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ANAYA HALL ►

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C'est le 28 juillet 1991 à Dalvík, que les membres de la famille Hall m'ont accueilli(e) dans leurs bras, ils m'ont prénommé(e) Anaya.  Je suis célibataire et fort heureusement, mais si vous voulez tout savoir je suis bisexuelle et j'en suis fier(e). Je viens d'une classe sociale moyenne. Sinon, dans la vie de tous les jours je fais des études de arts plastiques et design de mode depuis 4 ans ans et travaille en parallèle de mes études en tant que modèle photos (facultatif). Et pour terminer, je fais partie des groupe.
Anaya Hall

Looks alot like Monami Frost


It's better to burn out than fade away.
PHYSIQUE
Yeux : bruns-verts
Couleur de cheveux naturelle: brun
Poids : 48 kg
Taille : 175 cm
Style vestimentaire :Her own
Piercing : Cheeks, Medusa, plugs
Tatouages : Tout son corps
Cicatrice : Aucune avant la bombe

JE SUIS PLUTÔT...
Plutôt fêtarde
Plutôt assidue
Plutôt romantique
Plutôt sympathique
Plutôt altruiste
Plutôt extravertie
Plutôt pacifiste

JE CROIS...
Aux fantômes ? oui
À l'apocalypse ? non
Aux coups de foudre ? oui
À l'amitié fille/garçon ? oui
Aux sexfriends ? oui
À une religion ? non
À la magie de Noël ? oui
Au destin ? oui
Aux fins heureuses ? non

J'AI...
Déjà fait un threesome non
Une voiture non
Bois de l'alcool oui
Fume oui
Prend de la drogue coke, speed, acides
Veux me marier oui
Veux des enfants non
Une maladie grave non
Un lourd secret non
Mens souvent non
Beaucoup d'expérience au lit non
Beaucoup d'expérience en amour non
Eu beaucoup de déception en amour oui
Eu beaucoup de déception en amitié oui
De la facilité à me faire des amis non
Des envies de meurtres oui
Peur du noir oui
Peur de la solitude oui
De bonnes notes oui
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1996 ~ Oublier qu'ici on n'est rien, oublier qu'ici, on a peur.

Cher journal,

J'ai douze ans aujourd'hui. C'était important pour moi d'atteindre cet âge, je me sens grande, je me sens adolescente. Nous sommes en 2003, papa est parti depuis 7 ans et je suis triste qu'il ne soit pas là pour fêter ça avec moi. Je n'ai pas vraiment eu de fête, maman a arrêté de fêter mon anniversaire depuis qu'il est mort. C'est bizarre mais je réalise seulement maintenant ce que la mort signifie. Enfin, c'est encore assez floue pour moi, je me pose beaucoup de questions là dessus mais je commence à comprendre que je ne verrai plus jamais papa. J'ai pas vraiment l'impression qu'il est mort, c'est plus comme s'il était quelque part, loin et que je n'avais aucun moyen de le contacter. Je sais qu'il ne m'aidera plus, je sais qu'il ne me sauvera pas de cet enfer et qu'il ne fera pas en sorte que maman arrête de me battre. Mais c'est dur de me dire qu'il me verra pas grandir. Je commence à oublier des choses, les souvenirs se font plus vagues, plus rares et je ne me souviens pas de son parfum. Sa voix m'échappe aussi mais je regarde des vidéos de lui pour me souvenir. Je le fais en cachette parce que maman n'aime pas quand je fais ça. Il n'y a plus rien à lui ici, elle a tout jeté. Ca m'a blessé, elle avait pas le droit.



Anaya avait perdu son père à l'âge de 5 ans seulement. Personne ne prit la peine de lui expliquer ce qui allait se passer. On s'était contenté de lui dire que papa était parti au ciel. Au ciel ? Elle le regardait souvent, le ciel. Est-ce qu'il la voyait ? Est-ce qu'il y avait vraiment quelque chose après la mort ? Est-ce qu'il était devenu son ange gardien ? Depuis de nombreuses années, elle se disait que oui. Elle ignorait comment réaliser un deuil, elle était si petite lorsque c'est arrivé qu'elle a juste du se contenter de vivre avec. Elle avait enduré l'absence, jour après jour. Elle ne retenait que peu de souvenirs des funérailles. Elle se souvient que tout était triste, que beaucoup de personnes pleuraient son feu père. Il était plutôt apprécié. Elle se rappelait très bien comment sa mère avait feinté la tristesse, jouant les pleureuses alors qu'elle n'avait pas versé une seule larme avant ce jour. Il lui avait fallu moins d'une semaine pour retirer tous les objets permettant de se remémorer l'homme formidable qu'il avait été. Ses habits, ses papiers, tout était parti au feu. Parfois, Anaya la soupçonnait de l'avoir assassiné. Elle n'avait pas de raison apparente de le faire mais qui sait ?

