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Clio & William
La prochaine fois, prends des baguettes
Cela faisait quelques temps maintenant que William avait intégré Harvard, ayant même réussi à être accepter chez les Lowell. Enfin, c’est un bien grand mot, puisqu’il était toujours en bizutage. Lui qui n’avait jamais été attiré pour les grandes études avait cependant une certaine curiosité au sujet des bizutages. Aujourd’hui, il était servi, c’était à son tour d’entrer dans la danse. Qui dit danse dit musique, & qui dit musique dit violon. Oui, je sais, le gentleman anglais qui joue du violon, ça fait bobo. Il joue également du piano si cela peut vous faire changer d’avis. Non ? Tant pis. William était remonté dans sa chambre afin de déposer ses affaires & récupérer son violon, si ses calculs étaient bons –enfin, ses observations- la petite salle de musique adjacente à la toute nouvelle, immense & rénovée, devrait être libre. Allez savoir pourquoi, une majorité des étudiants préférait l’odeur du plastique & les néons blancs au parfum du bois ciré & la lumière douce jaunâtre des cette vielle petite salle. Cela arrangeait William qui avait toujours eu un goût prononcé pour les meubles, les lieux avec un cachet, une histoire. Descendant quatre à quatre les marches pour descendre le bâtiment des Lowell, il se dirigea vers le cœur de l’université. Il n’y avait presque personne dans les couloirs, il espérait qu’il en serait de même pour la salle de musique. Le Kane bifurqua, encore quelques mètres le séparaient de la petite pièce. Il fit tourner la poignée ronde, la salle était toujours ouverte. Il entra, constata que la lumière était restée allumée. Étrange. Il déposa l’étui de son violon sur une chaise, disposa ses partitions sur un pupitre en fer noir. Subitement, un bruit de charleston le fit sursauter; la lumière n’avait pas été laissée allumée, quelqu’un l’avait volontairement rallumée. Et pour cause, ladite personne voulait surement elle aussi profiter de la salle déserte. Se retournant, William constata qu’il s’agissait d’une jeune femme qu’il connaissait déjà, Clio. Il fronça légèrement les sourcils, cherchant à voir si la brune était toujours en vie. « Tout vas bien ? » Était-elle tombée ? Bonne question, en tout cas, les charlestons de la batterie avaient étés frappés avec une intensité suffisante pour les faire résonner un long moment.
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