(privé) † and now i'm waking up from this bad dream.

Tu avais passé les deux dernières semaines à prendre soin de toi. Tu avais fait un incroyable progrès et tu en étais bien faire. Tu te sentais enfin soulagé d'un immense poids qui pesait sur tes épaules depuis trop longtemps maintenant... Tout ça était désormais derrière toi. Durant ton séjour, tu avais vu plusieurs fois tes amis, mais aujourd'hui, tu avais demandé la permission de faire les choses en grand en invitant plusieurs d'entre eux. Tu avais réservé une petite salle de visite pour l'occasion. Oui, tu avais une grande nouvelle à leur annoncer... Tu arrivas donc sur les lieux, posant ton iPhone sur une enceinte, faisant jouer de la musique plus ou moins forte. Le but n'était pas de faire la fête, mais juste de... passer du bon temps avec ceux que tu aimes... Espérons que la nouvelle leur plaise. ~

Un bouquet de fleurs et une gentille petite carte avec l'inscription "Bon retour à la maison". Eugene n'avait pas trouvé mieux comme petit présent pour celui qui s'était remis de son accident. C'était nul, tout comme le comportement qu'il avait adopté les jours ayant suivi cette tragique soirée. Des sms oui, mais pas de visites, surtout pas. Il fallait avouer qu'Eugene se sentait un peu responsable, c'est lui qui avait fourni à Charlie une partie des amphétamines qu'il avait ingéré. Il l'avait mis en garde certes, mais pas assez, se rassurant comme il le pouvait contre le moindre risque en se disant Au pire, c'est sa vie. Sa vie avait été menacé et ça avait touché le jeune homme. Avec ses fleurs, il pénétra dans la salle. Premier arrivé, bonne ou mauvaise chose ? Tout sourire, ne souhaitant en rien casser l'entrain de son ami, il s'approcha du grand gaillard, lui adressant timidement les fleurs. « C'est ce que j'ai cru comprendre, qu'on offrait à ses amis qui sortent de l'hosto » se justifia-t-il, essayant de jouer sur l'humour. S'il n'avait pas perdu la mémoire, il savait donc qu'en général Eugene n'était pas du genre à faire étalage de ses émotions. « Putain, j'suis désolé aurait été plus approprié je pense » se corrigea-t-il, en allant vite le prendre dans ses bras, profitant de l'absence des autres invités. Il s'écarta bien vite, ne souhaitant pas s'étaler sur le sujet. Ils auront l'occasion d'en reparler certainement, mais le vite de lâcher ces quelques mots avait un effet libérateur.

Je n'avais plus eu de nouvelles de Charlie depuis l'épisode du bal où il avait fait un malaise et où Priape m'avait averti par SMS. Durant deux semaines, j'ai pris des nouvelles de Charlie par le biais de Priape et désormais il allait mieux mais il se trouvait encore à l'hôpital. D'ordinaire, j'ai un peu de mal à rentrer dans un hôpital mais c'était pour un bon ami donc je pris un peu sur moi. Alors une fois arrivée à l'hôpital, j'entendis un son de musique et je vis Charlie au loin alors j'allais le saluer et plaisantais un peu.

Hey Charlie, comment tu te sens depuis deux semaines ? Priape m'a mise au courant de tout par SMS, c'est qu'on étaient inquiets. Qui allait m'aiguiller au club de tutorat à la rentrée hein ?

J'étais réellement heureuse de le voir aussi souriant et presqu'en train de danser sur le son qu'il avait mis. Je devais être la première à être arrivée alors je le serra dans mes bras.

