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Quand les gouttes s'accumulent sur la toile d'une vie défoncée.

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Pv Ethan Weiss
Quand les gouttes s'accumulent sur la toile d'une vie défoncée...


Le petit corps s'avança et poussa une chaise sur le bord du lit deux places, aux couvertures tortueuses. Le silence. Juste le souffle calme, le nez enfoncé dans plusieurs coussins, le ventre épousant mollement le matelas, et une masse de dreadlocks en vrac qui s'aventurent sur un dos bien fait et nu. Les petites mains s'agrippent et dans l'obscurité d'une chambre, que la lumière tentait d'éclairer à travers les pliures vides des volets fermés, et un corps d'enfant de cinq ans se tient debout près du lit. Il vise, dandine du derrière, serrant son doudou grenouille dans ses mains, une grenouille pas grenouille d'ailleurs. Juste un machin vert avec de longues pattes, une grosse tête, et des yeux exorbités, mais Amory l'aime ce truc informe. Il l'appelle Crapodou. Le petit mome observe son grand frêre d'un œil lumineux. Sur le coté, le portable est en veille. Il affiche 6h30 du matin. Logiquement le dreadeux ne devrait se levait que dans un quart d'heure, mais Amory en a décidé autrement. Au milieu de ses bouclettes en pétard, il s'accroupit pour prendre son élan et se propulse en pyjama sur le lit et accessoirement sur son frêre, qui échappa instantanément un gémissement de douleur, un souffle coupé et qui se retourne, sorti de son rêve, faisant tomber le gosse sur le coté. Et lui, le petit ça le fait rire, même s'il ne percute pas que le lit a une fin. En quelques secondes, Morghan prend conscience de ce qui se passe, se retourne dans ses couettes et rattrape le petit qui a manqué de finir le nez sur la moquette. Il soupire dans le coussin, retombant comme un masse.... avec un grognement. Un jour sur deux, il lui remettait les vertèbres en place. Ça passait qu'il n'était pas lourd pour le moment... Un câlin matinal, et Morghan s'extirpa du lit, aussi agile qu'un pantin défoncé.

Les matins étaient durs depuis quelques semaines. Son rythme de vie intensif n'avait, lui, pas vraiment changé. Seulement, il fallait qu'il se rende à l'évidence, à force d'accumuler, son corps arriverait un jour à bout. Pourtant, il tenait, encore et toujours. C'était devenu légion pour lui de se lever en ayant des courbatures ou une douleur inexpliquée dans le ventre. Enfin inexpliquée... c'était le cas ce matin, en tout cas. Il traversa le grand couloir des chambres pour finir dans la salle de bain, son frère dans ses bras. Il le posa et commença à le préparer pour l'école. Sa petite sœur se leva avec son réveil et arriva avec la même mine déconfite en longue nuisette de petite princesse. Morghan eut un sourire endormi. Bise du matin et elle fit comme son petit frère. Ils vivaient seuls. Leur mère était morte cinq ans plus tôt, et son père, enfoiré notoire aux compulsions agressives n'était jamais là. Son travail de promoteur immobilier de renommée internationale ne le faisait revenir qu'environ une fois par mois. Une fois que craignait à chaque fois Morghan mais il avait l'habitude à force... il essayait de protéger au mieux Amory et Luna. Pour l'heure, il n'y pensait pas. Il se massa un peu le coté du flanc. Il se mentait à se disant que ce n'était pas grave. Pourquoi s'alarmer. Il allait bien. Comme chaque matin, il prépara le petit déj et pendant que la plus grande surveillait le petit, il partit prendre sa douche, puis enfila un jean foncé large, un double tee shirt manches longues, manches courtes, blanc et kaki clair, et un keffieh blanc et vert. Il arrangea un coup ses dreads et habilla les deux mômes. Chaussures, manteaux, et il attrapa les sacs, pour sortir avec eux, direction les deux écoles, le plus jeune sur les épaules. Un dernier coup d'oeil aux cahiers de liaison sur le chemin, l’œil encore un peu endormi, et il les lâcha pour à son tour se diriger vers Harvard.

