Marry Me | JARIZONA

Marry Me ?

Jarizona

Un pique-nique. Oui, c'était une bonne idée. Elle, lui, seuls. Les voilà maintenant quelques jours après les enchères, plusieurs jours après le décès de ses parents, plusieurs semaines depuis leur break à Punta Cana. Bien qu'il s'occupait presque 24h/24 avec des études, des travaux, son emploi à l'hôpital, son déménagement avec Avery, le déménagement de Valentina, la vente de son manoir, de ses voitures et du yacht privé, Jason continuait quand même à trouver le temps de penser. Penser au fait qu'il venait de perdre ses deuxièmes parents. Penser au fait qu'il devait maintenant faire de lui-même un homme et prendre soin de Valentina, de leurs fortune. Mais aussi, Jason ne pouvait pas arrêter de penser à Arizona. Quand il n'était pas enfermé dans un laboratoire à travailler ou étudier, ou quand il n'était pas en train de boxer, Jason était avec elle. C'était sa bouée de secours. Il ne disait pas grand chose. Il n'avait pas besoin non plus. Un appel, un text, ou meme rien, et Arizona savait toujours quand il avait besoin d'elle. Elle était toujours là pour lui, sans même se plaindre qu'il prenait énormément de son temps. Elle venait, le prenait dans ses bras, et généralement, Jason se laissait prendre sans dire un mot. Et parfois, il pleurait.

Cependant, aujourd'hui était une journée spéciale. Jason rentrait dans ses 24 ans, et pour la première fois, il fêtait son anniversaire sans ses parent. Sans des parents plutôt. Valentina s'était portée volontaire pour lui organiser quelque chose, mais Jason ne voyait pas ce qu'elle aurait pu faire. Il ne voulait voir personne, sauf Arizona. Il n'avait même pas adressé la parole à Lawrence depuis leur dispute au téléphone. Il était assez épuisé comme ça, il ne pouvait pas se casser la tête à penser au fait que son meilleur ami était amoureux de sa petite cousine. Amoureux. Jason n'en revenait pas qu'ils aient osé faire ça dans son dos, tomber amoureux dans son dos. Ils ne savaient pas c'était quoi l'amour. Val ne savait pas, et Lawrence profitait de l'innocence d'une petite fille. Leur amour était rose, c'était stupide, c'était rien comparer à lui et Arizona.

Jason tourna sa tête vers elle. Ils étaient assit sur le bord d'une petite falaise, une magnifique vue sur Cambridge. Son iPhone jouait une playlist intitulée « Arizona », comportant plusieurs chansons assez romantiques ou tout simplement qui avaient marqué leur relation au cours de la dernière année. Parce que oui, cela faisait plus d'un an que Jason était complètement fou amoureux d'Arizona. Et bien qu'ils ne soient jamais réellement revenu ensemble officiellement depuis Punta Cana, il l'aimait encore. Ça, il en était sûr. Jamais une autre fille ne pourrait prendre sa place dans son coeur. Alors lorsque la chanson « All of Me » de John Legend se mit à jouer, le coeur de Jason se mit à battre plus rapidement. C'était sa chanson signale, son point de repère pour savoir quand était le bon moment. Il ne sentait pas que c'était le bon moment, mais c'était sûrement la nervosité qui lui donnait cette impression.

