(+Ceddy) ● Nice to see you again

La journée était en train de se terminer tranquillement à Cambridge, ce qui est bien lorsqu’on travail à la mairie c’est que les horaires sont assez souples. C’est vrai que ce n’est pas folichon de remplir des papiers toute la journée mais c’est mieux que rien ? Une première expérience même si pour ma carrière de politicienne il y’a mieux. Il est à peu près 17h quand je quitte le bureau pour rejoindre mon petit appartement. Il ne me reste qu’un seul mois de stage avant de partir en summer camp. On ma conseiller de m’y rendre afin de me familiariser avec les étudient d’Harvard. Je ne suis pas certaine d’y avoir ma place mais je vais essayer, après tout rien ne m’empêche de m’ y rendre et de partir si ça ne me plait pas. En plus il y’aura surement Alex et rien que pour ça, ça vaut la peine. Je m’arrête quelques instants pour prendre un café. Cette boisson est comme une drogue pour moi, cela doit être pour ça que je suis si énergique. J’ai pas mal de choses en tête je ne fais pas vraiment attention à ce que je fais et en passant je bouscule un jeune homme. Je me retourne pour m’excuser et c’est là que j’aperçois César. Enfin quelqu’un qui ressemble à César « Je suis désolée excusez-moi » Je reste bloquer quelques secondes à observer le jeune homme la ressemblance est troublante. « César c’est toi ? » Si je me trompe j’aurai l’air d’une parfaite idiote.

Le moment de rendre mon premier appartement à Cambridge commençait à se rapprocher à vitesse grand v. Ca me rendait pas sentimental. C'était pas comme si je m'étais attaché à ce dernier. Il y avait qu'à monter voir : je n'avais limite pas eu grand chose à ranger tant j'avais peu déballé. Comme si j'avais pressenti que j'allais pas rester longtemps. Enfin, toujours était-il qu'il fallait que je me bouge. Je savais ou j'emménageais l'an prochain et j'avais prévu, après avoir envoyer un texto préventif à Isaline de passer au duplex pour commencer à déposer une partie de mes affaires, histoire de ne pas devoir tout amener d'un coup. Pas que j'avais un bordel pas possible, mais quand même. Deux cartons en main, mes affaires casées dans les poches de mon blouson, je réfléchissais, un des cartons sous le bras à comment j'allais me débrouiller, n'ayant pas encore de voitures ici, quand on me bouscula. Par malchance, mon carton tomba, mais par chance, il n'y avait rien de fragile et je m'en formalisa à peine, marmonnant un "c'est rien" et m'accroupissant juste pour le rattraper tout en sentant le regard de la personne m'ayant bousculé rivé sur moi. Et voilà qu'elle m'appelait par mon prénom. C'était peut-être marquer sur le carton, me redressant, front plissé, je dévisagea brièvement la fille avant que la lumière s'allume. Je l'avais pas vu depuis ce qui me semblait être une éternité. La dernière fois qu'elle s'était tenue devant moi, en chair et en os, je vivais encore en Australie. Teddy ! Conclus-je en souriant. Bon sang, le monde était vraiment petit. Ca c'est une surprise, mais une bonne. C'est bon de te revoir, comment tu vas ? Demandais-je, curieux. La dernière fois que nous nous étions tenus aussi proche, j'étais adolescent, vexé et je lui avais reproché de partir, sans moi, alors que j'étais toujours forcé d'obéir au doigt et à l'oeil à mes parents. L'eau avait coulé sous les ponts et mon ressentit était différent aujourd'hui. Elle m'avait manqué, point final.

(c) darkdreams/marine

Quelle surprise de croiser César comme ça dans la rue. Je ne savais pas du tout qu’il était là. Il faut dire qu’après mon départ nous avons perdu contact lui et moi. Nous ne nous sommes pas quittés en bon terme malheureusement. Il m’en a voulu d’être partie je crois, de toute manière je n’ai pas vraiment eu l’occasion d’en parler avec lui. Mais aujourd’hui je pense que les choses sont différentes enfin je l’espère. C’est étrange de voir à quel point il est devenu un homme. J’ai l’impression de retomber en enfance à ses côtés. Il a longtemps été mon seul ami et vraiment je suis contente de le voir aujourd’hui. « C’est vrai c’est une surprise ça va bien et toi ? » Il a l’air en forme en tout cas ça fait plaisir à voir, et j’en déduis qu’il déménage ou qu’il emménage vu les cartons. « Cela fait longtemps que tu es ici ? » Demandais-je curieuse. Voir un visage familier me fait du bien je suis un peu perdue dans cette grande ville. « En tout cas c’est vraiment fou de se croiser ici en pleine rue mais ça me fait plaisir » A en voir mon sourire c’est vrai que ça me fait plaisir mais j’espère qu’il ne m’en veut plus.

Il n'était pas étonnant qu'ils nous aient fallu à l'un comme l'autre un temps pour se reconnaître. Après s'être vus quasiment tous les jours durant des années, nous ne nous étions pas vus durant des années. L'un comme l'autre, nous avions grandis, forcément et étions passés de l'adolescence à l'âge adulte. Néanmoins je n'étais pas dépaysé. Teddy avait grandit, c'est clair, mais je retrouvais facilement sur son visage les traits de celui de l'une de mes meilleures amies. Laissant mes cartons momentanément en vrac, je m'étais redressé pour faire la conversation. Ca va aussi répondis-je, souriant. Ma vie n'était pas parfaite, loin de là, mais dans l'ensemble je crois que ça aurait put être pire. Depuis quelques jours, je m'efforçais de relativiser. J'en avais définitivement besoin. Sa question suivante me fait réaliser qu'elle ignore tout ce qui s'est passé dans ma vie depuis son départ. C'était étrange vraiment de réaliser que la fille qui avait toujours quasiment tout sut de moi n'était désormais au courant de rien. C'était ni l'endroit ni le moment pour lui faire un récit détaillé de ma vie. Alors je décidais d'opter pour des réponses plutôt brèves, en comparaison à ce que j'aurais put dire, dans d'autres circonstances. Depuis janvier. J'étais étudiant à Oxford, en Angleterre, mais je me suis fait transféré à Harvard, car ma soeur y étudie et je voulais être avec elle. Dis-je, éludant tout le conflit avec mes parents, même si le simple fait que je sois seul, dans une ville ou je ne suis pas venu au monde et sans personne pour me tenir la main ou me surveiller aurait put suffire à lui mettre la puce à l'oreille. Et toi ? Tu vis ici ? Questionnais-je. Ca n'aurait rien de fou que je ne la rencontre que maintenant. Cambridge était une grande ville et ces derniers temps, j'étais pas franchement le garçon le plus sociable du monde. J'hochais ensuite la tête lorsqu'elle reprit la parole. Oui, c'était vraiment drôle et je ne put m'empêcher de penser que, si j'avais pas décidé d'enfin retrouver ma petite soeur, j'aurais peut-être jamais recroiser le chemin de Teddy. On s'était quitté en mauvais termes et ça m'aurait saouler de pas avoir l'occasion de changer ça. Ce temps passé sous les ponts, sans qu'elle en ait conscience créait un espèce de malaise. Avec ma main, je commença à frotter ma nuque avant de décider de briser la glace. Je t'en veux plus, depuis longtemps.

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