Beaucoup des siens habitaient au campus durant l'année. Lui, non. Il vivait avec ses deux protégés dans un petit pavillon à un bon kilomètres de l'université. Il était en retard. Amory avait trainé pour s'habiller ce matin et semblait couver quelque chose. Un peu inquiet et préoccupé par d'autres soucis, notamment cette douleur au ventre qui ne passait pas et cette sensation de faiblesse dans le bras gauche. Il se cala un chewing gum dans les crocs et passa une entrée annexe de l'université, le pas calme, comme s'il était à l'heure. Toujours détendu et souriant, il n'était pas du genre à courir comme un fou furieux pour dix minutes de cours loupé. sauf que là c'était trois quart d'heure. Son niveau était bon, il était assidu et il se devait en plus de maitriser son comportement, pour la Maison dont il faisait partie. Les Winthrop. Une amie vint lui taper la bise, il sera quelques mains, agréable et intéressé par le sort des autres, comme à son habitude. Il niait la douleur. Ne pas montrer était une de ses prérogatives. Il avait cours de théâtre, là tout de suite. En retard. Bien sûr. Sa douleur abdominal, qui s'étendait sur l'arrière vers les reins, l'empêchait de se hâter. Elle était supportable mais lancinante. C'était pénible.  

Art dramatique était une option qui lui permettait d'extérioriser son énergie négative, et vu sa vie, ce n'était pas du luxe. Morghan n'était jamais en retard d'ordinaire, mais là c'était la troisième fois. Il se faufila entre les bâtiments, longeant le théâtre, et y entra en silence. Discret mais caractériel, il n'était pas du genre à s'imposer avec fracas, c'était bon pour les Mathers ça. Se mordant la lèvre d'un léger stress, il entra dans l'obscurité et se faufila non loin de l'estrade pour s'asseoir. Il n'avait plus qu'à prier pour qu'on ne remarque pas trop, même si sur les trois heures, il venait de manquer presque une heure. Et il n'en était pas fier, mais avait-il le choix. Sans compter que son karma du jour n'était pas au mieux. De mauvais poil, il essaierait quand même de paraitre aussi sociable que possible. Il aurait du prendre un cachet. Glissant son sac besace kaki le long de sa cuisse, il le posa au sol et s'assit, comme pour fusionner avec le siège, observant ce qui se passait. Et devant lui, quelques étudiants en plein jeu, et le professeur dont était folles pas mal de nanas, Ethan Weiss. Un prof cool et altruiste. Il n'y avait plus qu'à espérer qu'il n'allait pas lui tenir rigueur de sa récidive de retard.  
 

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« Tu m'avais juré que tu ne la verrais plus!! Comment est-ce que tu as pu me faire ça!? Comment est-ce que tu as pu oser après avoir juré!? »

« Mais je ne l'ai pas vu chérie je t'assure... »

Je me dandine nerveusement d'un pied à l'autre en pointant du doigt derrière moi, mon regard nerveux passant de ce vide obscure aux yeux me fixant ardemment.

« Je lui ai simplement parlé au téléphone. Je ne savais pas que c'était elle. »

« On a un afficheur! Comment est-ce que tu n'as pas pu savoir que c'était elle!? »

Elle a les joues rose de rage, le regard pétillant, ses mains ne cessant ce petit geste nerveux consistant à envoyer derrière son épaule ses longs cheveux auburn qui reviennent inévitablement siéger sur ses clavicules tant elle s’agite. Je fais un pas dans sa direction, les mains légèrement tendues à la hauteur de mon bassin.  

« Je t'en pris crois-moi chérie. Je... »

Des bruits de talon raisonnent à la surface de la scène, des pas pressés et rageurs qui se stoppent à proximité de mon dos. Je me redresse d'un coup sec pour me retourner et fixer la brunette qui s'est matérialisé et qui pointe d'un index rageur la bombe prête à exploser qui se tenait devant moi.

