[Topic Clos] A archiver

I passed there

Maxwell et Savannah

Collée à lui, mon visage contre son cou, j'hume son odeur, me mordillant les lèvres. Nerveuse? moi? vraiment? ... Un peu, et un peu aussi en colère. Ces deux sentiments que j'ai tenté de refouler sont aux portes de mon esprit, au seuil de ma bouche. On n'a jamais parlé de quoique se soit, parce qu'il n'y avait pas besoin, on se comprend mieux que personne et pourtant! Allo la lune, ici sur terre, se trouve la fille qui t'aime à s'en rendre dingue! Mes mâchoires claquent, petit tic des plus dérangeant pour certains, preuve que je ne suis pas sereine. C'est trop tard de toute façon, je sais qu'il sait qu'un truc cloche et ses paroles me l'attestent. Je pousse un grand soupir, en jouant du bout de l'index sur sa peau. "je sais pas." Dis-je. Grosse menteuse! Je gigote de plus belle, d'un coup son lit ne me semble plus si confortable et attrayant. Et puis je casse l'instant de tendresse, en me redressant pour m'asseoir dans le lit, autre soupir, je me passe la main dans les cheveux. "je crois... je crois que j'ai toujours...su..." Commençais-je sans le regarder. "su... que je serais la première à en reparler." Terminais-je. Je passe ma main sur mon visage. Trop tard pour faire marche arrière, il allait devoir écouter jusqu'au bout. " c'était pas... n'importe quel acte pour moi..." J'étais vierge, il a été mon premier, comment oublier ça? Mais c'est bien plus que ça. "quand t'es partit, une partie importante et ... tellement grande de ce que je suis... s'est effondrée." Je ris silencieusement toute seule. "Je sais, la vie continue, alors j'ai continué..." J'haussais les épaules en me mordant la lèvre. "comment exprimer ça?" Me posais-je à moi même. "Toutes les couleurs que j'avais connu, tous les sons, les paysages, moi... n'étaient que les pâles copies d'autres." Je parle, je me livre, doucement alors que derrière la porte de sa chambre, la maison reprend vie, mais je m'en moque. "c'est comme cette chanson de Jewel... break me..." Je secouais la tête, en baissant le regard, une larme, une putain de larme coula à ce moment là. Oui, il m'avait déjà vu pleurer, mais jamais pour lui. Ma gorge se serra, et je restais en silence un instant, essuyant prestement cette larme.

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