Another day in Harvard ★ W/ Elisandra S. Haraldsen

Je n'allais clairement pas partir tout de suite. N'importe qui qui passait ici aurait vu que je trouvais cet "univers" autour de l'art juste merveilleux ! « Je peux t’aider ? ». Une belle blonde s'était avancée vers moi. Elle semblait heureuse, joyeuse et pleine d'entrain. « Oh non, pas spécialement, je fait un peu le tour ! ». Visiter la Lowell house pouvait aussi avoir comme bénéfice de nouvelles connaissances, et pour le coup, je sentais que j'allais bien m'entendre avec la jeune femme. En venant aux États-Unis j'attendais les nouvelles occasions de me faire des amis. On m'avait dit que la Russie était beaucoup plus stricte qu'ici. De ce fait, je pourrais être pleinement moi-même comparé à a petite fille parfaite que j'était. « Je ne peux peut-être pas te renseigner m’enfin on sait jamais ! Je m’appelle Elisandra… et toi ? ». Je lui répondit donc tout en restant émerveiller devant la beauté des spectacles et des sons que l'on entendait : « Je m'appelle Irina, mais tu peux m’appeler Iri ou bien Ina ! Comme tu veux ! ». Tout en lui adressant le plus beau sourire que je pouvait faire, j’invitai donc Elisandra à se joindre à moi pour faire le tour tout en lui posant deux/trois questions : « En réalité, j'intègrerais la Lowell House en début d'année scolaire et je ne suis à Cambridge que depuis une semaine donc je ne connais pas bien les lieux, tu peux m'accompagner ? Si tu n'as rien d'autre à faire bien sur !». J'avais tout de même quelque peu l'impression de lui forcer la main et avais donc arrêter de marcher pour qu'elle puisse décider de ce qu'elle voulait faire. Devant nous se trouvait le stand des "peintres". Eux, ne peignaient pas : ils exposaient leurs œuvres et elles étaient plus que magnifique, incroyables !

« Iri c’est mignon ! Tu peux m’appeler Elie si tu veux ! ». Je savais que j'allais bien m'entendre avec Elisandra : à l'instant même, j'en était même sure ! Suite aux présentations, Elie répondit à ma demande : « Avec plaisir ! Je vais reprendre ma troisième année à la rentrée mais la Lowell et moi, ça fait longtemps que c’est une grande histoire d’amour alors je connais les lieux comme ma poche. Tu veux visiter quoi en premier ? » J'avais tellement de questions à poser de base ! Je voulais tous connaître de la Lowell House, de sorte à ce que, quand j'y rentrerais dans quelques mois, ce soit ma véritable maison. Mon second "chez moi". Je voulais voir le hall, les dortoirs, le salon et toutes les autres pièces qui constituaient cette maison unique. J'aurais très bien pu choisir la Eliot house, du fait du statut politique de mon père, de mes études, de mon argent et d'une partie de mon caractère. Mais lorsque j'avais lu la description de cette maison : la maison des artistes; je n'avais pas hésiter longtemps ! « Alors Elie, à vrai dire .... j'aimerais tout visiter ! » Cette phrase, qui se terminait par un nouveau sourire à la jeune femme, explicitait assez bien la situation ! « Tu vas faire quoi de beau comme études à la rentrée ? ». Je ne savais même pas clairement ce que je ferais à la rentrée puisqu'en Russie, j'assistais au cours dit "Politique et social" et lors de mon inscription à Harvard, on m'a annoncé qu'il n'y avait que "sciences-politique". Je ne savais même pas si ces cours étaient les mêmes où s'ils allaient me plaire ! « La seule chose dont je suis sûre est que je vais rentrée dans ma quatrième année de danse et de politique ! Politique comment, je sais pas, mais politique ! » . La pauvre, mes paroles étaient presque incompréhensibles ! « En fait, je ne suis pas bien sur que mes cours soit les mêmes qu'en Russie. »

« Au pire, tu sais, tu peux prendre des cours d’un peu ce que tu veux ici alors il n’est jamais trop tard pour apprendre, surtout le piano ! Personnellement j’adore la batterie ». Avec ces quelques mots, Elie venait de confirmer mes rêves. J'allais pouvoir faire ce que je voulais ! Apprendre le piano, la guitare et tout ce que j'avais tant aimé vouloir faire auparavant ! « « Je parle l’anglais bien sûr, le norvégien qui est ma langue maternelle, l’allemand et le français. J’étudie l’anglais, l’allemand et le français ici, à Harvard, dans mon cursus mineur. Cela dit, le russe me tenterais bien dans les mois à venir, faudrait juste que je m’inscrire ! Tu parles plusieurs langues toi aussi ? » ». A ses mots, une idée me vint : bien que j'aimais le piano pour sa douceur et la guitare pour son son entraînant, la batterie m'intéressait tout autant pour le rythme qu'elle donnait aux chansons et autres. On aurait très bien pu faire un échange de connaissances ! « Je parle couramment le russe, l'anglais, le français et le mandarin.». Après tout, mon père était un politicien plutôt connu en Russie et de ce fait, il rencontrait beaucoup de personnes de divers pays. Avant mes 14 ans, je ne comprenais rien à leur conversation, mais durant ma 14ème année et le reste, j'ai appris leur langue. Ainsi, à 16 ans, je parlais couramment ces quatre langues. Tout en continuant de marcher, Elie m'expliquait ce que les étudiants faisaient dans cette salle, ce à quoi je pouvais m'intéresser, l'utilisation de la bibliothèque et quand est-ce qu'il y avait le plus de monde dans cette salle. « Eh bien si tu veux, je peux t'apprendre à parler russe ! » . Un sourire rusé se dessina sur mon visage : « Mais en échange tu devras m'apprendre à jouer de la batterie ! » . Décidément, lorsque je parlais avec Elisandra, je ne pouvais m'empêcher de sourire : une nouvelle fois, mon énorme sourire apparut.