« Qu'est-ce qu'elle fait là!? Tu m'as dit prendre quelques vêtements et venir me rejoindre dans la voiture. Je t'attends depuis plus de dix minutes Jon! »

« Tu comptais partir avec elle! Espèce de… »

« Ce n'est pas ta propriété! »

Je m'estompe en faisant quelques pas vers l'arrière, laissant les demoiselles se tirer les cheveux verbalement sous le regard amusé des élèves les fixant avec attention. Mes yeux glissant dans la salle pour observer leurs réactions, j'assiste par le fait même à cette entrée subtile, presque réussie, de ce cher monsieur Hautaweills qui est en retard pour la troisième fois si ma mémoire ne me fait pas défaut. Je jète un bref regard à ma montre afin de constater qu'il ne s'agit pas que d'un léger retard. Je ne fait toutefois pas de remous pour le moment. L'essentiel de la leçon de l'instant étant assimilé, je stoppe les demoiselles en me glissant entre elles au péril de ma vie en applaudissant. Les jeunes femmes en colère à cet âge peuvent s'avérer plus que dangereuses.

« On peut applaudir nos deux courageuses. C'était parfait. Il ne s'agissait que d'une simple mise en situation pour une situation banale pouvant, bien malheureusement, exploser à tout instant de nos existences. »

Je laisse mes deux élèves reprendre leurs places, m'avançant de mon côté à l'extrémité de la scène où je prends place assise en croisant les doigts sur mes genoux sans quitter tout ce beau monde des yeux, évitant soigneusement l'élève ninja.

« Là n'est néanmoins pas la seule source de colère ni la seule façon de la déverser. La colère, la hargne, la haine... tous ses sentiments peuvent être exprimés de maintes façons parfois libératrices, parfois simplement cruelles. Le type de colère que nous étudierons plus amplement pour la prochaine pièce sera un joyeux mélange de tout ceci. Nous passerons de la colère silencieuse à la colère explosive que tous les moyens seront bon pour engendrer dans un contexte que sans doute bien peu d'entre vous, si ce n'est même aucun, auront pu expérimenter. Avant de vous dévoiler de quoi il s'agit, nous allons faire quelques expérimentations supplémentaires et monsieur Hautaweills, qui a daigné nous faire l'honneur de sa présence, se porte même volontaire pour la prochaine démonstration. »

Je me relève, posant cette fois les yeux sur lui en souriant gentiment. Je lui fais signe de venir prendre place sur la scène face à moi, scène sur laquelle je me suis déplacé pour être environ au centre de celle-ci.

« Monsieur Hautaweills, dans le cas où vous auriez manqué les informations cruciales du cours d'aujourd'hui, ses exercices préparatoires précèdent le travail sur l'une des pièces comptant pour l'un des plus haut score que nous commencerons à travailler dès le prochain cours. À vous l'honneur donc d'exprimer la colère, puisque c'est le sujet du cours d'aujourd'hui. Je veux plus qu'une banale scène de ménage. Je veux de l'imagination et de l'implication. Vous avez la totale liberté du contexte et une occasion en or de me laisser encaisser le fruit de votre rage. C'est un peu comme un cadeau de Noël que vous n'auriez jamais dû avoir. »

Je me racle la gorge en souriant de plus belle.

« Et je compte sur vous pour m'impressionner. »


