Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilitySous les lumières noires [Alice Winston]
Le deal à ne pas rater :
SSD interne Crucial BX500 2,5″ SATA – 500 Go à 29,99€
29.99 €
Voir le deal


Sous les lumières noires [Alice Winston]

Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Les artistes politiquement ou religieusement engagés sont rarement les plus faciles à aborder.
Leur image « médiatique », celle qu'ils essaient d'envoyer, prend souvent le pas sur le reste de leur personne, leur donnant l'apparence d'une personnalité tranchée et extrême dans ses choix.
Les prises de position neutres n'apportant, en général, que peu de matière à la réflexion artistique.
On choque avec du froid ou du chaud, pas avec du tiède.

Mais, comme toutes les règles se doivent d'avoir quelques exceptions, James avait réussis à approcher un de ces artistes. Un touche à tout, peinture, sculpture, dessin et même quelques films assez connu du public virtuel. C'était via déviantart tout d'abord que les deux s'étaient « rapprochés » James ayant posté de nombreuse critique - généralement positive - des oeuvres, ils ont commencé à échanger quelques messages, qui sont rapidement devenus une correspondance ponctuelle, mais soutenue.
Il va sans dire que quand l'homme avait finalement été exposé, James faisait partie de ceux qui avaient été chaudement invité à venir.

C'était une petite galerie, l'entrée était gratuite - pour quelqu'un luttant contre la commercialisation du milieu de l'art l'inverse eut été étonnant.
Les vitrines étaient couvertes par rideau d'un noir opaque.
L'intérieur était... surprenant : tous les néons habituels remplacés par la clarté obscure de la lumière noire.
Les murs eux-mêmes était peint, comme le sol, d'un noir sur lequel était tracé des lignes d'un blanc rendu luminescent. Majoritairement parallèles, elles se déformaient çà et là, donnant d'étranges effets d'optiques, comme si le sol et les murs ondulaient, se creusaient ou se bombaient.
Il y avait peu de monde, les ombres des visiteurs se découpaient sur les tracés phosphorescent, certains se démarquaient plus que d'autres : le moindre vêtement flash devenant luisant dans cette pénombre violacée.
Ici les choses cachées se révèlent, tu n'as pas peur ?
Le jeune homme sourit à sa propre pensée.

James, dont la cravate blanche ressortait nettement sur la marine de sa chemise observa avec attention les oeuvres. Il en connaissait la plupart, vue sur deviantart ou sur le compte tumblr de l'artiste, mais leur rendu était totalement diffèrent sous cet éclairage unique.

Vegan engagée, politiquement aux frontières de l'anarchisme et pseudo sataniste - principalement pour se moquer des instances religieuses « pro-système » - de nombreuses références au monde du web émaillaient ses oeuvres qui utilisaient à foison la nudité, le sang et l'écriture.
Si ses méthodes étaient brutales - mais presque... normales, à notre époque - James appréciait la technicité avec laquelle il les mettait en place et si le message ne le touchait pas toujours, la qualité du travail était indiscutable...

Perdu dans sa contemplation, notre Lowel ne faisait plus attention au reste, d'une oeuvre inconnue avait accroché son regard : une magnifique sculpture d'acier et de plastique, un humain se noyant dans la masse d'emballage et de produit de consommation. Dont les logos flashy, illuminés par la lumière noire, semblaient presque éteindre le regard très humain de cette silhouette de métal.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Il l'harcelait depuis maintenant une semaine pour qu'elle vienne le voir, lui et son exposition à la noix. Non pas qu'elle n'aimait pas son art et son style anarcho-gauchiste, mais son insistance l'exaspérait au plus haut point. Alice avait rencontré cet artiste par mégarde, dans un café, et s'était permise de critiquer les opinions politiques dudit exposant. S'en était suivit d'une polémique endiablée sur la mondialisation et le commerce de pâté pour chat, bref, des discussions comme Alice aimait, autour d'un joint et d'une bière.

