Something always bring me back to you || Andrew.

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Alors comme ça, sa copine était revenue, et chez les Eliots en plus. Parfois, j'avais l'impression d'avoir l'âme d'une mather. Je ne portais pas toujours les Eliots dans mon cœur, cela dépendait des personnes. Mais la vision globale que je me faisais d'eux était simple : riches, fils à papa, mesquins et hautains en plus de ça. Tout ce que j'étais forcée de détester. Mais je ne pouvais pas supporter de penser que j'avais des caractéristiques propres à la Mather House, puisque je partageais aussi certains idéaux de la Eliot House : Je détestais les mathers. Autrefois, ça avait été une autre histoire. J'avais pas mal d'amis mathers, des coups d'un soir et même un jour, quelque chose qui aurait pu aller plus loin... Mais j'avais des vendeurs aussi, et des gens qui se considéraient comme mes potes et qui me poussaient à sombrer, à finir sur des trottoirs à vomir mes tripes ou le matin dans un lit, à côté d'un gars qui m'était complètement inconnu. Oui. S'il y avait bien une confrérie dont je devais me méfier, c'était bien celle des junkies incontrôlables.
Quoi qu'il en soit, les deux maisons pétaient plus haut que leur cul, animées par leur guerre des confréries à la con et menées par l'idée qu'elles sont toutes mieux que les autres. Il n'y avait qu'un mot : c'était pitoyable. Mais je passais outre, si je revenais, ce n'était surement pas pour avoir à faire à l'un d'entre eux. "Je serais ravie de rencontrer ta fille ! Alors, tu vas vivre en dehors d'Harvard maintenant ? Ça ne va pas te faire bizarre de ne plus passer autant de soirées avec tes potes ?" Ça me rappelait les soirées mémorables qu'on se faisait dans la Quincy House. Il n'y avait rien de plus familiale et de plus chaleureux qu'une soirée en la compagnie des plus cools des étudiants. Bon, certes je vantais ma maison, mais elle le méritait, selon moi.
Juste après avoir posé la question, je regrettai amèrement mes paroles. Qu'est-ce qu'il m'avait prit ? Me montrer aussi sincère envers lui ? Autant l'embrasser tout de suite, si j'avais l'intention d'aller plus loin ! Mais quelle idiote je faisais ! Maintenant il était face à moi, à me regarder de ses yeux à tomber. Je me perdis dedans. Mais en l'écoutant, je savais à présent. Je savais que lui aussi essayait de s'éloigner à cause de Charlie. Je savais que je ne le laissai pas indifférent. Je savais, mais j'ignorai toujours que faire. La raison me rattrapait. Elle me tenait fermement entre ses mains... Je reculai d'un pas, créant une distance entre nous. "Je... Je sais que je suis partie précipitamment, et à l'heure qu'il est tu dois encore te demander pourquoi. Mais cela surpassait de loin l'envie, j'avais besoin de partir, je me devais de m'en aller." J'aurais aimé posé une main sur sa joue, me rapprocher de lui, sentir son souffle contre ma peau mais... cette foutue raison. "Andrew... Si Charlie n'avait pas été l'un de tes meilleurs amis, si tu n'avais pas... Prudence il me semble ? Les choses auraient été différentes, je te le promets. J'aurais tout fait pour..." A quoi cela servait-il de lui balancer ça maintenant ? A quoi cela nous avançait-il ? "Peu importe.... Après tout, on ne peut pas changer les choses."

