Parce que tu pourras toujours compter sur moi ∞ Dae

Dae' ∞ Ismaël

Parce que tu pourras toujours compter sur moi

Sms envoyé. Je me levais de mon fauteuil, observant d'un œil mon jumeau, avant de passer par la salle de bain. J'étais resté une partie de ma journée à paresser et puis j'avais reçu un message de Dae', celle que je considérais un peu comme ma petite protégée. Notre première rencontre n'avait pourtant pas très bien débuté. Je m'en souvenais comme si c'était hier. Elle était venue me trouver, furieuse, et j'avais cru comprendre qu'elle me reprochait mon comportement lors de l'attentat à la bombe. Mes sourcils s'étaient levés et je l'avais écouté, avant d'essayer de me justifier. Elle n'avait pas eu l'air de me croire, alors j'avais du lui expliquer, du plus calmement que je le pouvais, que j'avais un frère jumeau et qu'elle me confondait avec lui. Ali avait fini par m'expliquer la situation quand je lui en avais parlé. Au départ, le fait qu'elle m'ait confondu avec lui avait un petit quelque chose de marrant. Plus jeunes, on s'amusait souvent à se faire passer l'un pour l'autre Ali et moi. Mais la suite de l'histoire de la demoiselle était moins drôle: elle avait sa sœur dans le coma depuis cet attentat. J'avais été touché. Et je l'avais revue. Après tout, j'avais longtemps ressenti cette culpabilité, ce fait de se sentir coupable. Sauf que coupable, à cette époque, je l'avais été. Si je n'avais pas été ivre derrière ce volant, Ali n'aurait pas passé ces interminables journées dans le coma. J'étais donc bien placé pour comprendre les ressentis de Dae. Je lui avais partagé mon expérience, lui avait tout raconté, alors que je ne me confiais jamais sur cet évènement. La demoiselle était devenue ma protégée et je la soutenais toujours autant malgré les mois qui passaient.
J'étais donc passé par la salle de bain, avais pris une douche vite fait et avais revêtit un jean et un tee-shirt avant de prendre ma voiture, direction l'hôpital. Dae m'avait envoyé un sms à sa sortie, elle avait besoin de parler. Et je lui avais promis d'être toujours là pour elle. Je n'avais jamais failli à ma promesse. Je garais ma voiture sur le parking de l'hôpital et fis les quelques pas qui me séparait de la demoiselle. On avait décidé de se retrouver dans le parc de l'hôpital. Après, je l'emmènerais se changer les idées. J'aperçu sa chevelure blonde, non loin de moi et augmentais la cadence de mes pas. 'J'ai fait le plus vite que j'ai pu mais vu la circulation, cela a été pénible...' dis-je, pour m'excuser de l'avoir fait attendre. Je portais mon regard sur la demoiselle et remarquais qu'elle n'allait pas bien. 'Son état ne s'est toujours pas amélioré?' Après tout, j'étais là pour ça. Je savais qu'à chaque fois que Dae allait voir sa sœur, elle en ressortait anéantie. Je passais mon bras autour de son épaule et posais mes lèvres contre son front. C'était un bisou amical; j'étais du genre câlin avec les personnes qui m'étaient chères.

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«Un vrai ami est la personne qui voit la tristesse dans tes yeux lorsque les autres croient au sourire sur ton visage» Daenerys & Ismaël

Parce que tu pourras toujours compter sur moi

Je me trouvais encore là. à la même place que d'habitude, la même chambre, la même chaise. L'endroit était sombre, sans vie. Je comprend que ma soeur ne voulait pas se réveiller. Cette endroit ne donnait pas le goût du tout. J'avais quand même très hâte qu'elle ouvre les yeux. Ça faisait plus d'n an qu'elle était là. Depuis l'attentat à la bombe à Harvard pour être plus précise. Je me rappelle encore du moment comme si c'était hier. Nous étions toutes les deux en train de diner calmement à la cafétéria comme nous avions l'habitude de la faire. Il y avait d'autres personnes à notre table. Mais je ne les connaissais pas.
Au moment où tout avait commencé, ma soeur m'a poussé sous la table pour m'empêcher de recevoir un morceau de plafond sur moi. Au lieu de moi, c'est elle qui s'est retrouvée coincer sous les débris. J'ai voulu aller la sortir de là avant qu'il ne soit trop tard mais quelqu'un me retenait. Quelqu'un m'empêchait de sortir de sous la table pour aller secourir ma soeur. Lorsque tout fut terminé, on m'amena à l'hôpital pour mettre des pansements sur les blessures mineures que j'avais. Le jeune homme qui m'avait retenu était également là. Je me suis promis de me rappeler son visage et d'aller lui dire ma façon de penser dès que je le reverrais. À cause de lui, ma soeur était dans le coma. Je n'avais pas pu l'aider par sa faute à lui. Lorsque je le revit à l'université, je fonça droit sur lui et lui dit clairement ce que je pensais de lui. Le garçon eut l'air très surpris. Il M'expliqua, une fois que je me fut calmée, qu'il s'agissait de son frère jumeau. J'avais donc l'air d'une belle tarte là.
Quoi qu'il en soit, j'avais engueuler la mauvaise personne mais je m'étais fait un confident. Il comprenait la culpabilité que je vivais par rapport à ma soeur puisqu'il avait vécu la même chose avec son frère jumeau.
Aujourd'hui, pour la énième fois, j'étais à l'hôpital avec ma soeur. Je la regardais, ses yeux fermés, inerte. Son sourire me manquait tant, sa voix. J'aurais tellement aimé qu'elle se réveille, qu'elle me revienne. Après plus de deux heures à son chevet, je n'en pouvais plus de la voir ainsi. Je sortis de la chambre en pleurs. Une fois à l'extérieur du bâtiment, j'envoya un SMS à Ismaël pour qu'il vienne me rejoindre. J'avais besoin de lui. Je m'assis donc sur un banc en l'attendant.
Lorsque je l'aperçut, je me leva d'un bond et fonça vers lui. Il me prit dans ses bras et j' resta un bon moment, le visage collé contre son torse. « Non. » Ce fut tout ce que je fut capable de dire.

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