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(xavénie) be my person

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La soirée c’était super bien passé. T’avais passé du temps avec Eugénie, les gens à ta table étaient plutôt cool, malgré la petite scène du début entre un des couples, mais cela ne t’importait guère. Tu avais aussi passé du temps avec Alexys et cela te faisait plaisir de pouvoir lui parler à nouveau. T’avais un talent pour aimer les Mathers quand il ne fallait pas, mais tu avais toujours été comme cela. T’avais surtout voulu éviter de tomber sur Candice, parce qu’il y a un an, tu l’avais demandé en mariage et là, vous étiez divorcé. Enfin, comment dire que cela était la joie de passer la soirée avec un tas d’hypocrite qui rodait partout. Tu avais préféré te mettre à l’écart. Du coup, comme la reprise des prix s’approchait, tu voulais parler à Eugénie, d’une idée que tu avais eue depuis quelques temps. Tu lui avais demandé de venir te rejoindre dehors, un peu à l’écart de l’entrée. T’avais envie de lui parler dans le calme, surtout que tu la délaissais un peu ces derniers temps avec tes examens et tes obligations familiales.  
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La soirée battait son plein. Tout le monde autour de la table s'entendait à peu prés bien, j'avais appris à connaître quelques personnes et franchement, ce bal aurait pu être bien pire. La remise des prix si attendue par tout le monde allait commencer dans quelques minutes et il commençait à y avoir de l'agitation un peu partout. Et à un moment, je vis Xaver se lever, m'indiquer qu'il se rendait dehors et que je devais le rejoindre. Oula. Je plissais les yeux et alors qu'il était déjà parti, je me levais à mon tour et m'excusais auprès de mes camarades. J'enfilais ma petite veste, embarquais ma pochette et je me rendis dehors à mon tour. J'aimais pas trop ce genre de situations, parce que soit y'avait un truc qui allait pas, soit il avait un truc d'important à me dire, ou je sais pas trop quoi. J'étais plutôt interrogée. Une fois dehors, je le cherchais quelques instants du regard et le trouvais, un peu isolé par rapport à l'entrée. Qu'est-ce qui t'arrives ? Besoin de prendre l'air ? demandais-je avec un tout petit sourire intrigué.  
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Tu faisais bien attention de ne pas croiser Candice ou Anya ou encore Andy au bal. T'en avais marre d'avoir à te sentir coupable pour tes choix en début d'année. Tu voulais tout simplement profiter de la soirée, d'Eugénie, de tes amis -aussi peu soient-ils, et ne pas avoir à penser aux autres. T'avais déjà fait tes choix pour l'année prochaine de quitter les eliots, bien que tu n'avais pas encore choisi ta confrérie, mais rester là-bas n'était plus une possibilité pour toi. Du coup, tu avais décidé sur autre chose et de cela tu voulais en parler à ta copine ce soir. Parfois tu avais encore du mal à imaginé qu'Eugénie était ta copine à nouveau, mais cela te faisait du bien et elle te rendait complet, entier à nouveau. Tu attendais dehors alors que la jeune française arriva peu après toi. Tu souris, venant tendre ton bras pour qu'elle prenne ta main. "J'avais envie de te parler sans être déranger par tout le bruit à l'intérieur." Elle semblait intriguée. Cela ne t'étonnait même pas. C'était une surprise complète pour Eugénie. Tu n'en avais parlé à personne. Enfin si Alexys tout à l'heure mais elle savait garder un secret, ça tu le savais. "Tu viens? On va marcher un peu." Lui dis-tu, attendant qu'elle te rejoigne.  
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J'commençais un peu à m'inquiéter. J'étais pas amatrice des "faut qu'on parle" ou des petites phrases comme ça. J'les détestais même, clairement. Et encore plus quand c'était Xaver qui les prononçait. En général c'était mauvais signe, et j'sais de quoi j'parle. Les mauvaises nouvelles commencent souvent comme ça. Mais bon, lorsque je le rejoins, il était souriant donc au final, c'était plutôt bon signe. Hm, d'accord ... dis-moi juste qu'il n'y a rien de grave, histoire que j'sois rassurée d'entrée. J'voulais pas entendre parler d'embrouilles, de Candice, de divorce ou je n'sais trop quoi. Vraiment pas. Mais vu son sourire, en toute logique, il n'y avait rien de dramatique. Sinon il tirerait une tête d'enterrement. J'te suis chaton ! Sur ces mots, j'attrapais la main de Xaver, ma curiosité en éveil, à la fois impatiente et inquiète. C'était trop intriguant. Alors, je t'écoute ... de quoi tu voulais me parler ? Main dans la sienne, l'un à côté de l'autre, nous marchions alors que le bruit de la musique se faisait de moins en moins fort. Y'avait pas foule dehors, ils étaient tous à poiroter pour la remise des prix. Alors là pour le coup, on allait être tranquilles.  
