shit, it's still my fault ? ► Koleyla

Quand j'avais entendu mon nom et mon prénom au micro, je m'étais dit que ça devait être pour un prix qui valait surement le coup ... malheureusement ce n'était pas le cas, mais en même temps je l'avais cherché, j'assumais parfaitement ce que j'avais fais subir à Keyla, même si j'en avais honte. J'étais loin d'être fier de moi, j'étais loin d'être heureux, rien qu'en sachant que je l'avais fait souffrir autant en si peu de temps. Après avoir reçu cet award, je m'étais redirigé vers la table ou se trouvait ma femme, je ne savais pas trop comment elle allait réagir ... je ne savais ce qu'elle allait faire, me gifler ? Peut-être. M'engueuler et me dire que j'étais qu'un sale con ? Peut-être aussi. Ou peut-être les deux ... c'était possible aussi, mais je savais très bien que même si elle faisait ça, je ne pourrais pas lui en vouloir car elle avait une très bonne raison de faire ça ... et puis je l'aimais tellement que je pouvais tout ou presque lui pardonner. « T'as admiré le spectacle ? » lui avais-je dis tout en m’asseyant, et en la regardant dans les yeux, l'award dans les mains. Celui-ci je savais très bien ou il allait finir.

Tout en écoutant la remise de prix, tu picorais dans ton assiette. Il fallait bien que tu te nourrisses un peu si tu voulais pouvoir continuer de boire en toute quiétude. Bref toute cette cérémonie n'était guère intéressante jusqu'au moment où tu entendis ton mari appelé sur scène par le doyen alors qu'il venait d'être nommé le plus infidèle avec un des ses compatriotes Winthrops. Guère étonnant à vrai dire. Tu avais quelque peu dégluti, tout de même et n'avait pas adresser un seul regard à ceux qui se trouvaient à ta table, trop gênant pour toi même si ce n'était que vérité. Heureusement qu'il s'était rattrapé avec son discours. Tu délaissais ton assiette alors qu'il venait vers toi, prenant place sur la chaise à côté." T'as admiré le spectacle ? " Admirer pas tellement, entendu oui. Te levant, tu remettais une de tes mèches de cheveux en place." J'ai pas vraiment eu le choix que de voir ça et de subir cette honte mais bon je suis habituée à la fin. Enfin j'ai quand même besoin de prendre l'air pour le coup. " Des sueurs froides s'étaient emparés de toi, il fallait que tu respires si tu voulais poursuivre la soirée en faisant comme si de rien n'était. T'étais tout de même un peu blessée au fond, t'avais l'impression que le passé viendrait toujours vous rattraper.

Tout était toujours aussi instable entre nous, et ce prix de merde n'accentué qu'encore plus ce sentiment d'insécurité qui régnait entre nous depuis un moment déjà, trop même. Je n'étais vraiment pas fier de moi, je m'en voulais, je savais très bien que ce n'était vraiment pas simple ce que je lui faisais vivre, c'était une épreuve de plus pour notre couple si fragile pour l'instant. C’était comme un coup de massue en plus, tout simplement parce qu’il ne faisait que remonter des souvenirs désagréable entre nous. J’avais pas forcément envie d’en rajouter, mais je n’avais pas pu m’en empêcher, fallait que je sorte quelque chose, c’était en quelque sorte pour me rassurer moi-même, sur le fait peut-être qu’elle allait bien finir par me dire quelque chose elle aussi, qu’elle allait réagir, et j’avais envie de voir, comment elle allait réagir ! Est-ce qu’elle allait me frapper, est-ce qu’elle allait tout laisser tomber, si elle allait me quitter une bonne fois pour toute, ou si justement elle allait encore une fois me pardonner ça, comme toujours, souvent je me disais que je ne pourrais plus jamais rien faire de ma vie sans elle, sans la femme que j’aimais et que j’aimerais toujours le plus au monde. « Je t’accompagne ! » Je n’avais pas envie de la lâcher pas maintenant, surtout pas après ce qui venait de se passer. « Tu penses qu’un jour t’arriveras à me pardonner complètement ? » J’avais l’impression qu’on parlait toujours la même chose, que ce sujet revenait à chaque fois que l’on se voyait nous deux, que l’on se retrouvait ensemble, et par moment c’était vraiment éprouvant et surtout agaçant, mais malheureusement pour le moment on ne pouvait pas y échapper, pas encore, c’était bien trop frais dans nos tête.