Il ne se passait pas un jour sans qu'elle pense à son père, cet homme avec qui elle avait ses plus beaux souvenirs. Il s'était occupé d'elle comme chaque parent était censé le faire. Il l'avait rarement grondée, elle était sa petite princesse, son unique fille, son unique enfant. Longtemps, elle avait quémandé sa présence mais elle comprit, au fil des gifles, qu'il valait mieux ne plus en parler. Pour son bien à elle, pour se sauver. Il était devenu un sujet tabou dans sa propre maison et elle du grandir sans figure, sans modèle. Sa mère n'ayant pas pris la relève, elle s'éleva seule, se contentant d'obéir aux ordres et aux interdits. Chaque jour depuis ses 5 ans, elle subissait l'absence et elle lui accordait au moins une pensée.

Et tendre le pouce à des boeings, à regarder l'apocalypse, à attendre la fin de l'éclipse.
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Hermód ~ C'est le soir de l'indépendance, c'est le soir de la renaissance, puisque l'on s'aime.


Si Anaya avait encore Hermód dans sa vie aujourd'hui, tout serait différent. Et c'est un faible mot. Ce garçon est le seul en mesure de la comprendre. Le seul sur toute cette foutue planète. Elle ignore même depuis quand elle le connaît, elle sait juste qu'il a toujours été là, qu'ils ont grandi ensemble et qu'ils ont tout fait ensemble. Habitant la même rue dans leur village natal d'Islande, Herm' a été aux premières loges du spectacle foireux qu'est la vie de la Lowell. Quoi qu'elle fasse, où qu'elle aille il était là et inversement. Tous deux étaient des asociaux notoires. Ce qui les a poussé à se parler ? Aucune idée, le destin. Elle a probablement vu en lui une fragilité qu'elle reconnaissait très bien car elle résidait en elle aussi. Il l'a fait sortir de sa coquille au premier regard et il ne cessa jamais les années qui suivirent. Il fut la personne qui la tira vers le haut plus que quiconque dans toute sa vie, celui qui la rendait courageuse mais également une oreille attentive et un conseiller sans prix. Il la protégeait et veillait sur elle comme si elle était sa soeur ou sa seconde moitié. A côté de cela, Anaya considérait Trevor comme une part d'elle-même. Elle ne pouvait imaginer sa vie sans lui, déjà enfant. En grandissant, les deux adolescents étaient toujours fourrés ensemble. Leurs premières sorties, leurs premières bêtises, ils les ont réalisées ensemble et ils ont goûté aux joies de l'adrénaline main dans la main. Invulnérables, le monde leur appartenait. Leurs premiers émois ? Je vous laisse deviner. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, ils ne les ont pas expérimentés ensemble. Non. Ana connut son premier petit copain au lycée et Hermód de même. Pour dire vrai, elle avait un copain pour expérimenter, pour se donner de l'assurance et comprendre comment tout ça fonctionnait dans la réalité, loin des séries télévisées ou des films à l'eau de rose. Son premier confident était Herm', évidemment. Elle comprit également que leur relation avait changé, car elle ne se sentait pas heureuse pour lui quand il parlait de sa copine et de tout ce qu'il pouvait bien faire avec. Elle détestait l'entendre la complimenter et parler de ses seins comme s'ils étaient le Saint Graal. Elle comprit que l'amitié qu'elle partageait avec lui était en train de virer à quelque chose de bien plus profond et de bien plus effrayant. Ce qu'elle ignorait, c'était qu'Herm' vivait la même chose de son côté. Au bout d'un moment, au fil des relations, tous deux comprirent qu'ils s'aimaient en cachette, douloureusement. Jamais aucun d'eux ne le dit clairement mais tout devenait plus compliqué et certaines choses, certains actes ne pouvaient plus rester tapis dans l'ombre. Les crises de jalousie étaient à présent clairement exprimées et leurs gestes mutuels se faisaient bien plus tendres. Leurs centres d'intérêts étaient quasiment les mêmes et, ensemble, ils réalisèrent leurs premiers tatouages. Et par la même occasion, leur premier énorme sermon parental. La mère d'Anaya n'en n'avait pas grand chose à cirer dans le fond. Elle se contenta de lui mettre une raclée de plus, prétextant que son père n'aurait pas du tout été fier d'elle. Herm' quant à lui, se fit chasser de sa propre maison et trouva réconfort auprès de son oncle, qui lui, disposait d'un esprit plus ouvert.

