14 février, New York, Bronx Country
C’est en ce jour de froid glacial, qu’Annya Henderson, jeune femme de 21 ans, mit au monde un enfant. Un petit garçon, qu’elle s’était promis d’aimer toute sa vie. Cet enfant était le fruit d’une union impossible, qu’elle espérait encore. En effet, le père du jeune n’était autre qu’Allistair SCHNEIDER, un héritier d’une fortune colossale qui se transmettait depuis la création du pays natal du jeune enfant. L’homme était de pure souche, un homme de grand cru qui pouvait tout avoir en un seul claquement de doigts. Elle n’était qu’une femme de ménage qui multipliait les petits boulots pour s’assumer toute seule. Leur coup de foudre était interdit, il ne pouvait la présenter à ses parents, surtout qu’il devait en épouser une autre. La jeune femme était perdue entre sa grossesse et son amour pour lui En ce jour glacial, elle se retrouva toute seule devant cette grande fenêtre, son fils à ses côtés. Le jeune garçon n’avait pas de prénom. Son père n’était même pas venu le voir, et n’avait pas annoncé à sa mère qu’il était parti. De longues larmes vinrent couler sur son visage de perle. Elle caressa le visage de son fils, maintenant elle se retrouvait seule à élever ce bambin qu’elle chérissait plus que tout. Une sage-femme finit par rentrer dans la chambre de la jeune femme « Madame, avez-vous trouvé un nom à ce petit prince ? » La jeune femme essuya tant bien que mal ses larmes. Elle afficha un grand sourire vers la sage-femme. « Oui… Je veux qu’il s’appelle Andréas Allistair Henderson ! » La sage-femme prit note et se rapprocha du berceau. « Ce n’est pas courant comme prénom. Mais cela lui va parfaitement bien » Annya caressa lentement le visage de son fils, et finit par déposer un baiser sur le front de l’enfant tragique qu’elle venait de mettre au monde. « C’est normal, cet enfant ne sera pas comme les autres. Il sera extraordinaire. Tout comme son père, il sera grand et aura toute la bonté du monde. Il brisera bien des cœurs. Mais ce sera un homme pieux, qui cachera au fond de lui un cœur sensible. ». Les larmes au bord des yeux, elle finit par recouvrir son fils d’une fine couverture qu’elle avait elle-même faite. Elle ne savait pas comment ils allaient faire pour payer l’hôpital, ni même pour vivre ensemble dans ce petit appartement miteux. Elle ne savait pas comment elle allait payer les factures, ni même si elle pouvait se nourrir. Mais une chose est sûre, elle aimait son fils, et elle voulait tout faire pour le rendre heureux. Ce fut l’unique promesse qu’elle fit à son fils en ce 14 février 1990.
15 mai 1994, New York, Bronx Country
Cette journée était comme toutes les autres, sans importance. Mais pas pour la famille Henderson. Ce fut une journée de plus gagnée contre le monde. Annya ne cessait de mincir à vue d’œil, elle se nourrissait peu et accumulait les petits boulots pour que son fils puisse profiter au mieux de sa vie. Elle rentrait encore une fois, épuisée du travail et surtout sans ressources supplémentaires. Son fils l’attendait, vêtu d’un costume de mousquetaire qu’il avait reçu pour son quatrième anniversaire. La voisine d’en face allait souvent le chercher après l’école pour le faire patienter jusqu’à ce que sa mère arrive au moment du dîner. Une fois de plus, elle se remaquilla en bas de l’immeuble pour faire bonne figure devant son fils. Elle prit le dernier tube de rouge à lèvres bon marché qu’elle avait acheté. Se la passant sur les lèvres, elle se regarda une dernière fois dans le miroir avant d’ouvrir la porte d’entrée. La voisine embrassa le jeune garçon et le laissa devant sa mère. Cette dernière le serra jusqu’à l’étouffer. Il l’embrassa sur la joue et la regarda de son petit regard brun. « Que tu es belle man ! » Sa mère se mit à rire. C’était le seul qui arrivait à le faire sourire. Elle caressa ses cheveux et le regarda en arcant un sourcil. « Dis-moi, y a-t-il une raison qu’un mousquetaire rentre dans cette maison ? » Le petit garçon sortit son épais en plastique de son anse et la brandit devant sa maternelle. « Je suis venu protéger ma maman des méchants des rues ! » Annya se remit à rire. Ce n’était pas la première fois qu’il promettait de la protéger. Elle ne cessait de lui dire qu’il était devenu l’homme de la maison, et que c’était lui qui devait protéger son foyer des brigands des rues. Un rôle que le petit garçon prenait très à cœur. Cette vie était certes misérable. Ils vivaient au jour le jour, sans savoir de quoi demain allait être fait. Mais une chose était sûre. Ces deux-là s’aimaient plus que tout. Et rien ne pouvait venir assombrir ce tableau. Rien.
