Crier et jouer, ça fait du bien. (Ethan)

Il était 15h un truc comme ça, dans le genre, et pourtant, j'étais seule dans ce théâtre, assise sur scène, lisant des sms de mon portable, il fallait que je révise pourtant, mais j'avais la tête ailleurs, je voulais retrouver mes parents biologiques, qu'ils me fasse un signe, ou même, que j'arrive enfin à savoir ce que je voulais. J'étais bien là, au calme. Jusqu'à ce que j'entende quelqu'un rentrer dans le même lieu, qui était-il? Ou elle? Je ne voulais pas qu'on me dise que j'avais pas le droit d'être là, même si je crois que c'était vrai.

Spoiler:

(Invité)

Il est 15h, environ, et je suis dans la voiture pour rentrer chez moi. Ce fût une courte journée, de mon point de vue du moins. Les élèves étant en processus préparatoire en vu d'une pièce de plus grande envergure, les cours sont, pour quelques jours du moins, majoritairement constitué de pratique de scène spécifiques en petits groupes et de ce fait je peux de mon côté continuer la préparation de me cours. Je suis néanmoins perturbé par un élément. Une sensation d'avoir oublié quelque chose, quelque chose d'important.

« Zut! Mes cours! »

D'une manœuvre sans doute un peu douteuse, je fais demi tour pour prendre de nouveau le chemin de l'université. J'étais tant absorbé par ma discussion de fin de période avec un groupe d'élève qu'au final j'ai totalement oublié de prendre mes notes avant de partir. Voilà qui est fâcheux. Surtout que j'ai encore quelques détails à régler avant d'être fin prêt. Je fixe de nouveau ma montre même si je sais pertinemment qu'à peine quelques secondes se sont écoulés. Le stresse sans doute. Pas pour ses vulgaires morceaux de papier laissés dans un coin de la scène. C'est plutôt mon fils qui génère pareille quantité de stresse en mes tripes. En temps normal, je devrais aller chercher Liam à son école d'ici trente minutes, mais ce soir ils ont une activité récompense. Un film après l'école en classe avec popcorn. Je me souviens de son regard lorsqu'il m'a tendu le petit bout de papier à signer pour l'autoriser à rester plus tard, cette petite supplication silencieuse de l'y autorisé. Ce que j'ai fais. Parce qu'il a fait des efforts au cours des dernières semaines et parce que je ne peux rien refuser à ce petit regard. C'est mal, je sais bien. Je crois bien que je suis un peu trop papa poule avec lui, le pauvre. Je n'ai pas de réelle raison d'être ainsi perturbé, mais c'est plus fort que moi. Il faut croire que je m'y suis habitué à cette routine tout compte fait. Levé, école, maison, devoirs, coucher et devoir de papa.

J'entre dans le stationnement de l'université, retrouvant ma place plus tôt quitté pour sortir de ma voiture et prendre la direction du théâtre. J'essaie de marcher d'un pas plus léger. Après tout, j'ai encore trois heures devant moi avant de devoir me rendre à l'école de Liam. Je pousse les portes de la salle peu de temps après, ayant presque fait le trajet à l'aveuglette tant j'ai habitude de l'emprunter. Je dois m'avouer surpris de constater que quelqu'un s'y trouve. Une jeune femme à priori. Une de mes élèves peut-être, mais ça je ne saurais le dire de mon point de vu actuel.

« Les cours sont terminés depuis un moment déjà. »

Je marche en direction de la scène, y grimpant presque acrobatiquement une fois à sa hauteur, mes pas me portant derrière l'un des rideaux où je me penche pour récupérer la pile de papiers que j'y avais bel et bien oublié. Me retournant finalement pour faire face à la jeune femme, je constate que son visage ne m'est pas familier. Plus par habitude que nécessité, je retrouve le bord avant de la scène où je m’assois en roulant mes feuilles dans mes mains et la fixant, souriant.

« En avance pour les cours de demain peut-être? Ce qui serait faire preuve d'une motivation plus que spectaculaire. Pas avec moi du moins. Je ne crois pas vous avoir déjà vu. Dites-moi que ce n'est pas le cas que je ne brise pas la légende urbaine affirmant que nous avons une mémoire des visages et noms à toute épreuves. »

Je lui souris de plus belle.

Spoiler:

(Invité)