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Pv Ethan Weiss



Discret, il reste là en coin, un pied sur son genou opposé, assis comme un enfant sage, mais il sait qu'il l'a vu. Ce type voit tout. Un épervier à la belle gueule sur lequel les étudiantes ont tendance à se retourner, et pas que les étudiantes d'ailleurs. Toute femme sensée n'était visiblement pas insensible à son charme. L'une des nanas sur la scène est toute émoustillée, il le voit à l’œil qui pétille de jouer avec ce prof. Respire ma belle, tu vas exploser, c'est qu'un mec et il est trop vieux pour toi. Tu joues bien mais tu louches sur lui de l’œil gauche. Le petit dreadeux voit tout lui aussi. Discret, le chewing-gum jeté avant de rentrer dans le cours, il passe la langue sur ses dents,  derrière ses lèvres closes, le visage sérieux, pensif, observateur. Et elle croit qu'elle est discrète mais elle ne peut pas s'empêcher de le regarder en coin. Oui oui. Ça lui tire en sourire en coin quand elle se rend compte qu'il l'a grugé. Elle rougit en fuyant le regard perçant de Morghan. Et le prof ne voit rien lui. Il a même manqué de se faire décapiter par le jeu des deux furies en pleine effervescence. Ça lui rappelait des souvenirs tiens. Quand il était en première année, une de ses amies et sa petite copine du moment s'étaient crêpé le chignon. Une très bonne amie trop proche, une petite amie trop égoïste et qui tordait du cul à chaque beau gosse qu'elle croisait ne se satisfaisant pas de Morghan. La meilleure amie avait pété son câble pour le défendre, et l'autre ne s'était pas gêné pour gueuler sa propriété. Résultat, Morghan s'était barré blasé, avec courtoisie et un petit " Lucy, je te laisse mon amie. Faites un truc ensemble mais oubliez que j'existe." Puis plus rien. L'amie était revenu quelques jours après avec des excuses, et l'autre, il ne fit plus que la croiser. Une psychotique qu'il dut calmer, elle et ses ragots absurdes, surtout à l'égard des Winthrop.

Le retardataire s'attarda sur ses doigts un peu plus bas, replongeant dans ces souvenirs tord boyaux, quand il sentit un regard sur lui. Pitié, faites que ce ne soit pas ce à quoi il pense. Ce serait bien s'il pouvait l'oublier pour aujourd'hui. La voix du prof résonnait lentement, les explications étaient claires. Puis le "Monsieur Hautaweills" sonna comme une guillotine dans ses oreilles. Et merde. Oublie-moi? Je suis comme Kathy dans Xmen, tu vois, je passe dans le siège, ou comme Rango, je me fond dans le décor. Hop! Tu m'vois plus! Non? Morghan pinça ses lèvres entre ses dents, et soupira en enfonçant son visage dans sa main, le bras sur l'accoudoir du fauteuil... Puis il les rouvrit et observa le prof monter sur la scène, et lui donner des instructions. Il ne pouvait pas y couper. Visiblement, il avait décidé de passer outre le retard s'il relevait le défit et un de taille. Le vivre. Voilà. Il devait vivre le rôle. Il avala sa salive en réfléchissant et se leva de toute sa moyenne hauteur. Il était clair que pas mal de Winthrop le dépassait. Le mètre soixante quinze, mais le prof n'était que plus grand de peu. Comment ça un complexe? Oh! J'te permets pas! Je le vis très bien! Il montra sur la scène en s'attachant les dreads à l'arrière. Si c'était une scène de ménage, il n'avait pas envie que le prof le choppe par la tignasse dans une lueur d'esprit déjantée. Il haussa un sourcil à ses dernières consignes. Imagination et implication. Il jeta un coup d'oeil aux nanas sur le coté. Ok, pas perdre la face. En plus , cela allait compter assez lourd, même si cette matière n'était pas "majeure" pour lui.

Il inspira profondément en levant un doigt, se retournant pour se passer les mains sur les tempes. Quoi, tout acteur se devait de se préparer! La vérité c'était qu'il avait trouvé un scénario, mais qu'il devait se faire au rôle. Sans se retourner, il posa ses mains sur sa nuque, les bracelets de ses poignets effleurant son cou.
" Bien, je fixe les rôles alors... je suis la femme, vous êtes le mari. Le baggy c'est moins sex que la jupe mais bon, les poils et les portes jarretelles, ça fait pas bon ménage" Il avait baissé les yeux sur ses jambes plus bas. Il sourit un peu, puis son regard se ferma de toutes émotions. Il fixa devant lui, se frotta le visage. Prêt. Il était prêt...? Oui. Non! Et merde, ce trac de la scène, c'était pénible! Rien à voir avec le fait d'être ce qu'on est. Oui mais au fond, il passait la plupart de son temps à jouer un rôle. Personne ne comprendrait l'implication qu'il allait y mettre. Il repensa à son frêre, sa soeur... à sa mère... Sa mère... Son visage prit en quelques secondes la tristesse d'un défunt ou d'un être endolori. C'était ce qu'il était , tellement habitué à le cacher, donc qui s'en douterait. Toutes les situations de théâtre qu'il avait mis en scène jusque là n'avaient pas été si poussées ou dans ce sens de la chose... Il s'arrangeait toujours pour avoir un rôle de gentleman, de héros, ou de comique du coin, et au pire le mec qui joue le buisson, mais pas ça... Il s'éloigna, et disparut de la scène derrière un rideau et on entendit les pas revenir.

