Annalisa c’est une fille très gentille, avec le cœur sur la main. Elle serait prête à tous pourvus que sa famille et ses amis soient en sécurité et heureux. Elle n’aime pas trop qu’on la contrarie, et elle peut être extrêmement jalouse : protectrice et sûre d’elle, elle n’a perdu pied que lorsque son bébé est arrivé en elle. Elle est attachée et attachante : la personne qui va lui montrer un peu d’intérêt va rentrer dans son cœur. Elle est souriante, à la joie de vivre prononcée : drôle et fidèle, elle reste néanmoins un peu capricieuse et prise de tête quand quelque chose ne va pas. Captivante et charismatique, certain la trouve même un peu céleste, venue d’ailleurs : comme si elle n’était pas humaine parfois, quand elle se lance dans des discours par exemple. Très intelligente, elle arrive sans une once de problème à la première place dans sa promotion. Elle est très enthousiaste, mais surtout empathique : au moindre problème chez ses proches, elle va le ressentir, et elle va tout faire pour le résoudre. Cela peut être un défaut comme une qualité d’ailleurs. Si elle ressent de la colère ou une haine envers quelqu’un, elle peut se montrer très méchante et méprisante, même si elle va le regretter la seconde d’après. Un brin râleuse, aux premiers abords elle peut sembler superficielle et vaniteuse : mais elle est en vérité le total contraire de ce qu’elle paraît être.
Dès sa naissance, ses parents ont su qu’elle serait une incroyable petite fille : elle n’a pas pleuré, elle a juste souri, comme si elle savait que sa vie allait être incroyable. Ses parents sont tous deux très riches : son père est ministre de l’intérieur des Amériques, et sa mère est une styliste multimilliardaire, alors autant dire que question financier, elle n’a eu, et n’a toujours aucun soucis. Ses parents s’aiment comme des fous : vous savez, comme dans les films. Ils se sont rencontrés alors qu’ils n’étaient que deux adolescents, mais c’était un amour fou. Alors ils sont toujours ensemble au jour d’aujourd’hui, et ce n’est pas prêt de s’arrêter. Elle a eu une enfance très joyeuse, et très ordinaire : on pourrait penser que, parce qu’ils sont riches, elle aurait pu être élevé dans des coutumes assez prout-prout, mais pas du tout. Elle fréquentait certes, des écoles très riches, mais elle avait des amis tout à fait normaux, et des parents tout à fait normaux aussi. Ce qu’il fait qu’elle n’était inaccessible avec personne : et c’est comme ça que son empathie et son gros cœur se sont développés. Dans la rue, quand elle se promenait avec sa mère, il n’était pas rare qu’elle demande de l’argent pour donner aux SDF, ou alors qu’elle aille les voir pour leur dire bonjour et parler. Et ce, dès qu’elle a commencé à marcher : à savoir, à ses 1 an. Et même dès son plus jeune âge elle était promise à une carrière de mannequin : dès tout bébé, elle faisait la couverture des médias, des magazines. Et quand elle a grandi, elle a trouvé ça très amusant, et elle a continué. A ses 4 ans, elle fut plus qu’heureuse de voir la famille s’agrandir : et qui plus est, d’un petit garçon en plus. Et ce bébé, elle l’a chéri, elle l’a aimé comme la prunelle de ses yeux. Enfin c’est ce qu’elle croyait : elle jouait à la grande sœur modèle, se faisant un plaisir à lui apprendre ce qu’elle savait de la vie et des nombreuses bêtises à faire. Elle en était vraiment heureuse. Puis elle a grandi, elle continuait toujours les photos, mais plus avec passion. Elle a 14 ans maintenant, et elle a plein d’amis : elle est remplie d’une intelligence au-dessus de la norme, et elle travaille bénévolement dans le refuge des SDF. Elle se sent utile, elle croque la vie à pleine dent. C’est un petit rayon de soleil pour ses parents, son frère et sa sœur. Parce que oui, elle a une petite sœur maintenant : ses parents l’ont adoptés, même si elle est handicapée, quand ils ont su qu’ils ne pourraient plus avoir d’enfant. Sa mère est tombée subitement stérile. Elle est heureuse comme elle est, et plus elle grandi, plus les garçons tombent amoureux d’elle, ou ils la veulent dans leur lit : à vrai dire, ça dépend du garçon. Elle, elle ne les aime pas vraiment : elle sait qu’ils sont attirés par ses longues jambes, ses beaux cheveux blonds et ses yeux turquoise que tous les photographes s’arrachent. Oui, pas parce qu’elle est elle-même, pas par sa personnalité : il l’aime pour ce qu’elle représente, et pour l’argent qu’elle vaut. Alors elle a grandi, entre petites amourettes et concerts entre amis. Et à 18 ans, elle a rencontré un homme. Lorsqu’il l’a bousculé dans le parc, sans faire exprès, et qu’elle a croisé