C'était comme ça et tu ne pouvais rien faire contre votre passé. L'infidélité de ton mari serait toujours le point le plus sensible de votre relation et ta plus grande peur de le voir une nouvelle fois dans le lit d'une autre. Le fait que cela se reproduise à nouveau te hantait jour et nuit depuis que tu lui avais offert cette troisième chance. Le fait que ce point sensible ait été soulevé ce soir lors de cette cérémonie de remise de prix. Foutaise, ce n'est qu'un truc à emmerdes de plus à Harvard. Même dans des moments qui se doivent d'être agréables, il faut toujours qu'il y est des gamineries. Lorsque Kol décidait de t'accompagner au bar, tu ne lui adressas pas même un regard, et commanda très vite une Tequila que tu t'enfilas d'un trait pour faire disparaître ta colère de voir ta soirée quelque peu attristée par cette honte public. En entendant sa question, tu ne mis pas longtemps pour lui faire part de ta réponse." Non. Et ce serait beaucoup trop me demander de le faire. Je n'ai déjà pas réussi à te pardonner la première fois, ce n'est pas la deuxième fois qui va me faire changer d'avis loin de là. " Tu jouais avec ton verre, la tentation d'en prendre un autre était beaucoup trop grande mais tu ne voulais pas avoir l'alcool mauvais alors tu te contenais." On échappe pas à notre destin, le tien est celui d'être coureur de jupons et le mien est d'essayer de m'y faire au fil des années. " Vous étiez des condamnés, ni plus, ni moins.

Je lui avais posé une question, une question de plus dans notre histoire qui ne cessé de se compliqué de jours en jours, de mois en mois, d'années en années. Notre idylle n'était plus la même, elle avait évolué, et ce n'était pas forcément en bien, loin de là, et c'était bien ça le problème, tout le problème, c'est que plus rien ne fonctionné dans le sens que l'on voulait, tout parté en live complet et je pense qu'on finissait à force par arriver au bout tous les deux, mais il y avait quand même une lueur d'espoir qui était toujours bien présente en moi, je croyais en nous. J'avais attendu sa réponse, j'avais espéré intérieurement qu'elle soit positive, mais ce ne fut pas le cas, bien au contraire. Je désespérais de plus en plus, me demandant si un jour nous finirions enfin par connaitre le véritable bonheur, petit à petit j'arrivais à en douter, moi qui pourtant avait toujours cru en nous, en notre couple. « Je regrette tellement si tu savais ! » Je savais très bien au fond que j'étais impardonnable, que ce que j'avais fais était immonde, et que j'étais loin de mériter son pardon, mais néanmoins je croyais toujours aux miracle et je croyais en celui-ci. « J'ai essayé de changer pour toi, j'ai essayé de faire de mon mieux, tu le sais bien, je croyais vraiment que ça pourrait marcher, que t'arriverais enfin à me rendre meilleur, que je te ferrais jamais souffrir comme je l'ai fait à de nombreuses reprise comme aujourd'hui. Quelque part t'as réussi à me changer, t'as réussi à me rendre meilleur, tu m'as permis de ressentir des sentiments que j'aurais jamais pensé éprouver un jour, et c'est toi la cause de tout ça. Je veux qu'on arrive à retrouver le bonheur qui nous habité au début de notre relation à tous les deux ! » Toujours des belles paroles, encore des belles paroles, mais néanmoins elles étaient sincères, et moi je le savais.

