you should want a bad bitch like us. ☽ J O A N

Let's get drunk on the mini bar.

Vous allez surement vous demander pourquoi deux jeunes femmes dans la vingtaine sont-elles en train de semer la pagaille ? Tout simplement parce que c'est Aurélie et Joan. Ces deux emmerdeuses ensemble forment le duo infernal. L'élément déclencheur était bien sûre cette délurée d'Aurélie. Elle entraine sans merci la Qunicy dans ces idées foireuses qui finissent toujours par leur attirer des ennuis. Et pourtant cela ne les a pas arrêtées à continuer. C'est ce pourquoi elles se trouvaient en plein Central Square à beugler leur euphorie, à chanter à tue-tête, à rire comme des harpies tout en gambadant main dans la main. Les regards noirs fusillaient de partout, on leur implorait de se taire, mais les jeunes dames ne faisaient qu’à leur tête. « Moi j'aime les moches parce qu'on se les fait pas piquer ! » toujours à se la ramener avec son Max Boublil celle-là (elle a une adoration chronique sur les chansons de cet artiste, à savoir). « J’ai une idée ! » bravo Aurélie…Mais t’aurais pu fermer ta grande gueule et de ne pas crier tout haut pour t’exprimer. La faute des innombrables shoots ingurgités dira-t-on.

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Lorsque Joan avait rejoint Aurélie, elle savait très bien comment elle allait finir. Enfin au mieux, elle serait bourrée, déchirée, la tête à l'envers, sûrement parce que la Mather aurait glissé quelque chose dans son verre parce que c'est plus drôle. Quant au pire … La jeune femme préférait ne pas trop y réfléchir, de toute façon, la follasse à côté d'elle gueulait trop fort pour que Lindley puisse réfléchir à quelque chose de sérieux et elle-même gloussait comme une gamine, son sang chauffé par la tequila avalée un peu plus tôt dans la soirée. Main dans la main, elles sautillaient comme des gamines. Bravo la maturité moi j'dis. Et voilà qu'elle se mettait à chanter. Lorsqu'un passant qu'elles venaient de bousculer trèèèèès légèrement commença à râler, Joan ricana. Mais il était temps de se concentrer ! Miss de Beaumont avait une idée. L'Américaine se concentra, fronçant des sourcils, essayant de garder son sérieux même si elle avait envie de débattre sur la coloration rose fushia d'une fille qui venait de passer avec son amie. Elle s'accrocha au bras de la jeune femme. Très sérieuse je vous dis. « Je t'écoute, il faut qu'on fasse quoi ? » C'était le moment de vérité. Allaient-elles braquer une banque avec une corde à sauter ou bien brûler une voiture avec un verre d'eau ?

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Let's get drunk on the mini bar.
« On vaaaaaaa. » Bien sûre avec tout cet alcool bu, elle n'arrivait pas à se concentrer normalement. Elle regarda les alentours puis pointa du doigt à sa chère copine le quartier résidentiel. « On va rendre visite aux papis. » Doit-on préciser qu'il est minuit passé et dans la normale les gens dorment à cette heure ? Sauf que dans la tête de la Mather c'est loin d'être un souci. « Aller on y vas ! » leurs mains toujours liées, elle entraîna avec elle Joan à traverser la rue. Elle ne fit pas attention à la circulation, ce qui lui a valu plusieurs coups de klaxons à quoi elle répondait par un fou rire. « Ma petite vache à mal aux pattes...elle ira bien mieux dans un jour ou deux, bleu,blanc,rouge, celle-là ! » dit-elle en pointant la maison choisie avec une cantine tout droit sorti de son enfance.

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La jeune femme eut un mouvement de recul, pas certaine que ce soit une bonne idée d'aller embêter des sexagénaires au beau milieu de la nuit. Elle n'avait pas connu ses grands-mères, mais elle était certaine qu'à cette heure-là de la nuit – ou du jour ça dépend du point de vue, par exemple pour Aurélie ça devait être le jour là – les vieux dormaient. Même qu'elle se demandait s'ils n'allaient pas faire une crise cardiaque en les voyant. « Ils vont pas avoir peur ? J'veux dire ça doit pas arriver tous les jours aux papys de voir débarquer deux bombasses chez eux. » Si vous n'aviez pas compris, elle tentait de parlementer avec sa terrible amie tornade. Mais comme toujours, elle allait finir par céder, parce qu'elle avait trop bu, que la Mather ne lui laisserait pas le choix et qu'au fond elle ne s'amusait jamais autant qu'en faisant des conneries avec elle. Il suffisait qu'elle déclare que sauter d'un pont c'est l'éclate pour que Joan saute. La brune se contentait d'écouter l'étudiante chanter, parce qu'elle connaissait pas la comptine pardi. Puis arrivées devant la maison désignée par la terrible prophétie, Lindley s'arrêta. « Tu es sure qu'on fait ça ? » Elle tenait fermement la main d'Aurélie, pas question qu'elle la lâche, elle avait trop peur.