« Arizona.. » murmura-t-il en plongeant son regard dans le sien. Jason s'éclaircit la gorge et éleva légèrement sa voix afin de parler par dessus la musique qui sortait de son iPhone. « Arizona.. Tu sais que je t'aime. Je t'ai toujours aimé, depuis le premier jour, et tu le sais. J'ai aimé la bataille que j'ai dut mener pour te prouver que je n'étais pas qu'un simple charmeur à la con qui voulait t'avoir dans son lit. J'ai aimé te voir tomber légèrement et lentement amoureuse de moi. J'ai aimé tomber complètement amoureux de toi. Et j'ai aimé chaque jours qui ont suivit notre première rencontre. Que ce soit quand tu as dansé pour moi la toute première fois, ou quand on s'est disputé pour une raison banale, j'ai tout aimé, chaque situations qui nous ait arrivé ont toujours simplement aidé à nous rendre plus fort, afin de pouvoir faire face à ce qui s'est passé récemment.. » Jason prit une grande inspiration et continua rapidement avant qu'elle n'essaie de lui couper la parole. « Laisse-moi terminer, il faut que ça sorte, il faut que je le dise. Je t'en ai tellement voulu d'avoir perdu notre enfant, mais c'est moi le con dans l'histoire. J'ai merdé, j'ai fait quelque chose qui aurait pu être évité. Une fausse.. une fausse couche, c'est pas pareil. Oui, bien évidemment les drogues et ne plus manger n'ont pas aidé, mais beaucoup de gens perdent leur enfants aussi malgré beaucoup d'efforts et d'attention. Alors ce que j'essaie de dire c'est que... Je t'aime Arizona. Je t'aime malgré toutes les fucking -pardon- merdes qui nous ait arrivé, et tu sais quoi, je ne regrette rien de tout ça. Parce que si je regarde devant moi, dans le futur, je ne vois pas ce qu'on pourrait vivre de pire. Je pense qu'on a vécu les situations les plus déchirantes, et je crois qu'à partir de maintenant, ensemble, il ne pourra y avoir que du bons.. Juste du bons. Je veux être là pour toi comme tu as été là pour moi durant les derniers jours. Je veux être là pour toi ce soir, demain, le jour d'après et le jours suivants. Je veux être là, dans ta vie, jusqu'à la fin de nos jours. » Jason mit sa main dans sa poche et en sortit une petite boite en velour. Il changea de position rapidement, s'agenouillant devant elle. « Arizona, mon amour, je sais que je ne suis pas parfait, que je suis très irritant, con, sarcastique, macho, prétentieux et rancunier.. Mais je suis aussi l'homme qui t'aimera à tous jamais, celui qui ne vit que pour te voir sourire. Alors.. Bliss Arizona Montgomery, veux-tu m'épouser? »

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L'un de ses derniers message disait qu'il fallait que j'enfile une jolie robe et que je l'attende. Il allait passer quelque temps plus tard. C'est toujours dans ce genre de moment que je suis nerveuse. Je ne sais pas comment je dois être.. Mais finalement je trouve mon bonheur dans la penderie d'Elizabeth. Une petite robe vert pastel.. Elle n'est pas très longue et je trouve qu'elle me va bien, pas non plus trop classe juste ce qu'il faut je pense, je ne sais pas tellement ce qu'il veut. Je ne sais pas ce qu'il me réserve. Je ne sais même pas si c'est un couple que nous formons. Je ne sais plus grand chose à vrai dire, mais je suis bien avec lui. Je ne me pose pas plus de questions. Depuis la mort de ses parents on n'a pas eu l'occasion de parler, on est tous les deux, comme deux meilleurs amis.. mais rien de plus.. pas de baiser.. rien.. on ne parle pas.. je veux bien lui laisser du temps, je comprend qu'en ce moment notre vie n'est pas rose du tout. On perd notre enfant.. il perd ses parents, il s'engueule avec Lawrence.. Et je ne peux pas le presser. Je suis trop amoureuse de lui de toute manière pour le laisser partir. Pour partir moi-même, je préfère rester sa meilleure amie et le voir heureux que de ne plus avoir ma place dans sa vie. Je suis toujours un peu nerveuse lorsqu'il ne me dit pas ce qu'il veut faire, surement sortir, qu'on s'accorde un peu de temps pour décompresser. Je suppose qu'il n'arrive plus à me regarder dans les yeux parce que j'ai tué notre enfant.. parfois je m'imagine le ventre s'arrondir.. c'est dur, si cela se trouve je n'aurais plus l'occasion d'avoir un enfant. Je tente de ne plus m'en rappeler. Je ne veux pas qu'on y repense, je sais que cela le fait terriblement souffrir, mais est-ce que j'aurais été prête pour accepter cet enfant ? Je n'ai pas un rond ? Je n'ai même pas 21 ans.. alors forcément.. je crois qu'avec Jason j'aurais été prête à tout. Je descend en bas avec mon sac et des bottines toujours les mêmes aussi abîmées.. disons que je n'arrive plus trop à porter de talons, je galère trop à marcher avec.. ma jambe ne se remettra sans doute jamais. Je ne sais pas ce que je vais faire de ma vie. La danse c'était tout ce que j'avais, j'étais douée.. et maintenant j'ai du mal à danser, je ne suis plus la petite danseuse prodigieuse.. c'est difficile. Je me laisse encore une année. Je ne crois pas avoir trop rater mes examens finalement. Je soupire assise sur les marches de ma confrérie. Je sais que c'est son anniversaire, je ne suis pas sûre qu'il veuille le fêter, j'ai un cadeau dans mon sac pour lui mais j'attendrais dans la soirée pour le lui offrir. Il passe me prendre. Je lui souhaite doucement en lui faisant un bisou sur la joue timidement. On se rend sur les falaises, je ne sais pas pourquoi.. ça nous donne une superbe vue, c'est génial c'est vrai. Je le vois sortir un pique-nique, oh, alors nous le fêtons tous les deux. Une petite musque.. c'est agréable. Jusqu'à ce qu'il capte mon attention.. il débute un discours.. un discours de dingue, j'en reste bluffer.. je ne sais pas quoi dire.. je ne comprend pas tellement. Mais qu'est ce qui se passe dans sa tête ? Je ne comprenais pas jusqu'à ce qu'il se mette à genoux et que mes larmes coulent sur mon visage. Il ne va pas me faire ça ? J'inspire doucement.. bon sang, bon sang. Je sens que je suis totalement bouleversée. Je ris en pleurant, c'est donc comme ça le bonheur ? Il veut vraiment m'épouser ? Je déglutis.. il faut que je retrouve ma voix. Je me met à sa hauteur et je l'embrasse avant de répondre. Je reprend mon souffle caressant son visage. " Tu es sûre hein ? " J'ai toujours peur.. avec tout ce qui nous est arrivé. " Je veux dire, que j'en serais jamais.. de t'épouser ! "