Le faciès marqué par la douleur, bourré de vie, et d'une lueur amère, Morghan s'arrêta, quand son regard croisa la présence du prof, devenu le mari. Le jeu avait commencé. Il plissa les yeux , se mordant nerveusement la lèvre. Sa voix se fit amère et aigrie.

" Comment oses-tu revenir... Après ce que tu as fait... Tu crois que je n'ai pas vu? Me penses-tu si mauvaise mère pour ne pas voir les marques sur mes enfants? Pour qui te prends-tu... "
On pouvait sentir la haine dans sa voix et son regard se remplissait d'un genre de colère refoulée, se voulant jouée. Ses pieds avancèrent lentement alors qu'il continuait sa tirade. " Traite-moi de ce que tu veux, fais-moi ce que tu veux, je cautionnerai et tu le sais, j'ai signé pour ça. C'était la condition pour que tu ne les touche pas... Mais comme d'habitude, tu n'écoutes pas. Tu n'fais que c'qui t'arrange... Tu sens encore l'alcool... " Il secoua la tête de dégout en le dévisageant de haut en bas, inondant la pièce entière de cette tension nerveuse qui se dégageait de son corps entier, comme habité par le rôle. " Tu n'es qu'un salopard opportuniste.. Quand on s'est marié, tu étais différent... Tu n'as jamais supporté que je tombe malade... que je devienne moins belle et d'être le seul à pouvoir travailler! Comme si j'avais eu le choix! Et toi pour te venger de mes faiblesses, c'est à eux que tu t'en prends!? Je suis malade mais pas sénile..."Sa gestuelle suivait les paroles, et sa gorge se serrait inconsciemment. Son pas se fit sûr et son regard se gorgea d'une haine solide et brillante. Morghan se rapprocha davantage de son prof et la gifle partit net, sèche et franche. Il se maudit intérieurement d'avoir fait ça mais c'est lui qui voulait de l'unique, du grandiose. Fallait pas lui dire deux fois au Morghan. Aussitôt après, il voulut lui en coller une deuxième, mais se retint comme une mauvaise compulsion qu'aurait pu avoir une femme haineuse, et posa son poing à sa bouche deux secondes, pour balbutier , la mâchoire crispée... "Ne ... les touche-plus-ja-mais. Tu entends... Plus-ja-mais... Ou bien j'te tue..."
Son regard perça celui du prof, sous les yreux incrédules de tous les élèves, qui restaient comme sciés. Certaines filles avaient mis leurs mains sur leur bouche, choquée du geste. D'autres étaient estomaqués d'un tel scénario. Morghan, lui était dedans. Et hormis la scène, plus rien autour de lui ne faisait de bruit.
 
