ARTUR&ZAKHAR. les ennuis commencent..

Je me rappelais ce que notre mère m'avais dit : « Artur va venir vivre avec toi à Inman Square, il fait n'importe quoi en ce moment, j'en ai marre de recevoir des lettres d'Harvard, donc tu vas faire ton devoir de grand frère Zakhar. » J'étais en train de maudire ma mère, j'avais beau lui soutenir que Feodor allait être plus qualifié que moi pour ça mais elle refusait catégoriquement.. elle me disait que Feodor devait se concentrer sur ses cours et plus sur Artur, merci le cadeau. Je me garais sur le parking des Mathers, devant leur baraque purulente. Il était grand temps pour moi de sortir de ma Porsh cayenne pour allait cherche le petit monstre, c'est ainsi que je l'appelais depuis des années. Je maudissais tellement ma mère à l'heure qu'il était, mais j'étais bien trop attaché à la famille pour lui tenir tête, pareil pour Artur. Je devais me résigner, sans rien dire, une chose est sûr : Artur avait intérêt à marcher droit, je ne faisais pas ça pour rien. J'entrais dans l'antre des verts, rien que de voir leur tête dès le petit matin me m'étais encore plus de mauvaise humeur, je frappais alors à la porte d'Artur, finalement j'espérais qu'il n'ouvre pas.. je n'avais aucune envie qu'il parasite mon appartement et surtout Margot.

Bordel. En plus elle était sérieuse. Depuis le départ je ne voulais pas être en appartement, mon but c'était de m'imposer à la mather house et vivre mes années avec des personnes qui ont la même vision des choses que moi. Certes un peu plus d'espace n'aurait pas été de trop mais pas autant. Pas avec lui. J'voyais déjà les choses venir, ça devait être pareil pour lui. On s'entends pas sur un tas de choses et c'est pas demain que ça changera. On me trimballe comme un gosse chez le grand frère parce que soi-disant mon comportement ne leur plaît pas. J'ai jamais eu l'habitude d'aller contre l'avis de mes parents quand ils me demandent quelque chose. C'est pour ça que Zakhar n'a pas bronché non plus, mais si pour une fois j'aurai aimé qu'il ouvre sa grande bouche. ça nous aurait peut-être sauvé. Aller vivre avec mon grand frère c'était la pire des choses qui pouvaient arriver. Cela faisait une semaine que je devais me résigner à faire mes affaires pour partir de ma chambre. j'ai commencé la veille du départ.
J'suis encore dans les cartons quand quelqu'un frappe à la porte. Je regarde l'heure et souffle. ça pouvait pas être quelqu'un d'autre. Pourquoi faut toujours qu'il soit aussi ponctuel. J'me dépêche pas pour ouvrir. C'est bien Zak derrière la porte, la porte est grande ouverte, je lâche un rapide « Salut » Puis je retourne au carton que je venais de commencer.

Je restais planté devant cette porte pendant de longues minutes, ça c'était du Artur tout craché, je serrais les dents en me disant que finalement je faisais ça uniquement pour rassurer ma mère, rien d'autre. Je savais pertinemment que Artur ne changerait jamais, emprunter le droit chemin il n'y était jamais arrivé. La porte s'ouvrit enfin... Artur, avec sa tronche de dix mètres de long, je n'en attendais pas moins de sa part. « Salut » Simple, froid et bref.. du grand Artur. Je le voyais retourner à ses cartons d'un pas lourd, t'inquiète pas fraté on est dans le même bateau.. je trainais de la patte aussi. J'entrais finalement dans la chambre, en bordel.. ça n'avait pas changé ça non plus. « Putain Artur tu n'as pas encore fini tes cartons ?! » Dis-je désespéré et légèrement en colère, je n'avais pas envie de passer la journée ici, surtout chez les verts. Je posais une main sur mon front, à vue d'oeil il ne lui restait pas grand chose à emballer, c'était une vision qui me rassurais grandement.

« Putain Artur tu n'as pas encore fini tes cartons ?! » même pas bonjour, j'ai beau avoir une sale gueule, j'suis polie au moins. « Déstresse frangin, c'est le dernier à ranger » J'ai les yeux qui montent au ciel, ça me plait pas plus que toi ce bordel, j'ai pas envie de partir sérieusement. En plus, comment l'expliquer aux autres, sérieux ? 'ma mère veut que j'me fasse chaperonner par mon grand frère à cause de mon comportement' bonjour la crédibilité. J'suis bien ici moi merde ! J'suis a deux doigts de tous laisser tomber de rester enfermer dans la chambre. mais bon, j'ai plus douze ans. J'essaie de voir les bons côtés de la choses.. y'en a presque pas. à part l'espace.
Je n'ai pas énormément d'affaires, ça risque d'aller vite, à deux ça ira. Y'a presque personne dans la maison, heureusement, ça m'évitera de me justifier encore auprès de mes amis. Je regarde mon frère planté là. « Tu m'aides ? » ajoutais-je en lui mettant un carton entre les mains.

« Déstresse frangin, c'est le dernier à ranger » Voilà la bonne nouvelle, je n'allais pas rester dans cette maison très longtemps.. ce n'était pas vraiment rassurant d'être ici, dans l'antre du démon, on ne savait jamais ce qui pouvait se passer pour un Eliot ici. « Oui bah dépêche toi, j'ai entrainement dans une heure.. » Le sport s'était une affaire de famille et au moins il comprendrais que c'est important pour moi, enfin je l'espérais fortement. J'entrais alors dans sa chambre pour le regarder ranger le reste de ses affaires, finalement ça me faisais limite plaisir qu'il quitte ce trou à rat, ça faisais plaisir à toute la famille pour tout avouer. « Tu m'aides ? » Dit-il en me jetant presque un carton dans les bras, j'avais le droit à mon échauffement en directe live. C'était le moment de faire des aller-retour entre la maison des Mathers et ma voiture, génial.. de quoi m'assurer d'être vue par une dizaine de vert. Je regardais à droite et à gauche, il ne manquait plus que je me prenne une droite moi, j'aurais gagné ma journée. « Je ne sais pas si tu t'en rend compte, mais je peux me faire casser la gueule à tout moment la ! » Dis-je à Artur qui me suivais avec son gros carton dans les bras. J'avais beau être sportif et baraqué, je ne faisais pas le poids contre une dizaine de Mather.. C'était un moyen de lui dire de ce dépêcher aussi.

« Oui bah dépêche toi, j'ai entrainement dans une heure.. »
ba aide moi au lieu de parler.. tu l'as retiens celle là. Le sport c'est la seule chose qui pourrait les réunir tous les deux, un truc de famille. Et finalement, c'est pas plus mal, passer pour le petit gringalet non merci. Je termine ce dernier carton puis, J'le regarde prendre celui que je lui ai balancé et l'emmener à la voiture tout en le suivant. Il regardait partout comme un lémurien à l'affut d'une bête sauvage « Je ne sais pas si tu t'en rend compte, mais je peux me faire casser la gueule à tout moment la ! »  « Arrête de flipper, j'ai autant de raisons que toi de vouloir passer inaperçu  » J'imagine même pas. tous là à me regarder quitter la maison pour me faire chaperonner par mon frère, qui plus est, est un eliot. On commença les allers-retours entre la chambre et la voiture et finalement, tout était fait en trente minutes chrono? Je ne pouvais pas m'empêcher de souffler à chaque fois que je m'approchais de cette voiture.