10 avril 1997, Bronx Country
Cela faisait maintenant 7 ans que le jeune Andréas était venu au monde. Ce gamin était si proche de sa mère, que rien n’aurait pu les séparer. Sauf une personne : Kyle. Ce bon gros bonhomme était rentré dans la vie de sa mère, il y a quelques mois. Ils avaient fini par emménager chez lui et ils comptaient se marier. Or, l’homme n’était pas une personne admirable : alcoolique, et violent, il n’en manquait pas une pour frapper sa mère ou lui. Le temps passait et le petit garçon se retrouvait à avoir des bleus de plus en plus imposant sur le corps. Sa mère s’était unie à lui pour avoir des revenus supplémentaires. Elle pensait offrir une meilleure vie à son fils. Mais c’était loin d’être la réalité. L’homme était un ancien combattant blessé. Il percevait des revenus de l’Etat qu’il utilisait pour passer sa journée dans les bars pendant que la jeune femme se tuait au travail. Andréas le détestait ! Il était venu troubler leur vie et ne lui donnait aucune tendresse paternelle. Malgré tout, il conservait un jour l’espoir de sortir de ce tourment. Il ne s’était pas imaginé que ce jour allait très vite arriver. En ce 10 avril 1997, Andréas arpenta la longue allée qui s’offrait devant lui. Il était 16heures, l’école était terminée et il devait rentrer chez lui. Comme à son habitude, il retrouva Kyle échoué sur le canapé, complètement ivre. Ce qui le surprit, ce fut de trouver sa mère rentrée du travail. Il sauta dans ses bras pour l’embrasser. Une voix rauque se mit à faire trembler les murs. « Le bâtard est déjà là ! Sers à quelque chose va me chercher à boire ! » La mère du jeune garçon se mit à soupirer, ce qu’entendit l’homme. « T’as un truc à dire femme ?! » Annya resta muette. Le jeune garçon écouta les ordres de l’homme et lui servit un verre d’eau qu’il apporta à son pseudo beau-père. Ce dernier s’enragea et rentra dans une colère noire. « Tu appelles ça une boisson ?! De l’eau ! Tu ne sers définitivement à rien ! Je comprends mieux pourquoi ton père t’a abandonné ! » Il donna une bonne raclée au gamin qui s’écroula sous la masse de l’homme. Annya ne resta pas silencieuse trop longtemps, elle alla se placer auprès de son fils. Ce dernier allait bien, juste un coquard à l’œil. Mais ce fut un de trop. Elle se redressa et tenta de calmer l’homme. Hormis que ce dernier la jeta sur le sol, et lui donna des coups. « Ici, c’est moi qui commande ! » Le petit garçon se redressa et attrapa la jambe de l’homme pour tenter de le faire tomber. Mais ce dernier fut plus rapide, il donna un coup sur le front du jeune garçon qui s’écoula sur le sol, non loin de sa mère. Cette dernière gisait sur le sol à bout de souffle, elle se battait, elle tentait de respirer. Mais tout lui semblait si dur. « Maman… Elle se mit à pleurer, ce qui agaça la grosse montagne, qui orienta de nouveau des coups plus brutaux à sa compagne. Cette dernière regarda une dernière fois son fils dans les yeux. « Mon cœur… Je suis désolée… Désolée du mal que je t’ai fait souffrir, je t’aime. Ne l’oublie jamais. » Elle sentait venir la fin, son