Si je m'étais réfugiée dans le théâtre, c'était pour être tranquille, pour pouvoir me reposer et ne pas avoir de commères autour de moi, l'université, c'était comme dans les séries TV, il y avait toujours des personnes qui étaient là pour t'enfoncer, enfin, là je m'égarais certainement de mes pensées. Je pensais à mes parents biologiques, qui m'avaient lâchement abandonnées il y a 22 ans de ça, et pourquoi? Je voulais la raison, peut-être que j'aurais compris.. Je n'sais pas. Dans tout les cas, mes parents actuels m'avait bien élevés et je les aimais comme si c'était eux qui m'avait donné la vie. Mais une voix masculine me fit sortir de mes pensées « Les cours sont terminés depuis un moment déjà. » le doyen? Oh non, voilà, j'étais encore moins bien. C'était pas le moment de m'énerver ou quoi que ce soit. Puis tu vins derrière les rideaux, tu étais prof? Je ne sais pas, oui certainement, mais tu paraissais jeune.. « En avance pour les cours de demain peut-être? Ce qui serait faire preuve d'une motivation plus que spectaculaire. Pas avec moi du moins. Je ne crois pas vous avoir déjà vu. Dites-moi que ce n'est pas le cas que je ne brise pas la légende urbaine affirmant que nous avons une mémoire des visages et noms à toute épreuves. » je me mis à sourire frénétiquement face à tes paroles, me levant "Non, j'étais là parce que j'avais besoin de réfléchir, me calmer et me retrouver.. Mais j'vais partir et rentrer.. Désolée encore.. Et non, je ne fais pas de Théâtre.." je te regardais une dernière fois, légèrement désolée dans ma voix et mon regard, commençant à partir de ce lieu.

(Invité)

Sans me dérober de ma position sur le bout de cette scène m'étant devenue au combien familière depuis les quatre dernières années, je l'ai observé sourire à ce que je peux sans doute qualifier être une blague de prof. Je ne suis pas d'un sérieux à toute épreuve la majeure partie du temps, mais au moins je sais admettre que côté blague il y a encore du travail à faire de mon côté. Je l'ai ensuite observé se lever, navré d'entendre le flot de ses paroles. La vie d'étudiant a ses difficulté que la vie elle même arrive bien trop souvent à surpasser. Je sais pertinemment que ce n'est pas une période facile de l'existence, que la vie elle même n'est pas facile, et malgré ma propre existence pas toujours des plus aisé à maîtriser, je n'ai jamais pu m'empêcher d'aider mon prochain. Une part de moi, sans doute trop utopiste, ce dit que si personne n'essaie de maintenir le mouvement, il va se perdre dans l'oublie et ce n'est pas le genre d'avenir que j'espère aider à construire pour mon fils et sa descendance future.

« Peut-être devriez-vous, si je peux me permettre. Il y a plusieurs écoles de pensés concernant le théâtre, la façon de le visualiser, de le traiter et le vivre. Chacun a sa propre vision de la chose malgré les ressemblances ressortant de l'idée générale de chacun. Je crois que dans certains cas c'est une façon différente de permettre d'extérioriser ce qui tracasse notre esprit, de le vivre, vivre ce que nous n'aurions jamais pu vivre autrement ou simplement vivre de nouveau une scène du passé dont l'image d'une finalité diverse ne cesse de tourner en notre esprit. C'est une bonne façon, parfois, de faire le tri dans notre esprit et mieux visualiser l'ensemble de la chose. C'est aussi une bonne façon d'oublier son existence durant un bref moment, d'être quelqu'un d'autre qui vit une toute autre vie. Parfois la chose aider à alléger un certain fardeau. »

Je dépose mes feuilles à mes côtés, esquissant un léger sourire du coin des lèvres.

« J'ai un peu de temps libre et je suis sans doute trop passionné par mon job alors si vous le souhaitez, je peux vous initiez. Mademoiselle...? »

(Invité)

Je n'avais pas très envie de parler, ça arrivait à tout le monde d'avoir le cafard un moment ou un autre de toute façon. Mais il fallut que je tombe sur toi, un professeur apparemment, et je connaissais la chanson sur le règlement intérieur etc.. Donc je voulais fuir, mais bien vite tu pris la parole et je t'écoutais attentivement « Peut-être devriez-vous, si je peux me permettre. Il y a plusieurs écoles de pensés concernant le théâtre, la façon de le visualiser, de le traiter et le vivre. Chacun a sa propre vision de la chose malgré les ressemblances ressortant de l'idée générale de chacun. Je crois que dans certains cas c'est une façon différente de permettre d'extérioriser ce qui tracasse notre esprit, de le vivre, vivre ce que nous n'aurions jamais pu vivre autrement ou simplement vivre de nouveau une scène du passé dont l'image d'une finalité diverse ne cesse de tourner en notre esprit. C'est une bonne façon, parfois, de faire le tri dans notre esprit et mieux visualiser l'ensemble de la chose. C'est aussi une bonne façon d'oublier son existence durant un bref moment, d'être quelqu'un d'autre qui vit une toute autre vie. Parfois la chose aider à alléger un certain fardeau. » la moitié des mots me semblaient compliqués mais j'avais compris ce raisonnement, c'était vrai. Je me retournais alors doucement "Oui.. J'ai envie d'être dans la peau de quelqu'un d'autre à ce moment là.. Juste pour voir. Si j'ai des raisons de trop penser..." Tu regardais des feuilles à tes côtés et je fronçais les sourcils quand tu repris la parole « J'ai un peu de temps libre et je suis sans doute trop passionné par mon job alors si vous le souhaitez, je peux vous initiez. Mademoiselle...? » des profs pervers et j'en passe, y en avait partout, mais pourquoi pas essayer, je croisais les bras contre ma poitrine "J'suis censé faire quoi moi..?"

(Invité)

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