qu'il s'attendait à entendre arrivèrent bientôt, il soupira légèrement, haussant les épaules. « L'ancien Archibald s'en irait-il ta demande ? » Il fit un pas vers l'intérieur du bateau, puis se ravisa et posa à nouveau son regard sur Isaline. « Dis-moi, serais-je venu jusqu'à Harvard uniquement pour te faire du mal ? Me serais-je embarqué dans ce summer camp pour te blesser ? Aurais-je quitté ma patrie et mes responsabilités dans le seul but de te hanter ? Tu peux me haïr autant que tu le souhaites, mais accorde moi le fait que je ne suis pas là pour te faire souffrir. » Archibald était d'un calme exemplaire, on peut remercier la boxe pour cela, et il avait cet air un peu penaud tout en paraissant assez sur de lui. C'est étrange comme des émotions très opposées pouvaient se mélanger en lui lorsqu'il était face à Isaline. Ça avait toujours été le cas. Il n'avait plus rien à dire si elle ne souhaitait pas écouter, il se ré-appuya donc à la rambarde, regardant ailleurs en attendant une quelconque réaction.

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Ses propos n'étaient pas faux. L'Archibald que j'aurais connu ne se serait pas tenu aussi loin. Non, il m'aurait pris de force par le poignet ou la taille pour me ramener à lui sans même prendre compte de mon envie. Il m'aurait forcé à l'écouter, à le regarder aussi. Mais là, il ne faisait rien de tout ça. Au contraire, quand je lui ordonnais limite de partir - alors que c'était plutôt moi vu que j'étais sur le bateau de son équipe - il ne se mit même pas en colère. Non, il allait même m'écouter, il allait même vraiment partir, sauf qu'il décida de revenir sur ses pas. Je ne savais pas quoi penser. Peut-être qu'il disait vrai? Peut-être qu'il avait vraiment changé un peu? Mais je n'osais quand même pas y croire. Je ne voulais pas me laisser prendre au piège et le regretter amèrement ensuite. Toutes ses questions me laissaient s'en voix. Je n'étais sûre de rien, j'étais totalement perturbée, confuse et tous les synonymes qui disaient la même chose. Une part de moi avaient envie de le croire. Parce que malgré tout, nous avions vécu quelque chose de vrai pendant les premiers mois. Je l'avais aimé comme une folle, mais je l'avais aussi haï plus que de raison. « Je... Je ne sais pas... Mais je ne peux pas croire que tu ais pu changer autant. Qui me dit que tu ne me referas pas de mal hein?! Qui me dit que tout ce que tu dis là, c'est vrai et non pas pour m'amadouer hein?! Je ne peux pas te croire. Je peux pas. » Je ne voulais pas non plus. Parce que si je le croyais une nouvelle fois... et bien, cette fois-ci, il causera vraiment ma perte.

Un vague sourire passa fugitivement sur les lèvres d'un Archibald un peu chamboulé mais déjà plus rassuré concernant ses chances d'être écouté et cru par la seule femme qu'il ait autant aimé. Celle qui l'avait fait changer, celle qui, par son départ, sa fuite, lui avait ouvert les yeux sur ce qu'il était devenu, sur ce qu'il avait fait, sur sa folie, tout le mal que les personnes s'approchant un peu trop de lui avaient enduré. A commencer par elle. Lorsqu'il y songeait aujourd'hui, il se demandait comment une telle chsoe avait pu se produire. Comment avait-il pu laisser cela arriver ? Isaline avait parfaitement raison de douter de ses dires, cela paraissait invraisemblable que de passer de cet homme violent, presque sadique, fou à lier, à quelqu'un ayant un tel contrôle de lui-même. Ce qu'il était aujourd'hui n'avait presque plus rien avoir avec l'ancien duc de Norfolk, c'était impressionnant, mais également improbable, il pouvait parfaitement le concevoir. Elle ne pouvait ni ne voulait le croire sur parole, et il le comprenait. Il la gratifia malgré tout d'un léger sourire. « Et ce n'est pas ce que je te demande Isaline... Pas encore. Personne d'autre que moi ne te dit que c'est vrai, et je ne te dirai pas de me faire confiance de suite. Tu me croiras peut-être un jour, et j'attendrais autant qu'il le faudra. » Ça, c'était peut-être un peu flippant. Mais cela ne signifiait pas qu'il allait la suivre partout où elle irait tel un serial killer pour la persuader qu'il n'était plus le même homme. Non, il était simplement question du fait qu'il l'aimait comme il n'aimerait plus jamais et qu'il pouvait attendre des siècles pour elle. Il pouvait tout faire pour elle...

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i know just what you're saying so please stop explaining (+ archibald)

Au fond de moi, je savais que j'avais envie de lui laisser une seconde chance. Après tout, il avait été mon premier amour et ça ne s'oubliait jamais, un premier amour. Mais... mais je savais que si je le faisais, je risquerais de tomber dans ses bras une nouvelle fois, et je risquerais de ne plus jamais m'en remettre s'il redevenait comme avant. Enfin, s'il avait vraiment changé comme il le disait. Du coup, je ne me risquerais jamais à me laisser totalement aller en sa présence. Je savais que ce mur que j'avais construit se dressera toujours entre nous deux et que rien ne sera comme avant. Il me disait qu'il n'attendait pas à se que je le croie, qu'il attendra autant de temps qu'il le faudra. Pourquoi? Pourquoi faisait-il tout ça? Je ne comprenais toujours pas pourquoi il était là. Était-ce juste pour se faire pardonner? J'avais du mal à le concevoir. Pour moi, il cachait quelque chose. Il devait être toujours aussi mesquin et manipulateur, c'était impossible sinon. Je me mis alors à le regarder, suspicieuse. « Pourquoi? Pourquoi tu dis tout ça? Pourquoi as-tu réellement quitté l'Angleterre. Et ne me mens pas. » Je le connaissais par coeur, je savais quand il me mentait et quand il était sincère. Et je savais que s'il ne me disait pas la vérité, je le percevrais. Et il le savait aussi. Je ne comptais même plus le nombre de bobard qu'il avait pu me raconter alors maintenant, j'étais comme sensible à tout ce qui sortait de sa bouche.

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