MEXICO - BORN THIS WAY Ca y est , après neuf longs et douloureux mois d'attentes tu avais décidé de pointer le bout de ton nez. T'étais à peine sortie que tu hurlais à la mort, cassant déjà les pieds de tes parents. On t'as toujours dit que tu avais été un beau bébé, souriant et agréable à vivre hormis les nuits difficiles que tu faisais subir à tes parents, et ça , c'était plutôt difficile à croire à présent. Ton enfance fut assez basique , tu étais Betty la petite fille modèle pour tout avouer. Obéissant toujours comme il faut, parlant très peu ,en y repensant tu étais d'un ennui extrême et très loin de ce que tu es aujourd'hui . Des amis , tu en avais peu, te renfermant toujours sur toi-même à cause de ta timidité maladive et tes parents quant-à eux se disputaient encore & encore sous tes yeux , sans que ton petit cerveau d'enfant de quatre ans ne comprenne pourquoi. Des fois tu les entendais se crier dessus et toi t'avais peur ... Peur que ça tourne mal , peur de tes parents que tu ne reconnaissais plus... Puis il était parti, il était parti tout simplement de la maison sans donner de nouvelle. Apparemment il n'arrivait plus à supporter les reproches incessants de ma mère. Toi, tu comprenais rien à la situation ,te demandant chaque soir pourquoi il ne rentrait pas te voir, puis tu finis par te faire une raison. Ta mère quant à elle changea subitement de comportement , elle commença à détester le Mexique et se plaignait tout le temps de ce pays vous étiez nées toutes les deux. Puis commença un défilé d'hommes à la maison, encore une fois tu ne comprenais rien , pourquoi ils étaient là ? Mais maintenant tu sais qu'elle voulait partir de ce pays et que la seule solution qu'elle avait trouvé était de séduire un bel américain pété de tune qui accepterait de quitter le Mexique avec nous. Après quelques mois et une trentaine d'hommes après , elle trouva celui qui lui fallait pendant un de ses spectacles de danse. Un californien de passage, fortuné et naïf . Lui tomba dingue de ma mère , c'est normal, elle était magnifique lorsqu'elle dansait, mais il était con de penser qu'elle l'aimait vraiment hein... Ce qu'elle voulait elle l'eut , nous voilà partis pour Miami, laissant les seuls souvenirs de mon père avec mon pays natal.
MIAMI - UGLY BETTY ""Et la porto, retourne chez ta mère je suis sûr qu'elle t'as fait des faritas. "Tu détournas honteusement les yeux, faisant comme si tu n'avais rien entendu, encore une fois. Depuis que ta mère avait épousé l'autre Américain et que tu avais intégré l'école privée de Miami remplie de bourgeois plus rien n'allait. Tous les jours, c'était la même chose, tu étais victime de moqueries simplement à cause de tes origines ou encore ton accent mexicain très prononcé. On pouvait dire que la danse t'aidait à te sentir toi-même , elle te changeait l'espace d'un instant devenant beaucoup plus sûre de toi ,car lorsqu'on t'insultait, tu ne répliquais tout bonnement pas , te laissant t'humilier encore fois. Jusqu'à ce qu'un beau jour, un garçon vienne te défendre pour la première fois.
"Bon les mecs laissez-là merde , vous en avez pas marre de raconter toujours les mêmes conneries ? "Il s'appelait Sydney était l'un des plus populaires de ton niveau , et venait tout simplement de te soutenir devant tout ton collège, il t'avait défendu
toi Betty l'intello, la mexicaine , communément appelée le "Nachos." Tu ne lui avais jamais adressé la parole (comme la majorité des personnes se trouvant dans ta classe d'ailleurs) mais il venait quand même de mettre sa réputation en jeu en venant t'aider, tu n'y croyais pas tes yeux .
Petit à petit il venait te voir pour parler, un peu plus chaque jour... Au fur & à mesure que le temps passait , tu tombais irrévocablement amoureuse de celui qui devenait ton meilleur ami. En sa compagnie, tu semblais t'ouvrir un peu plus , c'était la seule personne avec qui tu pouvais être toi-même. Vous passiez vos journées et vos week-end ensemble, grâce à lui , moins de gens venaient d'insulter. Il avait littéralement changé ta vie , et tu ne te voyais pas d'ailleurs la vivre sans lui.
