Leynamille ● You'll be the prince, i'll be the princess

 Pas de bol, voilà le petit groupe de voyageurs pris au piège au milieu de la brousse au Kenya. Pour l'occasion, ils avaient décidés de faire un petit feu de camp pour oublier que c'était terrifiant et qu'ils pouvaient se faire manger par des cannibales n'importe quand... Chose à laquelle Leyna n'avait pas tellement envie de participer pour être honnête. À quoi bon faire semblant que la vie était belle en se prenant la main autour d'un feu réconfortant et en chantant des chansons vide de sens, ils ne retourneraient pas à leurs chambres pour autant. Non, elle n'était pas le genre à se voiler la face et faire semblant qu'elle avait réellement envie de passer la nuit avec ses gens. La jeune femme avait donc choisit de laisser le groupe s'amuser sans elle, préférant s'aventurer un peu plus loin, il faut bien vivre dangereusement ! Quand même avoir su elle aurait peut-être enfiler autre chose qu'une petit combinaison à tube, le vent était froid dans ce pays en fin de soirée... La jeune femme c'était assise sur un tronc d'arbre qui trainait, contemplant les nombreuses étoiles dans le ciel en ne remarquant pas une présence s'approcher.

 Le feu de camp et les fausses histoires à faire peur, très peu pour lui. Les flammes grandissaient de plus en plus en plus tandis que les gens autour commençaient à s’éloigner, de peur de se brûler. Des groupes se formaient, certains chantaient, d’autres parlaient en cercle. Il eut envie de quitter un peu les lieux, s’éloigner quelques instants. Trop de contact humain depuis quelques jours, ils étaient les uns sur les autres et ça pouvait être parfois pesant. Les mains dans les poches, habillé d’un jeans et d’un simple tee-shirt, il marche au hasard, ne pensant pas tomber sur la jeune Dunster qu’il avait croisée plus d’une fois et pas seulement à l’université. Un sourire au coin des lèvres, il s’approcha doucement d’elle, passant derrière les arbres et termina, sans un bruit, derrière elle. Son but était-il de la saisir ? Bien sûr. D’humeur joueur ? Peut-être. Avec Leyna, on pouvait s’attendre à tout. Il glissa ses lèvres au niveau de son oreille et murmura, prenant une voix plus rauque que d’habitude. Cette nuit est la dernière… Reculant un peu, de peur de se prendre un coup, il observa sa réaction, éclatant d’un rire sincère.

Leyna avait toujours été ce genre de fille qui se retrouve entourée en permanence vous voyez, la petite fille populaire avec des millions d'amis dont à peine un ou deux dont le sort l'intéresse sincèrement. Ça avait toujours été comme ça, elle affichait son plus beau sourire sans se poser de question et avec le temps elle avait forgée une carapace au niveau de ses sentiments. Pourtant il y a des moments comme ce soir où ça faisait simplement du bien de se retrouver seule sur un tronc d'arbre en harmonie avec la nature. Certes, la brune aurait préféré que ce soit un tronc des Bahamas mais on a pas toujours ce qu'on veut pas vrai ? Alors qu'elle était tranquillement dans sa tête, la Dunster entendit une voix rauque et inconnu résonner dans son oreille. Pas la peine de vous dire qu'elle a sursauté ! Évidemment que c'était Camille, qui d'autre pouvait prendre autant plaisir à effrayer une pauvre jeune femme innocente ? Leyna décida quand même de ne pas se montrer déstabiliser, elle avait une image à garder quand même. Accorde moi cette dernière nuit, tu es mon souffle de vie. Elle rigola à son tour, c'était quand même adorable de se la jouer poète quelques fois. La jeune femme croisa les bras sur sa poitrine, dévisageant par la même occasion son interlocuteur. C'était quand même impressionnant de remarquer le charme que dégageait Camille, c'était à croire que c'était naturel. Tu sais que j'ai cru que tu ne tiendrais pas ta parole de me protéger ?

 Tout le contraire pour Camille, c’était plutôt le gars impopulaire détesté par la moitié de l’université, inconnu des autres, apprécié par quelques rares personnes. La remarque de Leyna l’avait fait rire. Leur relation était indescriptible, indéfinissable. Il était incapable de mettre des mots sur la jeune femme, sur leur première rencontre et la suite de leurs aventures. Chaque rencontre était passionnée et surement qu’au fil des années, quelque chose s’était construire. Quelque chose ? C’était ça le problème, quelque chose. L’inconnu dans l’équation. Je t’accorderai cette nuit, douce Leyna, reine de mes rêves. Oh, elle n’avait rien de douce, elle avait même un putain de caractère. Mais il l’appréciait et ne jouait plus au con avec elle, c’était appréciable. S’installant à ses côtés, il prit sa main dans la sienne et plongea ténébreux dans le sien, plissant légèrement les yeux, savant l’effet que ça pouvait faire. Ma belle, je tiens mes promesses… Il garda sa main dans sienne, continuant à la regarder, souriant par la même occasion. La charmait-il ? Peut-être. La soirée ne faisait surement que commencer, et il n’avait aucune envie de rejoindre les autres. Il était même d’humeur joueuse. J’ai pas envie de rejoindre les autres débiles. On reste ici ? J’ai envie de faire un jeu…  Un jeu à la con. Action ou vérité ? En temps normal, c’était le style de jeu qu’il détestait mais ça pouvait être drôle, surtout avec l’imagination débordante de Leyna. Il attendit ses propositions, s’attendant à tout..