Lorsqu'Ana entreprit d'entrer à Harvard, il était temps pour son meilleur ami de voir plus loin. Il ne prit pas la direction de l'université comme elle l'avait longtemps espéré. Il préféra partir loin et entamer une carrière professionnelle. Leurs chemins se séparaient et il semblait que cela soit définitif. Anaya redoutait le jour du départ. Elle en pleurait chaque nuit, ne pouvant pas imaginer son futur loin de celui qu'elle avait toujours aimé, son seul premier et unique amour, en fait. Bien sûr, elle avait couché, elle avait traîné mais rien n'était comparable à Hermód. Pour la seconde fois de sa vie, son coeur s'était déchiré, littéralement. Il l'avait vu sombrer de toutes les manières possibles et imaginables. Il l'avait vu grandir sans père, prendre conscience de la chose durant son adolescence, s'assombrir lentement et devenir cette jeune femme si fragile, si brisée mais pourtant si forte. Il entendait les cris chaque soir, il voyait les coups chaque matin, il constatait l'ampleur des dégâts que causaient la relation mère-fille chez les Hall depuis le départ de Monsieur.  Il l'avait vu changer, évoluer et pas toujours dans les meilleures circonstances. Il l'avait vu s'attaquer à la drogue comme si elle trouvait enfin une issue de secours. Comme si, enfin, on la libérait de ce fardeau qu'était sa propre vie. Et toujours il resta près d'elle. Comment vivre sans lui après ça ? Comment avancer ? Ils se promirent de s'appeler souvent et de garder contact grâce à internet.

Les premiers jours à Harvard furent déstabilisants. Elle n'avait plus aucun repères et elle ne parvenait pas à réaliser qu'Herm' se situait à des milliers de kilomètres d'elle. Elle avait ce sentiment étrange qu'elle allait passer la porte le lendemain matin et le retrouver quelque part sur le campus. Ils gardèrent effectivement contact de toutes les manières possibles et envisageables. Et enfin, ils s'avouèrent leurs sentiments. Ils se rendaient compte combien l'absence de l'autre était insupportable et à quel point ils s'aimaient. Anaya pleurait régulièrement en entendant sa voix. Elle avait eu la chance de le côtoyer des années et maintenant qu'elle était dans l'incapacité de le toucher, il lui disait ce qu'elle avait toujours voulu entendre. Chaque jour, elle le suppliait de venir la voir, elle le suppliait de venir lui accorder un baiser, un seul. De la laisser goûter à ses lèvres une fois au moins... Au fil du temps, partageant la même passion pour les tatouages, ils finirent tatoués de la tête aux pieds. Herm', lui, l'était au sens propre. Plus aucun millimètre de sa peau n'était dépourvu d'encre. Son visage y compris. Anaya était plus modérée, elle l'avait toujours été. Elle aimait ce côté extrême chez Herm' et elle continuait de le trouver beau malgré tout.

Petit à petit et sans trop savoir pourquoi, la vie les éloigna. De plus en plus, pas après pas. La distance devenait très difficile à gérer pour le couple et leurs soirées se terminaient plus vite en pleures qu'autre chose, à échafauder des plans irréalisables, à se glisser des mots d'amour à travers un combiné ou un écran. Elle désespérait de le retrouver un jour, l'espoir s'en allait et elle le voyait s'enfuir avec. Arriva ce qui devait arriver, il ne lui donna plus de nouvelles. Elle chercha bien évidemment à le contacter plusieurs fois mais elle laissa rapidement tomber. Elle connaissait les joies de la vie estudiantine, la drogue prenait le dessus sur toutes les bonnes choses de sa vie et elle était attirée par un tas de garçons. Elle ne pouvait plus rester sage et chaste autour de ces êtres en ébullition. Sans doute Herm' prenait-il du bon temps, lui aussi, avec tous les canons qui gravitaient autour de lui, tels des vautours en quête de nourriture.
On n'a pas besoin de leurs dollars, juste des rêves et sa guitare.
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Trevor ~ L'amour sera notre ciel, mon amour, tu seras ma tombe.
UC
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