 
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Je ne suis pas sans savoir que le théâtre est en soit une matière que plusieurs des élèves prennent en croyant ainsi échapper à la complexité de cours plus approfondis dans leurs matières, espérant ainsi arriver à extériorisé leur dose de rage hebdomadaire d'une façon leur semblant amusante. Voilà ce qu'est le cours de théâtre pour une majorité affligeante, un simple jeu à ne pas prendre au sérieux. Si la majorité semble ne pas y accorder davantage d'importance, certains d'entre eux sont néanmoins des adeptes de la profondeur réelle de la chose qui ne permet pas réellement d'extériorisé des éléments de la vie réelle pesant sur notre conscience, mais plutôt de les oublier complètement en se plongeant dans un univers parfois réaliste, futuriste ou même fantastique afin de le faire vivre parallèlement à cet univers nous étant propre. Là est la véritable profondeur du théâtre. Permettre de vivre un événement et d'y entraîner l'audience d'une façon plus entrainante que le cinéma, à mon sens du moins. Le cinéma a ses effets spéciaux englobant le jeu de l'acteur qui peut s'être repris plusieurs fois avant de leur fournir la scène parfaite à intégrer à la production. L'acteur de théâtre n'a qu'une seule chance, une seule prise, et si il s'empêtre, il ne doit rien en montrer, jamais. L'acteur de théâtre est vivant et transcendant devant la foule curieuse et agité puisque c'est ce qu'il en est en ce moment. Les élèves chuchotent à mi voix alors que monsieur Hautaweills fait son entré sur la scène afin de profiter de cette seule et unique chance qu'il a de véritablement m'impressionner. Jusqu'à maintenant, son jeu n'a pas été particulièrement déplorable et je dirais même qu'il a un certain potentiel. Ce qui est déplorable, c'est le manque visible d'engagement à assister à mon cours à l'heure.

Je reste debout devant lui, observant sa morphologie et ses réactions alors qu'il semble planifier la mise en place de la situation qui ne tarda pas à tomber. Je dois m'admettre étonné de le voir prendre le rôle de la femme de plein gré. Il faut presque que je torde le bras aux élèves, de façon imagé bien entendu, si je veux réussir à accomplir un tel exploit. Je m'admets tout de même déçu d'un point. L'emploi du terme mari et donc une nouvelle scène de ménage à prévoir. Voilà qui est en soit peu divergeant de la situation en cours à son arrivé, mais je ne jugerai pas si vite. Je vais lui laisser une chance. Je lui ai dit de choisir le contexte après tout.

« Très bien monsieur Hautaweilss. »

Je fixe son dos, attendant patiemment qu'il débute l'échange. Je sais que pour beaucoup, même s'ils ne veulent pas tous l'avouer, se trouver ainsi sur une scène à jouer est bien davantage angoissant qu'un exposé oral devant une classe, mais je ne suis pas là pour les dénigrer. Je suis là pour les aider, pour leur apprendre, et, si c'est en mon pouvoir, les aider à vaincre un tract surfait devant les foules. Je l'ai observé quitter derrière le rideau, d'amblé frappé par la douleur cuisante sur les traits de son visage à son retour. Très bien, très très bien même. Vinrent ensuite les premières paroles et je ne pu m'empêcher de fermer les yeux une fraction de seconde en pinçant les lèvres. C'était bien plus qu'une simple scène de ménage. Ce fut plutôt un sujet délicat qui fût abordé et me toucha profondément même si je n'en ai rien démontré. La simple pensé de voir mon fils battu et couvert ecchymoses me retourne les tripes. Les traits de mon visages ce firent pourtant dures, mes pieds me portant de l'avant pour le rejoindre dans son avancement d'abord d'un pas assuré qui se fit vacillant à l'énonciation du terme alcool. J'écoutais le flot de ses paroles, le laissant parler tout en se contentant de lever un doigt accusateur dans sa direction, un doigt tout aussi vacillant que mes pas.  

« Sale petite... »

Furent les seuls mots que je fus apte à prononcer avant de sentir cette cuisante douleur à la surface de ma joue. Voilà qui m'impressionne, même si c'est douloureux. Il n'a pas des bras de femme de toute évidence. Je me retiens de ne pas sourire, agrippant sa mâchoire à deux doigts d'un geste sec sans pourtant véritablement faire davantage qu'appuyer mes doigts sur sa peau. Je poste mon visage juste devant le sien, mon regard soutenant le sien, et je lâche d'une voix forte et volontairement enroué.

« Tue-moi alors si tu l'oses. Tu ne m'empêcheras pas de toucher à mes gosses sale garce. »

Ceci dit, j'ai forcé doucement sur sa mâchoire en me déplaçant pour me placer davantage dos à la foule. Une fois assuré qu'ils ne pourraient pas voir mon visage, je lui ai souris avant de murmurer.