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Tu ne savais pas comment Eugénie réagirait à ce que tu allais lui dire. Tu espérais que cela soit positif parce que tu ne voulais pas te disputer avec elle ce soir. A vrai dire, les disputes étaient rare entre vous, peut-être parce que vous vous connaissiez par cœur. Tu aimais cela, ce calme. Cela changeait de Candice avec qui les prises de tête étaient courantes. Tu attendais qu’Eugénie prenne ta main mais elle semblait prendre du temps te demandant même si il y avait quelque chose. « Non il n’y a rien de grave. Tu n’as aucun souci à te faire. » Lui dis-tu avec un petit sourire. Finalement, elle attrapait ta main et tu la tirais vers toi. Tu commençais à marcher un peu. Tu n’étais pas très bien avec les mots alors tu espérais que tu dises les choses bien. « J’sais que je t’ai un peu négligé avec les examens et le travail. Alors j’ai réfléchi et je voulais savoir si ça te dirait qu’on vive ensemble. Qu’on se prenne un nouveau appartement rien qu’à moi. Comme on se verra moins l’année prochaine, j’aimerai qu’au moins, on puisse vivre ensemble. » Tu finis en te tournant vers elle, voulant voir sa réaction tout de même.  
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Et bien j'pouvais avoir l'esprit tranquille. Pas de mauvaises nouvelles et tant mieux. J'voulais passer une bonne soirée du début jusqu'à la fin. Nous marchions tranquillement et là, Xaver mit fin au suspens. Alors là ... J'eu du mal à en croire mes oreilles. J'sortais avec le meilleur des hommes j'crois. J'faisais complètement abstraction du fait qu'il m'ait un peu zappée ces derniers temps. Intérieurement, c'était un feu d'artifice tellement j'étais contente. Et puis ça devait bien s'voir sur mon visage aussi. Tu ... attends, t'es sérieux ? J'étais tellement surprise que je m'étais arrêtée de marcher. C'était une proposition ... importante. On avait beau avoir eu une longue relation à l'époque, on avait jamais prit l'initiative de s'installer dans un "chez nous", pour de vrai. C'était tout nouveau pour nous deux. Et puis c'était un tournant dans notre histoire, une concrétisation de plus. T'y a bien réfléchis ? J'espérais, tout du moins. Parce que j'suis sur le point d'accepter et d'te sauter dessus juste après vu que t'aura fait d'moi une personne comblée. Donc si t'es pas encore sur de toi, tu peux encore changer d'avis. Un sourire malin se dessina sur mon visage. On pouvait avoir l'impression que j'prenais cette proposition à la légère. Mais pas du tout. J'avais conscience de mes sentiments pour Xaver. Et ça suffisait largement pour que j'accepte. Très largement même.
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Tu espérais qu'Eugenie accepte, mais c'est vrai que ta proposition sortait un peu de nulle part. Pourtant pour toi, tu y avais murement réfléchi parce que tu avais déjà fait ton choix par rapport a l'année passée. Puis, tu avais besoin de sortir de ton appartement actuel, il y avait trop de souvenirs par rapport à Candice et tu voulais recommencer à zéro avec la jeune française. Tu ris un peu à la réaction d'Eugenie. Elle semblait si surprise et pourtant, pour toi, c'était quasiment normal. Tu l'aimais bien que tu avais du mal à le dire parfois, et tu voulais être avec elle, te réveiller à ses cotes, la voir le soir alors que tu rentres de l'université. Ce genre de chose, tu avais envie de les avoir avec elle. Tu la tirais alors vers toi, l'attrapant par la taille. "Tu m'as déjà vu faire des propositions dans le vent?" Lui demandais-tu en riant un peu. "Je suis sérieux Eugènie. J'sais que j'ai pas été le parfait petit-ami dernièrement mais j'ai envie de me rattraper au près de toi, et j'ai envie qu'on emménage ensemble pas juste pour ça, mais parce que j'en ai envie et toi aussi tu en as envie." Lui dis-tu alors doucement.   
