Welcome to the real world ⁂ w. Charlotte

Welcome to the real world. It
sucks. You're gonna love it.
w/ charlotte (+) césar

Charlotte m'avait appelé la veille pour me prévenir qu'elle allait être de passage à Cambridge. Ca sortait un peu de nulle part et elle aurait put attendre un peu plus longtemps après qu'on ai passé les examens de fin d'année, mais j'allais pas me plaindre non plus. La voir, en général, c'était toujours bon pour le moral avec moi. Elle ne me l'avait pas directement demandé, mais j'avais de suite proposer de venir la chercher à l'aéroport. C'était normal. Je l'avais aussi fait lorsqu'elle était venue me retrouver en Angleterre au début des vacances de fin d'années de l'an dernier. J'avais d'excellents souvenirs de nos retrouvailles dans les aéroports alors je venais d'arriver serein. Je m'efforçais d'adopter une attitude détendue : j'avais mériter de me détendre. J'avais envoyer mon père balader, avec Olympe, ça allait, avec Leevy aussi, même si c'était un peu compliqué. Par dessus tout, j'avais géré au niveau de mes cours et l'été était arrivé. Il faisait beau, assez pour se balader en chemise et en bermuda, alors ça aurait été franchement malvenu de tirer la tronche. J'alla m'installer sur un banc à l'aéroport, attendant Charlotte qui ne devrait plus tarder, mon portable à la main. Elle m'avait semblé un peu perturbée au téléphone, mais je ne m'en étais pas formalisé. J'étais bien placé pour savoir qu'on a fréquemment tendance à se faire un monde de pas grand chose, mais au final, tout se passait toujours bien. N'est-ce pas ?

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Le vol m'a semblé long et interminable, un cauchemar pour moi et mes mille et une questions qui me trottent en tête. Comment lui annoncer, va-t-il bien le prendre, va-t-il me rejeter, nier (...). C'est le brouillard total et je me sens moi-même complètement perdue. Même si avant de prendre la décision de venir ici j'ai eu le temps d'assimiler la nouvelle, je n'arrive toujours pas à le réaliser, à prendre en compte ce fait qui va changer et bousculer toute mon existence. Enfin l'avion se pose, je récupère mes bagages et mon coeur se serre à l'idée de lui faire face. Je ne pensais pas le revoir ainsi, pas dans de telles circonstances et j'appréhende. La boule au ventre, je tire sur ma grosse valise et arrive dans le hall des arrivées. Téléphone à l'oreille, je décide de le contacter. Mais alors qu'il se met à sonner, je le vois au loin, assit sur un banc. Hésitante, je ne sais pas si je vais trouver le courage nécessaire pour lui annoncer et je ne sais pas non plus comment m'y prendre. Ça serait maladroit de ma part de lui balancer la nouvelle en pleine poire à peine poser le pied au sol. Craintive, je me dirige vers lui avec un sourire forcé cachant mon angoisse. Je lui fais un signe de la main pour qu'il s'aperçoive de ma présence tout en m'avançant en sa direction. Une fois à sa hauteur, je lui offre une légère accolade en signe de salutation. Un câlin timide qui en dit long sur mon état d'esprit, mais je ne veux rien laisser transparaître, pas maintenant, pas si tôt. Du coup je me reprends et lui lance un. « Hé .. merci d'être venu me récupérer ! ».