« Voilà qui m'impressionne monsieur Hautaweills je dois l'admettre. Ne vous en faites pas pour la gifle. Dans le contexte elle est bien mérité et je suis un homme de théâtre, j'ai subit pire sur scène. »

Je hurle de nouveau.

« Allez! Qu'est-ce que tu attends!? »

Avant de poursuivre ma tirade murmuré.

« Je vous laisse mettre le point final à votre élaboration et ensuite je veux vous voir en coulisse pendant que les autres travaillerons. Nous devons discuter des vos retards. »


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Pv Ethan Weiss

Juste après l'avoir giflé, il fallait bien s'en douter, le professeur réagit, mais totalement dans le rôle. Assez incroyable. Indirectement, Morghan avait aussi donné un défit et il le relevait haut la main et jouer le jeu jusqu'au bout. Intérieurement, le dreadeux sourit même s'il était absorbé par son rôle. Il aimait le théâtre... Exutoire de mille moyens. Il sentait ses doigts sur sa mâchoire, francs et forts, et un frisson malsain le prit dans le cou. Nom de dieu, si ça avait été son père, il lui aurait collé son poing en pleine face, mais il devait se contenir. Il allait monter en créneau , quand les murmures après le déplacement, les pieds se frôlant dans le jeu un peu brutal, vinrent désamorcer la bombe qui grondait en lui. Juste le temps d'entendre les paroles, il se dégageant violemment de la prise, d'un geste ample du bras et plissa les yeux , serrant les dents.
"Ça te ferait trop plaisir... oh non... Non, je te maudirai jusque dans les tréfonds des enfers, et tu mangeras ta propre déchéance éternellement comme le pire péché parmi tous ceux que tu commets. Je vais t'ôter nos enfants tu entends... par tous les moyens légaux... et tu pourras même ne pas payer mes soins... tu pourras me voir croupir si tu veux et ne pas m'enterrer, mais je te le conseille, sinon j'errerai ad vitam eternam sur cette terre et qui crois-tu que je viendrai hanter...? Je jure sur les dieux et les anges , que jamais aucun d'entre eux ne t'aimera et ne te sauvera de ton trépas... "
Les directives suivantes du professeur firent totalement redescendre Morghan , qui plissa les yeux, sans perdre la face, mais l'étincelle s'était apaisée. Il se mordit la lèvre nerveusement et s'éloigna du prof, sans un mot , se passant la main dans les dreads, l'autre main sur la bouche pour mimer le malaise et la douleur, les larmes lui étant montées aux yeux quelques secondes plus tôt.

Il avait merdé... ou pas. Il avait besoin d’extérioriser mais trop justement et il devait se contrôler même ici... Il ne devait pas faiblir... Il se redressa, finissant dans les coulisses, puis revint , souriant , en écartant les bras, tout fier. Les élèves rirent un peu, d'autres applaudirent un peu en le traitant de grand malade. Ne jamais perdre la face quand on est un Winthrop. L'échec? Ou ça. Ce n'avait été qu'un jeu n'est-ce pas ? Absolument. Il fit mine de s'incliner pour saluer et de trottiner comme un couillon le long de l'estrade pour regagner les sièges mais s'arrêta et fit demi tour, feintant avoir juste l'espace d'un instant, oublié un truc dans les coulisses. "J'vais aux toilettes!" Il déclencha les sourires et la bonne humeur revint automatiquement dans la pièce, après le stress ambiant qui avait jailli de l'exercice émotif.

Il arriva dans l'espace restreint et se passe une main sur la nuque, appuyant ses cuisses contre meuble base, où il finit de s'asseoir à moitié, un pied dans le vide, attendant le professeur. Il ne le sentait pas trop bien cette histoire. Un peu stressé, c'était pas trop la journée. Et cette douleur sur le coté du ventre qui perdurait... Première étape : S'excuser pour le retard. Deuxième étape: S'excuser pour la gifle. Troisième étape: feinter de ne pas comprendre le pourquoi de cette implication dans le rôle et le choix de ce scénario. Mais surtout ! Rester Zen. Comme une planche d'estrade: plat, lisse et rutilant. Tu parles d'une comparaison.
 