Toute ta scolarité se passa bien , tes notes continuaient d'être excellentes bien sûr , mais petit à petit tu continuais de t'ouvrir aux autres grâce à Sydney. Ah Sydney... Tu étais s'il y avait une chose qui n'avait pas changée, c'était ton amour aveugle pour lui. Et même si vous étiez les loosers , vous restiez unis, toujours aussi collés , toujours aussi proches malgré le fait que tu sois persuadée qu'il ne t'aimait pas comme toi.
Puis la cérémonie des diplômes arriva, et voilà tu pouvais maintenant construire ton futur comme tu l'avais imaginé , le métier d'avocat ou même chirurgien s'offrait à toi , jusqu'à ce qu'à ce qu'il vienne gâcher tout , toute ta vie .
"Ecoute Betty... Je suis désolé mais... Il va falloir qu'on arrête de se fréquenter. " tu le regardes complètement déboussolée, ton chapeau d'étudiant encore sur ta tête.
" De q-quoi parles-tu ? " Il baisse le regard , signe qu'il va s'apprêter à dire quelque chose qui risquait de te déplaire fortement. Tu le connaissais tellement bien que, tu savais quel comportement allait-il entreprendre dans diverses situations.
"Je veux dire que je vais aller à Harvard, tu le sais ,mais je ne veux pas que tu viennes avec moi. Je ne veux pas que tu continues de me coller Betty j'en ai marre de toi, je veux redevenir le mec cool, pas celui qui traîne avec les loosers voilà de quoi je veux parler. " Tes yeux se brouillent, tu ne comprends pas pourquoi il agit de la sorte avec toi, pourquoi il te rejette après une dizaine d'années passées à tes côtés , que se passait-il dans sa tête ?
" Pourquoi ? .... Qu'est ce -que je t'ai fais ? Sydney répond moi qui t'as parlé ? Je ne te reconnais plus.... C'est une blague n'est-ce pas ? Dis-moi que c'est une blague. "Le ton monte, il ne réagit pas, les larmes commencent-a dévaler tes joues sans que tu n'arrives à les contrôler. Il te regarde sans puis part sans un mot. Ton guide , ton meilleur ami , celui dont tu étais éperdument amoureuse depuis dix ans venait de te laisser. Evidemment il ne répondit plus à tes appels et ne se trouvait plus chez lui dans les jours qui suivirent. Au début tu étais tout simplement anéantie ... Tu n'avais plus envie de rien ,d'un côté il te manquait , d'un autre tu le haïssais d'avoir disparu en t'insultant de la sorte... Plus les journées passèrent plus cette haine grandissait en toi. Il fallait que tu lui montres à quel point il t'avait faite souffrir en partant là-bas, en t'humiliant. Il fallait qu'il paye lui aussi et pour cela il n'y avait qu'une solution possible.
" Maman, je pars pour Harvard. "
Harvard - BITCH " Hey Betty-Bitch , tu viens à la soirée de tout-à l'heure hein ? Tu regardes ton interlocuteur en te moquant à moitié. Aujourd'hui beaucoup de choses ont changées ... Tu es à présent à Harvard , étudiant la femme ainsi que la danse qui est restée l'une de tes passions. Ensuite, tu as revu Sydney beaucoup de fois, mais tu ne lui as toujours pas adressé la parole pour le moment surement par peur de ne pas t'énerver autant que tu le voudrais, et pour finir tu as énormément changé...
" Pff bien-sûr que je viens, bouffon ! Que serait une fête sans moi ! Et puis c'est quoi ton surnom ridicule là " Pestes-tu à moitité. En effet, la Betty timide qui n'avait qu'un seul "ami" avait complètement disparue laissant place à une Betty assez... Différente. Tu buvais, sortais tous les soirs et ne venait en cours qu'une fois sur deux. Tu passais ton temps à faire la fête avec tes amis et le plus choquant dans tout ça était ton nouveau caractère. Maintenant tu t'affirmais devant les autres, casant un gros-mots quasiment à chaque fin de phrase. Plus personne ne tentait à présent de t'insulter, car tu savais te battre maintenant et n'hésitait pas une seule seconde à mordre. Tu prenais à présent la vie comme elle venait et ne te soucais plus des autres hormis toi et seulement toi. N'ayant plus du tout peur du ridicule tu savais te faire apprécier des autres malgré ton fort caractère et n'hésitais pas à dire tout haut ce que tu penais tout bas, et tant pis si cela pouvait blesser peut-importe ce que pensait les autres de toi , maintenant plus rien ne pouvait t'atteindre.