Leyvyn► Have a nice day... or not.

Aujourd'hui c'est journée shopping les amiis ! Ouais et alors qu'est-ce que ça change, c'est journée shopping toutes les semaines. La différence aujourd'hui c'est que Leyna avait la chance d'avoir avec elle le merveilleux petit Devyn. En fait, Torrey l'avait téléphoné ce matin car elle avait un imprévu ; son cabinet l'obligeait à se rendre à l'extérieur tout le week-end pour une cause importante. Ça tombait bien Ley était de vacance justement ! Et puis jamais elle ne disait non à passer un peu de temps avec son merveilleux petit filleul d'amour. À défaut d'avoir elle-même des enfants, il était celui qu'elle considérait comme tel, qu'elle aimait vraiment plus que tout quasiment autant que sa maman. Non même je dirais plus que sa maman, mais chut c'est notre petit secret ! Une fois préparée, la demoiselle passa à la maison de Torrey et Wyatt afin de prendre sa petite boule d'amour qu'elle installa confortablement dans sa toute nouvelle Ferrari décapotable noire offerte par papa pour... aucune raison il est juste généreux. Alors Devyn, content de passer le week-end chez ta marraine préférée ? Aujourd'hui on va faire les magasins ! Une marraine un peu trop excitée par l'activité choisie et un filleul un peu trop décu, ça risque de donner une magnifique journée en perspective...

Du haut de mes six ans, j'avais affiché un air réjouis lorsque maman m'avait dit que j'allais passer la journée avec Leyna. Ma marraine était géniale alors ça ne pouvait que me faire plaisir de passer le week-end avec elle, même si j'avais appris ça rapidement, sans avoir le temps de me préparer. Enfin, pas que je doive me préparer beaucoup pour ça. C'était plutôt maman qui avait dut courir dans tous les sens et moi, je m'étais contenté de la regarder et de lui faire un gros bisous au moment de partir. Je boudais déjà plus à ce moment là. Pas car ma mère partait. J'étais grand, je pouvais passer deux jours sans elle, mais car Leyna était arrivée et qu'elle m'avait dévoiler le programme de la journée. Je l'aimais beaucoup Leyna, mais son idée d'aller faire les magasins, elle était vraiment nulle. Je détestais ça et je ne voulais pas y aller, mais je ne voulais pas énerver maman, alors j'avais grimacé, mais je m'étais exécuté, quittant maman et laissant ma marraine m'installer dans la voiture. « Alors Devyn, content de passer le week-end chez ta marraine préférée ? Aujourd'hui on va faire les magasins ! » A nouveau, je ne put retenir une grimace spontanée. « J'ai déjà des vêtements, tu sais, alors c'est pas utile » tentais-je. C'était la vérité. Maman m'avait déjà forcé à venir quelques jours plus tôt et c'était vraiment pas juste de recommencer déjà.

HJ : j'ai décide de passer au "je", je préfère, j'espère que ça ne te gênes pas.

Leyna était toujours particulièrement excitée quand venait le temps de passer du temps avec Devyn, comme un enfant le 24 décembre. Ça pouvait sembler étrange comme réaction mais avec lui elle se sentait retomber en enfance en quelques sortes, ils étaient amis avant d'être de la même "famille". Ce petit garçon était tout simplement le plus adorable qui soit, avec lui dans sa vie la brune n'avait même pas besoin d'en avoir car ils ne seraient jamais aussi génial. Pourtant elle n'avait pas tout à fait l'impression que cette joie de le voir était partagée là tout de suite... Alors qu'elle venait de l'installer confortablement dans sa belle voiture et qu'elle lui présenta le plan de la journée, il ne sembla pas du tout enthousiaste. Ley' ne put s'empêcher de tiquer dans un premier temps, perplexe. Mais voyons mon petit chéri, c'est toujours génial d'avoir des nouveaux vêtements non ? Les filles tomberont comme des mouches dans la cour ! Rappelons nous qu'il n'a que sept ans le petit, quelle bonne marraine a-t-il. N'empêche elle se sent un peu triste que le programme ne lui plaise pas autant que prévu, plus il grandit plus elle a l'impression qu'ils s'éloignent. Mais elle compte bien rattraper le coup en allant dévaliser le magasin de jouets seulement ça vaut mieux ne pas le dire tout de suite sinon ils n'iront jamais voir les vêtements.

