A partir de ses 6 ans Matthew faisait tomber toute les filles sous son charme ; tout le monde le surnommais mini Casanova, il était aussi le grand protecteur de son petit frère Adonis, personne n’avait le droit de lui faire du mal. C’est aussi à cet âge-là que ses parents le mirent dans l’eau. Le jeune homme n’a jamais quitté cette piscine.
Arrivé à l’âge de ses 12 ans il gagnait toutes les compétitions qu’il entreprenait, ce qui ne l’aidait pas à rester sobre. Mais c’était aussi à cet âge-là qu’il commença à découvrir des choses qu’il n’aurait jamais dû savoir. Un soir de décembre, l’adolescent était en haut des escaliers, quand il entendit un « Chut, ils vont t’entendre ». Forcément, la curiosité de Matthew fut piquée à vif et par chance, les escaliers donnaient sur l’endroit exact ou se situait ses parents. Il aperçut son père avec une arme et non loin de lui plusieurs sacs de poudre blanche. Il n’en revenait pas : ses parents dealaient. Matthew n’interviendrait pas mais il se fit la promesse de ne pas y toucher et encore moins de tomber dans un trafic, et surtout de faire en sorte que son petit frère n’apprît jamais rien.
Les années passèrent ; arrivé à ses quatorze ans, Matthew était maintenant un don juan, les filles venaient à lui comme des mouches dans du miel. Déjà par sa gloire il était champion junior d’Australie du 100m nage libre, 50 m nage libre et relais 4 fois 100m nage libre. C’est cette année-là qu’il fût repéré comme jeune prodige australien, il intégra donc l’équipe d’Australie cette année-là. Ensuite son corps de rêve naturel et forgé par la natation de plus en faisait tomber plus d’une. Il sortit avec une jeune fille de deux ans son aînée, pendant quelque mois, il en était mordu, elle fut même sa première fois, mais au fil des mois il se rendit compte qu’elle était avec lui seulement pour la gloire ; il la largua très vite. Cette expérience ne lui donna aucune envie de s’attacher à une fille.
Un soir son frère rentra avec un œil au beurre noir, de le voir comme sa Matthew était sorti de ses gonds ; qui avait osé le toucher ?! L’adolescent n’avait pas un tempérament à se battre pour rien mais on ne touchait pas à son petit frère ! C’était la seul chose qui pouvait le faire devenir violent. Bizarrement quand son frère lui dit qui c’était, il put compter ses abatis ; Matthew lui rendit ce qu’il avait fait à son frère en le multipliant par dix. Le message était passé. Personne ne touchait à Adonis.
Passé quelques années, où Mat’ continuait la natation et ses bonnes vieilles habitude avec les filles et son frère.
Le 14 Janvier 2007, il reçut un courrier venant des Etats-Unis. Le logo d’Harvard y apparaissait. Le jeune homme maintenant âgé de dix-sept ans se dépêcha d’ouvrir l’enveloppe. Il déplia la lettre :
« Monsieur Matthew De La Torre,
Nous avons le plaisir de vous annoncer que nous vous proposons une bourse d’étude pour une section sport étude option natation à Harvard. »
Le jeune homme n’en revenait : pas son rêve le plus cher venait de se réaliser. Le seul problème était que ses parents n’avaient pas les moyens de lui payer le billet d’avion ni de l’entretenir une fois qu’il serait là-bas. Le jeune homme se creusa la tête pour trouver comment financer le voyage, et pouvoir vivre là-bas sans être dans le rouge à la fin du mois. Après quelques mois de réflexion il trouva enfin un poste dans le mannequinat. Le seul petit problème fut que le jeune homme était légèrement homophobe sur les bords, et le milieu était assez réputé pour connaître ce genre d’extravagances. Il était obligé de détourner les yeux devant un couple homosexuel. Il s’en accommodat du mieux qu’il pouvait.
