► Faut vraiment que j'arrête de boire. &Travis

Aller prendre un verre seule au Lord Hobo ça ne m'était pas arrivé depuis longtemps, trop longtemps pour y résister quand je suis passée devant. Inévitablement je me suis arrêtée ne pouvant faire autrement, un petit verre au bar ça ne se refuse pas. C'est donc en lieu conquit que j'ai pénétré allant tout droit au comptoir prenant ma place habituelle à qui j'avais du sacrément manquer. Le serveur m'a sourit en me voyant arriver me disant que ça faisait un bail que je n'avais pas mit les pieds ici, ce n'est pas faut. Je lui ai commandé une margarita, comme d'habitude avec mon sourire légendaire. J'ai ensuite jeté un regard autour de la pièce pour voir qui se cachait dans les coins et recoins de la salle, mais visiblement il n'y avait personne de connu ou même d'intéressant des ces lieux. Mais j'avais parlé trop vite. Mon cerveau avait réagit avec un peu plus de temps qu'il ne l'aurait fallut car à ma gauche se trouvait un visage familier, plus que familier même mais tellement lointain. Le barman m'a apporté mon verre au moment où j'étais entrain de bugué sur Travis, ce beau mather tatoué qui n'était autre que mon ex. J'ai prit mon coktail sans même prendre la peine de le remercier et je me suis levé de mon tabouret pour me diriger vers lui. Sans réfléchir j'ai avancé, n'en croyant pas mes yeux ça faisait une éternité. Il était seul accoudé à une table pianotant sur son smartphone. Alors d'une voix à peine audible dans tout ce bruit j'ai prononcé : Travis...?

 
Pourquoi changer les habitudes ? A peine revenu de son voyage, Travis était déjà au lord hobo à s'envoyer des shooters. Ouais comme ça, en pleine journée. Sa soirée au bal l'avait gonflé. Tout le monde lui faisait la tronche parce qu'il était parti sans aucun moyen de le joindre, et surtout sans le dire à personne. Ok, il avait merdé, et alors ? Il était con, c'était pas nouveau, et les pétages de plombs, c'était son dada, alors il comprenait même pas pourquoi tout le monde était étonné. Et puis qu'ils aillent tous se faire foutre. Il aidait tout le monde, les laissaient pleurer sur son épaule gentiment, réglaient leurs problèmes, mais lui, il avait pas le droit d'en avoir, il devait toujours être là pour tout le monde et fermer sa gueule. Peut être qu'il aurait pas du revenir.
La trentaine de shooters vide devant lui, empilés, le faisait divaguer quelques peu dans ses pensées, bien que rien ne se voyaient extérieurement. Il avait juste l'air un peu énervé, peut être. Il n'y avait que Maelys qui lui avait parlé gentiment à son retour, alors que elle, elle aurait eut plus d'une bonne excuse de le frapper.
Travis se mit à pianoter sur son portable, hésitant à l'inviter a le rejoindre. Mais avant qu'il ne se décide, une voix bien connue lui fit lever les yeux. Swan. Il ne savait pas s'il était heureux de la voir ; il ne savait plus depuis leur rupture, il était un peu perdu à son sujet et ne savait jamais comment se comporter avec elle. Il préférait attendre de voir si elle aussi, elle allait l'envoyer chier, avant d'engager une vraie discussion.
« Faut croire...»

J'avais l'impression d'être devant un mirage ou quelque chose dans le genre, quand on n'est plus habitué à voir une personne on en oublie les traits de son visage c'est assez frustrant. Je le trouvais plus maigre que la dernière fois où je l'avais vu mais il n'en restait pas moins joli garçon avec ses 1001 tatouages. Je me suis mordue la lèvres ne sachant que dire de plus à part son prénom et quand j'ai regardé devant lui j'ai découvert un amas de shooter, il n'avait pas changé en fait. En le voyant je me suis tout de suite demandée si je lui en voulais d'avoir disparu du jour au lendemain et la réponse à ma question fut vite très claire : non, je ne lui voulais pas. Je ne savais juste pas comment me comporter, quoi lui dire alors sans réfléchir et sans même lui demander la permission je me suis avancée vers lui et après un petit moment d'hésitation je l'ai prit dans mes bras. Je ne l'ai gardé que quelques secondes contre moi mais il savait que ça voulait dire beaucoup car je n'étais pas du genre à me laisser aller, surtout avec lui et il le savait. En me relevant je me suis tout de suite ressaisit, me remettant bien droite avant de m'asseoir en face de lui sans lui demander. T'as envie de me dire où tu étais partie où pas du tout? lui ai-je demandé avant de m'enfiler une grande gorgée de mon cocktail.