(+) Un patron qui vous veut du bien. w/Anaëlle

C’était bientôt la fin des cours et il planait une ambiance un peu surexcité dans les différents amphithéâtres et autres endroits d’Harvard. Pour ma part, c’était assez maussade que je contemplais les gens m’entourant. Je n’aimais pas les vacances car bien souvent, cela signifiait l’ennui le plus total bien que je pourrais toujours me consacrer à mes chères plantes ou à mes affaires. Harvard allait me manquait bien que j’avais pour la première fois en sept ans d’études, décidé de me rendre dans un summer camp. Je me demandais bien à quelle sauce j’allais être mangé mais la curiosité avait fini par l’emporter sur la raison –avec un peu de chance, je ne regretterais pas mon choix. Néanmoins, c’était bien l’inquiétude qui me rongeait à cet instant précis bien que celle-ci était dirigée non vers Elisandra mais bel et bien vers ma protégée, mon petit ange : Anaëlle. J’appréciais beaucoup cette jeune femme et je devais reconnaitre que lorsque je l’avais vu pour la première fois, il y a quatre ans, j’avais ressenti un petit coup de cœur. Dès l’instant où mon regard s’était posé sur elle, j’avais su que je ferais d’elle mon plus bel ange. Cependant, ces dernières semaines, je sentais que quelque chose la tracassait si bien que j’avais pris la décision de lui rendre visite à la Cabot House. Je demandais rapidement à une jeune femme le numéro de sa chambre pour mieux cogner à la porte quelques instants plus tard. « Bonjour Anaëlle. Je suis venu voir comment tu te portais »lui dis-je en lui tendant les fleurs que j’avais acheté au passage pour elle.

C'est vrai que l'on sent très bien la fin d'année et la préparation du summer camp. J'avais pris la décision d'y aller. Enfin c'était surtout mes meilleurs amis et ma soeur qui en avaient pris la décision à ma place. Quoi qu'il en soit, ces derniers temps, à part pour étudier et passer mes partiels, j'étais le plus souvent à l'agence d'escorts où je travaille depuis quatre ans. Merci à Hippolyte, d'ailleurs. On a toujours eu la même vision des choses concernant le travail et je n'ai donc pas hésité une seule seconde à le rejoindre et je ne regrette nullement. Ce pendant, je sent son regard lourd se poser sur moi depuis un moment. Il se pose des questions et c'est bien normal, malgré le fait que je lui rapporte plus d'argent sur le coup. Ce pendant, je n'ai pas la tête à en parler sans que je craque systématiquement. Dans mes pensées, jee n'entend pas les bruits de pas monter les escaliers et se diriger vers ma chambre. Je sursaute donc en entendant frapper à la porte. J'ouvre et me retrouve face un énorme bouquet de fleurs Bonjour Anaëlle. Je suis venu voir comment tu te portais. En parlant du loup... surprise mais néanmoins, il arrive à me sortir un sourire de la bouche. Bonjour, Hippolyte. Dis-je doucement. Rentre. C'est gentil de passer mais tu n'étais pas obligé, tu sais. Je jette un rapide coup d’œil dans la chambre et j'avoue qu'il restait des cadavres de bouteilles que ma coloc et moi avons siphonnées, hier soir. Un peu gênée, je me mets à vite les mettre à la poubelles.

Je n’étais pas un homme vertueux, j’étais même d’après beaucoup de personnes un sacré connard de manipulateur mais je ne prenais guère l’avis des autres en compte. Je traçais ma route en exigeant le meilleur de moi-même et de mes proches. J’entendais par-là de mes employés. Je n’avais pas beaucoup d’amis et le peu que j’avais, il y avait toujours une certaine retenue voire une certaine compétition. J’aimais être le meilleur dans ce que j’entreprenais et tous les coups étaient permis pour y parvenir. A côté de cela, je partais du principe que chacun était maître de son destin et que je n’avais pas à jouer les bons samaritains à moins d’y trouver mon compte. Est-ce pour cela que je me retrouvais devant Anaëlle aujourd’hui ? Parce que je voulais m’assurer que mon plus bel ange soit au mieux de sa forme pour continuer à me faire faire de confortables profits ? Oui et non. J’appréciais sincèrement la jeune femme et je m’inquiétais pour elle. Je crois que durant ces quatre dernières années, elle avait été la femme sur laquelle, j’avais reporté la protection que j’offrais d’ordinaire à Elisandra. « C’est normal. J’ai l’impression que quelque chose ne va pas » lui dis-je en arquant un sourcil en voyant les cadavres de bouteilles qu’elle s’empressait de jeter à la poubelle. « Visiblement, tu as fait la fête hier soir. Si tu n’es pas en état, je peux repasser plus tard »lui proposais-je en plongeant les mains dans les poches de mon pantalon. C’était assez étrange de me retrouver dans la chambre de mon employée. A Harvard, nous étions tous les deux étudiants et pourtant, notre relation en était bien plus compliquée.