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Je ne m'étais pas arrêté sur l'espèce de stress que j'avais décelé dans la voix de Charlotte au téléphone. On avait tous des voix parfois bizarre, au téléphone et puis j'estimais que si un truc allait de travers, elle m'en aurait parlé. On était des exs, mais nous étions proches et elle avait une place spéciale dans mon coeur. J'espérais que c'était réciproque et qu'au-delà de notre passif, elle savait qu'elle pouvait avoir confiance en moi. Au bout d'un tout petit moment, je la vis arriver. Elle m'adressa un petit signe la main, histoire d'attirer mon attention et je lui retourna un de mes plus beaux sourires en rangeant mon téléphone. C'était bon de la revoir. On avait pas toujours eut une relation parfaite, mais toujours était-il que je l'adorais et que c'était toujours un plaisir de la retrouver. L'étudiant rapidement au fur et à mesure qu'elle s'approchait de moi, je crut percevoir une forme d'anxiété dans ses yeux, en dépit de ses efforts pour me le cacher. Je fronça légèrement les sourcils, mais décida de ne pas lui rentrer dedans directement. Si elle voulait m'en parler, elle s'en chargera quand elle sera prête. C'était pas utile de la mettre au pied du mur, même si ma curiosité me rongeait. A la place d'y succomber, je me concentra sur mon sourire. Hey la saluais-je joyeusement. Elle m'étreins timidement et je la serre légèrement à mon tour, un peu déconcerté. Nos dernières retrouvailles avaient eu l'air moins... Coincées. Non, il y avait quelque chose qui n'allait pas. Je t'en prie, c'est normal lui répondis-je. Je me mordis la lèvre et osa une question, sans réussir à masquer ma curiosité plus longtemps. Ca va toi ? Lui demandais-je, sans grand espoir qu'elle se livre directement. J'allais peut-être ramer un peu.

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Je lui fais enfin face et je pensais qu'à sa vue, je pourrais me détendre, que mon anxiété s'envolerait et que mon naturel reviendrait. On se connaît depuis si longtemps que s'il remarque une gêne de mon côté, il va rapidement se douter de quelque chose. Être aussi distant l'un envers l'autre, ce n'est pas dans nos habitudes. Mais je n'y peux rien, je n'ai aucun contrôle sur l'angoisse qui me paralyse et le fait de le voir rend les choses encore plus compliquées. « Hey » On a connu mieux comme retrouvailles et surtout plus enjouées. Je continue de sourire timidement, comme s'il n'était qu'un simple inconnu, alors que ce n'est pas le cas. Il est père de l'enfant que je porte. Rien que d'y penser, je redoute le moment de lui annoncer. « Je t'en prie, c'est normal » Je ne peux pas m'empêcher de détourner un instant du regard. J'ai peur et je n'ai pas envie qu'il le lise sur mon visage. Depuis la dernière fois qu'on s'est vu, il a sans doute rencontré d'autres filles, peut-être que même à l'heure actuelle il est dans une relation et je me sens mal de débarquer ainsi, à l'improviste, avec un aussi lourd bagage qu'est l'enfant que je porte. Je ne veux pas lui causer de tords, je tiens beaucoup trop à lui, mais il est dans mon devoir de lui dire. Je le sais et je vais le faire. Mais comment placer des mots sur une nouvelle aussi lourde et importante. Ce n'est pas quelque chose que tu places derrière un salut, comment ça va ? Oh bien, je suis juste enceinte de toi. Je ne peux pas le lui dire ainsi. Du coup lorsqu'il me demande « Ca va toi ? ». Je me déteste, mais je lui mens. « Bien, le voyage un peu crevant ... ». Sauf que je ne sais pas mentir et le ton de ma voix se veut hésitante. Du coup j'enchaîne. « Par contre j'ai faim, tu m'offres quelque chose à manger ? ». Bonne idée Charlotte, devant un bon repas j'aurais peut-être le courage de lui dire.

