(+Amalric) What a feeling

Pourquoi j’avais donné rendez-vous à Amalric au festival d’été, j’en n’avais pas la moindre idée. Ce genre de festival, c’était tout ce que je détestais. Du monde, des gens de partout, des jeux pour enfants, de la barbe à papa, des manèges. Bienvenue au pays des bisounours ! J’en avais la nausée rien que d’y penser. Mais pour une raison qui m’échappait, j’avais envie d’y aller en sa compagnie. Je n’en revenais toujours pas de l’avoir retrouvée ici, à Harvard. Décidément, à croire que tous les français que je connaissais s’étaient donné rendez-vous sur le campus. Même si Amalric et moi avions été en froid pendant plusieurs années, suite à son départ pour l’armée, ma loyauté m’avait finalement perdue lorsque j’avais appris le décès de son épouse. Je m’étais rendue à l’enterrement, et depuis nous nous étions retrouvés presqu’aussi proche qu’avant, avec quelque chose de différent sur lequel je n’arrivais pas à mettre le doigt. Enfin, il avait besoin de quelqu’un sur lequel s’appuyer pour se redresser après tout ce qui lui était arrivé, et j’étais prête à être là pour lui tant qu’il en aurait besoin. Après tout, il était comme mon frère, nous avions grandis ensemble. Je ne pouvais pas l’abandonner maintenant que nous étions à nouveau réunis. Je me postai au pied de la grande roue, lieu de notre rendez-vous – tellement plus simple à repérer que n’importe quel autre stand – attendant son arrivée.