Convocation....

Refermant mon ordinateur portable sans la moindre once de délicatesse, je croisais mes mains derrière ma nuque faisant craquer celle-ci de chaque côté. Les jours étaient long et je n'attendais plus qu'une chose, l'arrivé du Summer Camp et notre escapade à tous hors d'Harvard. Prenant mon portable, je me mis à regarder mes messages et autres applications qu'il possédait en attendant mon rendez-vous. Je savais que Wyatt n'avait pas beaucoup le temps en ce moment et j'étais donc chargé de savoir comment Nork se sentait. Je lui avais donc envoyé une espèce de convocation pour que celui-ci puisse se rendre dans la pièce qui m'était réservé comme mon bureau. Entendant alors toquer à la porte d'entrée, je relevais la tête avant de gueuler. « Entrez ! » Puis je me levais lorsque Nork apparu sur le pas de la porte. « Hey ! Salut, entre...Comment tu vas ? » J'avais entendu parler de ses petits problème et comme tout Winthrop qui se respcte, j'espérais qu'il m'en parle. Le sentant presque mal à l'aise, je me repris : « Ne t'en fais pas, je ne vais ni t'engueuler, ni te frapper. » Me mettant à rire, je lui fis signe de s'asseoir avec moi.

Étant dans mon bureau, j'attendais la visite de Nork. Celui-ci étant revenu de cure, mon devoir était de prendre de ses nouvelles et de savoir comment il allait. Non seulement car j'étais le vice-président de la maison dans laquelle il se trouvait, sinon car nous étions des frères avant tout. Et la solidarité comptait beaucoup chez moi. Entendant alors toquer, je disais d'une voix puissante qu'il pouvait entrer. « Salut ça va et toi? » Me donnant une poignée de main, je répondis avec un sourire amical: « Ça va, merci. » Lui indiquant de prendre place sur un des fauteuils situé juste devant, nous primes place en même temps. Je réussissais quand même à le détendre avec quelques petites piques drôles: « Me voilà rassurer. » Réalisant un sourire, je joignit alors mes mains sur le bureau, l'observant. « Je suppose que tu m'as fait venir ici pour parlé de ma cure? » Hochant positivement la tête, je pris à mon tour la parole. « Affirmatif. Je sais que c'est encore frais et que tu n'a peut-être pas envie d'en parler mais j'ai quand même besoin de savoir dans quelle position tu te trouves... » Marquant une pause, je repris: « Après tout faire une cure n'est pas une chose simple. J'aimerais donc savoir si selon toi, tu as réussi à dépasser ce qui te malmenait. » J'allais droit au but, ne perdant pas de temps avec des mondanités dont il n'aurait que faire.

Recevoir un Winthrop qui avait des problèmes, n'était pas chose courante. Après tout, les rouges étaient plutôt sain d'esprit et bien dans leur corps, peu était ceux qui faisaient des conneries. Mais parfois il pouvait y avoir des dérapages. Et j'étais probablement le mieux placer à comprendre Nork, surtout avec l'esprit de médecin que je possédais et l'écoute dont je savais faire preuve. Prenant tous deux place sur les sièges, je lui demandais de me raconter en quelque sorte, sa vie. « Je crois oui. Je peux pas te dire que je ne ressent plus l'envie mais j'essaie de gardé la tête froide et je vais tenir bon. » Joignant mes mains sur le bureau, je regardais le jeune homme avec une certaine tendresse. Sortir de cure n'était pas toujours très simple. « Je comprends...J'aimerais que tu saches que je suis là si tu as besoin..Enfin je sais que nous ne sommes pas très proches ni rien mais entre rouges on doit se soutenir. J'aimerais aussi que tu saches que j'admire ta force morale. Peu de personne seraient aussi apte à se maîtriser que toi. » Je tentais de lui sourire sincèrement alors qu'il reprenait. « Je sort pas beaucoup de ma chambre, j'ai pas mal de cours à rattrapé du coup sa me permet aussi de ne pas y penser » Réalisant un hochement de tête, je soupirais. Sa réaction était tout à fait normale bien qu'un peu malsaine quand même. « Je comprends par rapport aux cours, mais tu devrais aussi songer à sortir et voir du monde. D'ailleurs, je me porte volontaire pour t'aider pour les cours si tu veux, pour sortir aussi. » Marquant une pause, je me mis à rire doucement. « En général on s'amuse bien avec moi, puisque je suis un gros maladroit et un bon aimant à emmerdes. »

Je ne recevais pas beaucoup de Winthrop généralement. Les gens savaient plutôt bien se débrouiller tous seuls et la plupart d'entre eux étaient trop empreint de fierté pour venir demander de l'aide. Mais Nork lui, avait eut l'amabilité de me rencontrer et de ne pas m'envoyer bouler parce que je lui demandais comment il se trouvait. Après tout, je n'étais absolument pas là pour l'engueuler, sinon pour l'aider. « Merci beaucoup de le comprendre et surtout merci de me proposer ton aide, je t'avoue que je serais bête de ne pas l'accepter, j'ai perdu beaucoup de mes amis, j'étais devenue quelqu'un de très mauvais et égoïste, ils ont pratiquement tous pris la fuite et je peux les comprendre. » Ayant croisé les mains sur mon bureau, je l'écoutais avec une très grande attention. Cela me faisait de la peine pour lui d'apprendre que la plupart de ses amis n'avaient pas cherchés à le comprendre et qu'ils avaient plutôt choisi de le laisser seul avec ses problèmes. Je me permis quand même de lui demander : « Pardonnes-moi pour cette question mais, pourquoi avoir commencé à prendre...enfin tu sais quoi. » Mentionner la chose pouvait rendre la vérité encore trop douloureuse, je ne voulais pas encore plus le frustrer. Je lui avais donc proposer de l'aider puisqu'il m'avouait ne pas beaucoup sortir ces derniers temps. « Tu t'y connais en informatique et journalisme? Parce que si c'est le cas je veux bien un coup de main. » Je ne pus m'empêcher de réaliser une grimace face à sa question, souriant par la suite. « Absolument pas en journalisme puisque bon, je suis plutôt du côté médecine mais en informatique je pourrais probablement t'être utile. » Ça ne devait pas être bien compliqué, j'en étais persuadé. «  Et bien à nous deux on risque l’apocalypse, parce que je suis moi aussi un aimant à emmerdes. » Il s'était mit à rire et je n'avais pu que l'imiter. « Devenons les héros d'une super production alors ! » Je marque une pause en me me relâchant totalement. Je n'étais plus le vice-président de sa maison, juste un nouvel ami qui venait de se faire. « Vas-y raconte moi les conneries qu'il a bien pu t'arriver dans ta vie. »