Ca faisait trop longtemps. (Aaliyah)

Nous étions arrivés en fin d’après-midi à l'hôtel, enfin, tout était à nous en gros, je n'avais encore vu personne nous surveiller et c'était immense, magnifique. Holly s'était endormie, et je n'arrivais pas à trouver le sommeil, il était 23h40, la plupart des filles étaient crevée du voyage, moi aussi au fond, mais impossible de dormir, le décalage horaire certainement. Je descendais des chambres pour aller dans la grande cuisine à notre disposition, pour sortir à boire du frigo et un yaourt, ben quoi? J'avais un petit creux. Au bout de quelques minutes, je vis une ombre s'approcher, des longs cheveux? Oh.. J'avais réveillée mon invitée? Non, tu te présenta devant moi, comme moi, en pyjama, et je te souriais grandement. "Ma belle! T'arrives pas à dormir toi non plus? Viens.. On fait les grosses.." ça faisait une éternité que l'on ne s'était pas parlé.

(Invité)

Causons, mangeons, bais.... pardon !
w/ Maëlys

J'avais beau voyager quelques temps dans mon pays natal, loin de tout pour prendre un peu de recule sur les derniers événements, il n'en demeure pas moins qu'ils continuaient à me hanter pour la plupart et à m'empêcher donc de dormir. On ne guérit pas aussi vite d'une plaie aussi profonde. Je pris dans la direction de la cuisine. Je portais un haut noir, un short de la même couleur et des chaussettes très hautes de la même couleur que le reste de mes vêtements. J'avais une magnifique crinière à laquelle je ne touchais pas. A quoi bon me recoiffer pour aller grignoter. Je savais qu'à cette heure-ci je ne trouverai personne, enfin, c'était ce que je pensais car Maëlyss était là. Je ne lui avais pas parlé depuis... une éternité j'ai envie de dire. Je m'approcha d'elle, déposant une bise sur sa joue. Nan j'y arrive pas, c'est énervant ! Je trouvais son idée pas mal du tout. Je me saisie de quelques gâteaux pour commencer, commençant à les manger. C'était en quelques sortes ma façon de répondre à son invitation. Celle de faire les grosses. Pourquoi tu dors pas ma grosse ?

(Invité)

Moi et les décalages horaires, ça n'a jamais fais bon ménage, et puis, je pensais encore à certains trucs. Et penser c'est pas compatible avec le verbe "s'endormir " donc voilà pourquoi j'étais dans la cuisine. Tu vins poser un baiser sur ma joue "Nan j'y arrive pas, c'est énervant !" c'est vrai que c'était très frustrant de pas pouvoir s'endormir, mais bon. Je t'avais donc proposé qu'on mange, j'avais sorti des trucs du frigo, de la charcuterie, des gâteaux, des yaourt.. "Pourquoi tu dors pas ma grosse ?" je riais doucement à ta remarque en haussant les sourcils "J'pense trop à toi, tu m'as manqué ma dinde" que des surnoms mignons hein, puis je reprenais un ton plus sérieux "J'y arrivais pas, j'pense trop, et puis l'avion et tout ça.. Et toi?" j'attrapais un yaourt.

(Invité)

Causons, mangeons, bais.... pardon !
w/ Maëlys

Des filles qui parlent de la même façon que les mecs ça donne ça mais en moins crédible et je ne pouvais m'empêcher de rire en écoutant le début de notre conversation très... féminine on va dire. Arrête tu vas m'faire chialer ! J'avais tellement voyager ces derniers mois que l'avion était devenu un moyen de locomotion comme un autre pour moi. Entre la Russie, Londres, Punta Cana, la France, Cambridge en... 5 mois on va dire, j'en avais pris des avions. Moi c'était plutôt tout ce qu'il y avait autour qui m'empêchait de fermer les yeux. Moi, mon gosse, mes parents, mes études, les mecs, la drogue, l'alcool. La routine quoi ! La routine, non je ne pense pas mais je préférais faire comme si tout ça me passait au dessus même si c'était tout le contraire. Tu penses à qui ? J'étais absente durant tellement de temps que je ne savais même plus ce qu'il se passait dans la vie de mes amies. A part celles de Swan et Jasmine, mais ça c'est différent. Je continuais donc de manger mes gâteaux en l'écoutant, en espérant avoir tout pleins de détails croustillants.