Le jeune homme décolla pour les Etat- Unis. Avant il avait fait jurer à son petit frère de le rejoindre à Harvard l’année prochaine ; s’il le fallait, il l’aiderait financièrement. Il n’aimait pas l’idée d’être séparé de lui si longtemps. Vu le prix et le temps de voyage entre Boston et Sydney le jeune homme ne pouvait pas se permettre de revenir avant l’été prochain.
Sa première année à Harvard se passa très bien, le jeune homme vivait dans sa maison, il ne perdait pas ses habitudes avec les filles : aucun sentiment, aucune attache. Il faisait parti du club de natation, ou il se donnait à fond, il en voulait toujours plus. Il avait repris un boulot de mannequin à côté pour pouvoir sortir avec ses amis et avoir une vie d’étudiant normale. Il devait rentrer chez lui le 15 Juillet mais en fin de compte, la fête de l’année était prévu le 15 au soir, alors le jeune homme retarda son départ. Il voulait retrouver son petit frère, en espérant que ses parents ne l’aient pas mis dans un trafic ou attiré des ennuis.
Il arriva sur Sydney le 17, il était 14h. Comme le jeune homme aimait bien être autonome il prit un taxi jusqu'à chez lui, Matthew voulait les surprendre, il n’avait pas donné son heure d’arrivée. Le taxi le déposa devant la maison où il avait vécu pendant dix-sept ans. Matthew poussa la porte d’entrée, il trouva la maison sans dessus-dessous. Il en lâcha ses affaires au sol. Il ne put s’empêcher de foncer jusqu’à la chambre de son frère. Mais personne. Il descendit les marches et tomba sur la flaque de sang qu’il n’’avait pas encore vu. Comment c’était possible ? Le jeune homme hurla :
« ADONIIIIIIIIIIIIIIIIIIIS »
Il avait un soupçon d’espoir que son frère répondît, mais rien ; le jeune homme chercha dans toutes les pièces de la demeure. Personne. Que s’était-il passé ? Où était sa famille ? Le jeune homme avait harcelé le téléphone de son frère mais en vain. Lorsqu’il se décida à admettre qu’il devait prévenir la police. Le jeune homme était anéanti. Il se refusait complètement à croire que toute sa famille pouvait être décédée. Ce ne fut qu’à l’arrivée de la police qu’il se rappela la scène de ses douze ans, que ces parents mouillaient dans un trafic de drogue. Il en était sûr tout cela était de leur faute, mais il ne pouvait pas leur en vouloir, il ne savait même pas s’ils étaient encore en vie. Il ne voulait contacter personne, qui pouvait-il contacter ? Des personnes avaient enlevé sa famille, il ne pouvait pas appeler n’importe qui. La police le convoqua pour un interrogatoire de routine. Au bout de deux heures ils lui annoncèrent que le groupe sanguin de la flaque de sang était AB négatif. Non c’était impossible, c’était le groupe sanguin de son petit frère, il était du même groupe. Matthew ne pouvait plus se contenir, cela voulait dire que son petit frère était blessé quelque part. Son poing partit dans le mur le plus proche. Matthew était dans un mélange de culpabilité, de stress, de peur, de colère et de beaucoup trop d’autres émotions. Mais la culpabilité prenait le dessus. Il n’avait pas été là pour protéger son frère alors qu’il s’en était fait la promesse : il avait failli à son devoir.