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HRP : Désolée pour le retard, j'ai eu un imprévu Something always bring me back to you || Andrew. - Page 2 1860159893

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Il devrait vraiment s’en aller là parce qu’il se rapprochait de nouveau un peu trop d’elle, en effet alors qu’il venait de la prendre dans ses bras – parce qu’il n’avait pu s’en empêcher – le jeune homme se sentait totalement gêné maintenant et ce vis-à-vis de son meilleur ami et confident, Charlie. Et lorsqu’elle lui avait dit qu’elle se rendait à l’hôtel, il avait donc sauté sur l’occasion pour lui proposer de se rendre jusqu’au garage avant qu’il ne la dépose chez elle. Ils s’étaient mis à marcher et pendant quelques petites minutes, il y avait eu un silence gêné mais au bout d’un moment la jeune femme s’était mise à parler d’Evanna. Ce qui aurait pu déprimer Drew mais il avait répondu avec sincérité à ses interrogations avant de dire qu’il lui présenterait Aliénor un jour. Amber répondait qu’elle serait ravie de la rencontrer puis elle lui demandait s’il allait vivre en dehors d’Harvard dorénavant et si ça n’allait pas lui faire bizarre de ne plus passer autant de soirées avec ses potes. « Oui je vais vivre dans une maison dans Cambridge mais comme elle sera un peu grande, je pense que les soirées se passeront souvent là-bas. Tu seras invitée bien sûr ». Il rougit légèrement en disant ça avant de reprendre leur marche avant qu’elle ne lui pose la question qu’il attendait mais à laquelle il avait du mal à répondre… Parce qu’il ne voulait pas lui répondre ! Cependant, il le fit tout de même avec une telle sincérité qu’elle avait été dans l’obligation de reculer d’un pas pour mettre de la distance entre eux... Elle s’était mise à expliquer qu’elle était partie précipitamment et qu’il devait se demander pourquoi elle avait agi ainsi. Il ne l’écoutait plus que d’une oreille… Il la fixait bizarrement… Il voulait l’embrasser mais ce n’était pas possible à cause de Charlie et de Prudence… Mais n’écoutant plus rien, il lui prit la main pour la mener dans une petite ruelle sur leur droite. « Amby… On peut encore changer des choses… Rien n’est fini… Tu m’as manqué… Je veux que tu m’expliques en détail, ce qu’il s’est passé. S’il te plait… »

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Andrew n'avait pas changé. Toujours à parler de fêtes, il ne laissait filer l'occasion de s'amuser. Et il avait raison ! Tant que ça ne débordait pas, moi ça me plaisait. Et j'aimais ce côté là de sa personnalité, même si aujourd'hui, il n'y avait rien qui me faisait plus peur. Voilà d'ailleurs pourquoi j'avais décidé d'éviter les mathers comme la peste et de me contenter du comportement de la Quincy Vierge Marie. Pouvait-on retrouver son âme saine de vierge quand on ne l'était plus depuis longtemps ? Une question que je me posais très souvent. Bref. Ce n'était pas le moment de se la remettre en tête. Le winthrop m'assura que j'aurais une place dans les petites soirées qu'il organiserait dans sa future résidence, j'ai crus un moment qu'il rougit, mais je ne l'avais jamais vu aussi gêné, alors je détournai le regard en pensant que tout cela n'était juste que le fruit de mon imagination. Je n'intimidais pas Andrew Kenworth, point. Je lui souris et répondit avec humour: "Oh c'est très aimable Monsieur, mais je ne sais pas si je suis vraiment digne d'une telle invitation...". Je marchai songeuse. A vrai dire, si un jour il m'invitait vraiment, peut-être devrai-je m'abstenir. J'étais apte à savoir maintenant que les soirées et moi, étions trop faites pour vivre ensemble. Et c'était effrayant. Je détestais me rappeler les dernières soirées passées ici et l'état désastreux dans lequel elles m'avaient laissée. Parfois j'avais des flashs de certains moments, me revoyant vomir dans des toilettes immondes avant de repartir au milieu de la foule comme si de rien n'était et d'attraper le sachet de coke qu'on me filait dans la main. C'est ce que je vis, en marchant au côté de Drew et cela me procura un frisson glacial qui parcourut mon dos. Je fermai les yeux un instant, respirant un coup comme à chaque fois, assez discrètement pour que personne ne le remarque et fit comme si de rien n'était.