corps ne pouvait le supporter une nouvelle fois. Elle fronça les sourcils envers l’homme pour exprimer ses dernières volontés. « Je te déteste ! Si tu savais la façon dont je m’en veux de t’avoir rencontré ! » L’homme s’énerva de plus belle et donna le coup fatal. « Ce fut de même ma chère ! » Le jeune garçon, ne pouvant bouger vit sa mère mourir devant ses yeux. Le visage boursouflé de bleus et de sang, les yeux ouverts, elle ne cessait de le regarder de ce regard avide qu’ont les morts. Il n’eut pas la force de pleurer. Son corps ne lui permettait pas de le faire. Il était si mal en point, qu’il ne pouvait plus bouger pour ressentir une dernière fois la chaleur du corps de sa mère.
15 mai 2004, New York, Bronx Country
Depuis la mort de sa mère, Andréas vivait de famille d’accueil en famille d’accueil. Sans trouver ses marques, il déambulait dans de nombreuses maisons. Ne tissait aucun lien familial. Plus rien ne lui donnait goût à la vie. Voyant toujours cette scène, il ne cessait de se cacher sous une grande coquille. Cette expérience lui laissait un goût amer de la vie. Jamais plus, il n’allait donner sa confiance à une personne. C’était fini ! Il préférait rester seul que d’affronter encore une fois, une famille d’accueil. Encore une fois, sa famille venait de le mettre à la porte, ne supportant plus les rêves angoissants de cet enfant, ses cris en pleine nuit. Il commençait à être âgé pour qu’on ne veuille l’accepter dans une famille. Se retrouvant à l’entrée de la maisonnette blanche, il la regarda une dernière fois. Sa main d’enfant tenait son gros sac, rempli des seules choses auxquelles il tenait, des affaires de sa mère et quelques vieilles affaires dépassées de mode. Attendant l’assistante sociale, il se mit à observer encore une fois le ciel, il était clair et radieux. Cela était le signe d’une belle journée. Mais encore prisonnier, il n’allait pas en profiter beaucoup. S’asseyant sur les marches de la maison, il regarda d’autres enfants jouer dans la rue, les jalousant au plus haut point. Lui n’avait pas cette chance. Il n’avait aucun ami, et aucune famille. Personne pour le secourir ou l’écouter. Serrant son jean délavé, une voix féminine le ramena à la raison. « Andréas, je suppose ? Je suis Mademoiselle Hamilthon, la nouvelle assistante sociale qui va s’occuper de toi. Nous allons partir dans un endroit où il y a pleins d’enfants comme toi. Tu verras c’est un très bel endroit ! »L’enfant suivit l’inconnue qu’il venait de rencontrer. Ill avait souvent entendu parler de cet endroit. C’était un orphelinat où étaient tous les enfants à problème. Il pensait pouvoir rencontrer des personnes comme lui. Des enfants issus de milieux défavorisés, ou ayant subi des coups de leurs parents. En réalité, ce fut autre chose. Il fut emmené dans une grande bâtisse où plusieurs enfants dormaient tous dans des dortoirs. Aucune intimité, aucune tranquillité. C’est avec une grande peur, qu’Andréas fit son entrée dans la fosse aux lions. Les premiers jours furent tranquilles, sans réels dommages, mais au fur et à mesure tout changea.
