Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityBillie & Roxy ✗ Changing your ID doesn't make you another person.
-29%
Le deal à ne pas rater :
DYSON V8 Origin – Aspirateur balai sans fil
269.99 € 379.99 €
Voir le deal


Billie & Roxy ✗ Changing your ID doesn't make you another person.

Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité

Billie & Roxy ✗ Changing your ID doesn't make you another person. Tumblr_m0t2eo8paq1rrtsclo11_250 Billie & Roxy ✗ Changing your ID doesn't make you another person. Tumblr_m0t2eo8paq1rrtsclo12_250

Le souffle court, je baissai un regard apeuré vers mes jambes et découvris avec horreur la longue entaille qui s'étendait de mon genou à ma cheville. Non loin, j'entendis un gémissement de douleur résonner ; la voix m'était familière, mais pas le ton qui y dominait. La douleur morale de savoir qu'un proche était blessé par ma faute était bien plus violente que la douleur physique. L'ambiance de terreur qui régnait autour de nous filtrait abondamment dans chaque recoin de mon être. J'avais été chanceuse une fois, j'aurais été étonnée que le destin me fasse deux fois la même fleur.

Chaleur assommante, musique assourdissante, cœur au bord de l'implosion ; je me déhanchai sur la piste en compagnie de ma meilleure amie au rythme de l'une de nos chansons préférées. Ces derniers temps, nous avions toutes les deux le moral dans les chaussettes et nous nous étions cloîtrées dans nos chambres respectives, refusant de sortir à la lumière du jour pour une quelconque autre raison que notre scolarité. C'était devenu mon train-train quotidien ces derniers jours: me lever, aller en cours, rentrer chez moi, me morfondre pendant des heures, tomber d'épuisement et recommencer le lendemain. La douleur de la perte brutale de mon père revenait tous les ans autour de la date de l'anniversaire de sa mort. Pour ne rien arranger, la fête des pères tombait à peine quelques semaines plus tard, m'enfonçant encore un peu plus dans ma nostalgie. Je fermai les yeux et laissai mes pensées sombres s'échapper tandis que je bougeais mes hanches en cadence avec le tempo. Rox était venue me chercher dans ma chambre autour de vingt heures, comme elle me l'avait dit la veille. Mais j'avais suivi mon nouveau rythme de vie et après m'être effondrée pendant quelques heures après mes cours, j'avais sursauté en entendant quelqu'un toquer doucement à ma porte. J'avais d'abord ignoré le dérangement, jusqu'à ce que la blonde ne fasse irruption dans ma chambre. J'avais oublié qu'elle avait un double des clés. Son regard s'était posé sur moi et, tout en me relevant de mon canapé avec difficultés, j'avais essuyé mes yeux et étais partie vers la salle de bain en murmurant un « je t'avais dit que je n'avais pas la tête à sortir », la voix enrouée par mes sanglots.

Deux heures plus tard, nous étions quand même arrivées au bar et nous avions tenté de nous changer les idées. Il était désormais un peu plus de deux heures du matin et nous n'avions fait que danser sans s'arrêter depuis que nous avions débarqué. Mais mes jambes commençaient à fatiguer et mon corps était déjà épuisé des heures que j'avais passées à sangloter recroquevillée sur mon canapé. À la fin de la chanson, j'attrapai la main de Roxy sans un mot et nous amenai au bar, puis je me hissai péniblement sur un tabouret tout en commandant un mojito. « Je tiens à dire que c'est la seule fois où tu réussiras à me traîner dehors, » marmonnai-je, mon front appuyé sur mes avant-bras contre le comptoir. Chaque fois que quelqu'un m'avait proposé de sortir, j'avais prétexté avoir trop de boulot en retard, alors que j'étais en avance d'au moins deux semaines sur tout ce que j'avais à rendre d'important. Dès que ma boisson arriva, je me jetai dessus et en bus plusieurs longues gorgées. vu le niveau de fatigue et ma faible résistance à l'alcool, ça allait vite me monter à la tête si je ne faisais pas attention mais en ce moment je n'avais pas la moindre intention de prendre mes précautions.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité

Billie & Roxy ✗ Changing your ID doesn't make you another person. Tumblr_m1re2oOxnZ1r115hxo2_250 Billie & Roxy ✗ Changing your ID doesn't make you another person. Tumblr_m1re2oOxnZ1r115hxo3_250

Je venais de passer des journées entières enfermée dans ma chambre, sans vouloir voir personne. Même Jude n'avait pas eu de signe de vie de ma part depuis samedi soir, où nous venions de fêter nos deux mois ensemble. Mais revoir mon petit ami qui avait décidé de me soutenir jusqu'au bout hier soir m'avait remise d'aplomb, et c'est déterminée que, le lendemain, je me suis plantée à vingt heures tapantes devant la chambre de Billie. Si moi j'étais déprimée car cela faisait quatre ans que j'ai "changé de vie" après la mort accidentelle de mon connard de père, Billie, elle, semblait déprimée également pour une raison qui m'échappait totalement. Mais ce n'est pas pour autant que j'étais décidée à la laisser se morfondre. Si moi je parvenais à aller de l'avant et à oublier - si on peut appeler ça oublier - que j'avais en quelques sortes tué mon géniteur, Billie de son côté avait l'interdiction formelle de déprimer dans son coin. Après plusieurs minutes d'attente, heureusement j'avais prévu le coup. Sortant de mon sac à main le double des clés de sa chambre que j'avais, je pénétrais dans la pièce en vitesse, refermant discrètement la porte derrière moi. Vêtue d'une robe bleue simple, mes cheveux blonds légèrement ondulés, je m'étais préparée pour sortir et danser, et croyez moi, j'étais décidée à y trainer ma meilleure amie. Celle ci était étalée dans son canapé, les yeux rougis par les larmes. En me voyant froncer les sourcils, elle se redressa tant bien que mal, grimaçant. « je t'avais dit que je n'avais pas la tête à sortir » Je remettais mes clés dans mon sac à mains, et m'approchais de ma meilleure amie pour prendre ses mains dans les miennes. « Allez viens, on se prépare et on bouge. Ca va te faire du bien. » Je lui adressais un sourire encourageant, et Billie finit par obtempérer. Elle savait que j'avais raison, et que, dans le fond, rester enfermée indéfiniment dans nos chambres n'arrangerait jamais rien.