Tu étais debout dans la salle vide, regardant autour de toi, un sourire perché sur les lèvres. Tu avais hâte de tous les voir, de pouvoir les serrer dans tes bras... Or, cette petite après-midi en compagnie de tes amis ne servait pas à s’apitoyer sur ton sort ou à se faire des confidences pleines de remords. La vie étant ce qu'elle est, il n'est pas impossible de tomber. L'important, c'est de se relever. Ton souffle se coupa lorsque la première personne qui entra fut Eugene. Il avait un bouquet ? Tu ne pus t'empêcher de rire légèrement lorsqu'il te le tendit. « C'est ce que j'ai cru comprendre, qu'on offrait à ses amis qui sortent de l'hosto » Tu souris en hochant doucement la tête. « Putain, j'suis désolé aurait été plus approprié je pense » rajouta-t-il avant de te serrer dans ses bras. « Arrête-moi ça tout de suite. T'y es pour rien ! » dis-tu en posant le bouquet sur une des tables. Tu étais sincère quand tu lui disais ça. À ta grande surprise, la prochaine personne à entrer fut Charlie, ton homonyme. Ça te fit tellement plaisir de la voir. « Je suis désolée. » dit-elle en te serrant à son tour dans ses bras. « Roh, arrête Charlie. T'es venue, c'est tout ce qui compte ! » repris-tu avec une voix confiante et sincère. « Comment tu vas ? » Tu souris de nouveau, posant tes mains sur tes hanches. « Ça va parfaitement bien. Je t'assure. Mieux que jamais ! » lanças-tu. C'était sincère. Vraiment. Leonor fit ensuite son apparition. « Hey Charlie, comment tu te sens depuis deux semaines ? Priape m'a mise au courant de tout par SMS, c'est qu'on étaient inquiets. Qui allait m'aiguiller au club de tutorat à la rentrée hein ? » Tu lui souris doucement. « Merci d'être venue. Ça va très bien, désormais. Et ne t'inquiète pas pour le tutorat... » dis-tu en lui faisant un clin d'oeil. Tu ne voulais pas vendre la bonne nouvelle tout de suite, mais... Tu restais un an de plus et tu voulais le dire à tout le monde en même temps. ~

Visiblement, je n'étais pas la première puisqu'un certain Eugène et une certaine Charlie était déjà présents mais peu importe, je me devais d'être là pour lui comme il m'a toujours dit qu'il serait là pour moi en cas de besoin. Je tenais à lui rendre l'appareil car il est un véritable ami. Il me remercia d'être venu avant de me dire qu'il allait mieux et de ne pas m'inquiéter pour le tutorat. Alors je lui répondit.

Pas de quoi Charlie, tu es mon ami et je m'inquiétais pour toi depuis le moment où Priape m'a informée quand je me trouvais encore au bal. Mais je suis ravie de voir que tout va bien désormais pour toi et je ne m'en fais pas pour le tutorat, je disais seulement cela pour plaisanter hein.

Je lui fis un petit clin d'oeil avant de lui adresser un sourire en retour. Je salua de la tête les deux autres personnes que je ne connaissais pas mais s'ils étaient là, c'est que c'était des amis de Charlie.

Il se sentait idiot l'allemand, à se sentir désolé comme ça. Son père le verrait, il lui en mettrait une, prétextant qu'il ne faut jamais montrer ses émotions en public. Heureusement pour lui, Charlie s'était montré incroyablement compréhensif. Du moment qu'il allait bien et que le secret du jeune homme restait en sécurité, il pourrait vivre sans craintes. Un sourire se dessina sur son visage alors que d'autres personnes firent leur entrée. Deux nanas, inconnues au bataillon. Très vite, il ôta ce sourire qui peut le rendre sympathique. Trop tard, déjà on le saluait, il était obligé de répondre, pas vrai ? « Salut » fit-il à l'inconnue (Charlie), en allant se chercher un verre. « T'aurais pu au moins penser à ton pote Mather en demandant du vin, je suis sûr que ça aurait fait plaisir aux filles aussi » plaisanta-t-il à l'intention du groupe (Charlie mâle, Charlie femelle, Leonor) , même si au fond, il n'en pensait pas moins !

Le jour des visites était arrivé. Ludwick, une boite de chocolat à la main, arrivait dans le hall. Il se renseignait à l'accueil où il pourrait trouver son camarade. Cependant, avant, il avait désiré voir sa propre chambre. A lui aussi, le bal avait été fatal. A cause de l'incident avec la voiture, il avait du rester alité pendant une semaine, recevant que de rares visites. La plupart, c'était Ruben qui venait. Il n'avait pas pris soin de prévenir, honteux de son alcoolémie lors du bal. Cependant, il avait appris que Charlie aussi avait été victime du bal. Une plus grosse car il avait du rester plus de deux semaines. Il ouvrit la porte et pénétra dans la salle plongée dans une agréable musique. Il reconnut quelques visiteurs, plus particulièrement Eugene. Surpris qu'il soit là, ne se doutant pas qu'il avait un lien avec lui. Devant tout le monde, il lui accorda un baiser timide, agrémenté d'un « Salut, chéri. » Relation fraiche de deux jours mais les surnoms germaient. Cependant, il était là pour Charlie et armé d'un sourire heureux, il lui présenta la boite de chocolat : « Cadeau, comme ça tu pourras être drogué à quelque chose de sain. » Humour noir, dit sur un ton tout à fait décontracté. Cependant, le visage du polonais se durcit, agacé ; « T'es qu'un con, Freeman. T'as d'la chance que je sois un blond gentil, sinon tu t'en serais pas tiré. » S'écartant de lui, il se posta aux côtés d'Eugene. Lui, il aurait une discussion avec.