••• (flashback) Evanna & Andrew ✗ I will be the Last Time but, I need you ! •••

J’étais prête à me coucher ? C’était étrange d’ailleurs, en général je veillais relativement tard le soir… Mais là, j’étais douchée et en chemise de nuit. Je m’étais préparé un petit plat (lasagne, c’est bon pour la ligne !) puis j’avais sauté sous les draps, un livre en guise de berceuse. C’avait relativement bien marché puisque je fis un bond d’au moins dix centimètres lorsque j’entendis quelqu’un toquer à la porte, signe que je dormais déjà (la lumière allumée, bien pour les économies !). J’entendis une voix m’appeler derrière. C’était Andrew. Je regardais mon réveil : il était plus de minuit ! L’inconscient ! S’il se faisait choper, il était grillé ! Mais pour venir me chercher à cette heure-ci, ce devait être important. Je mis un peignoir de satin par-dessus ma nuisette et déverrouillais la porte.

-Viens, entre, je ne vais pas te laisser sur le paillasson.

Il puait l’alcool et la cigarette. Il n’avait pas du tout l’air en état de faire quoi que ce soit. Il semblait perdu. Je le fis asseoir sur mon lit, et fis chauffer un chocolat chaud que je lui tendis.

-Tiens, bois. Ça te fera du bien. Qu’est-ce qui s’est passé pour que tu te retrouves dans cet état ?

Je m’asseyais à côté de lui et passait un bras autour de ses épaules. Je n’étais pas sûre qu’il ait froid, mais je remontais la couverture sur son dos. Il était en sécurité. La veille, si j’avais pu, je l’aurais lynché publiquement. Mais le voir dans cet état me faisait souffrir. Qu’avait-il bien pu se passer de si grave ? Je le laissai rassembler ses idées, passant la main dans son dos, le frictionnant délicatement.

J’étais dans un livre pour m’aider à faire de beaux rêves avant de m’endormir lorsqu’Andrew toqua à ma porte. J’enfilai un peignoir histoire de me couvrir quelque peu et défis le verrou de la porte. Je ne le reconnaissais pas. Il puait l’alcool et la clope, lui qui ne fumait habituellement pas. Il avait les yeux dans le vague, et il était pâle comme un linge. Je le fis entrer et asseoir sur mon lit toujours ouvert et je préparai un rapide chocolat chaud. Je me posais mille et une questions : qu’avait-il bien pu se passer pour qu’il me revienne dans un état pareil ? Surtout que je ne m’attendais pas à le voir le lendemain le lendemain de la soirée Winthrop, soirée durant laquelle je m’étais emparée de son verre de whiskey et le lui avais renversé sur la tête juste avant son show. Je pensais que je ne serais pas la personne vers laquelle il se tournerait s’il avait un problème.

Lorsqu’il prit le chocolat chaud, je m’installai à côté de lui, entourant ses épaules d’un bras affectueux après avoir remonté la couverture sur ses épaules. Je lui avais demandé de me dire ce qui n’allait pas. Il me répondit qu’il ne savait pas, qu’il était perdu. Pourtant, il avait trouvé le chemin de ma chambre, alors il ne devait vraiment pas être au mieux. Il avoua avoir bu et fumé, mais effectivement, je m’en étais rendu compte dès qu’il avait passé le pas de ma porte. Puis il s’apitoya sur son sort, qu’Aliénor ne méritait pas un père comme ça, jaloux et à moitié givré. Il me demanda de la gifler, de le disputer, de l’embrasser, et de faire ce que je voulais de lui. Mais que voulais-je vraiment au juste ?

-Je ne ferais rien, tu t’es perdu, à toi de te retrouver tout seul. Je suis là pour toi. Je ne sais pas essaie de te remettre dans ton quotidien, quelque chose que tu as envie de faire. Ne te sens pas pris au piège, je ne te contrains à rien. A toi de faire le premier pas, l’encourageai-je.