Six heures plus tard, ma chevelure dorée en bataille, mourant de chaud, je ne voulais pas m'arrêter de danser pour autant. La tête me tournait, et je sentais la fatigue -et l'alcool- qui commençaient sérieusement à me peser sur le cerveau. Mais j'allais mieux. Bien mieux, et voir Billie sourire ne faisait qu'accroître cette sensation de bien-être. Ses grands yeux bleus se posèrent sur moi à la fin de la chanson sur laquelle nous nous déhanchions, et avant que j'aie eu le temps de faire quoi que ce soit, la jeune Eliot attrapa ma main pour nous conduire vers le bar. De toutes manières on ne faisait que ça, boire-danser-boire-danser-repousser deux trois types-boire-danser. Et c'était loin de me déplaire. Je sautais sur un siège aux côtés de la rouquine, et demandait de mon côté une Pina Colada. « Je tiens à dire que c'est la seule fois où tu réussiras à me traîner dehors, » bafouilla O'Connell, la tête presque collée contre le bar, seul son avant bras séparant son front de la paroi froide du bar. Je ris légèrement, haussant les épaules, et attrapais mon verre que le barman me tendait, enfournant la paille entre mes lèvres. Je répondis enfin, calmement : « Oses me dire que ça ne te fait pas du bien. Ça faisait longtemps qu'on était pas sorties danser juste toi et moi. Et on en avait besoin. » Je reposais mon verre délicatement contre le bar, et m'étirais, totalement à plat. Je tenais plutôt bien l'alcool, mais en revanche, ça avait le don de me crever, et de me faire légèrement avoir le mal de crâne. Je me massais la tempe du bout de l'index et du majeur, avant de reporter mon attention sur Billie qui avait déjà sifflé la moitié de son verre. Mon regard oscilla entre sa boisson et la mienne, à peine vidée. « Vas y molo, t'en es à combien de verres ? Tu bois bien plus vite que moi et j'en suis à 6, je dirais donc une bonne dizaine ! » Je reculais légèrement son verre, et pivotais sur mon tabouret, mon dos contre le bar, pour observer la piste de danse en croisant les bras. « Tu te sens capable de danser encore un peu ou on file après ce verre ? » Demandais-je alors à Billie, tournant mon regard azuré dans sa direction. La fac n'était pas à côté, et nous étions venues à pied, il valait donc mieux tenir debout en sortant d'ici pour rentrer à bon port.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité

Billie & Roxy ✗ Changing your ID doesn't make you another person. Tumblr_m0t2eo8paq1rrtsclo11_250 Billie & Roxy ✗ Changing your ID doesn't make you another person. Tumblr_m0t2eo8paq1rrtsclo12_250

Le front posé contre mon bras, je sentais ma peau se soulever rapidement au même rythme que mon cœur. La sueur due à l'effort physique rendait probablement ma peau brillante et je sentais nettement quelques mèches de cheveux humidifiées autour de mon visage et dans ma nuque. La robe bleu électrique que je portais me collait à présent indécemment au corps, si bien que je dus tirer un peu sur l'ourlet au niveau de mes cuisses pour la faire redescendre légèrement en m'asseyant. Je me redressai et tournai mon visage vers Roxy en vidant la moitié du verre qui venait d'être déposé face à moi. « Oses me dire que ça ne te fait pas du bien. Ça faisait longtemps qu'on était pas sorties danser juste toi et moi. Et on en avait besoin. » Elle marquait un point ; ça faisait assez longtemps en effet que nous n'étions pas sorties que toutes les deux. En même temps, ça faisait aussi longtemps que je n'étais pas sortie tout court. Ceci dit, c'est vrai que les soirées passées à danser avec ma meilleure amie m'avaient manqué. J'étais plus détendue qu'au début de la soirée - l'alcool y était aussi pour beaucoup, mais bon. Elle m'avait aidée à me vider l'esprit le temps de quelques heures. Et je savais que ça lui faisait du bien à elle aussi, alors c'était pleinement bénéfique car je ne supportais pas de voir Roxy mal dans sa peau comme ces dernières semaines. Je me sentis mal de répondre à sa tentative de me remonter le moral en grognant de mauvaise humeur ; alors je lui offris un sourire en hochant la tête, la main gauche faisant tourner énergiquement le verre sur le comptoir. « C'est vrai, désolée. Merci de m'avoir sortie de ma tanière puce. » Je grognai une nouvelle fois lorsqu'elle repoussa mon verre hors de ma portée. J'attendis quelques secondes et l'attrapai à nouveau dans ma main pour en boire quelques gorgées. Depuis que j'étais clean, j'avais tendance à forcer sur la boisson en soirée histoire de ne pas me faire emporter par l'envie qui me démangeait de céder à la facilité et d'aller me faire un shoot dans un coin. C'était toujours à cette période précise de l'année que j'avais énormément de mal à résister à la tentation. Après tout, j'avais plongé juste après l'assassinat de mon père ; la date provoquait toujours le manque et la faiblesse en moi. « Non, j'ai envie de rentrer là, » dis-je en sortant de mes pensées. Nous terminions nos verres et je me levai en titubant légèrement, me rattrapant au bar pour me stabiliser. Après avoir payé, je me dirigeai avec la blonde vers le vestiaire afin de récupérer nos vestes. « On passe par le square, comme d'hab ?! » demandai-je à Roxy en attrapant mon trench. Je l'enfilai, libérant ma chevelure qui s'était coincée entre mon dos et le tissu, et me dirigeai vers la sortie. C'était plus une affirmation qu'une question. Nous passions toujours par le même chemin en rentrant chez nous quand nous venions danser. Sorties du bar, je glissai ma main dans celle de ma meilleure amie et appuyai ma tête contre son épaule en soupirant. J'avais une sensation désagréable au creux de l'estomac. Comme si l'ingratitude revenait me bouffer sauvagement tandis que l'adrénaline redescendait. Je relevai ma tête et lui jetai un regard en coin, respirant l'air frais pour me calmer. « Je le pensais, hein. Merci pour ce que tu fais Rox. J'aurais pu continuer longtemps comme ça si t'avais pas été là ce soir. »
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité

Billie & Roxy ✗ Changing your ID doesn't make you another person. Tumblr_m1re2oOxnZ1r115hxo2_250 Billie & Roxy ✗ Changing your ID doesn't make you another person. Tumblr_m1re2oOxnZ1r115hxo3_250

« C'est vrai, désolée. Merci de m'avoir sortie de ma tanière puce. »Un épais sourire satisfait étira mes lèvres fines lorsque Billie avoua enfin que j’avais bien fait de la sortir de sa chambre. Je la connaissais à la longue, et je savais pertinemment que demeurer enfermée dans sa chambre ne lui apporterait strictement rien de bon, et que tout ce dont elle avait besoin pour se vider l’esprit, c’était de bouger. Pourquoi est ce que j’en étais convaincue ? Parce que, tout simplement, sur de nombreux point la rouquine et moi-même étions identiques, et ce détail n’échappait pas à la règle. De nombreuses fois au cours de ces dernières années, nous avions, sur un coup de tête et après un petit moment de déprime, décidé de sortir comme ça sans prévenir personne pour nous rendre dans ce bar et danser jusqu’au bout de la nuit. Fièrement, j’accordais un clin d’œil à ma meilleure amie, avant de saisir mon verre pour en boire quelques gorgées rapides. « J’ai toujours raison, et je sais comment te sortir de tes moments de déprime. Oublie pas que dans le fond, t’es comme moi chérie. » Liées comme deux doigts de la main. Je me penchais vers elle en déposant mes lèvres rafraîchies par la boisson sur sa joue bouillante, et pivotais donc en direction de la piste de danse, lui proposant calmement de danser encore ou de rentrer. La seconde option sembla séduire d’avantage Billie. « Non, j'ai envie de rentrer là, » me dit-elle enfin, sortant de ses songes. Je hochais la tête et sautais également de mon perchoir tranquillement, après avoir terminé mon verre. Je me dirigeais d’une démarche que je voulais assurée et non pas titubante vers les vestiaires après avoir payé, prenant mon gilet en prenant soin de vérifier que tout était bien dans les poches. Billie arriva peu après moi, alors que je mettais déjà la deuxième manche de mon haut. J’attrapais ensuite le trench de Billie, que je lui lançais, et qu’elle enfila à son tour tout en me demandant. « On passe par le square, comme d'hab ?! » Je remettais ma chevelure blonde correctement en place, et me dirigeais en sa compagnie vers la sortie. « Pourquoi changer les bonnes habitudes ? » J’esquissais un nouveau sourire avant de passer la porte, quittant les lieux main dans la main avec ma meilleure amie. L’air frais me fouetta le visage, ce qui était loin d’être désagréable vu combien j’avais chaud. Elle appuya sa tête contre mon épaule, et j’esquissais un demi sourire. Caressant doucement sa main du bout de mon pouce, je m’avançais alors en sa compagnie vers le square, en passant les portes calmement et d’une démarche tranquille. Je risquais un regard vers Billie, qui me regardait. Elle semblait exténuée. [color=#153e85« Je le pensais, hein. Merci pour ce que tu fais Rox. J'aurais pu continuer longtemps comme ça si t'avais pas été là ce soir. » [/color] Je serrais d’avantage sa main dans la sienne. Comment aurais-je pu la laisser ? Billie était ma meilleure amie, une des rares personnes à tout connaître de moi. Une des seules à savoir pourquoi je déprimais tant aujourd’hui. A voix basse, je répondis alors. « C’est normal Bill’ … Je supporte pas de voir ce joli visage qui ne sourit pas. On en avait besoin toutes les deux. Et je veux que tu m’appelles désormais quand tu es comme ça. » Avec une mine renfrognée, Billie hocha la tête. Le chemin était éclairé par quelques lampadaires à peine, mais le ciel était relativement découvert, laissant apparaître la lune claire et brillante. Le paysage était parfait, rien de tel pour rentrer calmement jusqu’au campus. Seulement, j’avais la désagréable impression d’être suivie. Je jetais un coup d’œil derrière moi. Deux types discutaient en marchant tranquillement. Autrement dit, j’étais parano. Avançant toujours, je décidais de nous changer les idées en racontant à Billie : « Jude s’est donné pour mission de m’empêcher de faire la gueule … Tu paries combien que demain à la première heure il m’envoie un sms pour savoir comment je vais ? » Je riais légèrement. Je ne reprochais absolument pas ce côté très protecteur de mon petit ami. Au contraire, je me sentais protégée avec lui, grâce à cela. Il parvenait à me faire oublier mon passé, mes vices, tout ce que j’ai pu faire de mal.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité

Billie & Roxy ✗ Changing your ID doesn't make you another person. Tumblr_m0t2eo8paq1rrtsclo11_250 Billie & Roxy ✗ Changing your ID doesn't make you another person. Tumblr_m0t2eo8paq1rrtsclo12_250

