coraxine ›› et sinon, quand finit-on de jouer les clochardes ? j'en ai marre, je veux mon café.

Ce matin là, j'étais tranquillement dans ma chambre et je m'occupais de moi. Pour une belle cabot, il fallait peu de maquillage, parce que nous sommes belles même au naturel, et une manucure irréprochable. Zut, où avais-je mis mon vernis ? A cet instant, je me suis souvenue que je l'avais prêté à Cora et que ma meilleure amie tant adorée avait oublié de me le rendre. Je m’apprêtais à lui envoyer un message quand je reçus un, à elle. Elle m'invitait à, je cite, bouger mon petit cul pour aller se descendre un café. Je lui renvoyais qu’évidemment j'allais bouger mon petit cul. Quand j'avais fini mes affaires, je partis au Luna Caffe, là où on avait rendez-vous et je la voyais en train de chanter au loin. « Pourquoi est-ce-que tu chantes comme une gogole dans la rue ? » Je baissais la tête et vit de l'argent au sol, puis comme une furie, je cherchais mon porte-feuille dans mon sac. Il n'y était pas. « Oh bordel, j'ai aussi oublié de le mien. » Hors de question que je me mette à chanter dans la rue comme ma meilleure amie, mais j'avais compris à ce moment là qu'elle avait aussi oublié son porte-feuille. « Pire gogoles que nous, ça n'existe pas. » C'était sûr.

Luna Cafee avec la plus belle, mais oh, seigneur, j'ai oublié mon porte monnaie. J'étais trop loin de la cabot house, enfin pas tellement mais j'avais vraiment la flemme de faire demi tour. J'étais devant le Luna Cafee et l'odeur des pâtisseries grasse, mais bonne, américaine venait chatouiller mon petit nez et affoler mon estomac. Ce matin en me levant, j'avais eu la bonne idée d'enfilée un chapeau. En voyait le mendiant de l'autre côté de la rue, chapeau à terre et guitare à la main il m'est venue une des idées les plus stupide du monde : mendier. J'ai jamais fais ça, mais ça ne devais pas être si difficile non ? Je me posais sur le sol, mon chapeau devant moi et je commençais à chanter la chanson d'imagine dragons que j'aimais tant. « When the days are cold and the cards all fold and the saints we see are all made of gold. When your dreams all fail and the ones we hail are the worst of all and the blood’s run stale... » Je tapais mes mains sur mes cuisses en ricanant, bougeant ma tête de gauche à droit. Je chantais pas si mal hein ? Les gens commençaient à me donner de l'argent et je chantais de plus en plus fort. « Pourquoi est-ce-que tu chantes comme une gogole dans la rue ? » Ma meilleure amie arrive, à tiens c'était pas trop tôt, et en continuant de chanter je lui faisais signe que je n'avais plus d'argent. (vous savez le signe avec les doigts qui se frottent là) Je finis par me dire qu'elle devait l'avoir elle et que je n'avais pas besoin de continuer, mais... « Oh bordel, j'ai aussi oublié de le mien. » Bien sûr. Bien sûr. « Pire gogoles que nous, ça n'existe pas. » Et comment. Je soupire et lui fais une place à côté de moi. « Chante avec moi au moins. » Je lui fais un clin d'oeil et continue ma chanson, j'avais un public quoi ! « No matter what we breed We still are made of greed This is my kingdom come This is my kingdom come. When you feel my heat Look into my eyes It’s where my demons hide It’s where my demons hide Don’t get too close It’s dark inside It’s where my demons hide ! It’s where my demons hide ! »