Depuis ce temps, ils étaient restés en contact, même si Alice ne le trouvait pas aussi fameux qu'il croyait être. Puis, il avait réussi à se faire exposer, et donc la jeune femme n'eut d'autre choix que de venir voir ce dont il était si fière. Arrivée là, elle resta surprise du décor, plus intéressant qu'elle ne l'aurait voulu. Elle devait se l'avouer, il avait du talent, tout ce qu'elle voyait était soit choquant, subversif, ou bien carrément provocant. Alice s'étonna de voir si peu de monde, et chercha du regard celui qui l'avait invité si désespérément, mais ne le vit point.

Dommage, elle devra partir sans lui avouer qu'il était plutôt doué dans son genre, ce qui l'arrangeait car elle détestait admettre qu'elle avait tort. Elle prit donc le temps de déambuler entre les tableaux et sculptures, vêtue de sa camisole ornée d'une tête de mort blanche, on ne voyait d'elle qu'un signe de mort éminente. Il faisait si noir qu'elle ne reconnaissait pas les visages, impossible d'identifier les traits, si ce n'est de la blancheur des sourires qu'elle recevait. Puis ce qui devait arriver arriva, elle rencontra un obstacle invisible, qui devait être une personne. Il faisait si noir que c'était difficile de s'excuser dans le blanc des yeux, mais Alice prit quand même une chance, quitte à parler à une oeuvre d'art.

-Excusez-moi, cette ambiance commence vraiment à me faire effet, je ne différencie plus l'Art de l'homme on dirait.

Dit-elle en blaguant, espérant que l'homme en question, dont elle ne distinguait qu'une cravate blanche, ne serait pas mécontent de ce petit accident.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Surprise.
Amusement.

Un sourire naquit naturellement sur ses lèvres à la réplique de la jeune femme... enfin, jeune c'est ce que lui disait sa voix - et l'endroit, il ne pensait pas que des personnes de plus de trente ans se trouverait ici... ou alors des critiques depuis longtemps dans le circuit, sans doute pour délivrer un commentaire assassin en traitant l'artiste de « parvenu » ... d'après eux du moins.

Il offrit donc ce croissant de dents luisantes à sa vis-à-vis dont il ne voyait qu'un crâne luisant. Tout à fait dans l'ambiance il faut dire.
Inclinant légèrement le buste il salua celle qui l'avait percuté. Un sourire et une cravate qui monte et qui descende dans les ténèbres bleutées.

« Ce n'est rien, j'étais moi-même perdu dans mes pensées. »

Il désigna l'oeuvre d'un geste que la pénombre rendait à peine perceptible.
Puis il se retourna vers cette tête de mort fluorescente.

« De plus c'est vous qui me sembler le plus proche d'une... oeuvre d'art. »

James saisis la portée de son compliment au moment où ce dernier quittait ses lèvres.
Moui, faisons comme si c'était volontaire veux-tu ?
Pour une fois d'accord avec ses pensées parasites, il termina son affirmation par un sourire qui se voulait charmeur, mais qui lui donnait sans doute plus l'air de Cheshire complimentant Alice qu'autre chose. Un sourire flottant dans les ténèbres d'un monde impossible... oui, ils auraient pu s'être perdu dans le Wonderland... mais où était le lapin ?

Mais, alors qu'il se perdait mentalement dans l'univers de Lewis Caroll, tentant de deviner les traits de celle qui lui faisait face malgré les couches de ténèbres, des voix montèrent dans la direction supposée de l'entrée de la galerie.
Se tournant, un air interrogateur invisible sur le visage, il aperçut un groupe d'ombre qui se débattait avec une ombre solitaire. Puis une exclamation forte leur vint.

« Messieurs ! Cessez cela tout de sui... »

La phrase se termina par une exclamation de douleur alors que l'homme semblait s'effondrer au sol.
James sentit ses poings se serrer tandis qu'un frisson descendait le long de son dos, il n'aimait clairement pas cela.
Puis, soudain, le sifflement caractéristique d'une bombe de peinture se fit entendre et James vit une trainée orange luisante apparaitre sur le mur, traçant une longue ligne qui passait sur un des tableaux. Plusieurs exclamations outrées se firent entendre dans la pièce. Toutefois, les visiteurs en restèrent là, encore tétanisé par ce qui était arrivé, vraisemblablement, au portier de la galerie.

