secret affair... | ft. mace.

SECRET AFFAIR...

Un soupir quitta ses lèvres suite à la prestation que venait d'offrir l'une de ses élèves. Quelque chose avec du potentiel certes, mais Madame Hanson était une grande perfectionniste et le travail de cette jeune fille semblait complètement relâché. Un problème de position, de tenue. Elle voyait en elle une capacité bien moins limitée, et elle risquait d'être dure avec cette pauvre danseuse. « Tiens-toi droite, on dirait un poulpe tellement tu relâches tes membres. Une ballerine c'est gracieux et artistique, si tu danses de cette façon et que tu n'y mets pas de volonté, alors tu peux quitter le cours. Refais la danse. » La sonnerie annonçant la fin du cours venait de sauver la demoiselle du cours de Madame Hanson, pourtant elle se doutait qu'elle n'était pas réellement tirée d'affaire : le lendemain elle devrait montrer qu'elle peut le faire si elle ne veut pas s'attirer les foudres d'une perfectionniste telle que Lindsay. Elle enseignait toute sorte de danse mais le ballet était pour elle, celle qui était plus jolie à regarder quand elle était assez travaillée. Elle voulait se créer une bonne réputation, celle d'une professeur capable de faire gravir les échelons à ses élèves et même si elle est un peu trop stricte et autoritaire elle se dit que plus tard ils la remercieront. La brune avait désormais une heure de libre où elle était normalement censée manger, elle a prétexté avoir besoin de revoir certaines chorégraphies afin de garder sa salle. Pourquoi ? Parce qu'elle avait donné rendez-vous à son élève favori. Mace.. Mace Jackson. Un garçon exquisement doué dans les danses de rue, ce genre vraiment viril et carrément bien bâti. Lindsay l'a tout de suite remarqué parmi ses élèves et même si elle est dure avec lui devant sa classe, elle est secrètement très proche de lui.. voire un peu trop. Bon ils ont une liaison au cas où t'aurais pas compris.

Ce garçon avait désormais dix minutes de retard, et la danseuse avait horreur d'attendre. Heureusement pour lui, il arriva avant qu'elle ne se mette en colère. « T'es en retard. On t'a jamais dit que c'était malpoli de faire attendre une dame ? » Dit-elle, un sourire discret au coin des lèvres. « Tu ferais bien de te faire pardonner, Mace. »

Popping, break dance, hip hop, jerk, c'était mon dada pour cette matinée. Je n'avais pas eu cours exceptionnellement, et avec mon groupe, j'avais eu l'occasion de réviser quelques chorégraphies qu'on avait mis en place pour faire un nouveau show en plein Cambridge, bien que c'est quelque chose d'illégal. C'était tout comme avec mon groupe à New York, on voulait montrer notre talent au monde entier. Nous étions dans une salle d'Harvard qu'on avait réussi à avoir, en prétextant que l'on voulait réviser quelques cours de danse. Harvard, Harvard. Je me disais que j'avais vraiment la chance d'être là, que je devais remercier mille fois ma tante d'être parmi tout ces élèves.

J'étais à fond dans la chorégraphie, et lorsqu'elle fut finie, je pus regarder l'heure qu'il était. Presque midi. Je devais me dépêcher vraiment, et faire vite pour arriver à l'heure du rendez-vous. Je devais voir une professeur d'Harvard, Lindsay. Non, non, pas pour un cours ou autre. Elle et moi avions une relation assez spéciale, on couchait ensemble de temps à autre, mais c'était top secret, personne ne devait le savoir sinon mes études à Harvard était terminé de manière précoce et elle, elle pouvait dire au revoir à son métier de professeur. Ce fut en courant que j'arrivais devant la porte de la salle, j'inspirai un bon coup avant d'ouvrir la porte et me présenter devant la belle professeur. Celle ci me fit une petite remarque me disant que j'étais en retard et que c'était mal poli de faire attendre une femme. Elle rajouta par la même occasion que je devais me faire pardonner, ce qui me fit lâcher un petit rire. « Vraiment ? » , disais-je, alors d'un ton un peu provocateur. Je m'approchai d'elle, passant ma main autour de sa taille et déposai un baiser sur ses lèvres. « Pour toutes les fois où tu es dure avec moi en cours, ce n'est pas trop grave que j'arrive en retard, non ?  », continuai-je, alors.