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Dwight & Carey
et puis quoi encore ?
« C'est votre troisième retard Mademoiselle Hayes. » Voici les premiers mots que quelqu'un m'adresse depuis que j'ai quitté mon lit pour me rendre en classe. Après avoir mangé un muffin aux fruits en route, je m'étais préparé mentalement à recevoir encore un avertissement à cause de l'heure. Il est vrai que je ne suis JAMAIS à temps, mais au moins je suis là non ? Pour ma part, c'était déjà un grand défi de devoir retourner à l'école ; participer aux cours c'est encore pire que je le pensais. Heureusement, le prof n'a pas prévu grand chose de plus aujourd'hui donc nous avons simplement à continuer un projet déjà en cours. 4 heures à peindre sur une toile des trucs tellement laids et stupides, mais qui impressionne tellement le prof que j'en gagne de la motivation. Coup de pinceau, un petit coup d’œil au résultat puis un autre coup de pinceau. Ce fut pénible, mais plus rapide que je le pensais. Il est maintenant venu le temps de dîner. Le meilleur moment de la journée, le seul où je peux relaxer et manger tranquillement sans me stresser. Tout ça grâce à ce fameux petit joint qui m'attend dans le casier. Y'a pas de temps à perdre, il y a déjà un moment qu'il me titille la pensée, j'dois remédier à ça. C'est donc d'un sourire radieux que je traverse le grand hall pour aller à mon casier puis revenir aux toilettes magiques. Ces toilettes, c'est les toilettes les plus désertes du campus. Il n'y a jamais d'étudiants qui y vont, et pourtant ce n'est pas le nombre de gens qui manque. Je n'ai jamais vraiment compris pourquoi, puis en voyant l'état de celles des hommes je commence à comprendre désormais. Elles sont crades, vraiment trop crades et ça puent à en lever le cœur. Mais je m'en fiche, je n'ai pas le choix je suis condamné à squatter ici pendant un moment pour laisser tomber la poussière. Depuis que la concierge m'a surprise en train de fumer un joint dans les toilettes des femmes, je n'ose pas trop y remettre les pieds. Jusqu'à maintenant, celles des hommes faisaient très bien l'affaire. Installée sur le comptoir près de la fenêtre, j'allumai le joint entre mes lèvres en tirant dessus pour qu'il prenne vie. Le soleil plombe au travers la vitre mais la vue est tellement belle. Le terrain de foot. Eh ouais, qui aurais deviné qu'une fille comme moi puisse être fan de football ? C'est pourtant le cas. Perdue dans mes pensées et fixées sur les mecs qui courent, je n'entendis pas la porte s'ouvrir et ne vit aucunement un mec y entrer. Ce n'est qu'en entendant sa voix que je sors de mes rêveries - ou plutôt d'un buzz intense - et que je plante mon regard sur lui, les yeux surement très rouges et la bouche ouverte pour expirée une taffe. « Quoi ? » dis-je en ne sachant aucunement ce qu'il a dit. J'espère que ce n'est pas le nouveau concierge.BY .TITANIUMWAY
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