Lorsque je parlais, Andrew m'observait pour le moins étrangement. Ses yeux azures posés sur moi, il m'observait sans rien dire. Un court moment, je crus qu'il ne m'écoutait pas. Puis, comme sorti de ses songes, il me prit par la main en me guidant dans une petite rue que je ne connaissais pas. "Amby… On peut encore changer des choses… Rien n’est fini… Tu m’as manqué… Je veux que tu m’expliques en détail, ce qu’il s’est passé. S’il te plait…". Je le mesurai d'un regard.. perdu. Que répondre à ça ? Je n'avais qu'une seule envie, le faire taire, le serrer de nouveau dans mes bras et emmerder le monde qui nous entoure. Mes yeux se mirent à me brûler, je me criai dessus intérieurement : IL N'EST PAS QUESTION QUE TU PLEURES. TU N'ES PAS FAIBLE !! . Pourtant j'avais envie de lâcher prise et de pleurer toutes les larmes de mon corps. Ça ne m'était pas arrivé depuis mon départ. Je n'avais même pas versé une larme en France alors que j'en avais l'occasion. J'avais gardé ça en moi et j'avais peur qu'un jour, cette boule de sentiments n'explose et me brise. Sur ce, je ravalai mes larmes avec rage et plongeai mes yeux verts bruns dans ceux, aussi profonds que l'océan du winthrop. "Je ne vois pas comment les choses peuvent changer. Tout me pousse à croire que nos vies sont déjà prédestinées à... continuer éloignées l'une de l'autre. Et puis, tu as déjà la tienne toute écrite. Avec Prudence et ta fille..." Je ne savais que dire d'autre en ce qui concernait mon départ et je redoutais le moment où je devrais tout expliquer. "Ecoute Andrew, il s'est passé un tas de trucs depuis l'année dernière. Je n'ai pas forcément eu l'occasion de t'en parler, à quiconque d'ailleurs. Mais si tu as besoin d'explications, ce que je comprendrais... Attends de me ramener à l'hôtel, s'il te plait. Je... Je ne me sens pas d'en parler ici." En recroisant son regard, je sentis une boule douloureuse venir me brûler la poitrine. Elle me donnait l'impression de s'attaquer directement à mon coeur. Je resserrai ma main sur celle d'Andrew.

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Andrew était totalement nerveux alors qu’il marchait à côté d’Amber après qu’il lui ait proposée de l’accompagner jusqu’au garage puis par la suite, il la ramènerait à la maison ou du moins à l’hôtel où elle logeait actuellement. Mais voilà on aurait presque dit qu’il était en train de regretter son geste et ce vis-à-vis de Charlie et de Prudence mais également, et surtout en fait parce qu’il ne pouvait pas nier qu’il voulait prendre dans ses bras et l’embrasser en à perdre haleine. Cependant il se devait de garder contenance et d’ignorer ce qu’il ressentait actuellement. Il se sentait rarement gêné d’habitude. Qu’importe lorsqu’elle lui avait demandé s’il vivrait à l’extérieur et que ça ne serait pas trop dur de ne pas faire la fête avec ses amis, il répondit du ton le plus léger qu’il pouvait qu’elle aurait sa place s’il le voulait. Il sourit légèrement aux mots qu’elle prononçait pour lui répondre. « Je serais triste si tu ne venais pas à mes soirées… » dit-il en faisant une moue légèrement boudeuse avant d’afficher de nouveau un visage légèrement impassible tandis qu’ils poursuivaient leur progression jusqu’à ce qu’elle s’arrête de nouveau qu’elle lui demande si elle lui avait manqué. Il avait répondu sincèrement que oui… Les mots qu’elle avait prononcés par la suite avaient eu l’effet de plusieurs coups de couteau dans sa poitrine mais il avait fait mine de les ignorer, n’écoutant que son instinct par conséquent il lui avait prise la main pour l’emmener dans une petite ruelle où il lui avait dit que tout n’était pas