[Zalia & Katanae] Visite des cachots ...

Summer Camp 2014 ಇ Katalia

Cet été promettait d’être une pure folie, rien qu’à voir le bateau, immense, ambiance pirate, non franchement j’étais plus que ravie d’être de l’aventure ! C’était mon premier Summer Camp Harvardien, je ne savais donc pas trop comment ça allait se passer, mais j’avais bien compris le système des équipes, un peu comme les maisons pendant l’année scolaire, sauf que là c’est vraiment juste pour le fun, vu qu’on est tous mélanger, et je trouve ça vraiment génial.

J’avais décidé de faire un tour du bateau, et j’avais visité tous les recoins, au point que je me retrouvais un peu perdue après avoir descendu je ne sais combien d’escalier. J’avais atterri dans un endroit sans fenêtre, plutôt sombre et il ne semblait pas y avoir âmes qui vivent …

Le truc c’est que les escaliers ne menaient pas tous au même endroit et que je ne savais plus comment retourner vers les cabines … Si seulement j’avais un bon sens de l’orientation.

« A tout hasard, il y aurait pas quelqu’un dans le coin ? » Demandais-je sans trop d’espoir …

© toxic heart.

Visite des cachots ಇ

Ce bateau était gigantesque. C'était comme si c'était une maison, non carrément une villa, mais flottante sur l'eau. Sauf que les expéditions en mer et moi, ça faisait quatre. Donc je n'étais pas vraiment au meilleur de ma forme surtout lorsque ça tanguait. Bref, j'essayais un maximum de m'écarter du bord, même si j'aurais bien aimé profiter de cette vue splendide. Alors, je préférais m'enterrer dans les sous-sols, afin d'éviter de rependre les murs avec ce qu'il y avait dans mon ventre. Ouai, je sais, ce n'était pas très charmant dit comme ça. En tout cas, plus je m'éloignais du pont, plus je m'enfonçais et plus il faisait sombre. Je n'avais pas la force de réléchir à l'endroit où j'étais, j'étais plus en pleine concentration pour apaiser mes maux de têtes. Puis soudain j'entendis une sorte de petite voix en détresse.

Puis plus rien. Je cherchais à peu près à tâtons un chemin, mais ce ne fut pas très efficace. Je percutais de temps à autres quelques murs. Bonjour la situation embarrassante. Je finis par répondre à l'aveugle. « Si, où es-tu ? Parce que moi aussi je me suis un peu perdue. » Valait mieux l'avouer, que jouer les grandes sauveuses sans grand sens de l'orientation. « Guide moi avec ta voix. Sinon, enchantée je m'appelle Zalïa.» Un peu étrange comme contexte pour faire connaissance, mais autant faire passer le temps. Si certains nous voyaient je suis sûre qu'on se ferait longtemps chambrer sur notre orientation hors pair.

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Je n’attendais pas vraiment de réponse, pensant être la seule à avoir la drôle d’idée de descendre si bas dans le bateau. Mais lorsque j’entendis une voix de fille, je repris un peu espoir. Elle s’était aussi perdue, pas sur qu’on aille bien loin comme ça mais deux cerveaux arriveraient peut-être à nous ramener à la civilisation.

« Super, je suis quelque part avec des barriques et rien d’autres en fait … » Répondis-je avec un repère plutôt inutile. « Je suis Katanae, enchantée également. » Continuais-je.

J’avais fait quelques pas dans la direction de sa voix pour la rejoindre, et je finis par l’apercevoir. Le filet de lumière aidait à distinguer les formes, il aurait fallu de vraies lampes, mais je supposais que c’était pour rester dans l’ambiance …
Une fois à sa hauteur, je vis donc le visage d’une jeune métisse, ma camarade d’exploration du jour.

« Je pensais pas trouver quelqu’un ici, je sais même plus comment j’ai atterri là. » Lançais-je.

A vouloir faire la maligne et farfouiller partout, je me retrouvais dans les calles ou les cachots, ou je ne sais quoi … Totalement mon genre …

© toxic heart.

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Au bout d'un moment, je finis par la retrouver -malgré l'obscurité et les murs que je me percutais. C'était une fille d'à peu près mon âge et asiatique. J'ai toujours voulu voyager en Asie, voir le pays du soleil levant ou encore le Taj Mal. C'était l'un des seuls continents que je n'avais pas encore visité à mon grand regret. Mais je n'avais plus réellement les moyens de me payer un voyage désormais. 