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Elle est en train de me mettre mal à l'aise à être si bizarre. Pour un peu, je me demanderais carrément si j'ai fais quelque chose de mal, ce qui n'a pas de sens. Elle ne serait pas venue me voir juste pour tirer la tronche et avoir une dispute. Elle doit être contente de voir, mais il n'y a pas à dire, elle le cache vraiment foutrement bien. Je me risque à me demander si elle va bien et sa réponse est trop simple, elle ne satisfait évidemment pas ma curiosité. Elle croit sérieusement qu'en près de dix ans je suis pas capable de le déceler, lorsqu'elle est bizarre avec moi ? Pour autant, je prend sur moi. J'acquiesce. Je sens qu'il y a plus, mais j'approuve. J'ai jamais aimé prendre l'avion. Tu m'étonnes, c'est pas non plus ce que je préfère acquiesçais-je. Pas la place suffisante, pour moi du moins, pour allonger suffisamment ses jambes pour être à l'aise, toujours un bébé dans le coin pour brailler et vous empêcher de dormir... Avec mes parents, j'avais voyagé dans de meilleures conditions que durant les voyages fais seul, mais même dans le confort le plus prestigieux accessible dans les airs, ça restait un calvaire pour moi. Elle me demandait ensuite si je voulais bien lui offrir à manger. Je dodelina à nouveau de la tête. J'avais faim moi aussi, j'avais rien avalé avant de partir pour l'aéroport, alors je pouvais que trouver l'idée de Charlotte sympathique. Et puis, peut-être que manger, ça allait finir par nous dérider. Pas de soucis. Qu'est-ce qui te fais envie ? Du salé ? Du sucré ? Questionnais-je en m'approchant d'elle afin d'attraper sa valise. J'allais pas la laisser la porter.

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Il n'existe pas une situation plus embarrassante. Il me connaît depuis tellement longtemps qu'il doit se douter qu'un truc cloche. Je ne peux rien lui cacher et face à ma mine grisâtre, il ne peut que se poser des questions. Rien que d'y penser, ça m'angoisse. Il va falloir lui faire face et c'est pour ça que je propose qu'on aille casser la croûte avant que je pose définitivement mes bagages. Si je ne lui annonce pas dans les prochaines heures, ça va traîner, je ne vais pas trouver le courage et finalement il sera bien trop tard pour anticiper. « Pas de soucis. Qu'est-ce qui te fais envie ? Du salé ? Du sucré ? » Je tente de me débrider un petit peu en affichant un mince sourire et en prenant un ton plus enjoué. « Tu sais que je ne résiste pas à l'appel du sucré, allons dans le snack que j'ai aperçu plus loin » L'avantage des aéroports, il y a des petits coins bouffe dans tous les coins. Bagage à main sur l'épaule, je laisse César s'occuper de ma valise. On marche côte à côte sur plusieurs mètres avant de s'arrêter au petit snack et de s'installer à une table dans un coin tranquille. La femme pétillante et pleine de vie que je suis n'est pas au rendez-vous. Plus je sens le moment approcher, plus je me fais du soucis. Le visage crispé, je ne sais pas comment aborder la chose. De toute façon, le serveur qui vient à nous ne me laisser pas le choix. « Un gros beignet au chocolat s'il vous plaît ... » C'est bien connu, une femme enceinte résiste difficilement aux sucreries. De nouveau en tête-à-tête après le départ du serveur, je recommence à paniquer et je ne sais plus où me mettre. Finalement je préfère éviter encore pour un léger instant le sujet. « Alors les études ? Tu racontes quoi depuis notre dernière rencontre ? ». Je tente de me dérider un petit peu avant de me jeter dans le grand bain.

