Olyvie & Diego - Stay in the shade of the looks

Le bal et son atmosphère de lourdeur. C’était une excuse pour que les couples se bécotent en publique, rien de plus. J’étais venu avec Spencer pour cavalière, mais elle discutait avec des amis et honnêtement, je commençais à étouffer là-dedans. Je n’étais pas le genre de mec qui courrait après les filles dans l’espoir de s’en faire une. Je n’avais pas besoin de ça pour rencontrer une nana et d’ailleurs, je n’avais pas vraiment la tête à cela en ce moment. Pas avec ce que j’avais faillis faire avec ma cousine. Me débarrassant de mon nœud de costume, je m’engouffrais à l’extérieur pour prendre l’air. Inspirant un bon coup, je me débarrassais des odeurs de parfums qui c’était infiltrés dans mon odorat. Naturellement, j’allais m’appuyer contre un petit muret pour fumer une cigarette. Cela faisait plusieurs minutes que j’observais le mouvement des retardataires, lorsque je sentis une silhouette s’approcher de moi. Bien évidemment, cette silhouette restait dans l’ombre comme si, elle ne voulait pas se montrer. « J’sais que t’es là, ça sert à rien de te cacher. » Je ne savais pas qui s’était, mais je trouvais ça ridicule.

Je le savais. Je savais que Alaskya m'aurais finalement lâché pour parler avec plusieurs mecs que je trouvaient plutôt louche. Bien entendue je respectais son intimité, préférant alors les quitter et rejoindre l'extérieur. Je détestais le bal, je trouvais ce genre d’événement insupportable à cause des costumes, des chaussures ainsi que toute cette chaleur qui avait le don de me donner un mal de tête affreux. Je sortais donc habillé d'une longue robe noir simple qui avait tout de même la particularité d'être grandement échancré au niveau du dos. A peine avais-je mis le pied dehors que le froid m’assaillit presque immédiatement en me laissant grelotter, et idiote de ne pas avoir prit mon manteau avant de sortir. Portant mes mains sur mes bras afin de garder un minimum de chaleur, je finissais par lever la tête en soupirant. Est-ce que j'avais bien fait d'arriver à Harvard avec ma soeur ? Est-ce que quitter le pays était la meilleure solution ? Plusieurs questions se bousculaient dans ma tête sans parler du poids des responsabilités. M'occuper de ma soeur, faire attention à ma fortune et me méfier de tout ce qui pourrait ressembler à des proxénètes prêt à se venger de ce que j'avais osé leur faire. La tête haute, le regard droit, on pouvait souvent comprendre que j'inspirais l'assurance et pourtant, à l'intérieur j'étais morte de trouille. Chose que je n’avouerais bien évidemment à personne. Faisant quelques pas alors que l'envie de prendre un verre d'alcool me rongeait l'esprit, j'essaie de garder la face et de ne pas finir en vrac et faire honte à ma soeur. Puis l'envie de fumer se manifesta, chose impossible pour la simple et bonne raison que je n'avais pas pris ma veste en sortant. Mais alors que mes dents claquaient et que mon corps me criait de rejoindre la chaleur humaine et les bras de ma soeur, un bruit se fit entendre, me plaquant immédiatement contre le mur le plus proche de moi. Comme toute fille avec un minimum de bon sens, je savais que ma force de mouche n'allait pas réduire à genoux tout le monde. Le coeur battant, j'essayais de me faire petite en espérant que la personne en question mette les voiles. « J’sais que t’es là, ça sert à rien de te cacher. » Je sursautais instantanément et je savais pertinemment que c'était moi à qui il s'adressait. Me décollant lentement du mur, j'avalais ma salive en avançant comme si de rien n'étais, jusqu'à ce que je reconnaisse Diego. C'est alors que mes muscles se détendirent peu à peu, se relâchant de la pression que je leur avais infligé en étant surprise tout à coup. Un sourcil se haussa et mes bras se croisèrent sur ma poitrine. Discrètement, je regardais si ma soeur n'était pas dans les parages avant de le scruter du regard. « Tu es idiot ? Tu m'as fais vraiment peur. » Dis-je en grommelant tout comme à mon habitude. Nous étions seuls, dans le cas contraire j'aurai passé mon chemin en le regardant de manière méprisante. « Qu'est-ce que tu fou à ce genre d’événement ? T'as décidé de jouer les princes charmants ? » Dis-je en souriant moqueuse. « En tout cas le costume te va bien. » Dis-je alors en enployant une voix de plus en plus douce, voir mielleuse.

Assis à même le sol, j’avais le dos appuyé contre un petit muret. Fumant une cigarette, je décompressais de cette soirée plus qu’étouffante. Je détestais porter des costumes. A première vue, on ne croirait pas que j’avais l’habitude. Pourtant, c’était bien le cas. Mes parents étant de célèbres avocats espagnol/américain, m’avait fait grandir dans un univers de mondanité. Autant dire, que je ne rentrais pas dans le moule. Après avoir sentie une ombre humaine, je demandais à la personne de s’imposer, car je savais qu’elle était là, cachée dans l’ombre. « Tu es idiot ? Tu m'as fais vraiment peur. » Cette voix. Je la connaissais très bien pour partager plus qu’une simple accolade avec la personne concerné. Ses mots m’arrachaient un sourire narquois. « Toujours en train de râler » disais-je, sans lui jeté un regard, continuant de fumer. « Qu'est-ce que tu fou à ce genre d’événement ? T'as décidé de jouer les princes charmants ? » C’était bien du Olyvie tout craché. Ce qui me plaisait chez cette nana, c’était sa répartie. Avec elle, j’étais sûr de ne jamais m’ennuyer. Ce qui me changeait grandement des pouffes que je pouvais croiser aux courses de motos. « Soit pas étonné chérie. C’est un de mes passes temps cachés » Après ses mots, je daignais levé mon regard vers elle. Ce soir, mes yeux tiraient plus vers le bleu, aussi, ce fut avec ce bleu que j’étudiais chaque traits de sa silhouette. Olyvie était ravissante vêtue de cette robe noire. J’étais plus habitué à la voir dans sa tenue d’Eve, mais même sous cette robe, je pouvais facilement, deviner son corps. « En tout cas le costume te va bien. » Tiens donc, j’avais même droit à un compliment ! Je me contentais d’hausser les épaules comme si c’était un détail sans importance. « ça change de te voir habillé » disais-je avec un sourire narquois accroché au bord des lèvres. Autrement dit, c’était ma façon à moi de la complimenter.