Retirant mes lunettes, je me frottais les yeux après avoir passé l'après-midi sur mon ordinateur portable. Je m'apprêtais alors à aller prendre une douche lorsque mon portable se mit à vibrer sur la table. Le nom de Leyna était désormais affiché. Attrapant l'appareil, je décrochais en soupirant :
« Tiens, mais c'est miss jalousie en personne ! Comment vas-tu ? »
La réponse de Leyna me fit lever les yeux au ciel. Heureusement qu'elle ne se trouvait que derrière le fil. « Oui, du pied gauche. Fabuleux n'est-ce pas ? » Je me levais alors et commençais à faire les cents. Chez moi, les choses ne mettaient jamais très longtemps à sortir. Je pris donc un ton posé mais à la fois ironique. « Au fait, j'avais une question à te poser, tu te définirais comment : comme une garce avec le dicton ''fais ce que je dis mais pas ce que je fais'' ou tout simplement une femme qui se fout littéralement de ma gueule ? »
Voilà que je lâchais peu à peu ce que je ressentais vis-à-vis de la jeune femme. Pour moi, ma colère était légitime et elle méritait de le savoir maintenant. « Cet intérêt est motivé par toi très chère. Uniquement toi et ta langue fourré avec celle d'un autre à la soirée des Lowell. » Je marquais une pause, avant de répondre : « Oui chérie, il n'y a pas que toi qui sait faire des crises de jalousie. C'est universel. »
Là j'hallucinais. Voilà qu'elle osait me prendre pour un idiot et me dire que c'était plus compliqué que ça en avait l'air. Je ne pu empêcher un rire sonore et jaune s'échapper de mes lèvres. « Oui bien sur tout à fait. Tu l'aguiche, l'embrasse, le laisse te tripoter et en fait de même, mais tout ça évidemment, c'est très compliqué. »
Pardon ? J'ouvrais des yeux ronds comme des soucoupes en entendant les quelques phrases de la jeune femme. Pour se venger ? Elle tombait bien bas dans mon estime. Moi qui croyait que c'était son amie... « En plus. Non bah c'est bien écoutes. Je n'ai rien d'autres à te dire, c'est ta vie. » Il fallait donc m'expliquer pourquoi ça me faisait autant chier.