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w/ charlotte (+) césar

Je vois qu'elle fait des efforts pour se dérider et dans l'optique d'aller dans ce sens, moi aussi, je n'insiste pas et ne la pousse pas à me dire ce qui ne va pas. J'espère qu'elle clarifiera rapidement tout ça cependant, car sinon ça va être pénible. Enfin, pour l'heure allons nous remplir le bide, un programme qui n'est vraiment pas pour me déplaire. Mon petit bidon en grognerait limite d'enthousiasme. Non, je n'ai pas oublié dis-je, un sourire dessiné sur le visage, lorsqu'elle fit allusion à son amour du sucré. Je te suis, dans ce cas ajoutais-je. C'était quand même pratique les aéroports. Tout a portée de main et puis c'était pas mauvais. Du moins, ça vous permettait de vous remplir le ventre et tant mieux car c'était tout ce qui était demandé. Transportant la valise de Charlotte, je m'avança avec cette dernière jusqu'à un petit snack. Une fois installé à une table, je calais bien la valise tout près de nous, manquerait plus qu'on se la fasse piquer, histoire d'être encore plus joviales et me posais en face d'elle, prenant place sur une chaise. Charlotte avait beau faire des efforts, je la sentais définitivement crispée. J'arqua un sourcil, de plus en plus piqué à vif par la curiosité, mais je n'ouvrais pas la bouche, un serveur arrivant pour nous prendre notre commande. Elle demanda un beignet et j'approuvais, levant deux doigts en l'air tandis que l'homme tournait sa tête vers moi. Deux, s'il vous plait dis-je. Il acquiesça et s'éloigna pour aller chercher nous ça. Un petit silence tomba entre nous deux et je commença à faire teinter mes doigts en rythme sur la surface de la table, lorsque Charlotte reprit la parole pour me questionner sur les cours. Je réfléchis quelques instants à comment résumer tout ce qui s'était passé pour moi depuis notre dernière rencontre qui avait eu lieu environ à l'époque ou je faisais les procédures pour être transféré à Harvard. Les cours, ça marche bien, sinon nouveau campus et j'ai retrouvé ma petite soeur. C'est pas forcément simple d'arriver comme ça en cours d'année, mais ça a été. Et toi alors ? T'as encore tout déchiré à Yale ? Lui lançais-je, souriant. Je savais Charlotte brillante. Après tout, n'est pas élève à Yale qui veut.

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Finalement je trouve l'idée d'aller se rassasier plutôt bonne. Avec le ventre plein, peut-être que je serais plus apte à lui annoncer la nouvelle. Près de notre position on trouve un petit snack où on décide de s'installer et de prendre commande. Une fois le serveur reparti, un léger silence gênant s'installe avant que je reprenne la parole pour le questioner. Je suis quand même curieuse de savoir comment se déroule sa vie à Harvard. Brièvement il me la résume. « Les cours, ça marche bien, sinon nouveau campus et j'ai retrouvé ma petite soeur. C'est pas forcément simple d'arriver comme ça en cours d'année, mais ça a été. Et toi alors ? T'as encore tout déchiré à Yale ?» Je suis partagée entre le fait d'être contente pour lui d'avoir retrouver sa jeune soeur et celui d'être attristée par ma récente démission de Yale. C'était l'université de mes rêves, celle pour laquelle j'ai lâché ma vie, ma famille, César. Je pensais définitivement y terminer mes études, sauf qu'un bouleversement a changé la donne et mes plans pour l'avenir. À cette pensée, ma mine déconfite refait surface. Ça devient trop lourd de discuter avec lui comme si de rien n'était avec ce que je m'apprête à lui annoncer. Je n'arrive pas à faire semblant, à mentir ou à cacher quoi que ce soit à des personnes qui me tiennent à coeur. César en fait partie. Je me mordille légèrement la lèvre, soudainement nerveuse par sa question. Bien sûr que j'ai tout déchiré à Yale, mais c'est une période de ma vie qui est maintenant derrière moi. L'avenir, c'est le bébé que je porte. Son enfant. L'estomac noué, je commence ma phrase lorsque le serveur revient vers nous avec nos commandes. Je le gratifie d'un sourire pour le remercier avant qu'il ne s'éloigne à nouveau. Trop nerveuse pour entamer ma réponse, je me jette sur le beignet. Je dois passer pour un glouton vu à la vitesse que je le mange. Quelques bouchées suffisent pour qu'il n'en reste que des miettes. La bouche encore pleine, il doit se demander à quoi je joue. Du coup je termine de déglutir puis je plonge mon regard dans le sien. Un regard qui se veut inquiétant, annonçant une nouvelle importe, mais aussi anxieux. J'ai la boule au ventre, le coeur qui bat et je ne sais pas par où commencer. Donc je décide de lui répondre vis-à-vis de Yale en tentant d'être claire. « Yale c'était cool ... » Punaise, il faut que je trouve autre chose, mais j'ai du mal à trouver mes mots, j'en perds mes moyens. « ...César ... il faut qu'on parle d'un truc ... . » J'en ai les mains qui tremblent, la voix qui en fait de même et je peux même sentir les larmes qui me montent aux yeux. Ça ne va pas être facile, loin de là. « J'ai quitté Yale ... ». Ce n'est pas la nouvelle que je dois lui annoncer, mais c'est un début. Il me faut le temps pour que je me calme et ne pas lui balancer ça telle une bombe en pleine figure. Donc pour m'aider, je commande un grand verre d'eau. Oui, un grand verre d'eau pour calmer mes nerfs et lui annoncer ça convenablement.

