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Pv Ethan Weiss
Quand les gouttes s'accumulent sur la toile d'une vie défoncée...
Le petit corps s'avança et poussa une chaise sur le bord du lit deux places, aux couvertures tortueuses. Le silence. Juste le souffle calme, le nez enfoncé dans plusieurs coussins, le ventre épousant mollement le matelas, et une masse de dreadlocks en vrac qui s'aventurent sur un dos bien fait et nu. Les petites mains s'agrippent et dans l'obscurité d'une chambre, que la lumière tentait d'éclairer à travers les pliures vides des volets fermés, et un corps d'enfant de cinq ans se tient debout près du lit. Il vise, dandine du derrière, serrant son doudou grenouille dans ses mains, une grenouille pas grenouille d'ailleurs. Juste un machin vert avec de longues pattes, une grosse tête, et des yeux exorbités, mais Amory l'aime ce truc informe. Il l'appelle Crapodou. Le petit mome observe son grand frêre d'un œil lumineux. Sur le coté, le portable est en veille. Il affiche 6h30 du matin. Logiquement le dreadeux ne devrait se levait que dans un quart d'heure, mais Amory en a décidé autrement. Au milieu de ses bouclettes en pétard, il s'accroupit pour prendre son élan et se propulse en pyjama sur le lit et accessoirement sur son frêre, qui échappa instantanément un gémissement de douleur, un souffle coupé et qui se retourne, sorti de son rêve, faisant tomber le gosse sur le coté. Et lui, le petit ça le fait rire, même s'il ne percute pas que le lit a une fin. En quelques secondes, Morghan prend conscience de ce qui se passe, se retourne dans ses couettes et rattrape le petit qui a manqué de finir le nez sur la moquette. Il soupire dans le coussin, retombant comme un masse.... avec un grognement. Un jour sur deux, il lui remettait les vertèbres en place. Ça passait qu'il n'était pas lourd pour le moment... Un câlin matinal, et Morghan s'extirpa du lit, aussi agile qu'un pantin défoncé.
Les matins étaient durs depuis quelques semaines. Son rythme de vie intensif n'avait, lui, pas vraiment changé. Seulement, il fallait qu'il se rende à l'évidence, à force d'accumuler, son corps arriverait un jour à bout. Pourtant, il tenait, encore et toujours. C'était devenu légion pour lui de se lever en ayant des courbatures ou une douleur inexpliquée dans le ventre. Enfin inexpliquée... c'était le cas ce matin, en tout cas. Il traversa le grand couloir des chambres pour finir dans la salle de bain, son frère dans ses bras. Il le posa et commença à le préparer pour l'école. Sa petite sœur se leva avec son réveil et arriva avec la même mine déconfite en longue nuisette de petite princesse. Morghan eut un sourire endormi. Bise du matin et elle fit comme son petit frère. Ils vivaient seuls. Leur mère était morte cinq ans plus tôt, et son père, enfoiré notoire aux compulsions agressives n'était jamais là. Son travail de promoteur immobilier de renommée internationale ne le faisait revenir qu'environ une fois par mois. Une fois que craignait à chaque fois Morghan mais il avait l'habitude à force... il essayait de protéger au mieux Amory et Luna. Pour l'heure, il n'y pensait pas. Il se massa un peu le coté du flanc. Il se mentait à se disant que ce n'était pas grave. Pourquoi s'alarmer. Il allait bien. Comme chaque matin, il prépara le petit déj et pendant que la plus grande surveillait le petit, il partit prendre sa douche, puis enfila un jean foncé large, un double tee shirt manches longues, manches courtes, blanc et kaki clair, et un keffieh blanc et vert. Il arrangea un coup ses dreads et habilla les deux mômes. Chaussures, manteaux, et il attrapa les sacs, pour sortir avec eux, direction les deux écoles, le plus jeune sur les épaules. Un dernier coup d'oeil aux cahiers de liaison sur le chemin, l’œil encore un peu endormi, et il les lâcha pour à son tour se diriger vers Harvard.
Beaucoup des siens habitaient au campus durant l'année. Lui, non. Il vivait avec ses deux protégés dans un petit pavillon à un bon kilomètres de l'université. Il était en retard. Amory avait trainé pour s'habiller ce matin et semblait couver quelque chose. Un peu inquiet et préoccupé par d'autres soucis, notamment cette douleur au ventre qui ne passait pas et cette sensation de faiblesse dans le bras gauche. Il se cala un chewing gum dans les crocs et passa une entrée annexe de l'université, le pas calme, comme s'il était à l'heure. Toujours détendu et souriant, il n'était pas du genre à courir comme un fou furieux pour dix minutes de cours loupé. sauf que là c'était trois quart d'heure. Son niveau était bon, il était assidu et il se devait en plus de maitriser son comportement, pour la Maison dont il faisait partie. Les Winthrop. Une amie vint lui taper la bise, il sera quelques mains, agréable et intéressé par le sort des autres, comme à son habitude. Il niait la douleur. Ne pas montrer était une de ses prérogatives. Il avait cours de théâtre, là tout de suite. En retard. Bien sûr. Sa douleur abdominal, qui s'étendait sur l'arrière vers les reins, l'empêchait de se hâter. Elle était supportable mais lancinante. C'était pénible.