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Il était génial. Tellement. J'me sentis un peu bête, c'est vrai que Xaver était pas du genre à blaguer avec ce genre de choses. Maintenant qu'tu l'dis ... rarement, répondis-je tout sourire en me laissant aller tout contre lui. Je l'écoutais attentivement, alors que mes pas se faisaient en ralentissant. J'lui pardonnais de n'avoir pas été souvent avec moi. J'comprenais, après tout. J'savais que les études lui avaient prit beaucoup de temps, sans compter la paperasse du divorce et tout l'tralala. Et j'le pardonnais encore plus quand il était aussi mignon qu'à c'moment même. Non, sérieux ... c'était trop trop trop mignon. Cet homme m'rendait heureuse, c'était fou. Et y'avait que lui pour m'faire sentir comme ça. Aucun autre. Mho, c'est trop chou, dis-je, touchée, en arrêtant de marcher et enroulant la taille de Xaver de mes bras, c'est sur que j'me suis sentie un peu délaissée mais j'comprends, t'en fais pas. En face de lui, j'souriais jusqu'aux oreilles. T'es vraiment l'meilleur. J'sais pas c'que j'ferais sans toi. Alors évidemment que j'veux vivre avec toi, on va voir les apparts quand tu veux. Et à peine avais-je terminé de parler que je n'pu m'empêcher de l'embrasser, en tant que femme dingue de son chéri. Puis pas le petit bisou. Un vrai baiser. J't'aime. J'arrivais pas à contenir ma joie. Je disais rarement à Xaver que je l'aimais. C'était peut-être un petit défaut à pointer du doigt. Mais bon, après tout, plus c'est rare, plus c'est appréciable.  
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On dit toujours qu'on n'oublie pas son premier amour, que c'est impossible. Tu n'y avais pas cru parce que tu avais accumulé tellement de haine et de colère envers la jeune française. Tu n'avais pas dirigé sa trahison, comment elle t'avait laissé pour ce français. Tu l'avais accumulé pour très longtemps et tout était sorti en janvier. T'avais rien laissé de marbre, t'avais été odieux avec elle, mais cela t'avait aussi ouvert les yeux sur ce que tu ressentais encore pour Eugènie. Maintenant, tu ne saurais même pas comment vivre sans elle à tes côtés. C'etait presque comme si le couple doré de ta jeunesse était de retour, mais tu ne voulais pas. Vous n'étiez plus ce couple, et tu ne voulais plus être relié à ton passé. Et c'est pour cela que tu voulais commencer un nouveau chapitre avec cet appartement. Ta copine enroulait tes bras autour de ta taille, tu passais alors tes bras autour de ses epaules pour la tenir proche des toi. Elle était d'accord. Tu ne pouvais pas être plus content. Elle s'empressa de t'empresser et tu lui répondis. Il n'y avait personne ici, juste vous deux. "Je t'aime aussi." Tu ne le lui avais jamais dis, jamais les mots en tout cas, mais c'etait le moment parfait maintenant. Tu voulais le lui dire et pas juste pour te faire pardonner de tes absences. 
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C'était fou d'se dire qu'après tout ce que nous avions traversé, on avait réussit à en arriver là. Après la séparation, ces quatre années passées à s'ignorer, nos nombreuses disputes, mon arrivée à Harvard qui avait fait scandale, nos divorces ... et là, on emménageait ensemble. C'était la logique du premier et dernier amour. Imparable. J'étais vraiment la plus heureuse de tout l'campus à cette heure-ci. Et encore plus quand il me répondit qu'il m'aimait en retour. Y'aurait eu qu'moi et un endroit plus confortable et j'lui aurait sauté dessus et lui aurait fait l'amour tout d'suite. Il m'comblait, vraiment. Il était au-dessus de tous. Ma famille va s'réjouir d'apprendre la nouvelle ! Au moins ça. Ma mère surtout. C'était le genre de maman très investie dans la vie de famille, qui n'attendait que deux choses : que j'me marie - avec quelqu'un que j'aimais, tant qu'à faire - et que j'ai des enfants. Et puis elle aimait beaucoup Xaver, alors elle ne pourra être que contente quand je l'appellerais. Dis-moi qu'on rentre pas trop tard ce soir ... J'ai envie qu'on fête ça tranquillement, qu'on prenne un bon bain chaud en buvant un peu d'champagne et ensuite, il y a moyen que j'te fasse oublier un peu ton boulot et les examens ... dis-je malignement, s'il te plait ... Sur ces mots, je relevais la tête, yeux doux et petite moue toute mignonne histoire qu'il me dise oui.
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