Plus nous nous éloignions du bar, plus la musique s'adoucissait et mon ouïe se réhabituait au calme environnant. Ça avait beau être agréable de se défouler physiquement pendant des heures sur de la bonne musique, c'était tout de même un vrai calvaire pour les oreilles. Je fus d'ailleurs surprise par ma propre voix lorsque je m'adressai à Roxy dans un ton qui me semblait être un simple murmure alors que je savais pertinemment que j'avais parlé à voix haute. Je dus tendre l'oreille lorsqu'elle me répondit d'une toute petite voix, approchant mon visage du sien. « C’est normal Bill’ … Je supporte pas de voir ce joli visage qui ne sourit pas. On en avait besoin toutes les deux. Et je veux que tu m’appelles désormais quand tu es comme ça. » Une boule se forma au creux de mon estomac tandis qu'elle me parlait. Toute cette histoire serait tellement plus simple si je lui disais enfin pourquoi chaque année à cette période, je déprimais et m'enfermais chez moi en me décidant à ne plus sortir. Tous les ans c'était elle qui me sortait de force de ma déprime alors qu'elle-même n'allait pas bien. Et le pire était qu'elle n'en connaissait même pas la raison. Mais j'avais tellement peur de parler de tout ça ; j'avais toujours l'impression qu'une centaine de micros étaient cachés partout autour de moi et que dès que j'en parlerais je pourrais dire adieu à ma vie. Après tout, comment se sentir en sécurité lorsque vous saviez que d'une minute à l'autre vous pouviez vous retrouver face à face avec l'assassin de votre père ? J'avais appris à toujours être sur mes gardes et même si je m'étais enfuie à l'autre bout du pays, j'avais toujours la crainte d'être retrouvée. J'envoyai un sourire incertain à Rox en hochant la tête. Oui, un jour je lui dirai. Elle méritait de savoir ; elle m'avait bien raconté sa propre histoire. Je la vis jeter un coup d’œil par-dessus son épaule et par curiosité, je regardai à mon tour les deux hommes qui marchaient en discutant quelques pas derrière nous. Bizarrement, je trouvais ça rassurant d'avoir une présence pas loin de nous alors que nous rentrions seules dans la nuit noire. La blonde détourna mon attention en me parlant de Jude sans doute pour détendre l'atmosphère. J'esquissai un sourire sincère et secouai la tête de gauche à droite en enfonçant mes mains froides dans les poches de mon manteau. « Je suis contente que tu sois tombée sur lui. Il a l'air de vraiment tenir à toi. Oui je pense aussi qu'il s'empressera de t'envoyer un SMS demain matin. Voire cette nuit pour savoir si t'es bien rentrée. Sauf s'il déjà est en train de faire trembler les murs avec ses ronflements, » m'esclaffai-je en la poussant gentiment de mon épaule. Si Jude et moi n'arrêtions pas de nous envoyer des piques lorsqu'on était ensemble, la règle s'appliquait aussi lorsque nous étions à des endroits différents. Toute occasion était bonne à saisir.

Les deux hommes qui marchaient derrière nous nous dépassèrent, toujours emballés dans leur conversation et tournèrent à gauche quelques minutes plus tard, empruntant l'une des nombreuses sorties du square. Le calme se réinstalla et il devint bien vite désagréable. Rox et moi étions trop fatiguées pour tenir une conversation ; nous nous contentions donc de marcher vers notre destination, mais il nous restait une bonne trentaine de minutes de marche avant de retrouver nos lits. J'entendis vaguement des bruits de pas claquer derrière nous. Je tournai à peine la tête et lançai un coup d’œil discret pour voir que la silhouette était bien loin de nous. Mais plus nous marchions, plus je l'entendais se rapprocher et plus l'agacement qui émanait de Roxy devenait palpable. Je savais qu'elle allait se retourner d'un instant à l'autre pour faire un commentaire et je me mis inconsciemment à tenir son bras pour l'en empêcher. Geste insuffisant car quelques minutes plus tard, ma meilleure amie faisait volte-face et répandait son venin. J'étais en train de me tourner à mon tour lorsque je vis une main empoigner le col du gilet de Roxy et donner un coup sec pour l'envoyer dans l'herbe sur le bas côté. « Rox ! » m'écriai-je en esquissant un geste pour aller vers elle, mais je n'avais pas fait un pas que la même main agrippait mon cou, resserrant l'étreinte de ses doigts sur ma peau. Je plantai un regard incompréhensif à notre agresseur, remarquant un sourire vicieux étirer ses lèvres. « Bien le bonjour, Ashlee, » siffla-t-il et sa voix refléta parfaitement la menace qu'il représentait. Mon sang se glaça lorsque je l'entendis utiliser mon vrai prénom. Mon cœur s'affola et je me mis immédiatement à me débattre pour me dégager de son étreinte, sans succès. « Barre-toi Rox ! » criai-je en m'efforçant de ne pas suffoquer sous la main qui se resserrait sur mon cou. Aussitôt, l'homme sortit quelque chose gris métallique de son dos avec sa main libre et le pointa sur la blonde. « Toi, tu bouges pas. »
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité

Billie & Roxy ✗ Changing your ID doesn't make you another person. Tumblr_m1re2oOxnZ1r115hxo2_250 Billie & Roxy ✗ Changing your ID doesn't make you another person. Tumblr_m1re2oOxnZ1r115hxo3_250

Je ne supportais pas de voir Billie malheureuse. Elle avait beau être à peine plus jeune que moi, c'était un réflexe, que celui que j'avais de la protéger dès que je ne la savais pas souriante et dynamique comme à son habitude. Depuis deux ans que je la connaissais, je n'ai jamais su pourquoi est ce que son regard brun devenait aussi sombre en cette période de l'année. Et je respectais son mutisme, pour la bonne et simple raison que je savais combien pouvait parfois être désagréable le moment ou on se confie à quelqu'un. Je sais que, le soir ou Billie avait tout appris de mon passé, j'ai littéralement fondu en larmes. Elle était la première à tout apprendre de moi, la première personne qui m'entendait dire, de vive voix, que j'ai tué mon père, depuis que j'étais arrivée à Harvard. Et même si Dieu sait combien cela m'a fait du bien au final, au départ c'était une véritable torture. Cette sensation que, si je lui révélais la vérité, la foudre allait s'abattre sur moi, elle allait brutalement me fuir, appeler la police, ou je ne sais quoi de pire encore. Cette sensation que, au moindre faux pas, tout mon monde pouvait s'écrouler pour que je me retrouve plus bas que Terre. Et ça, je ne le souhaitais absolument pas pour Billie. Je préférais agir dans l'ombre, comme une sorte d'ange gardien, chargée de lui redonner le sourire sans rien demander en retour, en dehors de sa bonne humeur pour me faire sourire également. Encore un point commun, qui faisait que nous avions notre période de déprime la même semaine du mois. Fin mars début avril, ou la période ou il ne faut, en aucun cas, approcher Billie O'Connell ou Roxanna Blackburn. Pour détendre l'atmosphère, je me mis à parler de Jude. Étonnamment, la relation qu'entretenaient ma meilleure amie et mon petit ami m'amusait toujours : Sans cesse à se taquiner, s'envoyer des piques. Et je savais immédiatement que tendre la perche à Billie, lui remonterait d'un cran le moral après cette soirée. Sa réaction ne se fit d'ailleurs pas attendre. « Je suis contente que tu sois tombée sur lui. Il a l'air de vraiment tenir à toi. Oui je pense aussi qu'il s'empressera de t'envoyer un SMS demain matin. Voire cette nuit pour savoir si t'es bien rentrée. Sauf s'il déjà est en train de faire trembler les murs avec ses ronflements, » J'éclatais de rire, la poussant à mon tour avant de rattraper sa main dans la mienne. Je pris un air faussement offensé. « Hey, Jude ne ronfle pas ! » Par la suite, j'esquissais un sourire en repensant au début de sa phrase. Oui, j'avais eu une chance inouïe de tomber sur lui. Même si en l’occurrence, la chance portait un prénom : Apple.