encore terminé et qu’ils pouvaient encore changer les choses… Avant de lui demander ce qu’il s’était réellement passé. Il lui tenait toujours la main tandis qu’elle semblait lutter contre ses larmes avant de plonger ses beaux yeux verts dans l’azur des siens avant de dire qu’elle ne savait pas comment les choses pourraient changer… Rien que cette première phrase c’était difficile à supporter mais il l’écoutait jusqu’à la fin de sa palabre où elle lui disait qu’il devrait attendre de l’avoir ramené à l’hôtel parce qu’elle ne se sentait pas d’en parler ici. « D’accord… J’attendrais… Je ne crois pas au fait que nos vies soient prédestinées à continuer l’une éloignée de l’autre… ». Il se tut refoulant l’angoisse qu’il commençait à ressentir actuellement, puis il revint à lui et la serra dans ses bras pendant quelques secondes avant de la relâcher pour qu’ils puissent reprendre leur progression jusqu’au garage. Un silence un peu gênant s’était de nouveau installé entre eux et ce jusqu’à ce qu’ils atteignent le garage. Le mécano qui s’occupait de l’Acura vint immédiatement voir Andrew qui afficha un sourire avenant sur son visage : ]« Pas de problème, Niccolo ? ». L’homme le regarda longuement avant d’annoncer : « Mr Kenworth, votre voiture a été trafiquée… Quelqu’un a modifié certaines choses de votre système de bord… En clair quelqu’un a saboté votre Acura et je parierais sur le type qui a crevé vos pneus ». Non ce n’était pas possible ! Pas encore ! Drew voulait éviter de craquer mentalement maintenant mais il était sur le point d’exploser de colère.

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« D’accord… J’attendrais… Je ne crois pas au fait que nos vies soient prédestinées à continuer l’une éloignée de l’autre… ». Je détournai le regard, prise de panique. Le futur me faisait peur. Il m'arrivait parfois, lorsque j'étais seule, de penser à ce que serait ma vie plus tard, et cela me menait toujours à la même conclusion : je finirai seule. Je n'avais pas la moindre idée de ce qui me poussait à croire cela, mais ce pressentiment ne cessait de s'accroître au fur et à mesure que le temps passait et je ne savais que faire pour m'en débarrasser. Alors, j'avais fini par l'accepter et à me répéter : on verra bien. Et ma vie n'était basée que sur cela : des on verra bien.
Je n'avais pas spécialement de projets, socialement parlant. Alors qu'autour de moi, je voyais des gens se mettre en couple, se fiancer, se marier et construire leur avenir ensemble, moi j'étais seule, absorbée par mon envie d'agir dans la protection de la planète et des animaux, une cause qui m'était bien plus chère que tout le reste. Mais il arrivait des fois où j'avais tout simplement mal.
Andrew et moi arrivâmes enfin au garage. "Pas de problème, Niccolo ?" demanda le winthrop en s'approchant. En voyant la tête du garagiste, je sus que la réponse ne serait guère positive. En plus de lui avoir crevé le pneus, ces enflures lui avait bousillé le système de sa magnifique Acura. Je sentis près de moi bouillir l'étudiant et le regardai inquiète.
A vrai dire, je ne m'inquiétais pas tellement pour la voiture, elle s'en remettrait tout comme la colère de Drew qui finirait par disparaître. Mais quelque chose me gênait et j'espérai au plus profond de moi, que je me trompais. "Andrew..." lui soufflais-je en me rapprochant encore plus de lui. "Tu ne m'as pas répondu toute à l'heure... Et ce que quelqu'un te cherche des ennuis ?" Je le regardai d'un air sombre. Pas question d'ignorer mon interrogation cette fois ! Lisant la colère dans ses yeux, je compris qu'il s'était passé bien des choses, durant mon absence...

