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Elysa ~ Ricardo ► I need to talk.

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Trop lourd, c’était trop lourd pour moi, et j’avais le malheur de ne m’en rendre compte que maintenant, alors que j’étais exilée à l’autre bout des Etats-Unis, loin de mes parents, loin de mes repères. Je savais qu’arriver à Harvard, même avec une bourse, ça ne serait pas du gâteau, j’étais bien au courant que la seule personne que je connaitrais là-bas n’aurait certainement pas envie de me voir débarquer dans sa nouvelle vie, on m’avait prévenue qu’au niveau du travail, ça n’aurait rien à voir ave Las Cruses, et que les gens seraient différents. Tout ça, je l’avais intégré.
Mais je ne savais pas que ne pas avoir de contacts me condamnerait à passer mes soirées seule, personne ne m’avait dit que le travail demandé avant les examens finaux serait si épuisant même pour moi, et jamais on ne m’avait mise en garde contre mes rêves et mes espoirs.
Seule à la fenêtre de ma chambre, je vis le jour se coucher doucement et les groupes d’étudiants se rendre à tel ou tel endroit, pour bosser ensemble, pour faire la fête, pour boire un coup quelque part. Ma colocataire était absente comme d’habitude, et comme d’habitude elle ne rentrerait pas avant un bon bout de temps, silencieusement pour ne pas me réveiller, comme si elle avait pitié de mon manque de vie sociale. C’était la seule raison qui me poussait à la détester. Mais pour le moment, puisque j’étais seule, j’avais tout le loisir de pleurer, ce que je m’enjoignis à faire. Sauf que les larmes ne vinrent pas. Et après cinq minutes d’essais infructueux, je me trouvais ridicule et pitoyable, raison pour laquelle je me levai et filait vers l’extérieur. Si la fête ne venait pas à moi, c’est moi qui irai à la fête.
Dehors, le campus résonnait de musiques différentes, de rires, de cris, qui ne témoignaient en rien de l’approche des examens finaux. Errante, je croisais des groupes que je n’osais pas interrompre de peur d’être ignorée, voire renvoyée dans mes plates-bandes. Bravo, riche idée que de sortir de ma tour d’ivoire sans prince pour me protéger. Riche idée…
J’étais au milieu du parc quand je compris que j’étais fichue, et que les sanglots qui m’avaient tant résisté vingt minutes auparavant allaient déborder maintenant. Il fallait que je rentre à ma chambre, sans croiser personne, sans parler à personne.
Tiens, comme si ça risquait d’arriver.


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La fin d'année approchait et les examens également. Cependant, Ric n'en avait que faire. Ses résultats étaient secondaires puisqu'il se donnait à fond pour l'équipe de Football et que c'était sa priorité. Enfin, évidemment il ne fallait pas qu'il ai des notes catastrophiques non plus, mais il pouvait se contenter de la moyenne et jusque là, il avait réussit à l'obtenir en ne foutant pas grand chose. Ce soir, encore une soirée. Etre un Mather vous aide à être courant de toutes les soirées. Mais lorsque l'on est capitaine et Quarterback de l'équipe et qu'en plus on a la réputation d'être un tombeur, on est encore plus vite au courant. Le brunet avait pas mal picolé ce soir et avait décidé de quitter l'endroit de la fête pour aller marcher un peu avec un petit joint, histoire d'éviter de devenir sourd avec la musique à fond. Le brunet alluma son joint puis marcha, sans trop savoir où il allait. Ses pas le menèrent vers une silhouette seule et Ric se demanda un instant s'il ne s'était pas trompé de drogue. Finalement, la silhouette commença à se transformer en jolie petite brune. Ric arqua un sourcil en la voyant de près et décida de l'aborder, car elle n'avait pas l'air d'être dans son assiette. "Tout va bien ?"
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Je n’avais pas vu s’approcher le garçon, et même si ça avait été le cas, je n’aurais jamais cru qu’il serait là pour moi. Comme les autres, il aurait du me dépasser en titubant un peu, tirant sur sa clope pour me souffler la fumée en plein visage, comme si je n’existais pas. Mais ça ne fut pas le cas. Quand je l’aperçu il s’était porté à mon niveau, me dévisageait avec une absence de gêne qui en disait long sur le nombre de verres qu’il avait bu et, pire que tout, s’apprêtait à ouvrir la bouche. Pour me parler, alors que j’étais dans l’incapacité physique de répondre à quiconque :
« Tout va bien ? » Je ne pouvais pas ne pas répondre, ça aurait été trop bizarre, impoli, vulgaire. Mais comment aurais-je pu lui répondre quand ma gorge n’était qu’un nœud et que la moindre parole aurait été suivie d’un torrent de pleurs ? Le regard bleu du garçon était de plus en plus interrogatif et c’est cela qui, bien plus vite que les mots que j’aurais pu prononcer, fut le déclencheur de la catastrophe. Je n’étais plus qu’une caméra externe quand je sentis les premières larmes glisser sur mes joues, premières très vite suivies de toutes celles que je retenais depuis mon premier jour loin de ma ville natale. Et je tombai dans les bras étonnés de ce beau jeune homme qui n’avait rien demandé – ou presque, si l’on pense que c’est parce qu’il m’avait parlé que je n’avais pas pu rejoindre ma chambre à temps –, secouée de sanglots qui m’épuisaient et me libéraient. J’étais désolée pour son pull, du moins je devais l’être dans mes rares sursauts de conscience, quand je me disait que pleurer comme ça dans les bras d’un inconnu c’était quand même une idée spéciale. Et puis j’oubliais tout, tremblotante en réussissant à peine à articuler quelques phrases, pour éjecter tout ça.
« Maman… Je, pas partir, je voulais… J’aurais pas du partir et maintenant, maintenant… Toute seule et j’arrive pas… Pas parler, pas travailler, même pas pleurer… Pourquoi ? Désolée, le pull tout ça. Et Wy’, Wy’, qui est parti et moi… A quoi ça sert un gosse ? Et une copine quand… Quand ce n’est pas… Moi ? Je… Pardon. Je vais, je vais me calmer, je… Jure… » Incompréhensible ? Peut être. Mais mes reniflements se firent plus espacés, moins violents, même si je sanglotais toujours.
Dieu que ça faisait du bien, malgré la douleur.


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