Art dramatique était une option qui lui permettait d'extérioriser son énergie négative, et vu sa vie, ce n'était pas du luxe. Morghan n'était jamais en retard d'ordinaire, mais là c'était la troisième fois. Il se faufila entre les bâtiments, longeant le théâtre, et y entra en silence. Discret mais caractériel, il n'était pas du genre à s'imposer avec fracas, c'était bon pour les Mathers ça. Se mordant la lèvre d'un léger stress, il entra dans l'obscurité et se faufila non loin de l'estrade pour s'asseoir. Il n'avait plus qu'à prier pour qu'on ne remarque pas trop, même si sur les trois heures, il venait de manquer presque une heure. Et il n'en était pas fier, mais avait-il le choix. Sans compter que son karma du jour n'était pas au mieux. De mauvais poil, il essaierait quand même de paraitre aussi sociable que possible. Il aurait du prendre un cachet. Glissant son sac besace kaki le long de sa cuisse, il le posa au sol et s'assit, comme pour fusionner avec le siège, observant ce qui se passait. Et devant lui, quelques étudiants en plein jeu, et le professeur dont était folles pas mal de nanas, Ethan Weiss. Un prof cool et altruiste. Il n'y avait plus qu'à espérer qu'il n'allait pas lui tenir rigueur de sa récidive de retard.
Les matins étaient durs depuis quelques semaines. Son rythme de vie intensif n'avait, lui, pas vraiment changé. Seulement, il fallait qu'il se rende à l'évidence, à force d'accumuler, son corps arriverait un jour à bout. Pourtant, il tenait, encore et toujours. C'était devenu légion pour lui de se lever en ayant des courbatures ou une douleur inexpliquée dans le ventre. Enfin inexpliquée... c'était le cas ce matin, en tout cas. Il traversa le grand couloir des chambres pour finir dans la salle de bain, son frère dans ses bras. Il le posa et commença à le préparer pour l'école. Sa petite sœur se leva avec son réveil et arriva avec la même mine déconfite en longue nuisette de petite princesse. Morghan eut un sourire endormi. Bise du matin et elle fit comme son petit frère. Ils vivaient seuls. Leur mère était morte cinq ans plus tôt, et son père, enfoiré notoire aux compulsions agressives n'était jamais là. Son travail de promoteur immobilier de renommée internationale ne le faisait revenir qu'environ une fois par mois. Une fois que craignait à chaque fois Morghan mais il avait l'habitude à force... il essayait de protéger au mieux Amory et Luna. Pour l'heure, il n'y pensait pas. Il se massa un peu le coté du flanc. Il se mentait à se disant que ce n'était pas grave. Pourquoi s'alarmer. Il allait bien. Comme chaque matin, il prépara le petit déj et pendant que la plus grande surveillait le petit, il partit prendre sa douche, puis enfila un jean foncé large, un double tee shirt manches longues, manches courtes, blanc et kaki clair, et un keffieh blanc et vert. Il arrangea un coup ses dreads et habilla les deux mômes. Chaussures, manteaux, et il attrapa les sacs, pour sortir avec eux, direction les deux écoles, le plus jeune sur les épaules. Un dernier coup d'oeil aux cahiers de liaison sur le chemin, l’œil encore un peu endormi, et il les lâcha pour à son tour se diriger vers Harvard.
Beaucoup des siens habitaient au campus durant l'année. Lui, non. Il vivait avec ses deux protégés dans un petit pavillon à un bon kilomètres de l'université. Il était en retard. Amory avait trainé pour s'habiller ce matin et semblait couver quelque chose. Un peu inquiet et préoccupé par d'autres soucis, notamment cette douleur au ventre qui ne passait pas et cette sensation de faiblesse dans le bras gauche. Il se cala un chewing gum dans les crocs et passa une entrée annexe de l'université, le pas calme, comme s'il était à l'heure. Toujours détendu et souriant, il n'était pas du genre à courir comme un fou furieux pour dix minutes de cours loupé. sauf que là c'était trois quart d'heure. Son niveau était bon, il était assidu et il se devait en plus de maitriser son comportement, pour la Maison dont il faisait partie. Les Winthrop. Une amie vint lui taper la bise, il sera quelques mains, agréable et intéressé par le sort des autres, comme à son habitude. Il niait la douleur. Ne pas montrer était une de ses prérogatives. Il avait cours de théâtre, là tout de suite. En retard. Bien sûr. Sa douleur abdominal, qui s'étendait sur l'arrière vers les reins, l'empêchait de se hâter. Elle était supportable mais lancinante. C'était pénible.
Art dramatique était une option qui lui permettait d'extérioriser son énergie négative, et vu sa vie, ce n'était pas du luxe. Morghan n'était jamais en retard d'ordinaire, mais là c'était la troisième fois. Il se faufila entre les bâtiments, longeant le théâtre, et y entra en silence. Discret mais caractériel, il n'était pas du genre à s'imposer avec fracas, c'était bon pour les Mathers ça. Se mordant la lèvre d'un léger stress, il entra dans l'obscurité et se faufila non loin de l'estrade pour s'asseoir. Il n'avait plus qu'à prier pour qu'on ne remarque pas trop, même si sur les trois heures, il venait de manquer presque une heure. Et il n'en était pas fier, mais avait-il le choix. Sans compter que son karma du jour n'était pas au mieux. De mauvais poil, il essaierait quand même de paraitre aussi sociable que possible. Il aurait du prendre un cachet. Glissant son sac besace kaki le long de sa cuisse, il le posa au sol et s'assit, comme pour fusionner avec le siège, observant ce qui se passait. Et devant lui, quelques étudiants en plein jeu, et le professeur dont était folles pas mal de nanas, Ethan Weiss. Un prof cool et altruiste. Il n'y avait plus qu'à espérer qu'il n'allait pas lui tenir rigueur de sa récidive de retard.
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