Matthew se fit la promesse de retrouver les personnes qui avaient enlevé sa famille. Il ne voulait pas entendre parler de morts tant qu’il n’aurait pas les corps des membres de sa famille devant ses yeux. Après une nuit au poste le jeune homme décida de rentrer chez lui. Ce serait l’endroit où ses parents et son frère pouvaient revenir, si seulement ils pouvaient revenir. Quand Matthew poussa la porte, il monta dans la chambre de son frère, il s’installa dans le lit, il fixait le plafond, tous les souvenirs de lui et sa famille défilèrent toute la matinée dans sa tête. Le jeune homme fut tiré de ses pensées par celui qui était son meilleur ami avant son départ pour Harvard. Il lui avait dit qu’il rentrait. Son ami voulait passer le voir plus tard, mais il était tombé sur les informations et avait appris la terrible nouvelle. Son meilleur ami avait foncé chez Matthew. Après une grosse étreinte fraternelle, Matthew lui expliqua tout du depuis le fameux soir où il avait vu ses parents dealé jusqu’à la scène qu’il avait trouvé en rentrant hier. Le jeune homme était mal, mais il expliqua à son meilleur ami qu’il ne les laisserait jamais tomber ; il ne pouvait pas imaginer les abandonner. Son meilleur ami lui proposa son aide qu’il ne put se permettre de refuser. Les deux amis passèrent six mois à chercher de long en large dans toute l’Australie. Matthew avait refusé de retourner à Harvard tant pis s’il y perdait sa bourse, il avait des sous de côté, grâce à sa carrière de mannequin qui commençait à fonctionner. Après six mois, son meilleur ami le força à se rendre à l’évidence : sa famille était morte. Il devait faire son deuil et accepter la disparition de ses proches, il ne pouvait que se rendre à l’évidence, ils avaient fait le tour de l’Australie en déposant des annonces dans tous les endroits possibles, ils étaient même allés jusqu'à lier des amitiés avec de petits dealers pour pouvoir leur demander s’ils connaissaient sa famille.
Le jeune homme dû organiser des obsèques pour toute sa famille. Matthew les géra sans broncher, tout le monde lui dit de faire son deuil d’accepter la mort de ses proches. Matthew devait se faire à l’idée de ses décès, il n’avait pas le choix. Il les enterra au mois de février. Le jeune homme commença à tomber dans l’alcool pour oublier tout ce qui s’était passé durant cette année-là. Il reprit contact avec Harvard, qui accepta de le reprendre en septembre à condition qu’il soit suivi par un professionnel. Matthew était extrêmement retissant à cette idée mais il ne pouvait pas refuser, autrement il devrait rester dans la maison de son enfance hantée par les fantômes de sa famille. Il accepta les conditions de l’université, vendit sa maison. Il partait pour toujours de l’Australie. Matthew ne voulait plus jamais y mettre les pieds. Il ne voulait même plus fréquenter sa famille là-bas, il était persuadé qu’ils étaient tous dans le trafic de drogue. Il voulait recommencer sa vie a zéro, prendre un nouveau départ et oublié tout cela, faire son deuil et tourner la page.
Le jeune homme s’envola de sa terre natale pour toujours le 25 avril. Un nouveau départ. Matthew commença par trouver un appartement et il reprit son job dans le mannequinat, ce qui lui permettait de vivre aisément. Tout se passait bien pour Matthew qui était partagé entre la natation pour être en pleine forme à la rentrée, et son job de mannequinat qui lui permettrait de payer ses études, vu que son année d’absence lui avait fait perdre sa bourse à Harvard. Mais c’était le dernier de ses soucis, son compte en banque était assez plein pour financer ses études.
Arriva la rentrée, le jeune homme pu rejoindre les Mathers comme sa première année. Matthew commença sa thérapie qu’il ne prenait pas réellement au sérieux, jusqu'à ce qu’il commençât à voir son frère. Les premières première fois, il ne l’avait qu’aperçut alors il était persuadé que c’était juste dû au surmenage dû au sport. Mais au bout de vingt fois il en parla à son spécialiste, qui commença à lui dire qu’il n’avait jamais réellement fait son deuil, et à le mettre sous de puissants antipsychotiques. Au bout de quelques mois le jeune homme n’avait pas perdu son penchant pour l’alcool, alors qu’il voyait toujours son frère il commença à mélanger l’alcool et les médicaments. Cela le fit disparaître pendant quelque mois mais il recroisa son frère plusieurs fois, il croyait devenir complètement fou. Il ne put s’empêcher de tomber dans la drogue, ce qui lui rendit complètement drogué et alcoolique. Matthew commençait à être violent à cause de ce cocktail. Il enchaînait les conquêtes d’un soir. Il ne perdit pas complètement pied grâce à la natation. Mais il en arrivait au point que ce n’était plus du sang dans ces veines mais de l’alcool. Le jeune homme continua son manège pendant plusieurs années. Il se faisait de plus en plus d’ennemi au fil des années, l’alcool et la drogue l’avaient complètement changé Matthew. Les séances de psy n’y changeaient rien. Le jeune homme vivait de façon totalement anarchique, la seule chose organisée était ses cours de natation, et son boulot de mannequin où il essayait d’être dans un état potable.