Je finis par rire légèrement face à la situation et devant ses propos. « Dans ce cas on est deux. En même temps, qui a eu l'idée de construire un aussi gros bateau avec un labyrinthe dedans. » Au moins, notre expédition à l'aveuglette se ferait à deux. Et puis elle avait l'air sympa, même si je ne discernais pas tous les traits de son visage. « Moi qui pensais être la seule à être dotée d'un sens de l'orientation extraordinaire » continuais-je avec un sourire ironique et amusé.

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C’était rassurant de tomber sur quelqu’un, à vrai dire j’aurais été capable de me faire des films si j’avais vraiment fini toute seule ici. Cet endroit manquait cruellement de lumière, et si c’était les calles, ils auraient très bien pu condamner l’accès pour nous éviter ce genre de mésaventure, je n’avais vu aucun panneau défense d’entré ou ce genre de chose … Ou alors c’était un piège pour qu’on se perde, va savoir.
Je souris à sa remarque, un labyrinthe le mot était bien choisi.

« Oui et avec des sous-sols sans lumière aussi … » Rajoutais-je.

Elle plaisanta ensuite sur son sens de l’orientation, je me mis à rire avec elle, j’avais toujours eu un sérieux souci pour me repérer …

« M’en parle pas, je serais capable de me perdre en marchant en ligne droite. » Continuais-je.

Maintenant il était question de trouver une sortie, mais par où chercher, on n’y voyait pas à 2 mètres, c’était plutôt dur pour s’orienter.

« Je savais que j’aurais du suivre les cours d’orientation en milieu hostile. Quoi que même avec une boussole, j’aurais réussi à me retrouver coincé ici … Une idée de la direction ? » Demandais-je alors.

Je ne savais pas de quel côté elle était arrivé, peut-être qu’on pourrait repartir par là avec un peu de chance.

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J'étais bien tombée au final. C'était une fille sympa, qui n'avait pas l'air de se prendre la tête. Une chose était sûre, c'est que même si on s'était perdu, on ne deviendrait pas deux hystériques à hurler en détresse -enfin au début. Je souris d'un air amusé à propos de sa remarque sur la ligne droite. « Je n'irais peut-être pas jusque là, mais je ne suis pas loin non plus. »

Puis je me mis à réfléchir à sa question. « Pas vraiment, voir même pas du tout. Et toi ? » En temps normal j'aurais à peu près retenu par où j'étais passée, mais vu que l'on était dans un endroit aussi lumineux que dans un placard, j'eus un peu plus de mal. Je commençai à tâter les murs, pour essayer de reconnaître ou de discerner quelque chose mais en vain. « On est vraiment mal partie. Tu parlais de cours d'orientation dans milieu hostile ? Au final, je crois que j'aurais mieux fait de les suivre. Même si ça m'étonnerait qu'Harvard propose ça. » Concluai-je en riant légèrement.

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J’étais contente qu’au final je ne sois pas seule dans cette galère, déjà parce que je me serais ennuyé comme un rat mort, ensuite j’aurais très vite perdue patience, et aussi parce qu’à deux on avait plus de chance de se repérer, même si à première vu on était mal barré.
Elle ne savait pas non plus où aller.

« Déjà par là il n’y a rien. » Lançais-je en indiquant derrière moi. « J’ai juste vu des trucs entassé mais pas d’issus. »

Puis elle enchaina sur ma remarque des cours de survis, je ne savais pas si Harvard en faisait mais à la Miami University oui, il y avait eu cinq sessions il y a deux ans pour ceux qui souhaitait participer à un raid humanitaire en Amazonie. Bien que je sois très porté sur l’humanitaire, j’avais passé mon tour sachant que coincer 1 mois dans la nature à tenter de battre d’autre équipe en mode survivor c’était pas du tout pour moi.

« Faudrait se renseigner pour la rentré, en tout cas j’y penserais sérieusement cette fois ! » Répondis-je. « Heureusement que ça ne fait pas partie d’une des épreuves de l’été, sinon on aurait très mal débuté la compétition ! Je fais partie de l’équipe 3 et toi ? » Demandais-je. Avec un peu de chance on finirait dans la même équipe, quitte à galérer plus tard, autant que je connaisse déjà quelqu’un lors des épreuves.