(Invité)

Deux filles en train de manger n'importe quoi dans une cuisine, beau tableau hein? Sans compter les pyjama très court et les têtes pas maquillées.. "Arrête tu vas m'faire chialer !" je me mis à sourire grandement, mangeant mon yaourt doucement, t'écoutant me parler "Moi, mon gosse, mes parents, mes études, les mecs, la drogue, l'alcool. La routine quoi !" je fronçais les sourcils en posant la cuillère, euh "Ton gosse..? Tu as pas avorté..?" je comprenais plus rien, et je te fixais, fallait vraiment que je me mette à jour "Dis-moi tout ce que j'ai raté, j'suis paumée ma belle.." et je voulais être là pour toi mais tu me demandais "Tu penses à qui ?" "Personne, parles-moi toi plutôt.. C'est rien à côté.".

(Invité)

Causons, mangeons, bais.... pardon !
w/ Maëlys

Malgré le père, je ne pense que j'aurai été capable d'avorter. Je fis non de la tête en sa direction, en guise de réponse. Donc en effet, elle n'était au courant de rien. En même temps, très peu de gens le sont autour de moi. Je n'ai pas tenu à ce que cela s'ébruite de trop. Je n'ai pas avorté, j'ai fait une fausse couche ! Cette période a été très douloureuse pour moi, physiquement et surtout mentalement. Je n'arrive pas à me sortir tout ça de la tête. Si je pouvais cette année et la revivre autrement, je le ferai. Mais malheureusement, je ne peux pas et je dois vivre avec ça, jusqu'à ce que ma tête décide de mettre cet épisode très douloureux dans un coin, un coin ou une boîte, fermée à clef et enterrer très profondément. Et j'arrête pas de penser à ce bébé ou plutôt ce foetus. Elle voulait que je lui raconte tout ce qu'elle avait bien pu rater depuis la dernière fois que l'on s'était vu toute les deux. Ca n'avait rien de joyeux, bien au contraire. Eh bien, je me suis mise avec Ricardo, il a rompu en apprenant pour ma grossesse puis j'ai perdu ce gosse et on s'est remis ensemble. Puis monsieur, soi-disant pas prêt à se mettre en couple a rompu une nouvelle fois et j'entends par ci par là qu'il a pas attendu bien longtemps avant d'aller dans le lit d'une autre car le lendemain, il l'a sortait avec je ne sais plus qui. Je n'ai plus aucune nouvelles de Konrad. J'ai plus de nouvelles de qui que se soit d'ailleurs. Je suis partie quelques semaines à Londres, chez mes parents et... rien, pas un message, de qui que se soit. Je ne suis pas suicidaire mais je pense que si j'avais mis fin à mes jours, personne n'aurait rien remarqué ! Pourquoi étais-je allée aussi loin dans ma réponse ? A présent, je n'avais qu'une envie, pleurer. Retourner à Londres et pleurer jusqu'à mourir de déshydratation. Désolée, je me suis laissée emporter par... par tout ça !

(Invité)

Je voulais prendre de tes nouvelles, savoir où ta vie en était et tout le reste, donc tu ne tarda pas à me raconter. "Je n'ai pas avorté, j'ai fait une fausse couche !" comment réagir à ça? Je te fixais, compatissante, j'avalais ma salive "Je suis désolée ma chérie.." mais tu étais tellement touchée, et je comprenais, ça devait être horrible. Je te laissais parler, tu en avais besoin "Et j'arrête pas de penser à ce bébé ou plutôt ce foetus." ça me rappelait mon adoption, enfin bon.. "Eh bien, je me suis mise avec Ricardo, il a rompu en apprenant pour ma grossesse puis j'ai perdu ce gosse et on s'est remis ensemble. Puis monsieur, soi-disant pas prêt à se mettre en couple a rompu une nouvelle fois et j'entends par ci par là qu'il a pas attendu bien longtemps avant d'aller dans le lit d'une autre car le lendemain, il l'a sortait avec je ne sais plus qui. Je n'ai plus aucune nouvelles de Konrad. J'ai plus de nouvelles de qui que se soit d'ailleurs. Je suis partie quelques semaines à Londres, chez mes parents et... rien, pas un message, de qui que se soit. Je ne suis pas suicidaire mais je pense que si j'avais mis fin à mes jours, personne n'aurait rien remarqué !" Wouah, là, je me sentais coupable. Mais en même temps, j'étais partie moi même un mois et demi en Europe, pour rechercher des traces de ma famille biologiques. Je glissais une main contre la tienne, en te regardant dans les yeux. "Je suis désolée de pas avoir été là, j'men veux, mais, on va rattraper ça hein? Puis. T'es pas seule. Y a Swan, et d'autres.." je ne connaissais pas tes autres amis. Mais bon. Tu avais les larmes aux yeux "Désolée, je me suis laissée emporter par... par tout ça !" ça faisait du bien de parler, c'est certain. Je détestais de voir comme ça. Je t'offrais donc un fin sourire, presque invisible "Aaliyah, je suis là moi. Fallait m'en parler.. Et t'as le droit de pleurer. Mais ça va aller mieux.."

(Invité)

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