Un jour cependant changea sa vie : le 17 janvier 2013. Une alerte à la bombe retentit. Le jeune homme se trouvait dans le transept avec son meilleur ami, le seul ami qui lui restait, un frère Mather qui était son ami de beuverie. Ils étaient inséparables. Quand la bombe explosa, il eut le temps de voir son ami voler et s’écraser à l’autre bout de la pièce ; il venait de s’empalé sur un bout de bois. Cet instant lui parut duré plus de dix minutes, alors qu’il ne dura que quelque millièmes de seconde. Le jeune homme se trouva propulsé à l’autre bout de la pièce, il fut blessé à la tête dans l’explosion, avec quelques graves brûlures ainsi que plusieurs fractures ouvertes. Le jeune homme tomba dans un coma, ce ne fut qu’après de multiples opérations du crâne qu’il commença à reprendre conscience. Quand il reprit connaissance au bout de quelque mois, la première chose qui lui revient en tête c’était le prénom de son meilleur ami qu’il se mit à hurler à la ronde. Le jeune homme ne savait même pas où il était. Quand on lui apprit qu’il était mort, il fut anéanti. Les médecins lui apprirent que son état était grave, il avait échappé à la mort de justesse, sa vie n’était plus en danger mais il leur faudrait un certain temps pour réparer toute les fractures. Cette annonce lui avait été faite le 28 mars, cela faisait déjà plus de deux mois qu’il était à l’hôpital. Après plusieurs mois entre les opérations du cerveau les opérations pour réparer ses factures, ils le laissaient enfin sortir. Le jeune homme avait pris la décision de changer de vie. La drogue, les médocs et l’alcool, c’était fini pour lui. Il voulait arrêter les lendemains de cuite, les semaines où il se rappelait de juste quelques heures sur les 168 heures qui en composaient une. Les coups d’un soir seraient finis, il ne voulait pas gâcher sa vie et il arrêtait de vivre au jour le jour. Il voulait avoir des projets, se bâtir un avenir. C’était pour cela qu’il envoyât balader ses vieilles habitudes, le séjour à l’hôpital lui avait permis de se désintoxiquer de tous les produits nocifs qui coulaient dans ses veines.
Il put enfin sortir de l’hôpital le 6 juillet, mais il ne put pas intégrer Harvard vu qu’il ne faisait que des études sportives et qu’il n’était pas encore apte à reprendre la natation. Après plusieurs mois de rééducation intensive, le jeune homme avait vraiment été dans un sale état il avait était paralysé du côté gauche, mais grâce à la rééducation il put reprendre le contrôle total de son corps. Ce fut enfin à la rentrée de janvier que le jeune homme fut autorisé à reprendre les cours. Le jeune homme ne quittait son appart uniquement que pour aller en cours et à son boulot de mannequinat. Pour garder son boulot de mannequin le jeune homme se fit faire plusieurs tatouages pour camoufler ses cicatrices.
Arrivé en juin il n’était plus sous antipsychotiques. Il n’avait pas revu son frère, mais il avait rattrapé son retard et recommença à avoir une vie social quand il de nouveau il le vit plusieurs fois. Redevenait-il fou ? Comment allait-il gérer ça ? Allait-il retombé dans l’alcool ?