Il faut savoir, peu de choses son capable d'énerver James : les médecins incompétents, ceux qui se moquent des maladies telles que le cancer, ceux qui font des vannes sur sa soeur, Calypso et... les casseurs.

Sans être tout à fait exhaustive, cette liste donne une bonne idée de la réalité.
Prenant sa voix la plus forte, James s'avança, contournant la jeune femme au crâne, pour s'avancer vers ceux qui avaient commencé à dessiner des symboles obscènes sur l'un des tableaux. Rependant dans la pièce l'odeur agressive de la peinture en bombe.

« HEY VOUS ! ARRÊTEZ CA ! »

James ne se prend pas pour un Héros, il sait qu'il n'en est pas un.
Mais, comme tout un chacun, il y a des choses qui l'insupportent, et voir un groupe d'idiot vandaliser des oeuvres ainsi - que ce soit par oppositions aux idées qu'elle transporte pour bien par pur plaisir destructeur - cela dépassait ses bornes personnelles.
De plus, même si peu de personnes se trouvaient dans l'exposition, il savait que si certains se mettaient à réagir, les autres bougeraient à leur tour : les humains fonctionnent ainsi.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Un large sourire s'offrit à elle comme réponse à son excuse, cela lui suffit pour sourire à son tour. Même si cet alignement de dents dans le noir ressemblait plus au sourire carnassier d'un loup dans la nuit, Alice ne se sentait guère menacée, elle avait vécu avec les prédateurs bien avant d'être ici.
 
« Ce n'est rien, j'étais moi-même perdu dans mes pensées. »
 
Elle se tourna vers la sculpture qu'il contemplait avant d'être percuté, l'observant un moment, imaginant les pensées que ce genre d'oeuvre pouvait inspiré à un homme plongé dans les ténèbres. C'était magnifique.
 
« De plus c'est vous qui me sembler le plus proche d'une... oeuvre d'art. »
 
Alice sourit de nouveau, mais baissa la tête pour ne pas que cela se remarque, tout de même flattée par la remarque.
 
-Je vous remercie du compliment, même s'il est assez facile de complimenter quelqu'un caché par l'ombre...
 
La jeune femme allait lui retourner le compliment, pour ne pas qu'il pense qu'elle soit une totale sans coeur, mais un bruit d'agitation parvint à ses oreilles, à l'entrée de la galerie. Elle fit quelques pas vers la source du dérangement et s'arrêta brusquement en voyant les éclats de peinture maculer les murs et les toiles. Voilà qui était fort impoli.
 
Son interlocuteur la dépassa et tenta d'intervenir, tandis qu'Alice se dirigea silencieusement vers la sortie. Elle n'avait plus rien à faire ici, autant déguerpir avant que la situation ne dégénère. D'un pas sur, elle se dirigea vers la porte, enjamba le portier au sol, et se fit interpeller par l'un des malfrats, qui lui agrippa le bras. 
 
-Hey! Lâche-moi!
 
Sans réussir à se défaire de la poigne de son assaillant, Alice réussit tout de même à se débattre suffisamment pour apercevoir la bombe peinture dans son autre main, et s'en empara. Puis, sans trop y réfléchir elle jeta la bombe sur le sol à ses pieds. Les éclats de peinture volèrent un peu partout, y compris sur elle et son agresseur qui la lâcha finalement. Libre, Alice eut tôt fait de songer à déguerpir, mais se retint au dernier moment, préférant frapper l’un des malfrats aveuglé par la peinture avec ses petits poings, l’injuriant de toute part, jusqu’à être de nouveau arrêté par un autre vandale. Disons qu’elle était dans le pétrin.

 
(Invité)

Préférences de jeu
veritas
Contenu sponsorisé
est en ligne
(Contenu sponsorisé)