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Lorsqu’il avait dit qu’il attendrait qu’ils soient à l’hôtel pour lui reposer des questions sur la raison de son départ, Drew n’avait pu s’empêcher de rajouter qu’il ne croyait pas au fait que leurs vies étaient prédestinées à continuer éloignées l’une de l’autre, puis il avait repris sa progression. Elle était en train de penser tout comme lui mais en fin de compte, il ne voulait pas vraiment savoir l’étendue de ses pensées, ça lui ferait beaucoup plus mal que jamais. Drew se demandait pourquoi ne pouvaient-ils pas faire comme tout le monde, pourquoi n’avaient-ils rien fait tant qu’il en était encore temps… Il regrettait tellement d’avoir été si aveugle avant son départ et maintenant, il en payait un lourd tribut tout de même : il ne pouvait rester loin d’elle sans ressentir un vide immense… Il fallait qu’il cesse de penser à cela, quand ils se retrouveraient dans l’atmosphère de la chambre d’hôtel, il fallait qu’il mette désormais les choses au clair avec elle afin de « clore » ce chapitre et rester ami avec Ambre Wilcox… La sœur jumelle de son confident, de son meilleur ami et qui plus est, c’était le parrain d’Aliénor quoi ! Enfin voilà ils étaient arrivés au garage dans un silence tendu et gênant. Dès lors qu’il avait demandé au garagiste s’il n’y avait aucun problème, le regard de celui-ci en disait long sur ce qu’il pensait et Drew l’avait laissé parler jusqu’au bout… Ainsi donc quelqu’un avait saboté sa voiture de sport.. Il s’y attendait totalement mais il n’aurait jamais cru qu’on allait lui faire maintenant ! Heureusement qu’il avait demandé à faire une révision de la voiture sinon si c’était uniquement les pneus qu’il avait fait changés, il se serait retrouvé dans un mur ou pire dans une morgue. Ambre qui s’était rapprochée, lui demandait si quelqu’un voulait intenter à sa vie. « Attends… On part d’ici et je te dirais tout… » murmura-t-il d’une voix qu’il voulait détachée mais sa colère était bel et bien présente. Le garagiste lui tendit les clés de l’Acura tandis qu’il s’était mis à signer les formalités administratives et il paya le prix de la révision par carte avant de se rendre dans la voiture en compagnie de sa compagne. Il la décapota avant de démarrer la voiture et il partit, pied au plancher… Il s’engagea dans une circulation fluide faisant attention bien sûr mais il conduisait vite avant de se tourner vers elle : « Où se trouve ton hôtel ? »

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Je n'avais jamais vu Andrew aussi tendu. Il avait les nerfs à vifs, normal avec ce qu'on avait fait à sa voiture... Mais quelque chose clochait... Je le sentais, la façon dont il me parlait, dont il me regardait et se tenait m'en disait long, mais pas assez : il y avait autre chose qu'un simple délit de voiture. Mais quoi ? A son tour, il décida d'attendre d'arriver à l'hôtel pour me parler. Intérieurement, j'en étais satisfaite : j'allais pouvoir concentrer la conversation sur ses problèmes et peut-être arriverai-je à échapper aux explications que je lui devais.
L'Acura enfin prête, nous nous élançâmes dedans et Drew démarra à toute allure. Je n'avais pas trop l'habitude de voyager dans des voitures de sport -et aussi classes soit dit en passant- donc là, j'étais servie. Il se tourna enfin vers moi : "Où se trouve ton hôtel ?" me demanda-t-il. "A côté du Lord Hobo." Rien que de nommer l'un des bars le plus connus d'Irman Square me procurait une sensation étrange. De nombreux souvenirs me revinrent alors. En fait, je me rappelais un peu plus de chaque moment passé à chaque fois que je passais devant. Ce n'était pas forcément de bons souvenirs, parfois même, j'aurais préféré ne pas m'en rappeler...