Nous continuâmes de traverser le square en silence, à pas lents, l'esprit embrumé par tout l'alcool que nous avions ingurgité. Je regardais les hommes nous doubler pour disparaître au détour d'une rue, regardant leurs silhouettes s'éloigner au loin, alors que je marchais toujours main dans la main avec ma meilleure amie. Les minutes s'écoulèrent, et je crus discerner avec étonnement que Billie lançait quelques regards inquiets derrière elle. Je tournais la tête à mon tour, et vis un homme qui marchait derrière nous. D'un air désintéressé, je poursuivis ma marche, sans faire gaffe à l'inconnu ... Jusqu'à ce que je remarque qu'il allait drôlement vite. Et qu'une fois juste derrière nous, il ralentit comme pour nous suivre. Ouh, je sens le relou qui a plusieurs bières dans le nez et veut se taper des étudiantes d'Harvard. Billie compressa ma main, sentant mes intentions néfastes. Que nenni ! Jusque maintenant je m'étais toujours défendu, et je n'avais pas peur de ces sales pochtrons qui titubaient pour avoir nos numéros. Je fis volte face, tapant du pied en croisant les bras. Je le dévisageais, d'un air agacé, avant de dire d'un air dédaigneux, mon côté Eliot reprenant le dessus : « Vous avez fini oui ? On a même pas la moitié de votre âge ! » Ce que je n'attendais pas, c'était la suite des événements. Ordinairement, le type insistait un moment, on lui filait un billet, il dégageait. Là, avant que je n'aie eu le temps de réagir, on m'empoigna violemment par le haut, pour me projeter sur le sol. Mon bras glissa contre le bitume, m’éraflant la peau avant que je n’atterrisse grossièrement dans l'herbe un mètre plus loin. Je gémis, et me retournais immédiatement pour faire face à l'agresseur en entendant Billie s'écrier : « Rox ! » Elle s'apprêtait à me rejoindre quand l'inconnu l'attrapa violemment par la gorge. Un cri aigu s'échappa de mes lèvres, paralysée de terreur alors que l'homme marmonnait à l'intention de ma meilleure amie un : « Bien le bonjour, Ashlee, » Mon sang ne fit qu'un tour, mes poings se serrèrent. Comment venait-il de l'appeler ? Ashlee ? Il devait y avoir une erreur .. Mais le regard écarquillé d'horreur de la jeune fille m'indiqua une toute autre réalité : Celle que son passé allait m'être dévoilé bien plus tôt que prévu. Elle hurla à mon intention un : « Barre-toi Rox ! » étouffé par la forte poigne de son agresseur. Fuir, jamais ! Je me redressais tant bien que mal, mon coude et mon avant bras me brulant. Pensant que je m'apprêtais à fuir, l'agresseur sortit une arme de son dos en le braquant sur moi : Une lame brilla sous le clair de lune. Je ne m'étais jamais senti tant menacé depuis trois ans. « Toi, tu bouges pas. » Dit-il. Aucun risque, j'étais paralysée ! Je me mis à pleurer en voyant Billie se tordre de douleur. Mon regard oscillait entre elle et l'homme. « Mais bon sang, qu'est ce que vous lui voulez !? Lâchez là je vous en prie vous lui faites mal! » Je voulu m'approcher de mon amie, mais l'homme avança sa lame de mon corps, me faisant arrêter de bouger à nouveau. J'étais morte de peur, et déboussolée.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité

Billie & Roxy ✗ Changing your ID doesn't make you another person. Tumblr_m0t2eo8paq1rrtsclo11_250 Billie & Roxy ✗ Changing your ID doesn't make you another person. Tumblr_m0t2eo8paq1rrtsclo12_250