Si je m’étais attendue à ce qu’il débarquât dans ma chambre de la Eliot House ! Surtout après l’incident de la veille, j’aurais plutôt pensé qu’il ne se présenterait à nouveau devant moi que dans quelques jours au plus tôt. Mais lorsque je le découvris derrière ma porte, il était dans un état pitoyable (pour ne pas dire un état de décomposition avancée). Je l’invitai à rentrer et le fis asseoir sur mon lit. Je lui préparais un chocolat chaud et le lui donnais. Je m’assis à côté de lui, un bras sur ses épaules, l’autre remontant la couverture sur son dos. Je lui frictionnais la peau en espérant que ça lui délierai la langue. Il but le chocolat chaud d’une traite, sans esquisser aucun geste de suspicion, et me répondit : il ne se sentirait jamais pris au piège avec moi, ce dont il avait envie était de passer la nuit avec moi, simplement pour se faire pardonner.

-J’accepte, j’étais moi aussi en tort, et certainement plus fautive que toi en plus… Il me conviendrait mieux à moi de m’excuser !

J’espérai lui changer les idées en changeant de sujet de conversation. S’il ne voulait pas qu’on s’envoie en l’air, sans doute voulait-il parler, ou alors simplement dormir, quoi que j’hésitais à lui laisser mon lit pour dormir dans la baignoire…

-Et ta soirée avec Prudence ? Bien ? demandai-je.

Andrew m’était apparu comme désespéré, désemparé et perdu. Je l’avais fait entrer sans même me poser la question : avant tout, Andrew était humain, et il était normal de craquer à un moment ou à un autre. Je ne savais pas s’il en aurait fait autant pour moi, mais je ne pouvais pas le laisser dehors et lui claquer la porte au nez. Je l’avais fait entrer et asseoir sur mon lit, lui servant un chocolat chaud. Je ne savais pas ce qui s’était passé, je ne pouvais pas le deviner, mais en tout cas, ça l’avait sacrément remué. IL était pâle et hébété. Je m’assis à côté de lui, un bras autour de ses épaules, essayant de lui apporter chaleur maternelle et réconfort. Il n’était pas la personne la plus proche de moi, mais mon instinct reprenait le dessus et me poussais à apporter un peu d’amour à une âme en peine. Il but le chocolat chaud d’une traite et recommença à parler. Savoir qu’il en était encore capable me rassurai quelques peu. Le contraire aurait été vraiment inquiétant, lui qui avait toujours la langue si bien pendue. J’expliquai à mon tour que je n’avais pas donné ma part au chien concernant l’affaire de la veille durant la vente aux enchères des Winthrops, et que j’en étais désolée. J’essayais de détourner la conversation en l’axant sur sa soirée avec Prudence, mais à mon grand étonnement, il se contenta de m’embrasser doucement, baiser que je lui rendis avec délicatesse pour ne pas casser l’homme qui se trouvait face à moi. Il murmura à mon oreille qu’il ne souhaitait pas parler de Prudence. Mesquinement, dans mon esprit, je m’accordais une petite danse de la victoire. C’était bien la première fois qu’il ne voulait pas parler de sa chère Prudence ! Il me demanda un peu brusquement je devais l’admettre de coucher ensemble, et il me demanda mon avis. Non, il n’était vraiment pas bien. Depuis quand mon avis lui importait ? Il ne me l’avait jamais demandé. Mais lui avais-je déjà refusé quelque chose ? En particulier sur ce domaine-ci ?

-Fais de moi ce que bon te semble !

Je n’avais en l’occurrence aucune idée de ce qui lui ferait plaisir : s’il voulait que je prenne les commandes ou non, qu’on fisse l’amour violement ou tendrement,… Je n’en savais rien, alors il allait devoir me montrer le chemin à suivre. Je me débarrassai de mon peignoir, le laissai tomber et me mis à genou pour enlever ma chemise de nuit. Je me retrouvais devant lui en string à dentelle. Le fait qu’il me voit nue n’était pour moi aucunement dérangeant. Je me mis à cheval sur ses cuisses, et alors que je frottais lascivement mon bassin contre son bas ventre, je passai les bras autour de sa nuque. Le reste, il devait me le montrer !