son regard, tout son monde a cessé de tourner : comme dans les films vous savez, la scène au ralentit, quand la fille tombe amoureuse du garçon. Et bien là, c’était pareil. Elle n’a plus rien vu à part lui, ses cheveux en batailles et ses yeux… Surtout ses yeux. Et là, elle le savait, et elle se l’est dit : je vais devenir accroc à lui. Et alors, quand ils ont commencés à discuter, et à se découvrir des tas de points communs, elle a fondu, comme une guimauve sur un feu doux : elle a fondu et elle est tombée amoureuse de lui. Il lui a donné son numéro de téléphone et quelques rendez-vous plus tard ils étaient ensemble. Ensemble oui, comme un couple. Et elle était la plus heureuse du monde : parce qu’enfin, quelqu’un l’aimait pour elle, et pas seulement pour ce qu’elle représentait. Alors des mois d’idylle, ce sont transformés en une année. Et une année et demie plus tard, alors qu’elle voulait vraiment faire sa première fois avec lui, est venu le temps de lui faire oublier à lui, sa promesse de chasteté et cette bague qui avait gêné tant de fois cette demoiselle. « Et moi je te fais confiance. Je t’aime, tu m’aimes. C’est une suite logique, Mic. Une suite logique. Ta sœur voudra jamais d’une autre femme dans ta vie, et ça ne changera pas, que tu sois puceau ou pas » Un discours. Un je t’aime. Et voilà l’amour charnel qui les a emportés. Un amour charnel, et éternel, comme ils se le sont tellement promis. Mais voilà, une chose en entrainant une autre, leur couple a commencé à battre de l’aile quand l’ex de la demoiselle a refait surface : Scott, et son éternel envie de la mettre dans son lit. Et elle se souvient, un soir, elle lui a dit non, il l’a forcé : elle l’a giflé avant qu’il n’ait pu la pénétré, et elle s’est enfuie. Elle ne l’a jamais dit, et elle ne le montre pas : mais au fond, elle a peur de cet homme, de cette immense montagne de muscle. Et pour ne rien arranger, la sœur jumelle de son homme la détestait, pour elle ne sait quelle raison. Et alors, les conflits entre les deux amoureux n’ont jamais cessés, et même s’ils se réconciliaient, c’était difficile de supporter tout ça. Et seulement, il a bien fallu quelque chose : elle n’avait plus ses règles. Au début, elle ne s’en est pas inquiété quand son cycle était en retard ; mais un test de grossesse plus tard, et la voilà enceinte. Mic’, il fallait prévenir Mic’ avant tout. Avant de faire quoi que ce soit. Et lui, qu’est-ce qu’il a fait quand il a su ? Il l’a laissé tomber, prétextant devoir réfléchir à cette situation. Et il a ignoré tous ses appels, tous ses e-mail, tous ses sms : alors elle a pris rendez-vous à l’hôpital. Sous les bons conseils de son père et de sa mère, elle a pris la direction de cet endroit le lendemain même, bien décidé à avorter. C’était mi-Septembre, et la chaleur battait son plein. Pourtant, devant la salle, quand on l’a appelé, elle n’a pu s’y résigner. Elle a fait demi-tour, une main sur son ventre, jurant de protéger ce petit être, contre n’importe qui qui lui voudrait du mal. Elle a appris que l’homme de sa vie allait partir, et ce qu’elle a fait peut sembler inhumain, mais elle l’a fait pour se venger de ces trois semaines de silence radio quant à ses responsabilités qu’il fuyait : et peu importe s’il voulait les prendre au final. « Peu importe. Tu sais ce que j’ai été faire il y a quatre jours, quand j’attendais désespérément que tu répondes à mes appels ? J’ai avorté. AVORTE. D’accord ? Alors maintenant tu vas retourner jouer avec tes baballes et te tirer je ne sais où et on va arrêter de faire comme si on avait quelque chose en commun » Et elle s’est tirée, en pleurant, dos à lui, dos à toute cette histoire. C’était la fin, la fin de son amour qui, pourtant, malgré le temps, ne cesse de persister. Elle a été inhumaine, probablement méchante et méprisante, mais il le fallait. Et même si elle s’en veut encore aujourd’hui, elle sait qu’elle sera aussi méchante si elle le recroise un jour. Mais elle ne le recroisera pas, jamais. Elle se l’est jurée. Et d’ailleurs, si ces parents ont acceptés qu’elle garde l’enfant, ils ont juste donné une condition : qu’elle change d’université et qu’elle aille à Harvard, là où il ne pourra pas y être. Si seulement. Alors elle est arrivée en cours d’année, mais bien décidée à rattraper son retard. Et elle a recommencé tout son cursus scolaire. Elle qui, maintenant, a choisi le mannequinat comme passe-temps, et la politique comme visée scolaire. Elle est loin de se douter qu’à 8 mois de grossesse maintenant, elle va recroiser l’homme qu’elle n’a jamais oublié et qui ne cesse de la hanter chaque nuit.