Lorsque Drew passa devant en ralentissant assez brusquement, je me revis de nouveau, au bord du trottoir, le visage pale et le coeur au bout des lèvres. N'était-ce pas ici que j'avais du appeler Lavender pour qu'elle vienne me chercher et me sauver des gars complètement défoncés, qui ne cherchaient qu'à me tirer dans leur lit ? Et encore, là ce n'était que le début, le début où je ne me laissais pas encore faire...Le winthrop gara sa voiture et je fermai les yeux, laissant un frisson me parcourir désagréablement le dos. Nous descendîmes et je rejoins le trottoir, le temps que Drew ne ferme la portière. Je le regardai faire et se rapprocher de moi et un sentiment triste m'envahit. Il était si attirant et je l'appréciai tant, je ne pouvais pas me faire à l'idée qu'on cherche à le nuire... Je lui fis signe de la tête et le guidai jusqu'à mon palier. J'étais assez stressée à l'idée de nous retrouver seul à seul et de devoir s'expliquer. De devoir lui raconter tous les moindres détails et qu'il en fasse de même. J'en venais à me demander si je ne devais pas laisser de côté quelques faits, pour éviter qu'il ne me juge là dessus. Je sortis mes clés, tendue et lui ouvrit la porte. J'entrai à mon tour dans la pièce plutôt modeste qui me servait de chambre. Remarquant que j'avais laissé le désordre, je jurai en silence. Mon lit était à peine fait, ma serviette traînait sur ma chaise, mes tennis avaient été abandonner dans un coin et... Merde! Là-bas, près de mon lit, une de mes valises était grande ouverte, laissant libre court à l'observation de mes sous-vêtements : soutiens-gorge, petites culottes, nuisettes un peu légères et j'en passe. Me précipitant dessus, je la fermai d'un coup sec, un sourire gêné sur le visage. "Désolée, je ne savais pas qu'on me rendrait visite alors.. c'est pas très ordonné, par ici." J'en riais presque, j'étais morte de honte ! Me remettant de ce petit accident, je rabattis la couette et m'assis sur le lit, face à lui en lui montrant une chaise pas très loin sur laquelle il pouvait s'asseoir. Je l'observai d'un air grave et brisai le silence :"Dis moi tout."

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La présence d’Amber à ses côtés n’aidait vraiment pas le jeune Comte à réfléchir correctement et le pire c’était qu’elle était témoin désormais de ce qu’il se passait dans sa vie. Il était extrêmement tendu et il voulait éliminer ce personne qui semblait vouloir à tout prix le rayer de sa liste d’exécution. Le trafiquage de sa voiture n’était rien qu’un petit avant-goût de ce qui l’attendait réellement en fin de compte mais Drew était prêt à riposter désormais même s’il ne savait pas encore qui était à l’origine de tout cela. Mais malheureusement pour le jeune homme, Amber était trop impliquée désormais et il ne pourrait pas lui cacher ce qu’il se passait et c’était pour cela qu’il lui avait dit qu’il lui raconterait tout lorsqu’ils arriveraient à l’hôtel. Les formalités administratives pour récupérer l’Acura furent accomplies en un rien de temps et les voilà désormais sur la voiture à bord de la magnifique voiture de sport. Au bout d’un moment, il dut demander à la jeune femme où se trouvait son hôtel et lorsqu’elle lui répondit que celui-ci se trouvait près du Lord Hobo, il ne put que hocher simplement la tête avant d’engager la voiture dans cette fameuse direction. Le trajet fut très silencieux parce qu’il essayait tant bien que mal de se concentrer sur sa conduite évitant tout contact avec la brunette à ses côtés. Il avait sérieusement envie de l’embrasser mais il ne pouvait pas faire cela ! Qu’importe quelques minutes plus tard, il se gara devant ledit hôtel puis il la suivit jusqu’à sa chambre qui était légèrement en désordre. Elle dut se précipiter sur une de ses valises encore ouvertes dans laquelle se trouvaient ses sous-vêtements assez sexy, devant son air gêné, il ne put réprimer un sourire avant de lui dire d’une voix calme : « Il n’y a aucun problème. Tu n’as pas à avoir honte ». Et alors qu’elle lui désignait une chaise sur laquelle il pourrait s’asseoir, il préféra carrément se mettre sur le lit avec elle avant de dire d’une voix posée avec une gravité qu’on ne lui connaissait pas : « Comme tu l’as sans doute constaté, ce petit traficage de voiture n’était pas anodin. Il y a bel et bien une personne qui cherche à me tuer quoi. Ce n’était pas la première fois que je bis ce genre de choses… Depuis que je suis officiellement à la tête de KW Industries, l’entreprise aéronautique de ma famille mais également depuis que Sa Majesté, la Reine m’ait nommé Comte, je suis toujours sous la menace d’une mort certaine… »

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A ce moment précis, j'aurais tout donné pour ne pas lire une inquiétude si intense et inhabituelle dans les yeux d'Andrew Kenworth. Malin ! Maintenant j'appréhendais ces futures paroles. Au lieu de s'asseoir sur la chaise désignée, il s'assit à mes côtés, sur le lit. Je retins mon souffle. Il n'aurait pas du. Il ne devait pas se rendre compte à quel point c'était dur pour moi de prendre mes distances et qu'il devait m'aider ! Ça devait faire pas mal de temps que lui et moi ne nous étions pas retrouvés dans une chambre, aussi seuls. Depuis que Charlie était devenu l'ami d'Andrew, nous avions arrêté de nous fréquenter. Mais lorsque je repensais à cette période, je m'en voulais amèrement. A cette époque, le Winthrop et moi ne pensions qu'au sexe et à rien d'autre. Moi, je m'intéressais pleinement à l'alcool, à la beuh et à la coke et la dernière chose dont j'avais envie, c'était d'une relation durable et stable. Et je pense qu'il n'en a jamais eu envie non plus, avant de trouver Prudence, du moins. Un jour, lui et moi avions fait le point. Nous ne devions plus coucher ensemble, maintenant, nous avions Charlie et nous en étions très proches tous les deux. Et depuis, nous ne nous étions plus jamais retrouvés dans le même. Nous ne nous étions plus jamais embrassés, mais jusqu'au jour de mon départ, ça ne m'avait jamais perturbé. Pff, j'étais trop occupée par mes doses.
Andrew se mit donc à tout m'expliquer, résumant rapidement la situation. "...Je suis toujours sous la menace d’une mort certaine. " A ces mots, je me paralysai. Les yeux fixés sur le mur face à moi, une horrible douleur m'envahit la poitrine, j'avais l'impression que mon coeur menaçait de me lâcher. Alors c'était ça quand la mort collait à la peau d'un proche ? Je n'avais jamais vécu ça auparavant, je ne voyais ça que dans les films mais maintenant que je repensais au trafic de sa voiture, j'avais l'impression de mourir d'inquiétude et de frayeur. Je me tournai face à lui, m'asseyant en tailleur et gardant le silence. Je plongeai mes yeux dans les siens, valsant entre l'horrible envie de pleurer de frayeur et celle de me laisser envahir par la rage. Mais je pris sur moi, m'interdisant encore une fois de ne laisser ne serait-ce qu'une seule larme couler. " Il faut faire quelque chose Drew"murmurai-je, sans pouvoir toute fois bouger. " On ne va pas attendre qu'ils réussissent à t'avoir ces enfoirés ! Préviens la police ! Je sais qu'elle n'est pas toujours d'une grande utilité, mais il le faut ! Il faut vraiment que... Merde, tu ne peux pas, on ne peut pas les laisser faire, Andrew..." J'essayais de garder un maximum mon calme, mais une boule encombrante me brûlait la poitrine et me compressait. Je me levai d'un bond en jurant un peu trop fort, me précipitant vers la fenêtre pour l'ouvrir et respirai un bon coup. Je profitai de l'instant pour essuyer les larmes qui désiraient à tout prix rouler sur mes joues. Elles me brûlaient les yeux. On ne pouvait pas faire de mal à Andrew ! Ils n'en avaient pas le droit ! Je frémis, le dos toujours tourné au winthrop et enfuis mon visage dans mes mains, luttant contre les larmes pleines de peur et de haine. Je devais rester forte, pour lui mais je n'arrivais pas à me faire à l'idée.

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