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Jason avait ce don de parler. Ça, il le savait. C'était pourquoi souvent les gens trouvaient qu'il n'était qu'un gros charmeur, parce qu'il parlait bien. Il savait souvent quoi dire, que ce soit pour manipuler les gens, convaincre des gens ou bien faire chier les gens. Donc même s'il a écrit et ré-écrit un speech pour cette demande trois millions de fois, Jason a tout de même lancé un speech complètement différent de ce qu'il avait écrit. Il s'était laissé aller sur le coup, laissant les mots sortir librement sans y repenser deux fois. Et tout s'était passé vite. Il parlait et parlait, et sans le réaliser, il venait de faire une magnifique déclaration d'amour à Arizona. Il n'avait jamais fait cela avant. Enfin, oui il lui avait dit qu'il l'aimait.. mais ce discours était d'un autre niveau.

Il n'aurait jamais pensé faire une demande en mariage quelques jours après la mort de ses parents. Plusieurs trouveraient ça fou et stupide, mais Jason le voyait d'une autre manière. Il savait qu'il aimait Arizona, il savait qu'il était fou d'elle et qu'il voulait l'épouser un jour. En réalité, Jason aurait dut faire sa demande bien avant. Genre à son retour, ou bien à la Saint-Valentin, ou bien quand ils ont refait l'amour pour la première fois depuis. Tant d'occasion qu'il a laissé passé.. Mais si seulement il aurait fait sa demande plus tôt, les choses auraient été différentes. Ses parents n'auraient pas été en voyage d'affaires, ils auraient été ici à la maison à aider à planifier un mariage, et qui sait, Arizona aurait peut-être été enceinte et Jason ne l'aurait jamais trompé comme un idiot. Ils auraient été fiancé, et personne ne serait mort. Sauf que ce n'était pas le cas. Leur enfant n'était plus, et les parents à Jason non plus. Ils ne seront pas là pour son mariage.

« Je t'aime Arizona, et je crois qu'on peut tous les deux affirmer à 100% qu'on est fait l'un pour l'autre. Malgré toutes les conneries, les accidents, les disputes.. On va toujours revenir l'un vers l'autre comme des éments, parce qu'on est comme ça. On s'aime trop, on s'aimera toujours trop. » Jason ravala sa salive et enleva la bague du petit boîtier. Il la prit délicatement entre ses doigts, et d'un geste complètement confiant, il prit la main droite d'Arizona et y passa la bague au doigt. Voilà, c'était fait. Ils étaient fiancés. Jason caressa la joue d'Arizona pour essuyer ses larmes. Si elle pleurait encore longtemps, Jason allait craquer aussi et pleurer. Sauf qu'il ne s'en plaindra pas. Ce ne sera pas des larmes de tristesse comme les derniers jours, ce sera des larmes de joies. Finalement, quelque chose de bien qui se passait dans sa vie. « Tu seras la femme la plus heureuse, je te le promets.. » dit-il avant de l'embrasser tendrement.