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On avait au moins, un chemin qui nous donnait une indication, mais pas la bonne d'après Katanae. Mais bon, tant qu'il y avait de la vie, il y avait de l'espoir, comme on dit. Et là de la vie, à par nous deux, il y en avait pas beaucoup, alors l'espoir, bonjour. Puis elle continua à propos des cours d'orientation en milieu hostile, qui, à cette heure-ci, était tout à coup devenue une bonne idée pour la rentrée. Je souris, amusée, puis ria à sa remarque sur les épreuves. « On aurait fait même couler notre équipe je pense. »

« Team 2 et j'en suis même le co-capitaine, alors attention. » fis-je avec un sourire mi-complice, mi-mesquin. J'étais vraiment heureuse de partager les reines avec Maëlys, surtout qu'elle semblait être une fille adorable. En plus, on était vraiment déterminée à gagner, ce qui n'était pas rien. Je ne la connaissais pas encore tout à fait, mais j'avais de bonnes impressions à propos d'elle. Peut-être que Katanae était dans la mienne et que je ne l'avais pas remarqué. Bon pour un co-capitaine, ce n'était pas extra de laisser louper ça, mais ce n'était que le début et retenir les têtes ainsi que les noms de toute l'équipe, restait assez périlleux au final. « Et toi ? »

Puis je pensai, vaguement à une idée, mais me résigna très rapidement. Puisque bon, évidemment, utiliser mon portable aurait été sans doute pratique, mais un peu compliqué, puisque je n'en avais plus. Avec les évènements de l'attentat en 2013, mon retour en Tanzanie puis ma fuite en douce pour revenir aux Etats-Unis et mes parents qui finirent par me couper les vivres, mon forfait n'était plus vraiment disponible. « Dis, tu n'aurais pas ton portable sur toi, peut-être que ça réglera directement notre problème. » Fis-je avec une note d'espoir. «... A moins qu'il n'y ait pas de réseau. » Et ça, ça serait vraiment pas de chance. Nous serions réellement maudite.

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Je ris à sa remarque, faire couler mon équipe, j’en étais capable, sans le vouloir bien sur, mais je n’étais vraiment pas doué pour tout ce qui était physique et orientation. Mon truc à moi c’était plus la réflexion et le codage informatique, ce qui dans ce cas précis était totalement inutile …
Elle me dit ensuite qu’elle était dans l’équipe 2 et qu’elle était même co-capitaine, il fallait donc que je me méfie.

« Co-capitaine, je comprends mieux, on t’a mandaté pour me suivre c’est ça ! Mais non je ne parlerais point ! L’honneur de la team 3 ne sera pas bafoué aujourd’hui. » Lançais-je avec fierté et une pointe d’humour tout de même.

Bien sur je voulais gagner, mais je savais que tous les autres le voulaient aussi. Mais c’était plutôt une compétition bon enfant, et c’est pour ça que j’avais envie de m’impliquer, je n’aimais pas les compet’ puérile en général, mais là c’était beaucoup plus dans l’optique amusement qu’autre chose.
Elle me demanda alors si j’avais mon portable, bonne idée ! Je fouillais mes poches avant de soupirer.

« Evidemment mon portable est resté dans mon sac, dans la cabine … Des fois je me tuerais d’être aussi tête en l’air. » Répondis-je.

On aurait pu gagner beaucoup de temps mais non, il a fallu que j’oublie ce petit truc de rien du tout. Je cru entendre un bruit derière moi, je me retournais rapidement.

« Tu as entendu ? C’était quoi ça ? » Demandais-je avec une petite pointe d’angoisse, en plus d’être nulle en orientation, je n’étais pas la fille la plus téméraire du monde, je me demandais bien ce que je faisais ici d’ailleurs …

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Alors, elle faisait partie de l'équipe deux. Ce qui était plutôt dommage, puisqu'elle aurait pu faire un très bon moussaillon chez nous. Un rire jaillit de mes lèvres, tandis qu'elle m'accusait de mon soit-disant rôle d'espionne. De toute manière, l'idée de lui soutirer des informations, ne m'avait même pas effleuré l'esprit.

Puis lorsqu'elle fouilla dans ses affaires, afin de trouver son portable, mes étincelles d'espoirs tombèrent à l'eau. Il fallait bien s'en douter, le sort s'acharnait sur nous. « Et évidemment, c'est dans ces cas-là qu'on en a le plus besoin. » Je soufflai mi-las, mi-désespérée. « On se croirait dans un mauvais film d'horreur où nous nous sommes perdus sans téléphone. »

Surtout que l'histoire du pure cliché d'épouvante continua de plus belle avec des bruits étranges qui commençaient à se faire entendre. Apparemment je n'étais pas seule à devenir parano, puisque Katanae en fit même une remarque. « Oui oui et c'est pas très rassurant. » La panique montait dangereusement en moi, alors que ma démarche devenait plus lente et hésitante. J'étais loin d'être une fane des films d'horreur et tous ces trucs d'esprits, alors si je me retrouvais en plein de dedans, je ne m'en remettrais pas. « Je n'aime pas beaucoup ça et j'espère vraiment que ce n'est pas une blague de mauvais goût. »

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