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Décidément, ce jeune homme a du potentiel à n'en point douter. Le sujet abordé fût difficile, la gifle cuisante et son regard émotif d'une douleur presque palpable à l'évocation de ses derniers mots à l'attention du mari. Tant de ressenti, plus même que j'ai eu l'occasion d'en voir de sa part au cours de l'année tirant à sa fin. J'ai essayé de taire ce mauvais pressentiment s'emparant de mon âme de père, espérant plus que tout ne pas avoir assisté à la tentative d'évacuation d'un mal vécu par le jeune garçon que j'ai bien du mal à imaginer devant moi. Je me suis contenté d'applaudir de concert avec les élèves visiblement satisfaits également de la prestation à laquelle ils ont assisté, jetant un bref regard à la vedette qui expia sont excuse pour trouver les coulisses. Excuse non véritablement nécessaire puisque ses camarades de classe remarqueront à coup sûr que je le rejoint sous peu.

« Bien, monsieur Hautaweilss, merci pour cette cuisante prestation. Vous avez ici été témoin d'une colère d'un niveau plus émotif dirons nous que la précédente dans l'optique où le lien entre un parent et un enfant est très particulier et difficilement explicable bien que vécu à différents niveaux par les deux parents. Certains d'entre vous savent sans doute ce à quoi je fait référence. »

Je m'éloigne de quelques pas pour prendre une pile de feuilles que je viens ensuite déposer au devant de la scène.

« À titre de dernier projet pour la fin de l'année, nous travaillerons sur la pièce Douze hommes en colère de Reginald Rose. Ainsi, nous serons apte à jauger différents types de colère pouvant ronger les membres d'un jury, mais également les témoins d'un meurtre plus que macabre. Je vous demande de prendre connaissance de la pièce et lire le descriptif de chacun des rôles afin d'avoir une bonne idée de ceux qui vous intéressent et qui sont situés dans la branche forte de votre capacité théâtrale pour l'audition. Il y a une feuille près de la porte de sortie où sont identifiés les plages horaires disponibles pour les auditions. Je me réserve évidemment l'avis final sur la distribution des rôles. Vous pouvez parler entre vous afin de tâter les choix de vos camarades et augmenter vos chances d'obtenir le rôle visé. Prenez le temps de tout lire. Je serai disponibles pour les questions au besoin. Pour les plus paresseux, un film à également été réaliser. Il date un peu, mais n'en demeure pas moins intéressant. »

Ceci dit, je leur fait signe de s'approcher et la masse des étudiants s'agglutine devant la scène pour prendre leur exemplaire alors que je me dirige vers les coulisses pour y retrouver mon élève que je trouve appuyé sur un meuble. Je me place face à lui, croisant mes bras contre mon torse, décidant d'aborder le vif du sujet plutôt que chercher à dissuader un doute à propos de ce qu'il vient de se passer. Après tout, ce sont des adultes et en cas de problème ils sont considérés comme étant suffisamment responsables pour s'entretenir avec quelqu'un pour obtenir de l'aide même si le premier pas n'est pas toujours facile à faire.

« Trois retard Monsieur Hautaweilss. Plus du tiers du cours d'aujourd'hui de manqué et vous ne me sembliez pas non plus particulièrement pressé de trouver une place en entrant dans la salle. Nous sommes à la fin de l'année et je me doute bien que cela fait beaucoup de travaux et examens à remettre dans un court lapse de temps et que le cours de théâtre n'est peut-être pas votre priorité, mais il compte tout de même dans votre moyenne. J'ose espéré que vous avez une excuse valable à me fournir, car il serait véritablement dommage de vous pénaliser si tardivement dans l'année pour un écart de la sorte alors que vous avec un potentiel certain qui lui ne vous pénalise en rien. »


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