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Let's get drunk on the mini bar.
« Mais oui arrête de faire ta poule mouillée.» Entre poule mouillée et rationnelle, il avait une grande différence. Joan était la seule d'être consciente d'un peu de clairvoyance. Pour Aurélie, tout avait été submergé par la tequila. Elle alla ce poster devant la maison en entrainant par la même occasion Joan qui était accroché à la main de la Mather. Le poing lever, Aurélie s'apprêtait à cogner quand soudainement un malaise lui pris. « Je crois que je vais...» sans finir sa phrase, elle accourue vers les buissons pour vomir. Eh bien bravo De Beaumont, ça t'apprendra à boire plus qu'il le faut. À l'habitude elle tenait très bien l'alcool, voire extrêmement bien. Elle serait humiliée si elle aurait gerbé devant quelqu'un d'autre, mais comme Joan était l'une de ses bonnes amies, sa dignité était légèrement éraflée. . D’un coup d’œil, elle remarqua que les lumières de la maison étaient allumés. À peine qu’Aurélie ait remarqué cela, le propriétaire, un pépé âgé de 80 environ, sortit de sa maison. Il jaugea les deux jeunes femmes d’un regard sévère, « J’appelle l’a police ! » aussitôt dit, aussitôt fait, il rentra à l’intérieur de sa demeure. Aurélie et Joan échangèrent un regard inquiet. « On se casse ! » crie la Mather à sa copilote.

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Joan proposa à la jeune femme une série de grimaces. Genre c'était elle la poule mouillée alors que deux secondes après la Mather dégueulait dans les buissons. Ah la la elle est vaillante la jeunesse. Puis la panique, la folie, la terreur. Police. Police, le monsieur avait dit police. La Quincy paniqua. D'accord le orange lui allait bien et d'accord elle avait décidé de porter les couleurs de sa confrérie jusqu'à la mort, mais le orange prisonnier c'était pas pour elle. Elle voulait pas finir derrière les barreaux, se faire tatouer, se marier avec sa voisine de cellule faute de mieux. Et comment elle allait réussir à se nourrir, il paraît que c'est pas bon dans les prisons. Elle avait une famille, des amies, un petit copain, comment allaient-ils vivre leurs vies avec une fille en prison ? Ce serait sûrement une honte pour eux. Lindley ne voulait pas finir seule. Aurélie lui intima de partir, Joan savait qu'elle devait bouger. « Je crois que j'ai envie de faire pipi. » lâcha-t-elle avant de pousser un cri de terreur et de partir en courant à sa droite en tirant son amie par le bras. « Je veux pas mourir, je veux pas visiter le couloir de la mort. »

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Comme des voleuses, les deux jeunes femmes se sont à mit courir. Pendant que Joan se tourmentait l'esprit par de fausses conclusions, Remy regardait par-dessus son épaule au cas qu'une voiture de police passe le coin et viens les arrêter. Elle avait assez de problèmes avec la justice, pas besoin d'en accumuler plus. Elles se sont finalement arrêtées à quelques rues. La mather n'en pouvait plus de courir. Ces foutus cigarettes lui avaient pourri les poumons. Sa forme physique était loin d'être enviable malgré qu'elle ait un corps mince. « J'ai aussi envie de faire pipi » dit-elle après avoir repris une respiration normale. Comme si le moment était bien choisi pour soulager ce besoin. Elles étaient encore dans le cartier résidentiel et les restaurants les plus proches étaient à dix minutes de marche. Avec la menace des policiers qui erraient pour les trouver (si seulement le vieux chnoque les avait vraiment appelés) et son envie pressante, elle n'allait pas tenir aussi longtemps. « Punaise on fait quoi ? Faut vraiment que j'aille faire pipi. » se plaignit-elle.

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C'était la panique totale. Parce que la jeune femme pouvait gérer sa propre vessie. Vu qu'elle n'avait pas le choix, elle arriverait à se retenir. Mais retenir Remy s'en était une autre. En fait, les deux brunes étaient dans la merde. Joan n'attendait que le moment où elles verraient débarquer les flics, où elle aurait des menottes aux poignets et qu'elle serait conduite au poste de police. Le coin avait l'air plus calme, pas un chat, aucune présence. Lindley fit signe à son acolyte de se taire en mettant un doigt devant ses lèvres. Avec un peu de chance, elles allaient trouver une solution. La brunette se creusa la cervelle mais l'alcool absorbé, plus la fatigue, plus le fait qu'elle n'y voyait absolument rien dans le noir, elle était d'avance désespérée. Elle fit quelques pas en avant, revint sur ses pas, tourna la tête à droite, à gauche. Elle désigna un groupe de poubelles un peu plus loin. « Tu peux aller faire pipi derrière ça là-bas. » dit-elle en s'adressant à la Mather, à moins que ce soit à elle-même ? Elle secoua la tête pour s'éclaircir les idées. Rien à faire. « En tout cas évite les rosiers de mamie, si ça se trouve c'est un piège elle connaît le papy là-bas et elle va nous coffrer. » Faut pas rire, Joan se croyait vraiment en plein milieu d'un James Bond même si ça ressemblait plus à 21 Jump Street leur histoire pour l'instant.

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