Ma respiration s'affaiblissait peu à peu mais mon regard ne croisait pas celui de l'agresseur. Non, mes yeux fixaient Roxy qui tentait de se redresser avec difficultés mais qui se trouva paralysée de peur par le couteau pointé férocement dans sa direction. Dans mon regard, un millier d'émotions ; de la peur, de l'angoisse, de la haine, de la tristesse et une supplique. Je la suppliais silencieusement de me pardonner, pour ce qui était en train de se passer, mais aussi pour lui avoir caché si obstinément mon secret. Je sentais les larmes provoquées par toutes ces émotions créer une fine ligne contre mes cils et je dus cligner plusieurs fois des yeux pour recouvrer la netteté de ma vision. « Qu'est-ce que je lui veux ? » s'exclama l'homme, me faisant sortir brutalement de ma transe. « Je veux juste finir le travail que j'ai commencé il y a cinq ans, ma jolie. » continua-t-il à l'adresse de Roxy avec toujours ce même sourire qui me filait des frissons dans le dos. Tout en parlant, il replia un peu le bras qui tenait l'arme et dans un geste instinctif, je décrochai l'une de mes mains de celle qui entourait mon cou et tendit mon bras pour tenter d'attraper le couteau. Je ne savais pas vraiment ce que je cherchais en faisant ça, mais j'avais arrêté de réfléchir au moment où Roxy était menacée. Les instincts de survie et de protection pouvaient nous faire faire des choses vraiment débiles parfois. Et je n'échappais pas à la règle. Il fut plus rapide que moi - évidemment - et envoya rageusement la lame contre mon bras, m'entaillant profondément le dessus de la main. J'étouffai un cri en me mordant les lèvres, fermant violemment mes yeux par réflexe. Je n'eus pas le temps de me remettre de mes émotions qu'il me poussait à mon tour au sol. Il savait visiblement ce qu'il faisait, et il m'avait poussée de telle façon que mon visage tapa le premier contre le gravier. La douleur du choc fut masquée par celle de sentir ma gorge libérée de toute pression, l'air forçant furieusement le passage pour réintégrer mes poumons. Je pris une longue inspiration bruyante et à travers ma vision brouillée, je le vis s'approcher de Roxy. « J'aurais préféré qu'elle soit toute seule mais bon, deux au lieu d'une, qu'est-ce que ça peut faire ? » Il s'accroupit près d'elle et l'attrapa à nouveau par le col tout en pointant la lame directement sur son ventre. « T'as l'air paumée et curieuse alors j'vais te faire une fleur avant de te tuer et t'expliquer. Ta p'tite copine là-derrière m'a donné du fil à retordre. Elle a pas été facile à retrouver à cause de son foutu changement d'identité mais une gamine peut pas tromper une grande personne comme moi. Tu vois, j'ai fait tuer son papa quand elle était plus jeune et maintenant que j'ai mis la main sur elle j'aimerais bien finir le travail. » Je sentis une vague de rage soulever tout mon être et je me mis à hurler « LA FERME ! » avant de porter ma main à ma gorge sous la douleur que cet effort avait provoqué. Il se releva soudainement et j'eus à peine le temps de voir l'air haineux remplacer le sadisme sur son visage avant qu'il ne m'envoie son pied dans les côtes. « Ton tour viendra toi, sois patiente. » cracha-t-il avant de se retourner vers Roxanna.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité

Billie & Roxy ✗ Changing your ID doesn't make you another person. Tumblr_m1re2oOxnZ1r115hxo2_250 Billie & Roxy ✗ Changing your ID doesn't make you another person. Tumblr_m1re2oOxnZ1r115hxo3_250

Mes jambes me hurlaient de courir, mais mon esprit, lui était figé à terre. D'abord, parce qu'il était hors de question que je laisse Billie aux mains de ce fou, et ensuite, tout simplement parce qu'il avait un couteau braqué dans ma direction, et que terminer en brochette n'était pas dans le top ten des morts que je m'étais choisies. Je fixais ma meilleure amie, qui suffoquait sous la poigne de son agresseur, mes yeux bleus embués de larmes, je ne savais absolument pas comment agir, ni quoi dire. Elle semblait tellement désolée ... Mais ce qu'elle ne comprenait pas, c'est que je ne lui en voulait pas à elle mais à lui. De quel droit s'en prenait-il à Billie ? Ou ... Ashlee, peu importe. Prenant mon courage à deux mains, je criais à l'attention de l'homme pour lui demander ce qu'il voulait de mon amie. Je voulais la protéger, coute que coute... Trouver un moyen de lui sauver la vie ... Elle pleurait. Mon estomac était noué, tout comme ma gorgé l'était, et je sentais mon corps soulevé par les tremblements qui me prenaient. « Qu'est-ce que je lui veux ? » s'exclama l'homme, jetant un regard vers moi. Je me reculais un peu, son regard me transperçant littéralement. « Je veux juste finir le travail que j'ai commencé il y a cinq ans, ma jolie. » Je passais ma langue entre mes lèvres devenues sèches, observant longuement l'homme puis Billie. Il éloigna son arme de moi, et tout s'enchaina : Billie tentant d'attraper la lame, cette dernière coupant le dos de sa main. Un nouveau cri m'échappa. Mauvaise idée, je faisais du bruit, m'attirant les foudres de l'homme qui lâcha brusquement Billie sur le sol. Au moins, elle était libre. Mes jambes tremblaient, mes dents claquaient. C'était le moment ou jamais de servir d’appât. « Il y a ... Cinq ans ? » Répétais-je, le regard plein d'incompréhension. Les larmes brulaient mes yeux, et je peinais à parler, la voix enrouée par les larmes qui s'accumulaient. Je jetais un regard désespéré vers ma meilleure amie, alors qu'il s'approchait de moi. Je voulais me rapprocher d'elle, au lieu de cela, il s'accroupit face à moi, m'empêchant de rejoindre l'étudiante. « J'aurais préféré qu'elle soit toute seule mais bon, deux au lieu d'une, qu'est-ce que ça peut faire ? » Lorsqu'il m'empoigna par le col, me soulevant légèrement, j'étouffais un cri de stupeur. Mon gilet légèrement relevé laissait entrevoir mon ventre, et ma robe bleue. Un tressaillement me pris lorsqu'il pointa sa lame contre mon abdomen, exerçant dessus une légère pression pour me forcer à rester immobile. J'étais presque sure qu'il y avait déjà un trou dans ma robe. « T'as l'air paumée et curieuse alors j'vais te faire une fleur avant de te tuer et t'expliquer. Ta p'tite copine là-derrière m'a donné du fil à retordre. Elle a pas été facile à retrouver à cause de son foutu changement d'identité mais une gamine peut pas tromper une grande personne comme moi. Tu vois, j'ai fait tuer son papa quand elle était plus jeune et maintenant que j'ai mis la main sur elle j'aimerais bien finir le travail. »J'assimilais cette tonne d'information en silence, ne pouvant quitter cet assassin du regard. Je comprenais tout désormais, pourquoi Billie n'avait jamais osé me parler... Elle était traquée. Celle ci hurla alors « LA FERME ! » Se récolant un coup de pied dans les côtes de l'agresseur. « BILLIE ! » M'époumonais-je, en voyant ma meilleure amie se tordre de douleur. « Ton tour viendra toi, sois patiente. Et toi la ferme putain ! » Je me mangeais une gifle monumentale, m'étalant de nouveau sur le sol. Mais le répit fut court, puisque je sentais mon corps de nouveau soulevé, tel une vulgaire marionnette. « C'est ça, ton but, gueuler jusqu'à ce que les flics entendent ? Le temps qu'ils arrivent j'aurais tué ta copine, alors soit tu la ferme et vous mourrez en silence, soit tu l'ouvres et je te torture ! » Je me tus brusquement. Je sentais une douleur au niveau de ma lèvre, jusqu'à ce que je voie une perle de sang glisser jusque mon gilet. « Elle ne vous a rien fait ... Elle est jeune, pourquoi vous ne la laissez pas tranquille bon sang ? » Je haussais le ton en fin de phrase. Il s'apprêtait à m'en décoller une à nouveau, lorsque son regard fut attiré par mon bras. La puissance de ma retombée avait légèrement fait glisser le gilet le long de mes épaules, dévoilant la large cicatrice que mon père m'avait laissé en souvenir. Brutalement, il attrapa mon bras, me soulevant à demi au passage. « Oh, mais quelle jolie marque tu as là ... Vilaine chute à vélo ? » J'écarquillais les yeux tandis que Billie elle, comprit exactement de quoi il parlait. Je soutenais le regard de notre agresseur, devenant étrangement silencieuse. « Non, c'est bien ce qu'il me semblait. Petite Ashlee s'est trouvé d'autre camarades de fortune ... C'est bien, très bien ... » Du bout de sa lame, il traça exactement la marque de ma cicatrice. Je me mordais les lèvres pour étouffer la douleur. Je suppliais du regard Billie pour qu'elle s'enfuie tant qu'il était occupée par elle. Je gémis alors qu'il plantait d'avantage la lame dans la peau marquée de mon bras. Une larme perla au coin de mon œil, alors que je ne disais toujours rien. « ça, c'est pour l'avoir ouverte tout à l'heure, petite insolente écervelée ! Les choses auraient pu être tellement plus simple si tu n'avais pas tout su, Ashlee ... » Dit-il en jetant un regard vers elle. Voulant à nouveau attirer l'attention de ce monstre, je gigotait, mon bras me brulant.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité

Billie & Roxy ✗ Changing your ID doesn't make you another person. Tumblr_m0t2eo8paq1rrtsclo11_250 Billie & Roxy ✗ Changing your ID doesn't make you another person. Tumblr_m0t2eo8paq1rrtsclo12_250

Allongée contre le bitume, j'avais le souffle coupé. Mes côtes me donnaient envie de hurler de douleur mais ma gorge irritée m'en empêchait. Je ne me souvenais pas avoir un jour eu aussi mal de ma vie, physiquement. L'éraflure sur ma joue me brûlait le visage et j'avais l'impression que mon cerveau tambourinait contre ma boîte crânienne. Mes yeux étaient fermés mais je les rouvris subitement en entendant un lourd claquement, pour constater qu'il venait de frapper Roxy si fort que son corps avait été à nouveau projeté au sol. Je gémis de colère et de frustration car mon corps refusait de m'obéir. Et pourtant, j'en avais des choses à dire. J'avais envie de dire à l'homme de laisser Rox s'échapper, qu'elle n'avait rien à voir là-dedans. Je voulais aussi lui demander qui il était et pourquoi il avait fait ça, parce que ça faisait cinq putain d'années que je me posais ces questions. Je voulais hurler à Roxy de se taire, d'arrêter de le provoquer, de se barrer dès qu'elle en aurait l'occasion et de ne surtout pas se retourner. Mais pour la première fois, nos esprits n'étaient pas connectés et elle continua d'attirer son attention. Elle le faisait exprès, je la connaissais assez pour le savoir. Si elle pensait que j'allais en profiter pour me barrer et la laisser seule, elle se trompait lourdement. Je ne pourrais pas vivre avec moi-même si je faisais ça. « Oh, mais quelle jolie marque tu as là ... Vilaine chute à vélo ? » J'ouvris de grands yeux en réalisant de quoi il était en train de parler ; la cicatrice de Rox. Celle créée par son propre père. Je mis toute ma force pour me relever sur un bras. Il commença alors à passer la lame de son couteau le long de sa cicatrice et mes dents grincèrent de douleur tandis que j'assistai au spectacle. « ça, c'est pour l'avoir ouverte tout à l'heure, petite insolente écervelée ! Les choses auraient pu être tellement plus simple si tu n'avais pas tout su, Ashlee ... » Il jeta un regard dans ma direction puis repris sa torture sur Roxanna. Erreur de sa part. Je soulevai péniblement mon corps et envoyai l'une de mes jambes en travers des siennes. Il tomba en arrière et son couteau dérapa le long de mon tibia dans le processus. Cette fois, je hurlai de douleur, ignorant celle qui se répandait dans mes côtes.

Le souffle court, je baissai un regard apeuré vers mes jambes et découvris avec horreur la longue entaille qui s'étendait de mon genou à ma cheville. Non loin, j'entendis un gémissement de douleur résonner ; la voix m'était familière, mais pas le ton qui y dominait. La douleur morale de savoir qu'un proche était blessé par ma faute était bien plus violente que la douleur physique. L'ambiance de terreur qui régnait autour de nous filtrait abondamment dans chaque recoin de mon être. J'avais été chanceuse une fois, j'aurais été étonnée que le destin me fasse deux fois la même fleur. « Mais c'est pas vrai ! » rugit-il en se relevant pour venir m'agripper le cou une nouvelle fois. « T'es pas possible, toi ! Y'a pas de doutes, t'es bien la fille de ce con de Noah ! Aussi arrogante et sûre de ce que tu fais que lui. Ce qu'il y a d'ironique, c'est que du coup tu vas mourir, comme lui. » J'émis un rire qui enflamma tout mon corps d'une douleur atroce. « Pourquoi tu rigoles, idiote ? » s'écria-t-il en resserrant sa poigne. « C'est juste que .. vous avez fait tout ça pour rien .. » dis-je en continuant de rire pour le provoquer. Cette ordure avait tué mon père, et j'étais bien décidée à le faire enrager le plus possible même si je devais y rester. « J'suis arrivée trop tard ce jour-là .. j'ai jamais su qui a tué mon père. Et vous .. vous m'avez cherchée pendant cinq ans en étant persuadé que je savais tout. Alors que non .. » Son regard chercha le mien avec colère, je savais qu'il cherchait à voir si je disais la vérité. « Je sais même pas qui vous êtes. » ajoutai-je finalement. Il agrippa mon cou, et me claqua légèrement l'arrière du crâne contre le sol. « Tu mens ! J'étais l'associé de ton père pendant quinze ans avant qu'il ne me vire du jour au lendemain alors ne me dis pas que tu ne me connais pas ! » Le déclic se fit enfin dans ma tête. Je me souvenais bien d'une histoire de ce genre. J'avais vaguement entendu mon père parler de s'être débarrassé de son associé lorsque j'avais neuf ou dix ans. Ma lèvre trembla et je resserrai mes poings contre le béton. J'avais enfin l'homme qui avait assassiné mon père sous les yeux. Et je mourais d'envie de lui faire subir ce qu'il avait osé infliger à mon unique parent des années plus tôt. Seulement, je n'avais pas vraiment le dessus actuellement. « Martin Hannigan .. » murmurai-je et il acquiesça avec son éternel sourire sadique placardé sur le visage. J'essayais de prolonger le plus possible la conversation pour que Roxy s'en aille discrètement, mais de ma vision périphérique, je voyais qu'elle n'était vraiment pas décidée à m'écouter.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité

Billie & Roxy ✗ Changing your ID doesn't make you another person. Tumblr_m1re2oOxnZ1r115hxo2_250 Billie & Roxy ✗ Changing your ID doesn't make you another person. Tumblr_m1re2oOxnZ1r115hxo3_250
Ordinairement, Billie et moi étions toujours connectées, toujours à savoir s'accorder parfaitement. C'était au moment le plus important que, hélas, nous étions en totale contradiction. J'essayais d'occuper l'homme pour la faire fuir, mais celle ci semblait bien décidée à ne pas me laisser. Alors qu'il frappait violemment Billie d'un coup dans les côtés, je me mis à m'agiter, sentant mon propre sang couler le long de mon bras. J'étais écœurée, des nausées me prenaient, je me sentais prête à tourner de l'oeil d'un moment à l'autre tandis que ce sadique approchait de nouveau sa lame de mon bras. Je fermais les yeux, et une larme roula sur ma joue froide. J'espérais qu'il en finisse en plus vite, car soyons réalistes : Nous étions deux gamines de vingt ans face à un assassin particulièrement tordu. Je serrais la mâchoire pour ne pas hurler, quand je sentis brutalement l'homme lâcher mon bras, puis Billie qui hurlait. J'ouvrais les yeux, sursautant : L'homme était tombé à la renverse, et Billie avait une longue coupure qui s'étendait de son genoux jusque sa cheville. J'étouffais un cri, un frisson me glaçant le dos. J'en oubliais la longue entaille qui traversait mon bras, le regard rivé sur l'ouverture de ma meilleure amie. Je sentis des nausées me traverser, alors que l'homme se redressait. Je poussais un nouveau cri alors qu'il empoignait Billie pour la redresser. « Mais c'est pas vrai ! T'es pas possible, toi ! Y'a pas de doutes, t'es bien la fille de ce con de Noah ! Aussi arrogante et sûre de ce que tu fais que lui. Ce qu'il y a d'ironique, c'est que du coup tu vas mourir, comme lui. » Contre toute attente, Billie éclata de rire. Plaquant ma main sur ma plaie en grimaçant, je la regardait, étonnée. « Pourquoi tu rigoles, idiote ? » - « C'est juste que .. vous avez fait tout ça pour rien .. J'suis arrivée trop tard ce jour-là .. j'ai jamais su qui a tué mon père. Et vous .. vous m'avez cherchée pendant cinq ans en étant persuadé que je savais tout. Alors que non .. Je sais même pas qui vous êtes. » dit-elle enfin, sans se départir de son sourire. Je ne comprenais rien à son petit jeu, ni même à ce qu'elle disait.

Je me redressais sur mes jambes difficilement. L'homme obnubilé par les paroles de Billie, ne me remarquait même pas. J'étouffais un nouveau cri lorsqu'il cogna Billie. « Tu mens ! J'étais l'associé de ton père pendant quinze ans avant qu'il ne me vire du jour au lendemain alors ne me dis pas que tu ne me connais pas ! » Je reculais légèrement, attrapant une branche assez épaisse à terre. Chacun de mes mouvement réveillait la douleur lancinante au niveau de mon bras, que je tentais d'ignorer. « Martin Hannigan .. » Il acquiesça. Alors cet homme avait été l'associé de son père ? Quand je le vis resserrer sa poigne autour de Billie, ma réaction ne se fit pas attendre, et rassemblant toutes mes forces, je frappais la tête de l'homme avec mon arme improvisée. Sous le choc il tomba, lâchant Billie. Mais il n'était pas inconscient. « Billie, vite ! » Je passais mes bras sous son corps pour l'aider à se redresser, elle gémit, sans doute à cause de la douleur au niveau de sa jambe. « Il faut qu'on s'en aille, qu'on appelle la police ! » J'étais essoufflée, la soutenant du mieux que je pouvais du bras qui ne me faisais pas mal. A pas rapide, je l'entrainais vers la sortie du Square que j'apercevais au loin. Il fallait qu'on appelle la police, les urgences, qu'on s'enfuie au plus loin de cet individu pour que des vrais experts s'en occupent ... Je jetais des regards furtifs derrière moi, jusqu'à ce que je voies Hannigan - c'est bien ça son nom ? - sortir quelque chose de sa veste. Je vis un revolver pointé droit sur Billie. « Billie attention ! » Je la poussais sur le côté, mais elle s'affala dans l'herbe sans mon soutien. L'homme tira, et je sentis une brulure atroce me traverser le bras, avant que je ne tombe quelques mètres plus loin que Billie. Il s'approchait à pas rapide, décidé à en finir une bonne fois pour toutes avec nous deux ... Mon gilet blanc était tâché d'une épaisse mare de sang, qui grandissait progressivement, mais je continuais d'essayer de me rapprocher de ma meilleure amie... Nous devions rester ensemble ... Coute que coute. Je rampais jusque devant Billie, faisant rempart de mon corps devant ce fou.

(Invité)

Préférences de jeu
veritas
Contenu sponsorisé
est en ligne
(Contenu sponsorisé)