Les enfants avaient de graves problèmes, mais pas ceux dont l’assistante sociale faisaient référence. C’était autre chose. Vivre ici, c’était comme être puni. Enfermé dans des locaux, le jeune garçon avait eu droit à tout, du racket, des coups et des bagarres intenses ! Rien n’était laissé au hasard dans ce genre d’endroits. Les enfants ne se faisaient pas de cadeaux, surtout pas vers un enfant qui venait d’arriver.
14 février 2008, New York City,
Andréas fêtait aujourd’hui ses 18 ans. En cette belle journée, ses amis lui avaient organisé une petite journée spéciale. L’idée était qu’il fête dignement son anniversaire. Tout avait commencé par ce petit rituel qu’il gardait depuis leur enfance. Ses amis étaient rentrés dans sa chambre. Ils étaient parés d’un seau d’eau fraîche qu’ils balancèrent sur le corps du jeune homme. « Mais ça va pas ! Vous allez me le payer ! » Ces derniers rirent sous l’annonce du jeune homme. « Joyeux anniversaire canaille ! Tu fêtes 18 ans mon vieux, tu ne pensais pas qu’on allait oublier ! » Andréas regarda d’un air menaçant son meilleur ami Luis. Ce dernier savait très bien qu’il détestait qu’on ne lui fête son anniversaire. Ce jour maudit qui était le jour des amoureux, mais aussi celui où sa mère l’avait mis au monde. Il ne comprenait pas l’enthousiasme des autres. Ce n’était qu’un jour comme les autres. Un surveillant passa par-là, voyant ce désastre, il ordonna au jeune homme de nettoyer sa chambre. Soufflant, Andréas s’exécuta. Il ne manquait plus que cela. Nettoyant sous la surveillance de ce dernier, il se hâta, son examen allait commencer ! Il devait se dépêcher pour se rendre au lieu précis.
Après avoir passé ce fichu examen, l’un de ses professeurs s’adressa à lui. « Andréas, il serait tant que tu t’intéresses à ton avenir ! Tu as 18 ans, et tu n’as aucune ambition ! » Ce dernier ramassa ses affaires et poussa son casier qu’il frappa de toutes ses forces. Se retenant, il prit une profonde inspiration. « Je le sais très bien. Je dois passer un entretien pour travailler dans les bâtiments. Je vais avoir un emploi et tout ira bien. » Son professeur se mit à rire. Il n’y avait que lui qui voyait les qualités de ce jeune étudiant. Les autres pensaient qu’il était intelligent, mais pas assez impliqué pour s’intéresser à ses études. « Je ne pensais pas à cela ! Andréas, tu es un étudiant unique ! Tu as d’immenses qualités. Tu devrais continuer tes études, tu triomphes sans cesse sans te plonger dans l’un de tes bouquins ! C’est impensable que tu ne puisses pas continuer. » Andréas fronça les sourcils. Jamais on n’avait osé lui faire un compliment. Il n’y était pas habitué. Ce manque de confiance qui résidait en lui, et chez les autres se ressentait. « Certes, si j’en ai comme vous le dites. Une université coute les yeux de la tête, je ne pourrai pas payer les frais d’inscription. Je ne peux pas prétendre à une bourse, je n’ai pas été très assidu ces temps-ci. Ce n’est pas la peine de continuer. » Son professeur marqua un temps de pause. « Un ami à moi se charge des admissions, il pourra te faire rentrer à Harvard. Je me chargerai du reste, je dois juste contacter des connaissances et tu verras que tout se résoudra. Bon je dois partir ! J’ai du travail qui m’attend. L’homme partit, sans qu’Andréas ne put dire un seul mot. Marchant vers