Elle pouvait me sortir n'importe quoi que ça ne me donnerait pas envie de mettre un pied dans une galerie commerciale. Je détestais ça, c'était pas plus compliqué que ça à saisir. Néanmoins, je ne voulais pas faire de la peine à ma marraine et même si ma tête parlait pour moi, je n'allais pas faire un caprice comme un bébé, bébé que je n'étais plus. J'arrêtais pas de me contrôler, dans ce genre de situations, déchirés par l'envie de m'énerver et celle de rester calme. J'aimais pas qu'on me voit comme un tout petit garçon et je voulais donc pas me comporter comme ça, même si parfois, c'était pas l'envie qui manquait. « Mais voyons mon petit chéri, c'est toujours génial d'avoir des nouveaux vêtements non ? Les filles tomberont comme des mouches dans la cour ! » Je ne retenais pas un petit soupir. Les filles ? J'avais pas encore l'âge de m'en soucier, des filles. Ca viendrait plus tard, mais pas avec l'amour du shopping, définitivement pas. « Je m'en fiche moi, des filles » rétorquais-je. J'essayais de débattre, mais j'avais pas grand espoir. C'était pareil quand je me retrouvais dans une situation similaire, mais avec maman au volant. J'avais beau essayer de faire peser chacun de mes arguments dans la balance, je perdais à chaque fois. C'était pas très juste, en fait.

Si dans un premier temps la Dunster était toute fière de la fabuleuse journée qu'elle avait organisée en compagnie de son filleul adoré, ce sentiment ne dura même pas le temps de sortir de la cour de chez Torrey. Depuis quand le petit Devyn n'appréciait plus le shopping ? Attendez que je réfléchisse... La dernière fois il pleurait, celle d'avant il criait, l'autre il pleurait encore... Ok ça fait longtemps Leyna était juste stupide. Elle essayait quand même de rattraper le coup en lui disant que les filles allaient apprécier et ça réponse lui tira un : QUOI non réfléchi. C'était inconcevable qu'il ne veuille pas se faire remarquer par les filles, même à 6 ans. C'était bien le fils à son papa en tout cas. Bein alors, qu'est-ce qui te ferait plaisir dit moi ? Il était déjà un peu tard pour changer les plans malheureusement vu qu'elle venait tout juste d'engager le boulevard en pleine circulation, mais sait-on jamais ils arriveraient peut-être à faire un compromis non ? Genre une heure de shopping, une heure à aller dans les manèges ? Sait-on jamais ça restait à voir, mais Ley n'était une si mauvaise marraine après tout alors elle n'allait pas le faire chier volontairement. Quoi que quand même il faut lui montrer les bons passe-temps à ce petit, pas juste les livres à maman et le sport de merde à papa.

« QUOI » coincé sur mon siège, je ne pouvais que regarder avec impuissance le paysage à travers la vitre. C'était tellement dingue que je veuille pas plaire aux filles ? Maman disait que ça viendrait plus tard, que j'étais juste encore trop petit. J'aimais pas qu'elle me dise ça, même s'il y avait sans doute une part de vérité, j'étais grand. « Bein alors, qu'est-ce qui te ferait plaisir dit moi ? » Je fronça les sourcils, réalisant tout à coup que je n'en savais rien. C'est pas facile de savoir ce qu'on ne veut pas faire, mais de ne pas savoir ce qu'on veut faire. « Je ne sais pas » répondis-je, penaud. Ca allait beaucoup l'aider, tiens. Je sentais que ma marraine avait l'air déçue parce que ce qu'elle avait choisie ne me faisait pas plaisir. Maman ne lui avait pas dit que j'aimais pas les magasins ? Zut, même si franchement, quel garçon aimait faire les magasins ? J'aimerais qu'on me le présente, celui qui aimait ça. Décidant d'être gentil avec ma marraine, je pris sur moi pour rouvrir la bouche. « D'accord, je veux bien faire les magasins » repris-je. Fallait vraiment que je l'aime, ma marraine, pour accepter.