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Les flots de mots.. tout ça sort de sa bouche, je ne peux pas l'arrêter. Je ne sais pas quoi dire de toute façon, je reste figée, c'est comme si j'avais l'impression de vivre ce dont j'ai rêvé.. rêvé tant de fois. Il veut faire de moi sa femme, ce n'est pas n'importe quoi. Il connait l'importance du mariage pour moi. C'est une chose que je veux faire une fois dans ma vie. Je ne veux qu'un homme.. l'homme parfait, l'être aimé. Je savais au moment où je suis tombée amoureuse que nous deux c'était fait pour durer,. J'avais cette peur d'être la seule de nous deux à penser à ce genre de chose, j'avais peur de ne pas être assez bien pour lui, pour sa famille. Lorsque j'ai appris à la connaître j'ai découvert qu'il était un étudiant d'une famille richissime comparé à ma pauvre famille.. on vit dans une toute petite maison. Les murs sont fins.. et je peux vous dire que cela n'a strictement rien à voir avec la maison, ou plutôt le palet de Jason. Cette nuit où je me suis ouvert à lui dans sa chambre après le bal de fin d'année était parfaite.. j'ai su à ce moment que je ne me donnerais qu'à lui et que je ne pourrais pas le tromper, rien du tout. Il termine sa déclaration. Je frissonne fort.. je grelotte d'émotions. Mes larmes noient mon visage je suis heureuse pas triste c'est juste que tout se relâche, toute la pression qu'on s'était mis.. toutes nos pertes, nos engueulades.. notre couple n'allait plus.. n'était plus. Et il me demande de l'épouser. Je l'aurais suivi partout de toute façon, il aurait pu me dire qu'il voulait partir d'ici, je l'aurais suivi. Je l'aime et je ferais tout pour lui, je lui fais confiance, une confiance aveugle, je ferme les yeux et il me guide chaque jour. Je veux être là pour lui. Je suis là pour lui, je veux être présente pour lui aussi, je veux être celle qui le rende heureux avec cette petite appréhension tout de même qu'il se lasse de moi.. mais je ne dois pas penser à cela. La première chose que je demande tellement que je suis sous le choc.. c'est s'il est sûr, mais je ne veux pas le faire douter.. c'est juste.. l'émotion.. je ne sais même pas pourquoi que je dis ça. Je déglutis lorsqu'il confirme à fond ce qu'il vient de me dire. Je le regarde me passer cette fameuse bague au doigt. Enfaîte je me fiche pas mal de la bague, c'est ce qu'il a dit qui fait que je suis à lui que je vais devenir sa femme. Je la regarde tout de même, elle est belle, ce n'est surement pas ce à quoi je me serais imaginée mais au final quand je la regarde, je pense à lui, à Jason. Et n'est-ce pas son rôle ? Elle me va très bien. J'ai toujours eu du mal à me dire qu'il est riche et pas moi, j'ai peur qu'on pense que je me sers de lui.. alors que je déteste dépendre de lui, il le sait mais c'est plus fort que lui. Ses lèvres m'embrassent doucement. Je répond au baiser en l'enlaçant, je le serre contre moi. " Je t'aime.. je te rendrais heureux aussi.. je serais toujours là pour toi.. je veux que tu le saches.. jamais je t'abandonnerais. " Je lui vole un baiser que je prolonge un peu. " On se sépare plus maintenant.. " Je me mord la lèvre heureuse à cette idée. Je pose ma tête dans son épaule encore pleines d'émotions. " J'ai l'impression de rêver.. " Je ferme les yeux, je sèche mes larmes en me calmant. " tu arrives toujours à me surprendre.. j'adore ça.. " Je relève la tête posant mon front contre le sien, souriant légèrement, j'ai encore de petites larmes qui coulent. " Ma mère va hurler de joie ! " Je ris à cette idée ! Elle adore Jason, tout comme mon père je crois qu'elle n'attendait que ça !

Jason observa la bague au doigt de sa douce. Il n'en revenait pas comment ça lui allait bien. Il se l'était toujours dit, bien qu'Arizona avait la qualité d'être magnifique avec peu, il se disait qu'elle était née pour être une princesse. Sa princesse. Elle méritait tous les diamants sur Terre, tous les souliers, les robes, les accessoires, etc. Il a toujours voulu lui offrir le monde. Et une fois mariés, il allait pouvoir. Il voulait partager sa nouvelle fortune avec elle, sachant qu'elle ne sera jamais le genre à l'aimer pour son argent. Il savait qu'elle n'allait jamais abuser de sa richesse, que jamais elle deviendrait une de ces femmes au foyer qui passe ses journées au spa car leurs maris sont riches. Arizona ne sera jamais comme elles, et voilà pourquoi il l'aimait. Car l'argent lui importait peu, il était même prêt à dire qu'elle détestait son argent, et ça amusait Jason plus que tout. C'était mignon. « Ton rêve ne fait que commencer ma belle.. » dit-il avant de lui voler un baiser. Il rigola à la suite. « Ouais en parlant de ta mère... Tu sais, je suis assez italien et old fashionned... J'ai appelé tes parents déjà. » avoua-t-il en observant sa réaction. Il était classique. Il ne voulait rien faire sans l'accord des parents d'Arizona, et donc il avait passé un appel la veille, aussi poli et dernière minute était-il.

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