la sortie de l’école, il retrouva son meilleur ami Luis. « Tu viens à la partie de poker, j’imagine ? » Le jeune homme acquiesça. Les amis se dirigèrent dans un entrepôt près du port de New York. C’est ici que les jeunes garçons avaient appris à jouer au poker. Andréas triomphait à ce jeu, ce qui lui permettait de gagner de grosses sommes d’argent, mais aussi d’être témoin de bagarres. S'asseyant à la table des joueurs, il admira ses adversaires. Que des jeunes fortunés en quête de triomphe. Le regard médisant qu’ils lui portaient, lui fit comprendre qu’ils n’étaient pas là pour rigoler mais pour gagner. Le jeune homme commença à jouer avec eux. Les heures passèrent, il fut temps d’annoncer la couleur. Les joueurs affichèrent leurs cartes, et c’est sans surprise que le jeune homme dévoila son jeu. Ce dernier venait de gagner. Triomphant et fier, il se redressa pour ramasser son butin, quand l’un des joueurs lui donna un coup en pleine figure. Tombant sur le sol, il se remémora l’image de son beau-père qui le battait. Il se releva et bondit sur lui. Lui jetant des coups en plein dans le visage, une bagarre explosa entre les riches et les pauvres. Se défoulant sur son adversaire, Andréas oublia le reste. Discrètement, Luis ramassa l’argent d’Andréas. L’examinant, il retrouva son meilleur ami animé par une rage sanguinaire. « Il faut y aller ! Ils vont appeler les flics ! » Le tirant de toutes ses forces, le groupe se mit à courir. Dévalant la ville, ils se retrouvèrent dans le centre, le jeune homme attrapa Andréas par le col. « Qu’est-ce qu’il t’a pris ! T’es complètement fou ! Ils allaient tous nous tuer ! Tu as vu quel rage se déchainait de tes yeux ? » Andréas affronta son meilleur ami de face, le regardant d’un air violent, ce dernier l’examina. « Tu ne m’as jamais fait peur Andréas ! Tu ne me feras rien, je le sais ! Arrête ces grands airs. Tu reviendras quand tu te seras calmé. On a organisé une soirée sur le port. Je te retrouve tout à l’heure.
Le soir finit par tomber. Le jeune homme arriva devant le port. Ses amis avaient organisé une soirée pour son anniversaire. Ce qui le toucha. Entrant, c’est dans une grande dynamique qu’il retrouva tous ses amis. Serrant son meilleur ami dans ses bras, ce dernier lui offrit un verre pour fêter son anniversaire. Le jeune homme but d’une traite ce dernier. S’amusant à danser avec ses amis, il fut aussitôt troubler par la beauté d’une jeune femme qui ne cessait de la regarder. Luis admira son meilleur ami et se rapprocha d’elle. « Elle s’appelle Jessica. Et d’après ce qu’on dit, elle est célibataire, mon ami ! Fonce ! » Après une accolade affective, il se rapprocha de la jeune femme. La soirée continua de battre son plein, les deux jeunes étaient en train de regarder le ciel. La jeune brune se retourna vers Andréas. « Tu crois aux coups de foudre ? » Le jeune homme se mit à rougir. Il n’avait jamais eu de relation avec une fille. Rien ! C’est avec un air timide qu’il affronta la jeune femme. « J’imagine.. Je ne sais pas. Pourquoi pas ? La jeune femme regarda d’un air naïf la lune, elle se retourna vers lui avec un grand sourire. « J’aimerais que cela nous arrive ! » Le jeune homme lui adressa un sourire timide, et cette dernière l’embrassa sur la joue. Ce fut la meilleure partie de la journée que le jeune homme put vivre.