Une fois de plus au lieu de profiter de votre amour renaissant de ses cendres en dansant durant ce dernier bal de l'année, vous étiez encore en train de régler vos problèmes pour lesquelles il n'y aura jamais de solutions miracles. Seul le temps pourra vous guérir de tout ça mais vous aviez tellement envie d'avancer au plus vite que c'était difficile d'attendre que vos démons soient loin de vous. Vous n'étiez pas assez patients, et pourtant il le fallait, tout le mal n'allait pas disparaître d'un claquement de doigts. Tu ne savais que répondre à ses paroles, après tout tu avais surtout besoin de preuves comme quoi ce n'était pas des paroles en l'air." Il n'y a pas que le vouloir qui compte, il faut le faire pour de vrai. Tu sais je t'en demande pas des tonnes, juste des petites attentions de ta part qui sera me redonner confiance en nous. Si je suis encore réticente c'est pas parce que je ne t'aime pas au contraire c'est bien parce que je t'aime trop et je me refrène juste parce que les dernières fois cela n'a pas marché, qu'on est allé beaucoup trop vite. " Il fallait apprendre de ses erreurs quand bien même c'était la chose la plus ardue qui soit que de devoir calmer ses sentiments même si c'est pour avoir le plus grand des bonheurs par la suite.

Elle était si belle ce soir, elle m’éblouissait, elle l’avait toujours fait … tout aurait du être parfait, j’aurais voulu que cette soirée rattrape celle de l’année dernière qui avait été catastrophique, mais tout était et tout sera toujours aussi compliqué entre nous, cela ne pourra jamais changer, car c’était cette complexité même de notre couple qui en quelque sorte nous fessait tenir debout, ce paradoxe incontrôlable qui nous habitait et qui nous agrippé jour après jour. Je m’en voulais, j’en m’en été toujours voulu, et pourtant je n’avais aucune excuse, et je ne pourrais jamais en avoir sur ce que j’avais fais, encore et encore une fois. C’était toujours la même chose … fallait que je l’avoue j’étais complètement dérangé, c’était sur et certains, même moi je finissais par l’avouer. Elle m’avait demandé de réellement le faire, il fallait que je lui montre quelque chose de concret à présent et je savais que j’allais le faire, il fallait que je lui montre des actes, des vrais, et peut-être enfin, ensemble, tous les deux nous verrions le bout du tunnel et que pour une fois nous pourrions revivre cette vie pleine de joie que nous avions connue dans le passé au début de notre relation amoureuse. « Je vais faire de mon mieux, je te le jure ! Je ne veux plus que tu souffres à cause de moi, plus jamais. » Je savais qu’il ne fallait pas aller trop vite, mais l’impatience nous habité, et c’était tellement dur d’y résister, j’avais envie de reconstruire quelque chose avec elle, mais pas n’importe comment alors j’étais prêt à attendre, pour pouvoir enfin faire les choses bien. « Et cette fois tu as raison on va prendre notre temps, histoire de bien faire les choses, de reconstruire les choses sur de bonnes bases pour que plus rien ne puisse s’effondrer ! » C’était ça une relation amoureuse, elle se construisait au fil du temps, je le savais bien.

La jalousie et la possessivité sont tes plus grands défaits mais tu avais tellement de raisons de l'être que c'était presque pardonnable. Quand on est brisé une fois, on espère ne plus l'être à nouveau. Enfin tu n'étais pas vraiment optimiste de ce côté et selon toi, tu seras encore frappé de nouveau par un nouvel abandon. Tu sais que ta vie n'est qu'un véritable enfer mais jamais tu ne te feras réellement à cette idée. T'aurais tellement aimé pouvoir avoir de belles choses à raconter à tes enfants par le futur plutôt que des histoires tragiques et c'est peut être pour ça que tu refusais de donner la vie tout de suite, chose que Kol semblait tellement vouloir et qui vous éloignait encore un peu plus. Il te convainquait qu'il allait faire les choses bien cette fois, comme toi tu l'avais espéré dès le début. Le temps pouvait être votre allié et c'est ce que tu essayais de lui faire comprendre." Ne me déçois pas cette fois car tu sais qu'après tout sera fini et quand je dis tout je dis vraiment tout. Tu comprendras vraiment ce que c'est que de souffrir, que de se voir le coeur arraché. " Tu ne mâchais pas tes mots mais c'était la seule solution pour arranger les choses, lui faire prendre conscience que s'il merdait encore une fois, il allait atteindre le point de non retour." Je ne te demande pas d'être parfait parce que moi même je ne le suis pas. J’aspire juste à être heureuse. "

(Invité)