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w/ charlotte (+) césar

Je ne lis que très rapidement de la joie pour moi sur le visage de Charlotte, bien vite cette émotion joyeuse laisse place à une expression qui semble à l'inverse carrément... Triste. Et je ne comprend pas pourquoi. C'est Yale ? Non, c'est stupide. S'il y a une chose que je sais parfaitement sur Charlotte, c'est qu'elle adore Yale. Je le sais car j'avais ronchonné en apprenant qu'elle avait beau m'avoir rejoins en Angleterre alors que je prenais mes marques à Oxford, elle avait été admise à Yale et ferait sa rentrée là-bas. Ca passait avant tout le reste, ce rêve-là. Et quand je l'avais revu en fin d'année 2013, elle avait l'air carrément heureuse et épanouie dans sa vie. Elle était ou cette Charlotte ? Celle qui était devant moi l'avait avalée toute crue ou bien quoi ? Je n'étais pas d'humeur à plaisanter à voix haute. Avec quelqu'un d'autre, je l'aurais peut-être fait, mais pas avec Charlotte. Elle m'inquiétait en fait. Elle semble envisager de parler, mais le serveur l'interromps et je l'observe faire, légèrement frustré, tandis qu'il nous présente ce que nous avons commander. Un remerciement poli tandis qu'il pose en face de moi mon beignet, puis je focalise à nouveau toute mon attention sur Charlotte. Elle, en revanche, préfère se concentrer sur son beignet, le dévorant rapidement. Je la regarde faire et je sourirais bien si j'avais pas une sorte de pressentiment qui me coupe un peu l'appétit personnellement. Quand elle a finit, elle plonge enfin son regard dans le mien et mes appréhensions se confirment. Bon, faut qu'elle l'ouvre maintenant. J'en peux plus. Elle semble chercher ses mots et je l'écoute, anxieux moi aussi. Elle me rend sérieusement anxieux. Charlotte se met à trembler et à la vulnérabilité qu'elle dégage tout à coup, j'ai l'impression qu'elle va se mettre à pleurer tout à coup. Mon regard s'adoucit à cette vue, l'inquiétude y perçant encore plus. Et là, elle me lâche une bombe. Je m'attendais pas à ça. J'ouvre de grands yeux, la dévisageant carrément comme si elle avait perdu l'esprit. Quoi ? Comment ça t'as lâché Yale ? Je réplique, totalement abasourdi. Je n'ai pas le temps de réfléchir à ce qui sort de ma bouche. Je comprend rien alors les questions sortent au fur et à mesure qu'elles arrivent, par rafale. Je garde un peu la bouche fermé, essayant de formuler des phrases plus intelligentes et aptes à nous faire avancer. Je veux dire que ça n'a pas de sens. Tu es intelligente et Yale c'est ton rêve. Pourquoi vouloir quitter ça ? Ca ne te ressemble pas dis-je, totalement largué.

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