19 septembre 2010, New York City,
Cela faisait un an que le jeune garçon avait été accepté à l’université de New York. Il n’avait jamais reçu la réponse de la faculté d’Harvard. Il avait donc décidé de continuer ses études à la faculté de New York. Avec un travail en plus, il arrivait à tout gérer. Tout était plus facile. Il se sentait mieux dans ses baskets. Tout allait bien. Ses amis n’avaient pas changé, et son idylle avec Jessica continuait de plus belle. Du moins c’est ce qu’il pensait. En ce jour de rentrée 2010, le jeune garçon avait décidé de lui faire une surprise. Elle avait elle aussi emménagé dans le campus. Le jeune homme avait décidé de venir la chercher pour lui payer un restaurant. Se regardant une dernière fois dans la glace, il se dirigea devant la porte de sa moitié. Frappant une fois, rien ne se passa. Insistant un peu plus, rien d’autre ne se passa davantage. Fronça les sourcils, il ouvrit la porte. Jessica rattrapa le drap sur son corps de déesse. Une tête s’écarta de la sienne. Reconnaissant son meilleur ami Luis, Andréas serra ses poings. Concentrant sa rage, il se rabattu sur son meilleur ami pour se battre avec lui. « Comment as-tu osé ?! Je vais te démolir ! » Les deux jeunes hommes se battirent entre eux. Jessica se rhabilla aussitôt. Elle avertit d’autres étudiants pour les séparer. Deux hommes massifs vinrent stopper le jeune Andréas qui se retrouva désemparé. Les larmes aux yeux, il regarda à nouveau Jessica avec un certain dégoût et un amour naissant prenant une autre tournure. Il finit par tourner les talons pour se diriger vers la porte. Passant ses mains sur son visage, la jeune femme le rattrapa « Andréas.. Attends-moi ! » Le jeune homme se retourna et la plaqua contre le mur. Cette rage le dominait, elle avait pris possession de son corps. « C’est fini ! Je ne veux plus entendre parler de toi ! Tu m’as trahie comme tout le monde. Tu me dégoûtes. J’en ai fini avec toi ! Tu peux continuer à aller t’amuser. Tu as été la meilleure chose qui me soit arrivée, mais aussi la pire ! Tu étais celle envers qui je m’étais ouvert, celle à qui je disais tout. Je t’ai raconté toute mon histoire Personne ne l’avait entendue. Et tu as osé me trahir, tu ne veux pas mieux que les autres. Je vous hais tous autant que vous êtes ! Va ! Va le retrouver, mais oublie-moi ! » Le jeune homme se retourna, marchant d’un pas rapide. Il ne voulait plus se confronter à elle, ni plus à aucunes femmes. Elles étaient toutes pareilles ! Il se fit la promesse de toutes les faire souffrir, de leur donner des illusions et de les anéantir ! Elles n’allaient plus dominer le monde, ou même son cœur. C’était lui, maintenant le maître du monde.
2 Septembre 2011, Harvard.
Les années en arrières avaient eu raison du jeune homme. Ce dernier allait finit à Harvard. Sa lettre d’admission avait été acceptée. Officiellement, il était élève de la faculté. Une chance pour ce petit issu des rues. Les frais n’allaient pas être payés par ce dernier. Ce fameux ami dont lui avait tant parlé son professeur n’était autre qu’Allistair SCHNEIDER, le père du jeune homme. Ce dernier s’était retourné vers son fils. Pourquoi ? Parce que sa femme ne pouvait avoir d’enfants. Andréas était officiellement l’héritier du domaine de son père, il allait prendre sa relève. Le jeune homme était si buté, qu’il avait refusé cette proposition. Son père tenait à lui envoyé chaque mois un chèque que le jeune déchirait. Il acceptait que son père finance ses études, mais pas sa vie. Il n’en a jamais rien eu à faire. Il ne pouvait pas se permettre de rentrer dans sa vie telle une fleur, le jeune homme était trop fier de lui pour accepter de dire qu’il avait besoin de son père. C’était évident qu’il avait besoin d’une part de sa famille, mais pour lui c’était une autre chose. Il s’était sans cesse débrouillé seul, sans famille, sans véritable proche. C’était devenu une habitude. Cette dureté l’avait complètement étouffé. Aujourd’hui, i finançait sa vie en jouant au poker, il jouait avec les femmes et vivait sa vie comme si elle devait se terminer demain.